Dis moi, j'ai pas trop compris d'ou te vient précisemment ce "dégout de toi".
Moi ce qui me sert un peu de carburant, c'est la haine de moi. Enfin c'était. Maintenant c'est devenu de l'exigence.
Avant, je me regardais dans la classe et je me haissais de ne pas être assez X ou Y. De fil en aiguille j'en suis venu à utiliser cette energie pour consolider, construire, devenir fort.
Une fois que j'ai eu suffisament de resultats concrets, la haine s'est tue et c'est devenu de l'exigence.
J'avais parlé de la haine à l'époque avec un ami psy de ma mère. Il m'avait dit "Ah la haine c'est rassurant, parce que c'est un sentiment chaud et passionel, au fond si tu te hait, c'est que tu a envie de t'aimer".
Kundera disait que la Haine avait pour ceci comme défaut de t'enlacer à son objet. Quand c'est toi qui tu es, je suppose que ça peut devenir une qualité, sauf que ça te rend égocentrique. Et je pense qu'on est pas à ça près.
Le dégout c'est autre chose. Pour moi, c'est un beaucoup plus dur à maitriser.
Je passe par des périodes ou je couche beaucoup, mais je ne me suis jamais senti vide. Jamais.
Je crois te l'avoir déjà dit, mais que ce soit pour un soir, ou plus, que ce soit juste pour du charnel ou plus, le vide, c'est toi qui l'apporte. Tu reçois ce que tu apportes.
D'ou vous viennent ces sentiments de vide? De dégout?
Du reste, l'insatisfaction c'est normal. Je ne vois pas ce qu'il y a de problèmatique. Je dirais même que c'est sain.
Mais encore une fois, pourvu que ça soit maitrisé et que ça devienne un moteur.
J'avais détaillé sur le select, mais tu peux très bien être heureux/serein et insatisfait en même temps.
Tout dépend de ce sur quoi tu es instasfait en fait.
Enfin, je vais arrêter là, pour rentrer dans ce que je pense au fond de tes messages;
Je pense sincèrement que tu joues avec toi même, et ta manière que tu as de conceptualiser. Pour moi, il ne faut pas chercher plus loin.
Le reste, c'est parfaitement réglable avec de l'intelligence (que tu as).
Je pense que t'es bloqué dans une identité, dans un jeu que tu as avec toi même, de te penser, parce que c'est devenu une zone de confort.
C'est une recherche de romanesque. J'en suis sûr. T'essaie de mettre dans une case.
Ecoutes, jusqu'à là, je pourrait m'y reconnaitre. Seulement t'es pas obligé de t'arrêter là, et tu peux très bien être ça, et être heureux, et aider les gens (tout en pensant que les humains dans les grandes masses, ça en mène pas loin, et être détaché de cette même pensée d'ailleurs) ou ne pas aider les gens, et ne pas sentir du vide, ect..un gamin flanqué d'un sacré égo, nihiliste et cynique
Bah quand t'aura une couronne solide tout comme ton siège, ce genre de pensée ne te traversa pas trop l'esprit, par manque de tempsEt guetter au loin l'existence de ceux qui se satisfont de bien peu alors qu'on parvient à peine à faire tenir sa couronne d'épine sur son crâne, du haut de son trône de mensonges, et de son tas de boue.

Idem qu'avant.Et les haïr. Haïr les simples d'esprits, les gens médiocres et moyens qui sont si heureux d'être avec une personne qu'ils n'ont pas choisi, mais qu'ils se sont destinés parce qu'ils étaient tous les deux médiocres, et laids.
Sincèrement, c'est matériellement ce que je pense de la vie, mais je ne hais pas les gens pour ça. Pour les hair, il faut espèrer qu'ils puissent être plus. Alors que je pense que les gens font ce qu'ils peuvent. T'es encore idéaliste. Quand tu l'es plus, les gens font ce qu'ils font par nécéssité et par capacité, donc t'as plus d'affect, et tu ne hais plus. Ca t'es indifférent.
De la sorte, tu restes réaliste tout en t'offrant la possibilité d'être (rarement) et agréablement surpris.
Le tout quand tu captes ça, c'est de te débrouiller pour ne pas avoir à subir la grande masse. Etre indépendant et fort, d'une manière ou d'une autre.
Oulà, ouais. Haha c'est tellement alien pour moi. Quand j'ai commencé à avoir beaucoup de résultats, j'étais persuadé que j'allais expérimenté le vide tans promis par toutes les séries et les romans ou gens qui se disent détachés.Quand tu baises comme un chien ou te fais baiser comme une chienne, tu parviens à l'oublier pour la journée. Quand tu es amoureux/se, un mois. A toi de faire le calcul, mais il y a pas mal de boulot d'ici à la fin de nos jours.
Eh bah je me suis trompé.
Je suis persuadé que tu sais déjà comment passer outre tout ces trucs là.
La question qui se pose ensuite c'est tout simplement si tu veux passer à autre chose ou pas, pas que ce que vives là soit forcément mal!