Première chronique : bons baisers d'Orient
Cette première chronique aurait pu s'appeler, "il était un foi", étant donné que l'histoire que je raconte débute alors que j'ai déjà avalé quelques bières. Et elle a failli finir dans l'epic fail. Mais j'ai finalement opté pour un titre un peu plus poétique et inspiré, et de commencer un journal avec, parce qu'au final c'était une chouette soirée.
Donc, il est 22 heure. Je suis à un concert de musique jazz manouche. Après avoir aidé en tant que bénévole, je profite.
Et alors que le groupe va entamer son avant-dernier morceau, il invite le public à se lever et à danser. Et sur la piste, une brune aux cheveux bouclés, se lance. Et me fait un pied de nez. Ni une ni deux, je la rejoins.
Bon, si il y a une chose à savoir, c'est que moi et la danse, ça fait deux. Autant dire que je ressemble à un hémiplégique pris de convulsions, mais bon, on fait avec

En tout cas, c'est ce qu'a fait ma cavalière. Après ce morceau, celui de clôture. L'occasion de de nouveau approcher ma cavalière.
Applaudissements. Le morceau est fini, les musiciens remercient le public. Moi et ma cavalière quittons la piste de danse, discutons un moment. Puis, nous allons dehors. On se trouve un coin où il pleut un peu moins, ce qui implique de se mettre l'un près de l'autre.
"-fait froid"
"-rapproche-toi, t'auras moins froid

"
Ma main glisse derrière son dos, caresse son avant bras. Le siens passe derrière mon dos pour me caresser le haut du dos. Elle pause sa tête sur mon épaule.
A un moment, prétextant de remettre une mèche de cheveux à sa place, je me lance. Elle recule en souriant :
"- Ça va être compliqué, je dois rentrer demain dans le pays d'Asie du sud-est où je vis, je dois préparer ma valise et rentrer avec moi ça va être dur, je loge chez ma sœur, et elle est du genre à demander des comptes"
Et la présence de ladite sœur à la même soirée n'a rien facilité non plus, il semblerait que même pour un simple baiser, ça allait être compliqué : ma seconde tentative s'est soldée par un "arrête", avec un grand sourie tout en me caressant la main.
Récapitulons : je suis en compagnie d'une nana que ma présence n'a pas l'air de laisser indifférente, qui apprécie le flirt et que j'imagine pas contraire à l'idée de voir plus loin.
Mais la foule et la présence de sa sœur semblaient condamner la situation à un simple "je te te tiens délicatement par l'épaule pour te réchauffer pendant que tu pauses ta tête sur mon épaule sans rien dire en mode "on est bien, là"". Alors je dis pas, c'était agréable, mais bon, plus aurait été mieux.
Une solution aurait été en fait envisageable : lui proposer de passer chez moi une heure ou deux, le temps de se boire un verre au chaud, de s'écouter un vinyle ou deux e toute intimité et de laisser les choses suivre leur cours.
Mais.
C'était sans compter sur un facteur : le fait qu'un pote zone chez moi : le gars m'avait appelé quelques heures plus tôt, cherchant désespérément un endroit où loger. Et vu que mon appart' ne fait qu'une pièce, l'idée de ramener madame, c'était mort.
Mais bon, ça ne m'aura pas empêcher de ne pas me laisser me démonter après les refus de madame, des les prendre avec le sourire, et de continuer à échanger.
Une heure passe. "Allez, je vais y aller", lâche-t-elle. Elle m’étreint, puis me regarde, en souriant "tu veux toujours ton bisous toi ?" Je me contente de lui répondre en souriant par un haussement d'épaules. Il ne lui en faut pas plus pour s'avancer et me gratifier d'un smak. "Je te raccompagne à ta voiture ?" "Attends, je dis au revoir aux gens

".
Son tour d'au revoir fini, nous nous écartons de la salle de concert. Arrivés à hauteur de sa voiture, nous nous arrêtons, elle m'étreint une nouvelle fois et, profitant de la pénombre et de l'absence de toute autre personne pour amorcer un long baiser.
"Allez, maintenant j'y vais"
"C'était sympa de te rencontrer"
"Pareil, t'es un gars sympa"
"Allez, rentre bien, bon vol pour demain !"
Elle repassera une dernière fois devant la salle de concert en voiture, ralentissant, tout sourire en me faisant un grand signe de la main.
J'avoue au départ m'être braqué sur le fait que mon pote m'empêchait de la ramener chez moi, hésitant même à mettre se récit dans la catégorie des fails... pour finalement me dire qu'au final j'avais quand même passé une très bonne soirée et que même si ça n'a pas pu finir au plumard, j'ai quand même passé un très bon moment en agréable compagnie. Et que le plus important, c'est sans doute ça
A une prochaine fois pour une autre chronique
