La première fois où j'ai tenté un truc avec une fille
J'étais le pestiféré du collège, mes « amis » s'enfuyaient dans les couloirs après le repas pour m'imposer un dilemme : est-ce que je préférais passer une autre récré seul sur mon banc ou leur courir après dans les couloirs comme un mendiant ? Niveau preuve sociale, peut mieux faire.
Un jour, une charmante jeune fille du nom de M, par pitié, compassion ou quoi que ce soit, est venue à côté de moi en cours de sport et a dit « Je me mets avec mon ami Lametios ». J'ai rit à moitié de gêne à moitié d'incompréhension, c'était juste une fille de ma classe, que je trouvais très mignonne, mais j'étais loiiiiiiiiiiiin d'être capable de séduire une fille vu mon état émotionnel. Mais je me suis senti content quand même, ne serait-ce qu'amicalement, et j'ai voulu passer mon bras autour de ses épaules. Elle s'est reculée, « Non, quand même pas », et puis notre amitié s'est arrêtée là.
La première fois où une fille m'a demandé mon numéro
J'étais boxeur à l'époque, direction Marseille avec mon entraineur et deux camarades pour les championnats inter-régions. À mes côtés dans la voiture, C, la seule fille du club. Je m'entrainais avec elle et ma seule pensée pendant nos assauts c'était de tout faire, à la vie à la mort, pour pas toucher ses seins ! Je ne me souviens absolument pas du déroulement de l'histoire tellement c'était lunaire pour moi, parce qu'elle m'a demandé mon numéro. Comment ? Ça m'a juste dépassé, j'ai perdu à Marseille, sans aucun rapport avec elle cependant, mon adversaire était juste meilleur, et puis on est rentré et la vie a repris.
C'était la fin collège pour moi et j'étais chez un des « amis » que j'ai mentionné ci-dessus et C m'a envoyé un message. Merci à elle d'avoir rendu mon après-midi plaisante, elle m'a demandé si j'avais MSN, non mais je l'ai installé puis nous avons commencer à discuter ensemble, beaucoup, tous les weekends puis tous les soirs pendant l'été. Première fois qu'une fille s'intéressait à moi donc je suis tombé amoureux, bien sûr. Elle m'avait dessiné sur la plage un petit message « JTD » et m'avait envoyé la photo. Quelques jours après je lui ai balancé venu de nulle part « Je t'aime » et elle m'a répondu « Tu es un garçon super, gentil, adorable, et tout, mais je ne t'aime pas de la même manière ». Premier friendzonage d'une longue série.
Elle m'a raconté après coup que le « JTD », au début elle avait écrit « JTM », mais c'était tellement évident que j'étais à fond sur elle (du moins pour elle) qu'elle s'est ravisée pour ne pas me donner de faux espoirs. Suite à ça on s'est perdu de vu parce que j'ai gérer comme un sac mes émotions et notre relation s'est doucement délitée.
La première fois où je suis tombé amoureux
J'arrivais au lycée avec la ferme résolution que mes années sombres de sans ami étaient derrière moi, le premier jour j'ai parlé au gars assis à côté de moi pendant la litanie de notre prof principal, puis en sortant du bâtiment j'ai décidé d'aborder le garçon et la fille assis juste en face sur le muret. Ils n'étaient absolument pas en couple, ou alors le couple le moins affectueux possible, j'y suis allé et ça a été horriblement gênant pour eux. Moi j'étais juste terrorisé, ma mission était de survivre et j'ai réussi. La fille, c'est E, et elle réapparait plus tard.
Le premier gars avec qui j'ai parlé m'a introduit dans un groupe d'amis qu'il s'était fait, c'était un gars sociable, puis il s'est fait jarter de ce même groupe suite à une dispute et moi je suis resté, donc une parenthèse pour lui dire un grand merci car grâce à lui je me suis fait mes premiers amis (même si j'ai torpillé les relations par la suite, mais ça c'est une autre histoire). Dans le groupe, il y avait E. Il y avait aussi une autre C, je la pose maintenant parce qu'elle va rejaillir plus tard.
E, c'était mon éclat de soleil. J'étais, comment dire... déprimant et déprimé, je tirais la gueule mais ça se voyait pas trop parce que je me forçais à être drôle et sympathique, c'était épuisant, mais quand je voyais E je sentais une chaleur monter en moi, un sourire se dessinait sur mes lèvres et j'étais bien. Je me suis comporté en ami, bien évidemment puisque c'était tout ce que je savais faire, et au bout d'un moment j'ai décidé de lui dire.
— Euh, E, je... je voulais te dire que...
— Oui ?
— Euh, c'est que... non c'est pas grave, oublie.
Puis je suis descendu du bus, elle m'a harcelé par sms pour savoir ce que je voulais dire puis j'ai eu le droit de lire pour la deuxième fois de ma vie : « Tu es un garçon super, gentil, adorable, et tout, mais je ne t'aime pas de la même manière »
J'ai ressassé ma frustration, elle ne savait pas à quel point elle passait à côté d'un garçon extraordinaire, gentil, adorable, j'aurais été un super copain — absolument pas mais je me plaisais à le croire —, alors j'ai encore torpillé la relation. C'était inconscient, je torpillais toutes mes relations sans le savoir et ça n'a pas été la dernière.
La fois cher bizarre où une fille a posé sa tête sur mon épaule
J'ai aussi parlé de C, C faisait partie du même groupe d'amis que moi, une des trois seules filles et du groupe et déjà en couple avec mon quasi-homonyme, merci papa et maman d'avoir décidé au dernier moment de ne pas m'appeler Romain, je l'ai trouvé vraiment mignonne, d'un roux bouillant comme j'en rêve encore, et il se trouvait que nous nous complétions bien en TD. Avec mon pote on faisait n'importe quoi, on bouchait l'évier avec l'éponge puis on le remplissait d'eau et de liquide vaisselle, on écoutait attentivement tout ce que l'autre avait à nous raconter pendant que la prof parlait et je me souviens d'un fameux 1/20 après le papier le plus baclé de ma vie. La prof a décidé que dorénavant je ferais tous mes TD avec C, quelle que soit les matières, et elle a passé le mot aux profs. Je me suis retrouvé collé à elle h24 avec pour seule autre compagne ma frustration qu'elle soit en couple.
Je m'entendais bien avec elle, en fait elle me plaisait vraiment, et puis un jour en labo, on était côte à côte à attendre la fin d'une distillation et j'ai senti une pression sur mon épaule. Elle avait posé sa tête sur moi en me parlant et j'ai paniqué, je suis resté immobile comme une statue, surtout je ne devais pas bouger au cas où se soit dû à un malaise et que seule mon épaule la retienne, je suis resté parfaitement passif, on en a jamais reparlé et ça n'a jamais recommencé. Dommage, j'ai bien aimé ce moment. Ça reste encore aujourd'hui le moment le plus « chaud » que j'ai jamais connu.
Une série de torpillage en règle
J'ai changé de lycée parce que les relations devenaient tendues avec mon groupe d'amis, là je vais passer rapidement parce que c'est les mêmes choses qui recommencent, deux autres filles en C plus tard (va savoir pourquoi les prénoms en C m'attirent...), « Tu es un garçon super, gentil, adorable, et tout, mais je ne t'aime pas de la même manière » par deux fois après que je me suis comporté comme le parfait ami, pas une once de personnalité, surtout pas d'insinuation sexuelle, pas de contact physique, oh que non ! et puis le lycée s'est fini par un délicieux 15,33 pour mon bac S, dont un joli 19 en physique et 18 en math. La réaction de mon prof d'histoire, homme excellent que j'estime encore aujoud'hui ? « Alors Lametios, on a loupé la marche ? » J'avais passé ma semaine de révision à jouer à Pokémon Émeraude en Nuzlocke challenge, malheureusement achevé par une défaite contre le putain de Millobelus du champion après une ultime attaque en Fatal-Foudre qui lui avait laissé juste une miette de PV.
C'est une illustration parfaite de l'état de ma vie sentimentale à ce moment de ma vie.
Les deux filles qui m'ont « dragué »
J'ai eu beaucoup d'acné, aujourd'hui encore un peu et j'ai des cicatrices d'acné. J'étais persuadé que c'était une tare rédibitoire pour séduire une fille. Mais peu importe ! La fac arrive alors je vais enfin pécho !
D'abord A, en cours d'anglais, on parlait un peu, j'étais pas spécialement attiré par elle. On s'est croisé au cours du premier TD, mise à côté de moi par le prof, puis elle est venue me parler dans les couloirs et j'ai appris que j'avais anglais avec elle. On était à la même table, on discutait un peu, et j'ai découvert qu'elle était extrêmement maladroite. Elle arrêtait pas d'effleurer ma jambe avec son pied ! J'ai arrêté d'y prêter attention, le semestre s'est terminé, changement de groupe et on ne s'est jamais revu.
J'étais dans le train, posé comme un sac en jean/t-shirt en plein hiver, les chaussures par terre et les pieds sur le siège de devant quand des voyageurs sont entrés gare suivante. J'ai été obligé de remettre mes chaussures et j'ai continué à relire mes cours. La fille a côté de moi, j'ai vu qu'elle jetait un oeil assez régulier et insistant sur mes cours, ça m'a étonné mais hors de question de la regarder directement ou de l'aborder avec des gens autour ! J'ai quand même jeté un un regard en coin, oh mon Dieu son décolleté ! Je n'étais pas le seul fou à me balader les bras nus en hiver, quoi qu'il en soit à partir de ce moment-là j'avais juste une pensée, et ça impliquait encore moins de vêtements. J'ai pris des notes sur mes notes de cours, concept intéressant qui me permettais de faire « comme si j'étais très sérieusement et appliqué », elle elle continuait à regarder... Et puis elle m'a demandé ce que je lisais !
Je crois que là c'était juste le gros moment de terreur. Je m'efforçais de lui expliquer dans les moindres détails la théorie psychanalytique que je révisais, en prêtant une attention accrue à son décolleté dans ma vision périphérique, j'ai pas arrêté de parler pendant 20 minutes puis on est arrivé à ma gare. Je suis parti en disant « À bientôt peut-être », décidé à faire confiance au destin, puis quand les portes se sont ouvertes je suis retourné en catastrophe vers elle, un papier déchiré à la main avec mon numéro et le message suivant « Si tu es intéréssée par 1 cvrsation ». Le langage sms reste encore à ce jour mon souvenir le plus pénible de cette rencontre. En sortant du train je me suis imaginé qu'elle m'appelle et là, horreur. « Putain, je l'ai ai même pas demandé son prénom ! » Je n'avais pas donné le mien non plus et elle n'a jamais appelé.
Un peu après j'ai raconté l'histoire de la fille du train à un ami de la boxe, un gars incroyable qui a pécho une meuf qui l'a rejeté une bonne dizaine de fois avant de se marier avec elle et d'avoir des enfants, et il m'a dit « Lametios, elle était en train de te draguer ». J'ai eu du mal à y croire et il m'a fallu plusieurs semaines, puis j'ai repensé à la fille du train, j'ai repensé à A et je me suis rendu compte à quel point j'étais naïf.
Mon expérience de troubadour
Je vais passer sur de petites tentatives qui ont eu lieu à la fac, par exemple M, je l'ai appelée sur le quai de la gare mais pas de chance un train est passé à ce moment-là, j'ai donc attendu sans parler au téléphone pour découvrir qu'elle avait raccroché, elle m'a raconté qu'elle avait eu peur et croyait que c'était un malade qui avait trouvé son numéro, puis une autre fois où je suis arrivé par derrière en amphi, j'ai posé ma main sur l'épaule d'une fille avec qui j'avais parlé une seule fois et elle a sursauté de peur. J'ai compris que ce serait la dernière fois aussi que je lui parlerais.
Cependant j'étais dans une démarche consciente de travailler ma séduction puisque mon histoire précédente venait de démontrer mon incompétence dans ce domaine. J'avais abordé une fille dans le train, une jolie brune avec des cernes profondes comme l'Enfer et une belle écharpe orange. On prend ce qu'on peut. Un truc du genre « Salut je m'appelle Lametios », et puis juste le temps d'apprendre qu'elle a préparé le buffet du mariage de son frère et qu'elle a lu Gatsby le magnifique j'ai compris que je la faisais profondément chier alors je suis parti.
Je me suis fixé l'objectif d'aborder une fille à la fac, elle était dans mon groupe de TD, toujours seule et un corps... hum. Elle s'appelait S. J'y suis allé avec ma voix de prépubère, on a parlé du cours, sujet au combien inintéressant, puis je lui ai demandé « Tu veux qu'on mange ensemble ? » elle a dit « Non ». J'ai lâché l'affaire, et puis l'année d'après je me suis retrouvé à partager tous ses amphis et tous ses cours de TD alors je me suis dit que c'est un signe (parce qu'en fait j'avais pas vraiment lâché l'affaire). Il m'a fallu un semestre à lui parler à chaque cours, à dire blagues et compliments pour qu'enfin elle m'attende pour aller prendre le tram. À l'époque j'étais convaincu que c'était un énorme progrès. Le trimestre suivant j'ai joué le rôle d'amuseur jusqu'à cette conversation « C'est quoi ton genre de garçon ? — J'en ai pas. — Mais si, il doit bien y avoir des trucs qui te plaisent plus que d'autres ? — Non, vraiment. — Allez, dis-moi. — Bon, d'accord, si tu veux je peux te décrire à quoi ressemble mon copain. » J'ai prétendu être intéressé par chaque minuscule petit détail du visage de ce charmant jeune homme que je ne rencontrerais jamais pour « sauver la face ». J'avais passé un an sur une fille et au bout d'un an elle me dit qu'elle est en couple. Depuis j'ai pris la résolution de chercher plus vite l'info couple ou non parce que, bon, un an à jouer les troubadours c'est beaucoup trop.
L'apothéose de ma naïveté
Il y a eu deux autres filles à la fac, G et C (encore !), et puis M, rien de bien convaincant de ma part, alors j'ai décidé une autre approche : j'y suis allé franchement, « Je suis célibataire, toi aussi, viens on fait l'amour ». Ça a pas marché, j'ai perdu trois amies, on était pas si proches de toute façon. Donc marche arrière je suis revenu à mon ancienne méthode.
J'ai arrêté mes études, j'ai trouvé un taf pourri et j'ai tenté mon game d'ami tout gentil et adorable avec deux filles de mon travail, les deux je leur ai proposé un rencard, les deux on répondu « Ouais, plus tard là je suis vraiment prise », et elles ont répondu ça trois fois. À la troisième proposition de ma part j'ai lâché l'affaire, toujours avec l'espoir qu'elles reviennent à moi ensuite (pour quelle raison, je ne sais pas, mais il y avait une C dans la liste ; un signe ?)
Et puis j'ai proposé un rencard à une fille que j'ai rencontré dans mon association, d'abord en lui demandant son Facebook, puis en lui demandant son numéro par Facebook avec une blague bidon pour désamorcer ma gêne, et le jour du rdv elle m'envoie un message « On peut avancer le rdv de 45 minutes ? » Ok, j'accepte, elle arrive et en 5 minutes montre en main elle me raconte qu'elle a prévu d'aller voir le dernier Xavier Delanne avec son copain, que son copain est œnologue et que son copain l'a accompagné l'été dernier à Roland-Garros. Merci, j'ai compris.
Des tentatives d'abordage
J'ai abordé une fille dans le métro. « Salut, je m'appelle Lametios, est-ce que tu as envie de discuter ? — Ok, je t'écoute », puis elle m'a regardé en croisant les bras. On a parlé de la dernière fois qu'un gars l'a abordée dans le métro puis je suis parti quand mon arrêt est arrivé, pour la première fois je me suis dis « Ça n'a pas accroché, tant pis », et je ne lui ai pas donné mon numéro dans un élan de désespoir.
Au parc je suis allé voir une fille assise à l'ombre d'une statue, « Salut, est-ce que tu as envie de discuter un peu ? — Non », je suis allé me poser à l'autre bout du parc.
Et puis une fille rencontrer à un évènement de développement personnel, je lui propose un rdv parce que je suis intéressé par son projet professionnel et que j'ai envie d'avoir dans mes contacts une personne comme elle, puis je prends conscience que je la trouve mignonne et là je panique. On pique-nique ensemble, elle est en couple, donc on parle de tout et de rien, beaucoup de développement personnel en fait, et puis j'en profite pour m'entrainer au kino.
Voilà mon historique complet, perso l'écrire m'a aidé à clarifier là où j'en suis donc je suis content. Allez, maintenant on verra si j'ai des retours constructifs là-dessus et puis il va être temps que je me fixe un objectif et que je passe à l'action, j'ai lu un paire de journaux et c'est assez impressionnant le nombre de fois où certains d'entre vous abordent des filles ou sortent dans le seul but de rencontrer des filles. Ça me donne une grosse marge de progression !

J'ai vraiment envie de profiter de la richesse du forum FTS pour m'appuyer dans ma transformation, je souhaite surmonter toutes mes peurs et mes blocages liés aux femmes et aux gens en général et que chaque rencontre soit une opportunité d'amusement plutôt que d'anxiété. Et si au passage je peux trouver une copine et connaitre ma première fois ce sera avec plaisir ! ;)
Lam