Bref.
Je suis rentré du Canada, je redécouvre le charme de Paris et ça fait plaiz. Retrouver les potes, les apéros et les parisiennes.
Remarque « parisienne » c’est vite dit.
J’étais sur tinder, et j’ai matché avec une anglaise.
Court échange, elle me dit texto qu’elle est seule jusqu’à lundi puis sa famille la rejoint ensuite dans sa visite de la capitale.
Samedi c’est chaud pour moi, dimanche ?
Dimanche c’est chaud pour moi, maintenant ?
Libre jusqu’à 21h, deal.
Rdv vers 18h, blonde plutôt mignonne, superbe plastique, des faux-cils et un poil trop de maquillage. Elle ne s’est pas encore faite à l’élégance simple des parisiennes mais je trouve cette légère vulgarité plutôt excitante.
On se balade vers Pigalle sud. C’est à côté de son hôtel et j’adore le quartier. On prend un café vite fait puis on décolle ensuite vers un parc pas très loin. Le feeling passe bien et on rigole sans prise de tête. Elle est réceptive et tactile. Après suffisamment de temps pour un peu se connaitre, Je m’approche pour l’embrasser. Elle tourne la tête doucement, je souris et ne verbalise pas. La conversation continue fluidement, on parle de nos passions, elle m’apprend des insultes en anglais. Je retente de l’embrasser, même effet. Peut-être qu’elle n’est juste pas à l’aise de s’embrasser en public. Là je sors nonchalamment la plus pétée des excuses :
J’ai soif t’as de l’eau chez toi ?

On peut aller dans un bar boire un verre.
Meh, je suis un étudiant fauché.
On était en train de marcher, et je vois un Franprix. On y rentre, je prends une petite bouteille d’eau, et on se dirige vers le rayon des bières. On décide finalement de prendre un pack et boire chez elle.
On arrive en quelques pas. Petite chambre d’un trois étoiles, grand lit double qui avale toute la pièce. La vibe est pleine de complicité, on délire dans son lit, nos bières sur la table de chevet.
On devient de plus en plus tactile. Je me concentre sur ma respiration et visualise chaque caresse comme un apaisement, dénouant mes muscles. J’avais lu çà et là qu’il est d’abord fondamental de chercher le calme intérieur en cas de difficulté d’érection.
Parfois lorsque mes gestes se rapprochaient de son entre-jambe je sentais son corps se crisper, puis à un moment elle referme de toutes ses forces ses cuisses l’une contre l’autre.
On ne couchera pas ensemble ce soir.
Je lui souris et dis, non on ne couchera pas, tout en continuant d’embrasser ses genoux.
Après quelques minutes elle se crispe de nouveau. Je m’arrête, me mets en tailleur, et d’un ton bienveillant lui dis qu’elle ne doit pas se sentir obligée de quoi que ce soit, que je ne la jugerai pas et j’ajoute en rigolant que je pourrais toujours rentrer chez moi me branler.
Là elle m’apprend que c’est la première fois qu’elle a ce genre d’aventure, qu’elle a largué son mec il n’y a pas très longtemps et que cette chambre était pour un voyage en amoureux. Puis elle me pose quelques questions personnelles. J’évite de faire des blagues du genre " tu fais quoi dans la vie réparateur de briquets " pour être plus rassurant possible. Puis on continue de bavarder, on s’embrasse de temps en temps.
Merde l’heure !
Il est 20h20, je pars retrouver des potes dans 10 minutes. Elle insiste pour que je reste, puis me demande si elle peut m’accompagner. Je lui dis que ça risque d’être compliqué, qu’avec mes amis on va continuer une partie de jeu et qu'elle n’y a pas place pour elle. Elle lit sur par-dessus mon épaule sur messenger « dnd ».
Are you gonna play Dungeon and Dragon?
Yup
I love this game and I don’t wanna spend my first night in Paris alone.
Je demande à mes potes, ils ne sont pas chauds, la partie était prévue depuis plus d’une semaine, bros before hoes. C’est dead.
So we are not going to have sex tonight ?
Maybe another day ;)
Take care.
Et la porte de sa chambre se referma derrière-moi.
C’était la fois où je n’ai pas passé la nuit avec une nana trop bonne pour aller tuer des gobelins à Dungeon and Dragon.
En plus j’ai sorti des dés du futur ce soir là.
Psss, je l’ai revu après