Well, j'ai écrit le post ci-dessous le 25 décembre. Ca fait deux mois que j'essaye de trouver du temps pour le compléter, je l'envoie maintenant pour assurer un minimum de continuité dans cette période extrêmement mouvante.
J'ai littéralement déplacé des montagnes en cette fin d'année. De bois, de gravats et de paperasse, avec une énergie et un enthousiasme que je n'avais plus ressenti depuis presque deux ans.
Je rénove mon nouvel appart en profondeur et c'est une charge mentale et physique impressionnante. J'ai constitué une petite équipe de corps de métier et d'amis autour de ce projet dans lequel je suis à la fois maître d’œuvre et ouvrier. J'essaye de boucler une première phase de travaux et d’emménager d'ici fin janvier. On me traite de fou mais je continue à avancer
Avec ça, plus de temps pour les zouz me direz-vous. Pourtant, par un effet de bord assez curieux, les regards se tournent à nouveau vers moi. Victoria est venue squatter chez moi à quelques reprises avec des intentions très claires.
J'ai également rencontré une fille, une locale pour une fois, sur OkC qui m'a abordé avec "Ton profil m'a beaucoup plu, on dirait qu'on a pas mal de points en commun". J'ai avancé assez rapidement facilement jusqu'à son lit même si elle m'a recalé le lendemain avec un classique "rien de personnel, juste pas le feeling". Elle n'avait rien d'extraordinaire non plus ceci dit, mais c'était étrange de "dater" à nouveau en français, avec des références communes.
Évidemment, ces nouveaux batifolages m'ont coûté Ada, mon plan cul régulier. Je ne peux pas lui en vouloir. Nos attentes divergeaient depuis un moment déjà, elle a posé ses limites, c'est bien comme ça.
On a eu cette discussion où elle me répétais ce que Grace m'avait déjà dit : "something is wrong with you", "you're afraid to commit". Comment lui expliquer sans la blesser que ce n'est pas une peur mais un
refus de m'engager avec
elle en particulier. Oui j'ai été honnête avec elle, parfois brutalement, mais je n'ai jamais eu les couilles de lui formuler ça comme ça. Le fil entre communication honnête et vérité blessante est tranchant. J'ai donc été honnête jusqu'à un certain point, jusqu'à ce qu'elle en tire ses propres déductions. Paradoxalement, à force de ne pas vouloir mentir ou manipuler, je me retrouve quand même dans la position d'un mec (légèrement ?) toxique. Juste parce que j'accepte des relations ambiguës avec des meufs qui ne le sont pas moins. Je ne me plains pas, cela me rend juste perplexe.
A propos de mensonges. J'ai envoyé un mail à Pepper.
Oui je sais
Mais pas pour les raisons auxquelles vous pensez.
En racontant l'histoire à une amie proche que je n'avais plus vue depuis longtemps, je me suis rendu à quel point j'étais encore en colère contre elle, plus d'un an après. Cette amie m'a répondu : "c'est dingue à quel point tu l'as protégé de ta colère... alors qu'elle n'a pas pris de gants avec toi". L'idée a fait son chemin. J'ai cherché à comprendre pourquoi j'étais encore si affecté et ce que je pouvais faire pour avancer. Et un peu plus tard, un ami me parle de la conférence d'un spécialiste en "relationship trauma". Vidéo très intéressante effectivement, dans laquelle le thérapeute dégage cinq étapes pour une "rupture propre" :
Five steps of conscious repair
1. Acknowledge what happened
2. Attune : Acknowledge Impact
3. Apologize
4. Acquire Knowledge - New Learning
5. Amends - Actions, Words, Possible Touch
Dans ma rupture avec Pepper j'ai eu droit à :
1. Refus de prendre ses responsabilité
2. Déni et mépris
3. Zéro excuses
4. Une immense déception
5. Fuite suivie d'une rupture de la communication
Forcément, c'était mal barré. Et je me suis demandé ce que je pouvais faire seul dans ce processus qui nécessite a priori deux personnes. Je me suis demandé si j'avais vraiment fait tout ce qui était en mon pouvoir pour aller mieux. Est-ce qu'on peut demander à quelqu'un de s'excuser s'il ne le fait pas spontanément ? Dans ma conception des choses, les excuses sincères doivent être spontanée. A quoi bon quémander des excuses ? Et puis je me suis dit que je n'avais pas grand chose à perdre à essayer. Enfin si, j'ai quand même dû mettre mon égo en sourdine. J'ai aussi compris que j'avais peur, que je n'avais pas non pas envie de me confronter à nouveau à l'indifférence et au mépris d'une Pepper qui "ne voit pas où est le problème".
Après quelques semaines de tergiversations, j'ai décidé de lui dire toute cette colère. Alors j'ai écris ce fameux mail. Je maintiens que l'idéal aurait été une discussion en face à face, mais à ses refus précédents s'ajoutent maintenant les nouvelles contraintes qui pèsent sur les voyages internationaux. Alors j'ai couché tout ma colère dans un long mail. Frontalement, sans filtre, sans peur de sa réaction. Comme j'aurais du le faire lors de notre rupture ou à chaque coup foireux qui s'en est suivi. Et j'ai ravalé ma fierté, je lui ai dit clairement à quel point j'ai été mal, quelle était sa part de responsabilité là dedans et à quel point il aurait été judicieux qu'elle s'excuse. Inutile de préciser que ce mail a été éprouvant à écrire. Mais cette fois j'ai cliqué sur le bouton ENVOYER.
Quelques heures plus tard j'avais déjà une réponse de ma Némésis :
"Sache que tu m’as manqué et me manque encore [en tant qu'ami j'imagine puisqu'elle est toujours avec son nouveau mec]. J’ai beaucoup regretté d’avoir osé cette relation qui au final a tout détruit. Sache aussi que je ne me suis pas lassé de toi [...] Donc non, je n’ai pas pris que l’amusement, ni la fuite ! La preuve, je suis là et te réponds. [...] Je m’excuse sincèrement de toute cette douleur infligée, le pardon ne viendra peut-être pas. Cependant j’espère que ta colère s’apaisera. [...] Je suis fragile et j’ose le montrer maintenant. Je suis tellement désolée de ne pas t’avoir entendu et écouté mais aussi considéré. Oui tu avais des besoins et attentes et les ignorer était malheureusement ma seule réponse".
Le tout entrecoupé de justifications à deux balles, de "j'ai changé" et d'euphémismes qui m'ont fait bondir et que j'ai recadré dans quelques mails tranchants. Pour l'anecdote sa justification pour ne pas s'être excusée c'est "j'avais peur que tu m'engueules". WTF. Dans quel monde vit-elle ? Qui engueule quelqu'un qui reconnaît ses torts et s'excuse ? On peut reprocher beaucoup de chose à Pepper mais certainement pas son sens de l'humour... ou de la mauvaise foi. Comme vous l'aurez compris, l'idée n'était pas de renouer avec elle. Ça m'a conforté dans l'idée qu'on était trop différents, qu'on ne se comprendrait jamais.
Deux mois ont passé depuis ces événements. Et pas mal de nouveautés que j'espère pouvoir relater prochainement.