Salut à tous!
Il s’agit ici d’un « journal » un peu particulier, inscrit sur FTS en 2011 je n’ai jamais voulu/osé poster sur le forum. Un journal est quelque chose d’à la fois personnel et égocentrique: après tout, on veut être lu.
Pour moi il s’agira plus d’un exutoire, d’une manière de poser les choses après ces années, et de rebondir grâce à vos précieux conseils. Il est possible que je le supprime rapidement, étant un peu parano sur l’anonymat.
Je commencerai par ma découverte de FTS et du monde merveilleux de la gente féminine, après une ellipse temporelle j’arriverai directement à la dernière histoire qui m’amène ici pour la première fois. Le cheminement vaut ce qu’il vaut mais si ça peut en inspirer certains c’est tout bénef

Chapitre 1: Quand Morpheus tape à ta porte
Autant dire que je suis parti de très loin, ayant toujours été très timide et grandi dans une sphère protectrice, mes interactions avec le sexe opposé ont été très limitées voire inexistantes jusqu’au lycée.
A ce moment, j’ai commencé à m’ouvrir un peu plus et agrandir mon cercle social, grâce notamment au vecteur social rêvé: les soirées. On y rencontre plein de nouvelles têtes et le saint Graal d’une partie des timides: l’alcool. Mes premières expériences alcoolisées m’ont procuré cette désinhibition tant recherchée, aussi bien au niveau des filles de mon âge mais aussi des gens en général.
Attention: si toi qui passes ici tu n’as pas encore expérimenté l’alcool, ne t’en sens jamais obligé si tu veux obtenir ce que je viens de décrire. J’avais 18 ans, j’en ai maintenant 25, et je vois tout ça très différemment maintenant. Il n’y a rien de pire que d’avoir besoin d’une quelconque substance pour arriver à être « soi-même », et la dépendance est une des choses les plus sournoises qui existent. Etre accro change notre personnalité et détruit les vraies choses précieuses, je peux te l’assurer.
Bref revenons à nos moutons, ça va bientôt accélérer!
Après le bac (c’est toujours le désert niveau zouz, à part quelques bonnes obsessions dont je mets plusieurs mois à me débarrasser), un ami me parle innocemment pendant l’été d’un site qui donne des conseils de séduction, je vais checker ça. C’est le début, je commence un peu à entrevoir l’équation, même si mon esprit d’AFC déforme encore beaucoup les choses. Je comprends qu’être « needy » est tout sauf attirant. Un an de première année de fac passe, le temps de vivre une dernière histoire AFC puissance mille, qui me fait sourire avec le recul.
Pour vous la faire rapidement: je croise à une soirée l’amie d’une pote, qui me tape dans l’oeil. Après quelques échanges de message, on se revoit mais avec d’autres gens. Les messages continuent, pendant quelques semaines. Elle accroche bien, est évidemment très jolie et le débutant que je suis commence à faire des plans sur la comète. Un soir elle m’invite à son anniversaire, on se retrouve juste tous les deux dans sa chambre lorsqu’elle ouvre son cadeau. Ca lui plaît beaucoup et elle me regarde droit dans les yeux à 20cm de mon visage, avec un sourire à provoquer la paix dans le monde. Des secondes qui ressemblent à des minutes passent, mon cerveau crash: je ne fais rien. Elle me prend dans ses bras un instant et retourne dans la soirée. Je tenterai de lui avouer mes sentiments quelques mois plus tard, je vous laisse deviner le résultat!
(Pour ceux qui égaleraient en ce moment mon niveau de l’époque: elle m’a gentiment dit non, j’avais raté depuis longtemps le coche!)
Après cette histoire ma vision du monde et des relations entre les gens est une nouvelle fois bouleversée, et c’est là que je découvre FTS.
Je découvre -au lieu de quelques « techniques » qu’on trouve sur tous les autres sites- quelque chose de construit, qui privilégie aussi le développement personnel, possédant un forum où les gens racontent leurs aventures mais parlent aussi de leur vie.
C’est une grosse claque, j’ai l’impression de lire la Matrice et je n’ai qu’une envie: m’y remettre.
Chapitre 2: L’épreuve du feu
Après avoir potassé FTS une bonne partie de l’été (sans rien faire bien entendu), j’arrive à ma deuxième année de fac. J’ai 19 ans, une vision un peu moins faussée des relations, et je n’ai jamais embrassé une fille de ma vie.
Dans un amphi, j’aperçois au loin une fille qui attire mon attention. Quelques jours plus tard je la retrouve dans mon groupe d’ED, c’est forcément le destin!! Dans ma tête à l’époque: il faut tenter.
Quand j’y repense maintenant je me dis que c’est grâce à cette attirance combinée à un ras le bol de mes pauvres expériences passées qui m’ont poussé à me bouger vraiment pour la première fois de ma vie, et aborder une fille que je ne connaissais de nulle part en plein dans un couloir de la fac alors qu’on attendait un prof.
Et vous savez quoi? J’ai survécu. Elle ne m’a pas mangé, j’avais ma phrase bien préparée depuis quelques jours, et un bref échange s’en est suivi. Quelque soit le résultat, il n’existe pas de plus grande satisfaction que de sortir de sa zone de confort, aussi étroite soit-elle.
En continuant d’appliquer les conseils que j’ai lu, j’arrive à la recroiser et lui demande même son numéro au bout de plusieurs rencontres dans la fac. Dans les 3 mois qui ont suivi (et oui on avait beaucoup de travail, et la préparation d’un concours à la fin) on échange quelques messages. Je m’applique là-dessus à ne pas être lourd, calquer mon rythme sur le sien.
J’attends que le premier concours soit passé pour lui proposer de se voir en dehors de la fac, pour prendre un verre. On se croise finalement, sur son idée, à la grosse beuverie organisée par la fac pour la fin du concours.
Je la retrouve dans la soirée, mes potes qui sont avec moi ont compris et nous laissent. On danse, on parle et je finis par prendre mon courage à deux mains pour l’embrasser. Par chance elle embrasse bien (ça je me le suis dit longtemps après, avec un peu plus d’expérience). Dans ma tête tout explose, je ne veux plus connaître que cette sensation, je veux que cette soirée dure toute une semaine, je la veux juste pour moi.
On se revoit quelques jours plus tard dans un vrai date, où on s’embrasse à la fin.
J’ai ainsi réussi à passer la première épreuve, c’est donc assez logiquement que la suite m’a échappé car complètement nouvelle pour moi (bizarrement j’étais moins sur FTS une fois ce date passé): comment gérer après avoir embrassé une fille.
En bon néophyte je suis persuadé qu’on va sortir ensemble, même si ce ne sera pas simple. La suite en bref et pas du tout téléphoné (appréciez ce jeu de mot avec la suite): elle m’envoie un SMS quelques jours plus tard me disant qu’on ne devrait pas se considérer comme un truc officiel, que c’est juste comme ça. C’est à nouveau le bad pour notre champion, comment se fait-il que notre histoire gouvernée par le destin et une bonne dose de courage de ma part ne mène à rien?
C’est là que j’ai l’occasion d’expérimenter le fameux freeze out, ou FO pour les initiés. Pour ceux qui seraient perdus, le freeze out consiste à stopper toute communication avec la personne qui vous plaît dans le but d’éveiller sa curiosité/essayer de penser à autre chose de votre côté/lui donner l’occasion de ne plus vous répondre si vous avez été vraiment lourd (cette liste n’est pas exhaustive). Le FO est un peu la roulette russe des personnes anxieuses/peu sûres d’elles: chaque jour passé en s’y tenant est une victoire mais nous fait dire que l’autre a de moins en moins de chances de revenir.
Je tiens plusieurs semaines et je finis par lui proposer de se revoir après les cours, on s’embrasse à nouveau. En parlant de tout et de rien elle glisse que ses parents ne sont pas là ce soir. Votre dévoué serviteur met littéralement 2h à comprendre l’allusion et c’est en rentrant chez moi que je lui envoie un message pour proposer l’inévitable: se retrouver chez elle.
Elle accepte, et je m’y rends le soir même. Je garde les détails pour moi, j’étais bien sûr complètement inexpérimenté mais j’avais eu le temps après toutes ces années de me documenter sur la question (précision importante: la pornographie ne vous aidera que pour la partie anatomique et encore, ce qui m’a vraiment servi je l’ai lu à droite à gauche). Découvrir le corps de la femme que vous avez désiré pendant aussi longtemps est un plaisir sans nom, parfois je me dis que je devrais repenser à cette attente dans mes interactions d’aujourd’hui. Ne pas chercher à brusquer les choses.
Vous sentez venir la suite? Je suis reparti en mode « le couple arrive », et la recale est arrivé un peu plus vite, toujours par message. Je n’ai plus envoyé de message et ai attendu plusieurs mois avant de reproposer de se voir, sans aucune réponse de sa part.
Acceptez mes plus plates excuses si ce passage vous a paru un peu long (pour si peu!), mais cette histoire m’a beaucoup marqué sur le coup. Un sacré ascenseur émotionnel pour mon cerveau, où j’ai appris qu’on peut réussir en se donnant du mal mais que ça ne signifie pas que les choses couleront de source après ça. Je pense, sans partir dans des analyses psy, que cette histoire a en partie conditionné mes expériences postérieures, par rapport aux filles qui m’attirent et mes réactions quand je sens l’abandon venir. C’était néanmoins une belle histoire, et vous verrez plus loin que nos vieux démons peuvent toujours revenir.
Chapitre 3: Lâchez les chiens
Juste après ces évènements j’ai eu un déclic, une fois qu’on a goûté une partie de ce monde on sait que les efforts valent le coup. Je suis allé au début de l’été dans une soirée étudiante avec des amis, j’y ai embrassé deux filles, et une des deux a continué une relation libre avec moi pendant le reste de l’été. Encore un nouveau monde pour moi, mais j’ai préféré y mettre fin à la rentrée, ayant l’envie d’aller voir ailleurs sans vouloir le faire avec plusieurs personnes en même temps.
A ce moment j’ai 20 ans, et très envie de continuer à explorer, de séduire sans vraiment séduire (une sorte de découverte du flirt), de faire rire celles qui me plaisent parce que ça a l’air de bien marcher et parce que c’est agréable, de rester honnête jusqu’au bout. J’ai encore une bonne dose de naïveté mais je vois un peu mieux ce que je veux.
Il s’est passé beaucoup de choses pendant 2 ans, ce serait long à raconter mais j’essaierai de revenir sur quelques histoires qui m’ont appris de nouvelles choses. Le nombre de rencontres a augmenté de manière exponentielle par rapport aux années précédentes, j’ai embrassé et fait l’amour à de nombreuses créatures, mais sans tomber amoureux d’elles. Parce que celles dont j’étais amoureux avant qu’il ne se passe quoi que ce soit, ça ne marchait pas.
Je me suis rendu compte que moi aussi j’étais capable d’agir comme la première zouz que j’avais connu et je ne me suis pas senti fier. J’ai aussi vécu des histoires super honnêtes sans être sérieuses et ça m’a ouvert un peu plus l’esprit.
Ces améliorations ne se sont pas faites seules ni en un jour. Différents cercles sociaux et de nombreuses soirées m’ont permis de prendre un peu plus confiance en moi, et une fois que cette confiance vous permet d’être plus heureux dans vos relations intimes et avec le reste du monde, un cercle vertueux est créé.
J’ai quand même eu quelques moments difficiles, le plus souvent pour des histoires de zouz justement, des frustrations combinées à de la perte de confiance, un sacré cercle vicieux pour le coup.
Chapitre 4:
Après ces deux ans j’ai fini par tomber amoureux d’une fille à qui je plaisais aussi, et qui était à côté de moi depuis longtemps car c’était une amie. On a fini par décider de se mettre officiellement ensemble, assez naturellement, et j’ai découvert la vie de couple. Totalement inexpérimenté dans ce domaine mais ayant eu l’occasion d’observer depuis quelques années j’ai fait de mon mieux. Ou presque. Notre histoire n’a pas été simple, et a conduit à nous séparer un an plus tard.
En plein craquage après la rupture j’ai envie d’enchaîner à nouveau les rencontres, de retrouver cette liberté. Je contacte la première fille que j’avais connu, cela fait 3 ans mais elle accepte. Nous nous voyons deux fois et je l’embrasse au second date…avant de me prendre une nouvelle recale deux jours plus tard qui me met un sacré coup. Je fais quelques nouvelles rencontres avant de me remettre avec mon ex quelques mois plus tard.
Oui, vous avez le droit de dire que c’est un sacré bordel. Je me suis beaucoup cherché à cette période, et pas toujours de la plus belle des manière. A ce moment j’ai découvert qu’on ne peut pas faire uniquement selon son propre désir dans les relations (grande découverte!), que l’autre en face n’est pas là pour nous sauver/nous renvoyer une belle image.
Dans cette deuxième chance que j’ai eu avec ma copine, je me suis ouvert et nous avons partagé énormément de belles choses. C’est là que j’ai appris à être vraiment en couple, avec des voyages, des difficultés, des moments de doute, de l’entraide, des discussions profondes sur la vie/ce que nous voulions et une relation assez fusionnelle.
La même année je décide de continuer un peu plus loin mes études pour me lancer de nouveaux défis, la stabilité est présente et fait du bien.
Chapitre 5: Nouveau cycle
Deux ans ont passé et c’est dur de savoir exactement dans ces moments si la stabilité n’existe pas et que l’on veut toujours plus ou si il est au contraire normal de ne plus se sentir tout à fait bien avec une personne, mais le doute m’a repris.
J’ai 25 ans et je décide de rompre avec ma copine qui ne comprend pas très bien, les mois qui suivent sont compliqués. Comme nous faisons partie avec mon ex du même groupe d’amis j’évite pas mal de soirées et sors avec d’autres groupes. Je bois tous les soirs, comme si j’étais retourné à l’époque où j’explorais mes limites, ça dure quelques semaines. Je continue de me lever tous les matins pour aller à la fac et d’aller travailler en parallèle, mais je ne suis pas vraiment là. J’ai l’impression d’être la dernière des merdes pour mon comportement envers mon ex et parce que ma personnalité m'empêche de vivre de belles choses. Mes amis ne comprennent pas car je leur cache une partie de la vérité, je m'enferme et touche presque le fond.
Je décide de revoir la première zouz (toujours la même), et ce n’est malheureusement pas une blague. On couche même ensemble un soir, six ans plus tard. Je la trouve toujours aussi belle, mais peut être un peu moins formidable, et pas si cool finalement. Mais l’envie est plus forte, et pour me récompenser de cette excellente décision je me prends la troisième recale de sa part quelques semaines plus tard.
Il y a des fois où on a l’impression d’être coincé dans une boucle que l’on s’est en fait soit-même créée. Rien n’est plus dur que de changer ses habitudes, et pourtant c’est le meilleur moyen d’atteindre le niveau supérieur, d’être heureux.
Je suis pas mal revenu sur FTS à ce moment, les noms ont un peu changé mais j’en reconnais quelques uns. Je ré-apprends à travers les histoires des autres et les conseils qui sont donnés. C’était en janvier de cette année. Par la suite j’ai ralenti un peu sur la séduction, par envie de ne pas en faire une priorité mais aussi par paresse.
Ce qui nous amène - après quelques chapitres sautés je vous l’accorde- à la raison de mon retour ici.
(dans très peu de temps promis!)