Après discussions avec quelques amis qui m'ont bien aidé, j'en viens à demander le soutien de la communauté FTS. En espérant qu'elle soit toujours aussi sage que lorsque je venais poster ici il y a quelques années.
Même les histoires courtes, j'ai du mal à les raconter de manière courte.Donc J'apprécierais l'attention de ceux qui me liront jusqu'au bout.
Je ne sais pas encore si mon message ici sera juste une réflexion personnelle, sujette à débat pour qui le souhaiteras, ou une demande d'aide quand à des interrogations.
---------------Intro personnelle-----------
Il y a 3-4 ans, j'étais un peu dépendant affectif, et de ce fait mes relations tournaient mal. Fort d'une grosse rupture, j'ai fais le point sur mon besoin d'indépendance, de me suffir à moi même. Et je croyais bien être sorti de ça pour toujours.
J'ai rencontré pas mal de filles depuis ça, et pour une bonne partie il s'agissait de "relations sans nom".
Je me rend compte aussi que je me suis surtout arrangé pour tomber sur des filles pour qui je n'allais pas avoir de sentiments forts.
----------------Les "relations sans nom", qu'est ce que j'entend par là?-----------
Depuis quelques années, j'ai commencé à trouver la vision du couple exclusif plutôt malsaine. Non seulement on essaie de faire rentrer la relation dans une case, alors qu'il existe autant de formes de relations possibles qu'il existe d'individu sur terre. En plus de ça, je m'insurge un peu contre le fait que, sous pretexte que l'autre commence à moins nous plaire, que nous devenons attiré par une tierce personne, ou qu'il y a des difficultés liées à la distance, à des indisponibilités ; on annonce que "c'est fini", et donc que la personne avec qui un lien tout de même fort subsistait, doit carrément disparaître, être reniée...bref. Alors que la relation pourrait peut-être juste être ammenée à évoluer.
De ce fait je garde d'ailleurs globalement de bon contacts avec mes exs.
Je suis intimement persuadé que lorsque quelqu'un a suffisamment de confiance en le fait de se suffir à lui même, de s'aimer lui même, il n'a plus besoin que l'autre lui soit exclusif. Je pense aussi qu'aimer, aimer vraiment, c'est être capable d'accepter que l'autre fasse ses propres choix seul, décide de quand il a envie de nous voir ou non, quand il a envie de voir quelqu'un d'autre, et porter sur lui et ses choix de vie un regard bienveillant.
Appliquer tout ça est une autre histoire.
Seulement j'ai l'impression que - tout comme je pense que rien n'arrive par hasard- la vie me pousse à manifester ces conceptions là pour de bon...
-------------------L'histoire------------------
En soit, ce que je vais décrire là est presque un "cas d'école" , une situation qu'on a entendu pas mal de fois ici.
Depuis un an, je combine un boulot d'enseignant sportif et des études universitaires, au rythme effréné d'un bon 80h/semaine. Autant dire que lorsque je me suis lançé dedans il y a un an, il était pour moi impossible d'y ajouter une relation sentimentale, et je voyais tout juste mes amis. Privé de soutien affectif, j'ai considéré ceci comme un marathon "tiens jusqu'au bout". Ce que j'ai fait avec brio.
Cette année, j'ai fais le choix de scinder ma licence universitaire et de répartir les cours sur deux ans au lieu d'un (possible dans certains cas). Egalement plus assuré dans mon travail, j'économise un peu plus de temps. Temps qu'il est possible d'accorder à d'autres...
Cet été, en vacances pendant 2 mois, je me met à reconsolider ma vie sociale: familiale, amicale, sexuelle. Bref, un bel été de jeune de 22 ans.
Je tombe un jour sur la jolie baby-sitter de ma petite soeur. 19 ans, jolie brune pleine de forme, le contact passe hyper bien, discussions intéressantes, taquineries, "kino"... Mais je me fais recaler. La demoiselle a besoin de faire le point avec un ex, est un peu perdue dans l'organisation de ses vacances...
A la fin de l'été, je la recontacte avec légèreté pour lui dire en toute franchise qu'elle me plaisait bien, et qu'importe la réciprocité de la chose, que j'aimerais bien la revoir pour causer un peu.
Sa situation semble plus claire, et on se met rapidement "en couple".
Elle part dans une ville à 100km pour sa première vraie année d'études universitaire. Je lui dit que ça ne me semble pas trop mal comme situation, qu'on ne puisse se voir que le week-end, car de toute façon la semaine je suis pris jusqu'au cou.
Pendant presque deux mois, on se voit tout les week-ends, le contact autant que l'absence sont sereins. Elle semble hyper attachée: compliments, communication hyper honnête, "tu me manques" etc etc.
Ce que je ne dis pas jusque là, c'est que depuis le début elle me plaît plus que toute fille que j'ai rencontré jusque là. Je commence à avoir des sentiments que je n'avais jamais eu pour personne, un peu trop vite...
Mais fort de mes relations passées, je prend les choses en mode "on verra bien".... Jusqu'à il y a 1 semaine où, plongé dans la relative solitude affective de ma vie de tout les jours, je commence à vriller.
Même si je reste calme, je sens qu'elle sens que quelque chose ne va pas. Je l'appelle pour lui expliquer.
Elle me dit qu'elle est un peu choquée par ça, car elle ne peut pas dire qu'elle a autant de sentiment. (tu m'étonnes, au bout de 2 mois "je suis amoureux"...). Elle voit bien que de son côté, elle se construit une nouvelle vie relationnelle, tandis que de mon côté, je suis tellement pris dans mon boulot que je n'accorde pas de temps à grand monde, même si j'étais prêt à lui laisser à elle une bonne place, et que ça ne m'aide pas.
Presque plus de réponse pendant une semaine. On devait ce voir ce week-end. Je suis pas bien du tout. Pour la première fois de ma vie je vrille complètement. Dans un moment de sagesse j'écris un message lui disant globalement "tant pis pour ce week-end, je comprend que j'ai un peu précipité les choses, quand tu voudras me voir la porte sera ouverte".
Elle me répond vite qu'il faut qu'on se voit pour parler...je comprend vite l'issue. Je réussi par je ne sais quel exploit à me mettre dans un état d'esprit serein, plein de lâcher prise, rassurant, juste avant qu'on se retrouve (hier)
Elle m'explique, presque les larmes aux yeux, que pour elle, sa nouvelle vie (elle vit tout à 100 à l'heure, pleine balle) dans sa nouvelle ville est difficile à gérer. Que pour elle il y a "deux monde": L'un dans notre ville le week-end; où il y a sa famille, quelques amis, et moi, ainsi que la nécessité de travailler ces cours. L'autre dans sa nouvelle ville, où elle passe son temps à enchaîner cours et sorties, se créant de multiples relations.
Elle me dit qu'elle a aussi des sentiments pour moi, mais qu'elle aimerait plutôt l'inverse: qu'on se voit la semaine et qu'elle puisse réserver son week-end pour sa famille...Ce qui n'est pas possible.
Pour elle c'est trop d'un coup, elle ne se sent actuellement pas capable d'un "couple".
De plus, elle m'annonce qu'il lui est arrivé, en soirée, d'avoir envie d'embrasser quelqu'un, et qu'elle ne l'avait pas fait parce qu'elle ne voulait pas me blesser. Elle ne veut pas de ça.
En gros, elle m'aime beaucoup aussi, mais là elle veut découvrir sa vie étudiante dans son entièreté...Et je suis un peu de trop.
Je lui pose la question: "mais la vraie question, ce n'est peut-être pas "est ce qu'on reste en couple?", c'est peut-être plutôt "est ce que t'as envie de me voir? " si c'est oui, et bien on se voit, si tu n'as pas le temps/envie, tant pis".
Elle me dit que si on prend les choses de cette manière, celà signifie qu'elle ne se dira plus "en couple", et que peut-être elle ira voir ailleur, que ça va me faire mal.
J'hésite un instant puis repense à mes conceptions du couple non exclusif. Je prend tout le courage possible pour lui expliquer pourquoi il est important pour moi d'apprendre à l'aimer tout en la laissant faire ce qu'elle veut de sa vie. Que je ne veux pas qu'elle culpabilise si elle va voir un autre mec, mais que je souhaite qu'on garde la même communication honnête que jusque là.
Après reflexion, elle dit qu'elle se sent prête à essayer (sachant qu'on ne pourra surement pas se revoir avant un mois, pour cause d'indisponibilités mutuelles...). On s'embrasse et, étrangement, sur le coup je me sens serain et rassurant, alors que je la sens m'étreindre de manière presque désespérée.
--------------------Et maintenant---------------
Maintenant, je ne sais pas si je dois agir, ou bien ne surtout pas agir.
Je sens bien qu'un truc en moi, un élan de sagesse ou je ne sais quoi, me pousse à accepter ce truc. A accepter les sentiments forts qui ont grandis en moi, et à la laisser vivre sa vie comme elle le souhaite, en passant par d'autres mecs si il le faut...A lâcher prise, juste donner des nouvelles de temps en temps dans le mois qui vient, laisser faire le temps en me disant "on verra bien". Bref, à l'aimer pour ce qu'elle est et ce qu'elle veut vivre, sans l'influencer, sans chercher à contrôler, tout en étant légèrement présent.
Et puis il y a des moments où mon esprit me pousse à essayer de contrôler le truc, en me disant:
-Si je veux qu'on se revoit de la même manière que jusque là, il faudrait presque que je lui fasse très clairement comprendre qu'elle ne doit pas culpabiliser si elle voit/couche avec d'autres mecs. Car dès qu'elle le fera et culpabilisera, elle reviendra sur notre décision.
-Si j'agis avec légèreté, de manière rassurante et rassurée,sans être trop présent, peut-être qu'après avoir vécu son experience d'étudiante à 100 à l'heure pendant quelques mois, elle se dira que la relation qu'on commençait à avoir vaut mieux que quelques coups d'un soir, et qu'elle reviendra...Qu'il faut juste laisser le temps faire son effet, que peut être, ce n'est pas pour maintenant, mais pour dans quelques temps.
Quand à cette idée de savoir qu'elle peut coucher avec d'autres mecs...Je veux dire....Je me sens vraiment amoureux là, donc grosse douleur...Mais à d'autre moments, je sens aussi que c'est juste et mieux comme ça, que je ne peux que lui souhaiter de vivre les expériences qu'elle souhaite.
J'ai l'impression que si j'essaye de faire quoi que ce soit pour essayer de contrôler la situation , je vais nous faire mal...
J'ai l'impression, même si hier nous nous sommes quittés en nous embrassant, qu'il s'agit d'une rupture, qu'il faut que je lâche prise...
J'ai l'impression d'avoir passé des années à véhiculer une conception de l'amour que je n'appliquais pas vraiment, et que maintenant la vie vient me rappeller à ça, et me pousse au défi.
A des moments je trouve ça beau, car j'ai vraiment ce sentiment de "je l'aime, alors qu'importe ce qu'elle fasse, qu'elle le fasse pour elle". A d'autres moment je me dis "merde, je vais vraiment être capable? ça va me faire mal. Est ce qu'il peut vraiment se passer un truc entre nous encore? est ce que je dois laisser du temps?"
J'avais jamais été amoureux, pas de cette manière. Et surtout pas aussi vite...
--------------------------------Vos réponses?-----------------------------------
Je pense qu'il y a des gens ici qui sont bien plus avancés que moi dans cette vision non exclusive du couple et pourront apporter leur experience.
Je pense qu'il y a d'autres gens ici qui, comme moi, ont été "dépendant affectifs", s'en sont supposément libérés, et puis on connu ensuite autre chose de très fort.
J'aimerais tout de même me donner une "ligne de conduite", des règles à me fixer, histoire que dans les moments où je serais moins conscient, moins serein que maintenant, je puisse agir du mieux.
Si des gens peuvent m'aider à répondre à ces questions;
-Je lâche prise complètement, fais comme si tout était fini, passe à autre chose, tout en laissant la porte ouverte si elle veut renouer le contact qu'on commençait à avoir?
-J'agis de manière présente mais pas trop, en essayant de la "séduire à nouveau"?
-Je ne m'occupe pas du fait qu'elle puisse être distante, et je continue à lui proposer de se voir?
-Un mélange de tout ça? aucun des trois?
Merci à tout ceux qui auront lu jusqu'ici
