Mes parents à moi me laissent vraiment tranquille et si quelque chose ne me convient pas avec eux ou ne convient pas à mon conjoint, je leur dis franchement et c'est sans appel. Ils le prennent pas mal, c'est juste comme ça : chez nous c'est nous qui décident.
J'ai rencontré la famille du côté de la mère de mon ami après un an de relation, plus tôt ça me semblait complètement prématuré à l'époque. Les premières années c'était par micro touches : quelques visites chez eux, brèves, où je me montrais serviable et polie.
Et puis au bout de 3 ou 4 ans j'ai rencontré la famille du côté de son père. On m'avait vendu un mec égoïste, peu accueillant... et en fait révélation : là bas on me parlait comme à une adulte, je n'avais pas besoin d'être polie j'étais juste normale.
Quand ensuite je suis retournée voir la famille côté mère tout m'est sauté au visage : chez eux la mère c'est le chef de famille, elle ne se repose jamais et décide pour tout le monde qui est trop content de se laisser porter.
M'étant glissée dans le rôle de la "belle fille modèle" c'est à dire sage et toujours d'accord, ça a coincé aux entournures de mon moral quand j'ai commencé à sentir qu'il allait falloir que je m'affirme sans être agressive.
Car l'objectif c'est que mon ami puisse continuer d'avoir une relation épanouissante avec sa famille. Quant à moi mon objectif c'est qu'on me foute la paix et qu'on me mette pas des batons dans les roues.
Là ils viennent d'arriver pour une semaine. Je me suis pliée en quatre pour que tout soit fluide et accueillant : courses, menus, chambres... C'était avec plaisir
Le début de l'aprem était bien. Et après : que que que des questions sur les travaux de la maison, ce qu'on ferait, dans quel ordre, quand, pour combien de temps, pourquoi comme ci, pourquoi pas comme ça.
Sauf que moi j'ai tendance à faire du surmenage intellectuel, et à repenser trop mes choix.
Résultat j'ai dormi 4 heures cette nuit, je me suis réveillée crispée, pleine de courbatures, j'avais envie de gerber, la tête dans un étau, des larmes nerveuses, j'avais envie de me taper la tête contre les murs, de m'étrangler, et en dernier recours de renoncer à cette relation avec mon ami pour être tranquille.
Comme vous voyez, ma réaction va très loin, trop loin, beaucoup trop loin.
Surtout que j'ai fait un burn out en 2010 et un petit fond dépressif derrière, j'ai frolé la fatigue chronique en 2017 mais heureusement je me suis super bien occupée de moi et là ça fait des mois que j'avais jamais été aussi bien : sommeil toujours bon, humeur variable selon le cycle mais rien de dingue non plus, bonne relation avec mon ami, très satisfaite de mes projets, de mes choix, de ce qui se met en place...
Donc là, cette personne réveille en moi un truc de dingue, qui, on peut le dire, me démolit, et qui est potentialisé par le fait que voulant préserver la paix, j'essaye de m'affirmer sobrement mais ne suis pas respectée dans mes dires même quand ils sont très clairs.
Voilà, je pense qu'il y a deux possibilités :
1-Me dire que c'est qu'une ou deux fois par an, attendre la fin de la semaine en limitant la casse, et continuer de m'affirmer sobrement en espérant qu'avec le temps ça fasse son chemin.
2-Mettre ce beau monde (mon ami et sa mère) autour de la table et exprimer le problème et mes règles :
- toute action dans le jardin ou la maison doit être validée par nous (il me semble pas que je vais désherber son jardin à ma sauce sans lui demander son avis quand j'y vais)
- tout cadeau d'objet ou d'outil doit être validé par nous (moi je vise le moins d'objets possible et je veux me meubler et m'équiper en conscience et à notre rythme avec des très bons outils donc merci bien les sécateurs en plastique de leroy merlin etc offerts sans notre accord)
- ne pas demander tous les jours le temps que mettrons les travaux
Comme vous voyez l'heure est grave pour moi. Je pense pas tenir le coup 1 semaine. Donc je penche pour la solution 2, même si il parait qu'il vaut mieux je m'en mêle pas et que ça passe par le fils. Le problème c'est que lui il veut ménager tout le monde. Il s'affirme petit à petit mais c'est tout doux.
Aussi un autre effet collatéral c'est que là encore on parle que du jardin ou des courses, c'est pas grave. Mais là on était parti pour un enfant bientôt, et là pour moi c'est juste hors de question d'avoir quelqu'un qui se mêle de nos choix et nous serine à loisir sa position malgré mes affirmations sobres sur ce qu'on a décidé ensemble.
J'ai une piste 3. qui est de me barrer pour la semaine... et quand je reviens, d'amener au don tous les cadeaux indésirables et de remettre tout ce qui aura été modifié contre mon goût en l'état.
Merci d'avance de votre aide

Edit : j'ajoute qu'elle n'est pas spécialement différente avec moi, elle est comme ça avec ses enfants sauf que moi ben... pas besoin de parents