Encourager un ex à tourner la page, 6 ans après ?
Posté : 30.12.15
Bonjour,
Ce sujet aurait aussi pu s'intituler "À ne pas faire lorsque vous regrettez d'avoir quitté votre copine", ou "Quand tombe le masque de la résilience" pour faire écho au sujet lancé par Owen.
D'avance merci à celles et ceux qui prendront le temps de lire.
L'historique
Il avait pris la décision de rompre et de couper tout contact avec moi à cause de mon manque de disponibilité et de la distance géographique.
Cette décision assez soudaine de mettre fin à notre histoire pourtant nourrie de rêves et de projets communs, m'avait immédiatement plongée dans un état de profonde sidération. Aucune crise émotionnelle apparente. En "warrior" que j'étais, le déni avait vite pris le pas sur le sentiment d'humiliation, si bien que ne subsistait plus qu'une indifférence aimable et sereine à son égard.
C'est à ce moment là, soit une semaine après sa rupture, qu'il réapparaissait par email pour exprimer ses regrets et me proposer de nous remettre ensemble "comme avant". Rationnelle, je lui répondais que ma trop grande indépendance continuerait de poser problème et lui faisais part de mon besoin de solitude, sans que ce besoin ne remette en question l'importance qu'avait eu notre histoire à mes yeux.
Ne respectant pas ce besoin de me recentrer sur moi-même, il essayait de me revoir et je l'évitais ; il demandait pardon, martelant son souhait de récupérer la femme de sa vie et je ne répondais plus. Sa vaine tentative de renouer un semblant de dialogue a duré un an, un an que j'ai consacré au démarrage de ma vie professionnelle.
Dans mon esprit, ses excuses n'avaient pas lieu d'être puisqu'il n'avait pas causé de dégât en moi, et je priais pour qu'il réussisse comme moi à passer à autre chose.
Sauf que le torrent de larmes a fini par s'abattre dernièrement de manière totalement inattendue, lorsque j'ai pris la décision de mettre en pause une vie professionnelle exaltante, soit 5 ans et 8 mois après notre rupture. En apparence, ces deux événements n'ont rien en commun, si ce n'est le sentiment de perte et de gâchis engendré.
Mais c'est bien lors de cette nouvelle rupture que j'ai pris toute la mesure de la souffrance, de l'amertume, de la colère et de la culpabilité refoulées et qui ont fini par faire voler en éclat l'illusion soigneusement entretenue d'un deuil réussi.
Le contexte aujourd'hui
En poursuivant ce travail de réconciliation avec mes émotions, je prends conscience du chemin parcouru, des orientations prises, des objectifs de vie que je me suis fixés grâce à lui, grâce à notre rencontre, notre couple et notre rupture. La douleur est toujours présente - et je ne cherche plus à l'effacer - mais c'est avant tout une profonde gratitude qui me remplit et ne fait que grandir. J'aime l'emprunte qu'il a laissée sur moi et que je constate au quotidien dans mes réactions et mes modes de pensée.
En cherchant à savoir ce qu'il devenait, j'ai découvert qu'il vivait désormais dans la même ville que moi, mais la vraie surprise réside plutôt dans la mise en ligne d'une chanson qui parle du souvenir d'un amour passé. Et la mise en ligne a pour date le jour de mon dernier anniversaire.
Depuis, l'envie me prend de le contacter pour lui souhaiter le meilleur à l'occasion de la nouvelle année. Sans jamais faire référence à cette chanson, j'aimerais (enfin) lui communiquer mon pardon, mais surtout l'encourager à ne pas se condamner lui-même et à continuer d'avancer. Tout cela avec toute la bienveillance que je ressens, sans le blesser ni raviver un quelconque espoir de vie à deux.
Mais je crains que ma démarche ne soit trop incongrue, trop tardive, trop égoïste, et qu'elle ne lui fasse plus de mal que de bien...
Des avis ?
Ce sujet aurait aussi pu s'intituler "À ne pas faire lorsque vous regrettez d'avoir quitté votre copine", ou "Quand tombe le masque de la résilience" pour faire écho au sujet lancé par Owen.
D'avance merci à celles et ceux qui prendront le temps de lire.
L'historique
Il avait pris la décision de rompre et de couper tout contact avec moi à cause de mon manque de disponibilité et de la distance géographique.
Cette décision assez soudaine de mettre fin à notre histoire pourtant nourrie de rêves et de projets communs, m'avait immédiatement plongée dans un état de profonde sidération. Aucune crise émotionnelle apparente. En "warrior" que j'étais, le déni avait vite pris le pas sur le sentiment d'humiliation, si bien que ne subsistait plus qu'une indifférence aimable et sereine à son égard.
C'est à ce moment là, soit une semaine après sa rupture, qu'il réapparaissait par email pour exprimer ses regrets et me proposer de nous remettre ensemble "comme avant". Rationnelle, je lui répondais que ma trop grande indépendance continuerait de poser problème et lui faisais part de mon besoin de solitude, sans que ce besoin ne remette en question l'importance qu'avait eu notre histoire à mes yeux.
Ne respectant pas ce besoin de me recentrer sur moi-même, il essayait de me revoir et je l'évitais ; il demandait pardon, martelant son souhait de récupérer la femme de sa vie et je ne répondais plus. Sa vaine tentative de renouer un semblant de dialogue a duré un an, un an que j'ai consacré au démarrage de ma vie professionnelle.
Dans mon esprit, ses excuses n'avaient pas lieu d'être puisqu'il n'avait pas causé de dégât en moi, et je priais pour qu'il réussisse comme moi à passer à autre chose.
Sauf que le torrent de larmes a fini par s'abattre dernièrement de manière totalement inattendue, lorsque j'ai pris la décision de mettre en pause une vie professionnelle exaltante, soit 5 ans et 8 mois après notre rupture. En apparence, ces deux événements n'ont rien en commun, si ce n'est le sentiment de perte et de gâchis engendré.
Mais c'est bien lors de cette nouvelle rupture que j'ai pris toute la mesure de la souffrance, de l'amertume, de la colère et de la culpabilité refoulées et qui ont fini par faire voler en éclat l'illusion soigneusement entretenue d'un deuil réussi.
Le contexte aujourd'hui
En poursuivant ce travail de réconciliation avec mes émotions, je prends conscience du chemin parcouru, des orientations prises, des objectifs de vie que je me suis fixés grâce à lui, grâce à notre rencontre, notre couple et notre rupture. La douleur est toujours présente - et je ne cherche plus à l'effacer - mais c'est avant tout une profonde gratitude qui me remplit et ne fait que grandir. J'aime l'emprunte qu'il a laissée sur moi et que je constate au quotidien dans mes réactions et mes modes de pensée.
En cherchant à savoir ce qu'il devenait, j'ai découvert qu'il vivait désormais dans la même ville que moi, mais la vraie surprise réside plutôt dans la mise en ligne d'une chanson qui parle du souvenir d'un amour passé. Et la mise en ligne a pour date le jour de mon dernier anniversaire.
Depuis, l'envie me prend de le contacter pour lui souhaiter le meilleur à l'occasion de la nouvelle année. Sans jamais faire référence à cette chanson, j'aimerais (enfin) lui communiquer mon pardon, mais surtout l'encourager à ne pas se condamner lui-même et à continuer d'avancer. Tout cela avec toute la bienveillance que je ressens, sans le blesser ni raviver un quelconque espoir de vie à deux.
Mais je crains que ma démarche ne soit trop incongrue, trop tardive, trop égoïste, et qu'elle ne lui fasse plus de mal que de bien...
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