II/ Vivre sa vie amoureuse en 2011 : quels défis ?
a) Le sentiment amoureux phénomène universel
Un questionnaire sur les manifestations du sentiment amoureux distribué à un large échantillon 437 Américains et 402 Japonais révèle toute l’universalité du sentiment amoureux.
L’âge, le sexe, l’orientation sexuelle, les origines ethniques ou les croyances religieuses n’ont pas d’effet significatif. Pour faire simple, tout le monde peut tomber amoureux.
Age : pas de différences à 82%
Orientation sexuelle : 86%
Genres : 87%
Ethnique : 82%
Catholique/Protestants : 89%
Source : Etude menée par l’équipe d’Helen Fischer, Rutgers University.
Bien sûr il en existe différentes formes et degrés notamment l’amour passion des débuts subit généralement une mutation avec le temps. Celui-ci peut être réciproque ou non.
Hommes et Femmes sont logés à la même enseigne. Elles comme nous sommes à la merci de ce doux sortilège.
b) Hommes et femmes vivent cependant leur sexualité sur deux modes différents
Faisons simple : La femme est féconde une fois par mois. L’homme plusieurs fois par jour.
Elle se tape potentiellement 9 mois de grossesse …
Le risque d’être seule à élever l’enfant …
Le risque de violences physiques …
i) Les femmes préfèrent les relations durables aux rencontres d’un soir
Pour des raisons évolutionnistes évidentes, elles sont donc en moyenne donc plus intéressées par des relations durables et plus sélectives même lors de rencontres brèves.
http://www.sciencedaily.com/releases/20 ... 092023.htm
Pr. Anne Campbell de Durham University en Grande-Bretagne, a mené une étude mettant en lumière les sentiments négatifs reports par les femmes après des coups d’un soir. (
80% des hommes reportent un sentiment positif contre
54% des femmes, d’un côté fierté et confiance en soi – de l’autre côté sentiment d’avoir été utilisée et risque de stigmatisation sociale pour les femmes)
Il semblerait qu’elles ne soient pas adaptées au sexe récréatif avec des partenaires de passage que permettent la contraception, l’avortement et la libération sexuelle.
La qualité l’emporte donc sur la quantité et elles envisagent plus aisément la possibilité d’un rapport sexuel quand il y a ne serait-ce que la possibilité d’une relation durable.
Comme le disait si bien une amie, nous sommes
« OK avec un peut-être ».
Notons enfin que
les circonstances influent. Ainsi pendant un voyage ou pendant l’ovulation les femmes sont plus favorables a l’idée du sexe sans lendemain. Alors qu'au quotidien, la norme sociale bride l’excitation féminine.
ii) L’homme se distingue par une préférence relative pour le sexe récréatif
…Plus de sexe
Les hommes produisent davantage de testosterone, l’hormone à l’origine du désir sexuel.
A ce titre, les études sur la sexualité des gays et lesbiennes nous apporte un éclairage intéressant sur certaines caractéristiques propre à chaque sexe (indépendamment de l’orientation sexuelle) :
Il est plus facile de trouver un ou plusieurs partenaires sexuels. Non pas parce que les gays ont une plus forte libido que les hommes hétéros. Simplement leur libido rencontre celle d’autres hommes naturellement plus enclins au sexe récréatif que ne le sont les femmes. Par conséquent, au sein de la communauté homosexuelle les hommes ont considérablement plus de partenaires que les femmes.
63% de couples gays sont monogames contre 91% pour les lesbiennes.
67% des couples gays ont plus 4 rapports sexuels par mois, contre 44% des couples lesbiens.
Source : Journal of Gay and Lesbian Social Services (Vol. 1, #2, 1994)
En l’absence de femmes pour brider leur appétit sexuel, les hommes ont considérablement plus de rapports sexuels. La réciproque est vraie aussi pour les femmes.
L’étude des sociologues Américains Philip Blumstein et Pepper Schwartz, (American Couples) nous informe sur les differences de sexualité entre homes et femmes.
Les couples lesbiens ont moins de rapports sexuels que n’importe quell type de couple.
Les hommes gays en revanche ont le plus fort taux de rapports extramaritaux.
Seulement 33% des couples lesbiens de plus de 2 ans ont des rapports sexuels au moins une fois par semaine. 47% des couples lesbiens en LTR avaient des rapports sexuels une fois par mois ou moins.
Par comparaison, 66% des couples hétérosexuels mariés ont des rapports sexuels au moins une fois par mois. Seulement 15% des couples hétérosexuels mariés ont des rapports sexuels une fois par mois ou moins.
Blumstein and Schwartz rapport également que les lesbiennes interrogées préfèrent les câlins aux rapports sexuels impliquant les organes génitaux. La moitié des lesbiennes interrogées se disent satisfaites de leur vie sexuelle.
Pour les gays, la non-monogamie est la norme.
Quant aux lesbiennes, la non-monogamie existe dans des proportions similaires à celles des hétéros. Les lesbiennes comme les femmes hétérosexuelles sont enclines aux aventures extra-maritales plutôt qu’aux rapports sexuels récréatifs avec des inconnus. La différence avec les hétéros résident sûrement dans le fait que les gays comme les lesbiennes parlent ouvertement de ces écarts avec leurs partenaires.
L’étude révèle aussi que
les sanctions sociales sont le premier frein à la séparation pour les hétérosexuels mariés.
Source: : http://www.time.com/time/magazine/artic ... z185beqspR
… Et plus d’attrait pour la diversité
• Dans leur livre: The Male Couple, David P. McWhirter et Andrew M. Mattison rapportent que dans une etude portant sur 156 hommes homosexuels en couple,
tous les couples ensemble depuis plus de 5 ans ont trouvé un arrangement pour inclure d’autres partenaires à leurs pratiques sexuelles. Il serait tentant d'extrapoler aux hommes hétéros et d'imaginer que nous aussi, après quelques années d'exclusivité, souhaiterions volontiers avoir d'autres partenaires que notre "régulière".
Sources:
Laumann, The Social Organization of Sexuality, 216; McWhirter and Mattison, The Male Couple: How Relationships Develop (1984): 252-253; Wiederman, "Extramarital Sex," 170
David P. McWhirter and Andrew M. Mattison, The Male Couple: How Relationships Develop (Englewood Cliffs: Prentice-Hall, 1984): 252, 253.
Les hommes ont plus d’appétit sexuel que les femmes et un attrait pour la diversité. Ce n’est pas un scoop et cela ne l’était pas non plus pour les générations qui nous ont précédés.
Ce qui a changé la donne, c’est l’évolution du mariage.
c) Du mariage de raison au mariage d’amour : conséquence en terme de sexualité
Le mariage par amour a rendu l’infidélité masculine intolérable.
En réponse à la question:
“Si quelqu’un avaient toutes les qualities que vous désirez, pourriez vous vous marrier à cette personne si vous n'étiez pas amoureux ? »
En 1967, 31% des hommes et 72% des femmes ont répondu ‘oui’
En 1984, seulement 11% des hommes et 13% des femmes ont répondu ‘oui’
Remarquons qu'une période très courte sépare les deux mesures: moins de vingt ans!
Notons également que hors les cultures occidentales, l’amour survient généralement après le marriage plutôt qu’avant.
Source: Money,Sex and Compromise: The Hidden Agenda in Modern Relationships Elaine Sihera (Author) 2004 AnSer Publishing
La conséquence évidente : Le mariage par amour a rendu immorale l’infidélité masculine.
Aussi, dans les relations durable la sexualité féminine renvoyant à l’affectivité et à la conjugalité a supplanté une sexualité masculine, dont la diversité et la dimension physique apparaîtraient essentiellement comme des caractéristiques biologiques.
On peut imaginer que cette évolution soit à l'origine des bien des souffrances, frustrations et conflits dont patissent autant les hommes que les femmes.
Et puis, la où nos aieux allaient au bordel en fumant un cigare, l’homme moderne se cache ou mate youporn faute de mieux. C'est moins classe.
Pas de nostalgie mal placée ici, rassurez vous.
Au contraire, : Hommes et les femmes ont intérêt à être complémentaires. Leurs différences servent un intérêt pour l’espèce.
Pour réaliser une union qui soit source de bien-être, ils doivent donc surmonter des différences qui peuvent être de source de confusion et de conflits non résolus faute de connaissance de nos fonctionnements respectifs.
Il paraît donc sain de communiquer sur nos envies et de trouver un modus operandi satisfaisant pour tout le monde.
Dit comme ça, ça a l’air simple je sais.
Mais il y a un mais:
La jalousie dans tout cela ?
Le mari aimant, quoique queutard n’a pas envie de risquer de la perdre et moins encore qu’elle fasse pareil.
Ou nous voyons donc que la jalousie apparaît comme un mécanisme de pouvoir au sein du couple. Nous nous poserons donc la question dans le prochain article de savoir si la jalousie sert un intérêt biologique incontournable ou s’il s’agit d’une construction culturelle…
NOTE: Je simplifie à dessein pour ne pas m'étendre davantage. Il est entendu que les femmes aussi peuvent avoir des envie de diversité, de sexe récréatifs sans engagement et que cela ne fait pas d'elle des femmes de mauvaise vie ni quoi que ce soit. Je reporte juste des mesures statistiques qui illustrent une réalité moyenne/médiane de laquelle certains et certaines dévient allègrement et pour leur plus grand bonheur.
