Nouveau journal, nouvelle ère, petit récap'.
3 ruptures en six mois, ni plus ni moins. Le monde merveilleux du polyamour permet aussi d'accomplir ce genre de performance.
Lila, 15 ans d'amitié, 10 ans de relation dont 3 de vie commune. C'était l'impasse, je me devais de la laisser partir, pour moi, pour elle aussi. Ça n'a pas été facile mais c'était la bonne décision, elle me l'a confirmé par la suite. On partage encore une affection profonde.
Yas, amie sensuelle, on s'est retrouvé à quelques reprises ces deux dernières années. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait, elle ne savait plus où elle allait, moi non plus d'ailleurs. Elle a claqué la porte, on en est resté là. Elle y voit plus clair maintenant, moi aussi, on se reverra peut-être en tant qu'amis.
Pepper, la pirate, une amitié de plus en plus étroite qui s'étale sur une décennie. Elle m'a fait vibrer de plus en plus fort, au point de me disloquer. Trois mois de relation avec une sortie de route à la clé. Un mur de questions et d'incompréhensions, un crash, une autre impasse.
Il ne reste plus que moi. En a-t-il un jour été autrement ?
La prise de conscience de ma finitude, de mes propres limites, du temps qui file entre mes doigts. La nécessité de revenir dans le présent, de ne pas passer à côté de ma vie.
Now
Me voici donc de retour sur le marché. Pas de gaîté de cœur : je pensais sincèrement en avoir fini avec la drague, le dating, la tension permanente du célibataire en chasse. Si j'aime toujours faire de nouvelles rencontres, je dois bien avouer que la dynamique de la drague ne m'amuse plus vraiment. Certes, la séduction reste une étape incontournable mais je n'ai plus l'enthousiasme ni l'envie d'expérimenter que j'avais il y a une dizaine d'année.
On ne va pas se mentir, pas ici. J'ai besoin d'une énergie féminine à mes côtés, ça me nourrit, ça me réconforte. Seul, je fonctionne mais je ne vis pas aussi intensément. J'ai besoin de partager, de donner, de recevoir.
Et j'ai besoin de me recentrer sur mes projets. Mon cerveau doit rester occupé de toute façon, sous peine de se retourner contre moi. Tous les moyens sont bons : le boulot évidemment, mais aussi le sport, le dessin, l'écriture, les sorties, les voyages. A un moment donné, je devrai aussi acheter une baraque pour assurer mes vieux jours. Me motiver seul. Renforcer mes bases.
La reprise
Dérouillage la semaine passée avec Ingrid, rencontrée via OKCupid. J'ai pu fixer un rendez-vous avec elle rapidement, c'est toujours bon signe. D'après ses photos, je n'étais pas certain que ça matcherait physiquement et effectivement, elle est plutôt grande et maigrichonne, pas trop mon style. Mais comme elle est sympa et intéressante, on s'enfile... quelques bières

Vendredi, soirée en terrasse avec des amis de Anne (il faudra que je relate ma rencontre avec elle à l'occasion, c'est un FR à part entière !). Je ne connais personne à part Anne qui cause avec ses potes dans une langue exotique. Certains d'entre eux parlent aussi anglais heureusement, il y a des meufs d'un peu partout en fait. Certaines sont franchement pas mal.
Je retrouve mes réflexes. Parler d'abord aux mecs. Déconner avec eux, on s'échange des bières. Et puis assez naturellement je me retrouve à discuter avec trois filles : Liz et deux de ses amies qu'elle a incrusté dans la soirée. Il est évidemment plus facile de sympathiser avec ces dernières, solidarité entre party-crashers. Mais mon objectif reste Liz : mi-architecte, mi-artiste, voyageuse, a priori célibataire et un regard prometteur derrière ses grosses lunettes (les filles, faudra un jour arrêter de vous cacher derrière ces énormes montures, j'ai toujours l'impression de me retrouver dans un mauvais porno).
L'alcool monte, on dirait que le groupe m'apprécie, on se marre bien, elles me proposent des bières et entretiennent la conversation. Les deux copines vont pisser, j'en profite pour prendre le numéro de téléphone de Liz. Elle part en résidence pour 5 semaines à l'autre bout du monde et j'ai très envie qu'elle me raconte ça à son retour. Les deux copines reviennent, elles dorment chez Liz ce soir. Je rentre donc chez moi seul mais avec une nouvelle petite chance dans mon répertoire.