Je suis un ancien alcoolique qui réapprend à aimer...

Note : 5

le 12.01.2022 par lyndon

8 réponses / Dernière par Wendy le 14.01.2022, 11h21

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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Salut ! :arrow:

Alors je vais essayer de faire court. J'ai 32 et j'ai connu une seule relation de 3ans quand j'avais 20 ans. Cette relation à mené à une grosse rupture bien violente à l'époque (de sa part). Finalement, avec pas mal de temps, j'ai réussi à passer à autre chose mais la confiance n'est jamais remontée. Pendant cette période j'étais vraiment mal, perdu professionnellement, plus aucune confiance avec les filles. Pour la faire courte mon manque de confiance m'a mené vers une longue dépression et j'ai même eu des problèmes d'alcoolisme... Qui ont duré jusqu'à mes 30 ans.

En effet à mes 30 ans j'ai touché le fond et c'est là que je décide de reprendre ma vie en main. Je ne buvais plus et allais commencer une reconversion professionnelle. Ce qui a demandé énormément d'efforts et d'échecs (cures, séjour à l'hôpital, thérapie, méditation...)

Et donc depuis 2 ans et demi je remonte la pente. Tout se passe beaucoup mieux que ce j'aurais pu imaginer. Ma confiance remonte en flèche ! Je découvre un nouveau moi sociable, intelligent, résilient, spirituel, mature. J'aime la vie.

Je rencontre des filles mais je ne suis pas hyper confiant au début et je ne donne jamais suite au premier date. Mais depuis septembre je me sens vraiment bien et en novembre je rencontre une fille qui me plaît vraiment ! Un coup foudre de mon côté. Je stresse un peu mais c'est coool !!! :) Elle me suis dans mon délire et s'en suis une belle histoire, on fait l'amour, on s'amuse comme des fous.... Et puis hier elle m'a largué :'D

Bon moi je vis très bien cette rupture car finalement cette relation a fait monter ma confiance encore plus et puis j'ai vécu pire (elle voulait qu'on reste amis j'ai dis non et j'ai coupé les ponts, réaction qui l'a beaucoup étonnée). En fait elle m'a couvert de compliments pendant 2 mois. Une fille belle, sensible, intelligente, bienveillante comme je les aimes :D C'est une victoire pour moi.

Le problème c'est que je lui ai déversé tout l'amour que j'accumule depuis 10 ans... Et surtout je lui ai révèlé mes "fragilités" et lui ai évoqué mon passage à vide plusieurs fois et ce très tôt. Et elle a 35 ans cette semaine (sans enfants et elle en veut) donc elle a pas le temps d'hésiter avec moi...

Dans ce genre de situation un peu particulière, avez vous des conseils pour mieux gérer ses émotions au début d'une relation ? Et aussi quand on a un passé comme ça, des fragilités à révéler, à quelle moment on en parle ?

Merci ;)
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Bienvenue ! le 12.01.22, 11h10 par Jalapeno
  • [+1] Bravo ! le 12.01.22, 12h42 par Citadin

Et donc depuis 2 ans et demi je remonte la pente. Tout se passe beaucoup mieux que ce j'aurais pu imaginer. Ma confiance remonte en flèche ! Je découvre un nouveau moi sociable, intelligent, résilient, spirituel, mature. J'aime la vie.
Génial, bien joué et continue comme ça !
Trouve ton courage. N'écoute que lui.
"L'instinct nous dicte le devoir, et l'intelligence nous donne les prétextes pour l'éluder ~ Proust
(c'est pas faux !)

Je te félicite pour l'arrêt de l’alcool, c'est un pas énorme que tu as franchi et tu tiens contre vents et marées, vraiment bravo!!! J'ai moi aussi arrêté, depuis moins longtemps que toi.
Quand je rencontre des gens nouveaux, j'essaye de le dire tout de suite de manière un peu humoristique, et soit ils s'en fichent, soit -rarement- ils sont intéressés ou même concernés (parce qu'on est loin d'être seuls!) et ça ouvre sur une vraie discussion. Tu connais sans doute sur reddit r/stopdrinking, j'y ai trouvé un immense soutien.

Dans le domaine de la séduction, d'autres sauront mieux te répondre mais j'ai le sentiment qu'il vaut mieux en parler rapidement, sans dramatiser. Ça fait partie de ton histoire et tu n'as absolument pas à avoir honte de qui tu es! Je ne vois pas le couple comme un rapport de force où il faudrait jouer le mystérieux ou le type parfait, si tu ne peux pas être authentique avec la personne que tu aimes, alors avec qui? Au niveau de la séduction, je ne comprends pas comment espérer séduire quelqu'un avec des schémas de drague préétablis, en faisant style d'être désinvolte... mais je suis très ignorante dans le domaine. Tu dis que c'est une fille très chouette en qui tu as toute confiance, tu n'as donc pas à regretter de lui avoir parlé à cœur ouvert, d'ailleurs elle a apprécié puisqu'elle t'a couvert de compliments!

Tu juxtaposes le fait que tu lui as parlé de tes "fragilités" et le fait qu'à 35 ans elle n'a pas le temps d'hésiter avec toi comme s'il y avait une relation de cause à effet mais est ce que c'est vraiment exactement ce qu'elle t'a dit ou ce que tu interprètes? Il y a beaucoup de honte autour de l'alcool, de la dépression mais il faut vraiment arriver à ce détacher de ces préjugés, tu ne vas pas te flageller toute ta vie pour quelque chose que tu ne pouvais pas contrôler à un moment précis, personne n'a une vie lisse.

Merci pour vos réponses ;)
Wendy a écrit :
12.01.22
Je te félicite pour l'arrêt de l’alcool, c'est un pas énorme que tu as franchi et tu tiens contre vents et marées, vraiment bravo!!! J'ai moi aussi arrêté, depuis moins longtemps que toi.
Quand je rencontre des gens nouveaux, j'essaye de le dire tout de suite de manière un peu humoristique, et soit ils s'en fichent, soit -rarement- ils sont intéressés ou même concernés (parce qu'on est loin d'être seuls!) et ça ouvre sur une vraie discussion. Tu connais sans doute sur reddit r/stopdrinking, j'y ai trouvé un immense soutien.

Dans le domaine de la séduction, d'autres sauront mieux te répondre mais j'ai le sentiment qu'il vaut mieux en parler rapidement, sans dramatiser. Ça fait partie de ton histoire et tu n'as absolument pas à avoir honte de qui tu es! Je ne vois pas le couple comme un rapport de force où il faudrait jouer le mystérieux ou le type parfait, si tu ne peux pas être authentique avec la personne que tu aimes, alors avec qui? Au niveau de la séduction, je ne comprends pas comment espérer séduire quelqu'un avec des schémas de drague préétablis, en faisant style d'être désinvolte... mais je suis très ignorante dans le domaine. Tu dis que c'est une fille très chouette en qui tu as toute confiance, tu n'as donc pas à regretter de lui avoir parlé à cœur ouvert, d'ailleurs elle a apprécié puisqu'elle t'a couvert de compliments!

Tu juxtaposes le fait que tu lui as parlé de tes "fragilités" et le fait qu'à 35 ans elle n'a pas le temps d'hésiter avec toi comme s'il y avait une relation de cause à effet mais est ce que c'est vraiment exactement ce qu'elle t'a dit ou ce que tu interprètes? Il y a beaucoup de honte autour de l'alcool, de la dépression mais il faut vraiment arriver à ce détacher de ces préjugés, tu ne vas pas te flageller toute ta vie pour quelque chose que tu ne pouvais pas contrôler à un moment précis, personne n'a une vie lisse.
Wendy (félicitations pour l'arrêt💪) c'est très intéressant ce que tu dis, car effectivement j'ai vécu cette relation sans trop retenir mes sentiments et c'est vrai que je n'ai aucun regret pour ça. Ça fait du bien de se sentir attractif tout en restant authentique ! Et je pense que c'est ce qui m'a permis de séduire cette fille au départ. Mais notre relation était déséquilibrée, j'en demandais peut-être un peu trop et elle me donné ce qu'elle pouvait mais j'imagine que ça lui a mis la pression.

Lors de ma dernière conversation avec elle, c'était difficile pour elle de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait au moment de la rupture. Je l'ai sentie émue et perdue, bien plus que moi... Mais elle m'a bien parlé de ses 35 ans qui la préoccupent réellement. Et elle m'a dit qu'elle était déçue que je ne reste pas ami avec elle. Je me méfie car d'autres ont déjà fait ça avec moi, et j'avais l'impression qu'elles me gardaient sous le coude et moi je restais bloqué. En fait moi non plus je veux plus perdre mon temps et j'accepte sans tristesse qu'elle me quitte si les sentiments ne sont pas réciproques.

Sinon c'est marrant parce que j'en ai parlé avec ma psy de comment je devais dévoilé mon passé et selon elle c'est mieux d'attendre de se connaître un peu, et de vraiment se faire confiance. Donc je me dis que c'est peut être là que ça a foiré, car je lui ai parlé de mon alcoolisme avant le premier date :D Mais quand j'y repense c'est aussi parce que tout de suite on s'est compris dans des discussions très profondes et je l'ai bien senti à ce moment là. Mais je me demande quand même si c'est vraiment ça l'erreur. Je lui ai posé la question d'ailleurs si c'était mon passé qui lui faisait peur et elle m'a dit que "non pas du tout". Du coup c'est un peu compliqué d'interpréter ! 😆

Salut,

Déjà, bravo pour ta résilience.

Vu ton parcours, je crois que cette relation ne pouvait pas mieux se passer que ce que tu décris.

Idéalement, il vaut mieux ne pas parler de ses fragilités du tout selon moi. Ça appartient au passé, c’est réglé depuis longtemps donc il n’y a même plus lieu d’y penser.

Taire certains aspects de sa vie relève du tact et de l’amour propre.

Il y a une sorte d’équilibre pas toujours facile à trouver entre être aimé tel que l’on est et trop se déverser sur la personne. Une relation saine ne doit pas être trop fusionnelle. C’est 2 personnes qui fonctionnent bien séparément et encore mieux ensemble.

En début de relation, même en partageant une intimité sexuelle, la personne reste une inconnue ayant sa propre vie, ses propres problèmes et ses propres attentes.

Il n’y a pas de « délai légal » pour parler de ces choses là selon moi. Ça dépend de la qualité de la relation et des projets des 2 partenaires pour elle.

A un stade déjà avancé (si les 2 envisagent du long terme), quand certains sujets arrivent dans la conversation, il est possible de faire de brèves allusions, mais pas plus.

C’est que mon avis, en espérant que ça te soit utile.

Citadin a écrit :
12.01.22
Salut,

Déjà, bravo pour ta résilience.

Vu ton parcours, je crois que cette relation ne pouvait pas mieux se passer que ce que tu décris.

Idéalement, il vaut mieux ne pas parler de ses fragilités du tout selon moi. Ça appartient au passé, c’est réglé depuis longtemps donc il n’y a même plus lieu d’y penser.

Taire certains aspects de sa vie relève du tact et de l’amour propre.

Il y a une sorte d’équilibre pas toujours facile à trouver entre être aimé tel que l’on est et trop se déverser sur la personne. Une relation saine ne doit pas être trop fusionnelle. C’est 2 personnes qui fonctionnent bien séparément et encore mieux ensemble.

En début de relation, même en partageant une intimité sexuelle, la personne reste une inconnue ayant sa propre vie, ses propres problèmes et ses propres attentes.

Il n’y a pas de « délai légal » pour parler de ces choses là selon moi. Ça dépend de la qualité de la relation et des projets des 2 partenaires pour elle.

A un stade déjà avancé (si les 2 envisagent du long terme), quand certains sujets arrivent dans la conversation, il est possible de faire de brèves allusions, mais pas plus.

C’est que mon avis, en espérant que ça te soit utile.
Merci !

Alors par contre je ne partage pas du tout ton point de vue. Moi j'en suis arrivé à un point dans ma vie où je peux encaisser sans problème les échecs jusqu'à ce que je trouve quelqu'un qui m'aime pour ce que je suis dans mon entièreté. Comment se sentir aimé si celle que j'aime ne me connaît pas vraiment ? Comment être en paix avec soi-même ? Et puis l'alcoolisme est une maladie je le rappelle, je n'en ai pas du tout honte, j'en parle à tout le monde et ça serait impossible de cacher ça à celle qui m'accompagne... C'est justement ce qui m'a sauvé : l'acceptation ! Mais ta vision du couple est intéressante !

Il me semble simplement réducteur et dévalorisant (aux yeux de certains) de te définir principalement comme un ancien alcoolique. Tu n’es quand même pas que ça.

Une telle franchise trop prématurée peut te fermer beaucoup de portes. De nombreuses personnes considèreront (à tort ou à raison) que si tu en parles si vite, c’est que c’est encore frais voire toujours d’actualité. Ça peut te sembler bête et/ou injuste, mais c’est la réalité.

Cela fait partie des sujets à éviter en début de relation, comme les ex, la religion, la politique etc.

Après, dans le cadre d’une relation sérieusement établie, c’est bien entendu différent. Connaître les épreuves que l’autre a surmontées, ça peut même renforcer l’admiration et l’amour.

On est d'accord alors. Ok pour le début de la relation, ça fait sens. Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui se font au feeling mais parfois le timing est important. Mais c'est vrai que je lui en ai parlé vite pour en quelque sorte me débarrasser de ce sujet. Je comprends maintenant que c'était pas du tout une bonne stratégie.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Constructif le 13.01.22, 14h18 par Citadin

Concernant la question: "faut-il le dire tout de suite ou pas?" Il faut peut-être distinguer la simple annonce "je ne bois pas d'alcool" qui va arriver souvent dès le premier rendez-vous (et pour laquelle tu peux préparer à l'avance une petite réponse marrante qui n’appelle pas de question derrière) de la véritable explication en profondeur de pourquoi tu ne bois plus.

Je rejoins Citadin sur le fait que te définir, déjà dans le titre de ton post, comme alcoolique alors que tu ne bois plus depuis plusieurs années me semble réducteur. Tu donnes à cette partie de ta vie une place très centrale, tu lui en as parlé très rapidement, à plusieurs reprises, et cela revient dans les hypothèses que tu avances pour votre rupture. Je comprends la place que ça prend dans ta vie, je sais aussi que pour les AA, on reste malade alcoolique toute sa vie, même après 40 ans d'abstinence. En revanche, de l'extérieur, pour quelqu'un qui ne l'a pas vécu ou qui n'est pas informé, c'est certainement difficilement compréhensible et pourrait effrayer. Si tu présentais cet épisode de ta vie comme une facette au milieu de pleins d'autres choses qui te définissent, ce serait reçu différemment.

Je suis allée pour la première fois il y a quelques jours à une réunion de l'Association Entraid'Addict , ça a été une des expérience sociale les plus forte et intense de ma vie. Non pas que l'alcool me manque, mais je me sens très seule et j'étais curieuse de voir ce que d'autres avaient à partager sur ce sujet. J'étais loin d'imaginer l'énergie, l'intensité qui se dégage du fait d'être ensembles, dans la plus profonde intimité, entre personnes qui se comprennent, c'est immense et personnellement, ça va me libérer du poids d'essayer de partager ça avec mon entourage qui s'en fiche ou ne comprends pas vraiment. Peut-être qu'aller dans un tel groupe te permettrait d'aider d'autres personnes, d'en parler, tout en allégeant tes rapports avec ta compagne car tout ne reposerait pas sur elle? Diversifier tes interlocuteurs permets d'avoir différents points de vue intéressants mais aussi de te trouver moins démuni le jour où la relation marche moins bien(mon cas ;-)).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Courage le 14.01.22, 13h22 par Citadin
  • [+1] Ça va aller le 19.01.22, 00h34 par lyndon

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