Sport / Aventure / Dépassement de soi

Pour vous, j’ai testé le wake board (… j’ai pas pu bouger les bras pendant 2 semaines, mais c’est génial)

Encore très confidentiel il y a 2 ou 3 ans, le wake est en train de devenir le sport de glisse à la mode. Un pote m’a proposé d'essayer : ni une ni deux, pour vous, j’ai testé le wake... (...et maintenant que j'ai récupéré l'usage de mes bras, voici mon verdict)

Le wake-board est un sport de glisse aquatique. Il se pratique sur mer (si vous faites partie des bons) ou sur plan d’eau type lac ou étang.

Pour faire simple, le wake est à l’eau ce que le snowboard est à la neige.

On peut faire du wake soit tracté par un câble (qui court tout autour du plan d’eau), ou tracté par un bateau, plus ou moins puissant suivant votre niveau.

Et c’est que du bonheur, le truc à tester ABSOLUMENT cet été.

C’est vraiment jouissif : une fois qu’on a pigé le truc, c’est assez facile de se lever, et ensuite, on se fait vraiment plaisir.

  • Selon l’audace du moment, on peut se contenter de se laisser tirer, en allant tout droit ou en enchaînant des virages plus ou moins larges ;
  • si on est tracté par un bateau, on cède vite à la tentation d’essayer de placer de petits jumps dans le sillon laissé par celui-ci.
  • … voire-même, pour les plus téméraires, de tenter le 180 (très faisable !).

Voici un aperçu de ce que ça donne pour un débutant.

Cette vidéo est celle de mon premier run (comprendre : mon premier « tour » de bateau) ; j’en ai fait deux ce jour-là au total (15 minutes chacun), je me suis levé du premier coup et ai rapidement pu tenter virages, sauts et même quelques 180.

Si vous faites déjà du snow, tout ça vient assez naturellement.

… et voici un aperçu de ce que ça donne quand on est un pro (ici, Robin Cleret, très très bon), qu’on peut croiser au même endroit…

Clairement, quelques années lumières nous séparent en termes d’expérience, admirez.

Wake au câble ou wake tiré par bateau ?

Si vous avez le choix, je conseillerais plutôt de chercher un club de wake où vous êtes tracté par bateau : c’est ce que j’ai testé, sur un grand étang, et c’était le pied.

Déjà, parce que quand vous tombez (le truc assez inévitable, faut pas se leurrer), le bateau revient vous chercher, et vous repartez illico.

Par contre, si vous faites du wake au câble, pas de chance, d’après les gens à qui j’en ai parlé, le câble continue sa course autour du plan d’eau, et vous n’avez plus qu’à remonter piteusement sur la berge pour retenter : ça casse un peu le truc.

Et ensuite, le bateau, contrairement au câble, fait des vagues, et c’est juste énorme d’essayer de s’en servir comme tremplin pour décoller et placer des tricks.

Comment se lever en wake board ? (la question qui tue)

Assez souvent quand on parle de wake, on tombe sur des gens un peu déçus de n’avoir pas réussi à se lever.

Pourtant, perso, j’ai trouvé ça vraiment facile (probablement parce qu’on m’avait bien expliqué comment faire).

Voici ce qu’on m’a expliqué, et qui m’a permis de me lever dès le premier essai (encore une fois : valable en wake tracté par bateau, si vous faites du wake au câble, c’est peut-être différent).

Déjà, on commence « assis » dans l’eau. Vous flottez grâce à votre gilet de sauvetage et vos pieds, portés par le wake, surnagent. Le wake est donc devant vous, perpendiculaire au câble, et vous tenez le guidon devant vous, au niveau du bas-ventre.

Lorsque le bateau démarre (doucement), le câble se tend peu à peu. Là, l’astuce est la suivante.

  1. Il faut laisser le câble se tendre, tendre vos bras, puis tirer votre buste et le rapprocher de vos genoux.
  2. A ce moment là, le wake « bloque » dans l’eau, et combiné à la traction du bateau, ça va vous permettre de vous redresser mécaniquement. Votre wake va se mettre à plat sur l’eau et vous allez commencer à glisser en étant tiré par le bâteau (vous êtes toujours accroupi).
  3. C’est le moment où vous poussez sur vos jambes pour vous relever, en dosant avec les pieds entre glisse et résistance pour bénéficier d’un appui sur lequel vous redresser.
  4. Dès que vous entrez en glisse, naturellement, votre bassin va pivoter pour mettre votre wake dans le sens de la glisse, et c’est parti.

Le moment où vous vous redressez est – j’ai l’impression – toujours un peu chaotique, parce que vos jambes doivent gérer la transition, doser entre glisse et résistance et gérer les éventuels remous dans l’eau : il se peut que vous ayez l’impression d’être déséquilibré ou chancelant pendant 2 ou 3 secondes, mais dès que vous êtes debout avec le wake-board bien à plat, hop c’est parti.

En tout est pour tout, du moment où le câble se tend, à celui où vous passez en mode glisse, ça ne prend pas plus de 3 à 5 secondes.

Mais le mieux, c’est évidemment de demander au mec de vous expliquer : il vous fera une démo lui-même (sur la terre ferme), puis vous fera pratiquer par terre pour que vous choppiez bien le mouvement (si vous êtes dans un club sérieux).

Vraiment, c’est pas dur, c’est quasi instinctif.

Aie mes bras

Quand on parle de wake à quelqu’un qui n’en a jamais fait, l’une des craintes qui revient souvent, c’est celle de se faire mal aux bras, parce qu’on imagine (à raison) la puissance du bateau, et on craint de ne pas pouvoir encaisser ça.

En fait, la puissance du bateau, si on est bien positionné, on ne la sent pas : comme le wake glisse parfaitement sur l’eau, il n’y a aucune résistance entre l’eau, le wake, vos pieds, votre corps, vos bras, le câble et le bateau : vous formez un tout unique qui glisse sur l’eau, et à part pour gérer votre équilibre, vos bras n’ont aucun effort à faire pour absorber la traction

(ça rappelez les cours de physique de 1ere, par vrai ? :)

Par contre, si on est un tant soit peu trop en résistance au niveau du wake vis-à-vis de l’eau, on est obligé de gérer cette résistance avec les bras au niveau du câble, et l’effort musculaire devient plus conséquent.

C’est l’erreur fréquente du débutant : être trop en arrière (ou jambes trop fléchies, le bassin en arrière, au lieu de le placer en avant), et du coup, ça produit de la résistance vis-à-vis de l’eau au lieu de glisser, et du coup, ça fatigue les bras qui doivent encaisser la traction du bateau.

L’autre truc à éviter, c’est quand vous vous vautrez (parce que bon : comme en snow, vous ALLEZ vous vautrer).

=> Il faut lâcher le câble aussitôt, parce que votre corps sera à l’arrêt dans l’eau, et le câble continuera à tirer.

Si vous essayez de vous agripper au câble (en mode réflexe), votre wake fait frein, et ça va tirer sur vos bras assez violemment. Mais bon, ça, en général, on lâche immédiatement en tombant, y’a pas de crainte à avoir.

Combien coûte une séance de wake board ?

Je n’ai plus les prix exacts en tête, mais il me semble que c’était dans les 25€ le run de 15 minutes (en comptant tout : le prêt d’un gilet, d’un wake et des chaussures).

Ca peut paraître cher et pas très long, mais :

  • 15 minutes, c’est nettement suffisant (vos bras tiendront rarement plus, ça reste assez physique)
  • 25€ pour la dose de fun et d’adrénaline que vous allez prendre, je vous garantis que vous ne les regretterez pas.
  • Si vous êtes fan de wake et que vous avez votre matos, ça doit évidemment être moins cher (et encore moins cher si vous prenez un abonnement au club, forcément).

Après, j’imagine que les prix varient suivant les endroits.

Moi j’ai testé le Wake Lagoona de Virelade dans le Sud Ouest près de Bordeaux (c’est là que vous pourrez probablement rencontrer Robin). Très cool, très sympa, très laid-back : ambiance famille / ragga / surf & cold beers.

(voici une vidéo d’un contest, filmée à Virelade, pour vous faire une idée de l’endroit)

Et franchement, c’est le genre de truc à faire entre potes pour passer un après midi parfait (par contre, attendez-vous à ne pas faire long feu le soir : vous serez exténués).

Pensez à prendre de quoi filmer le copain (une go pro par exemple !) et en avant pour des moments inoubliables.

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