[A]Creer du rapport sans etre chiant [Story-Telling 101]

A un moment ou a un autre de votre PU et a fortiori a la premiere date, il vous faudra creer du confort / rapport avec votre interlocutrice. Il va s'agir de la laisser decouvrir quelques elements rassurants a votre sujet pour que vous ne soyez pas juste un inconnu survolte qui est venu lui demander en pleine rue si les femmes mentaient plus que les hommes. Il va s'agir egalement de montrer que vous n'etes pas juste un clown narcissique et que vous etes capables de vous interesser a elle et de chercher a la connaitre.

Pour autant, cela ne signifie pas qu'il faut commencer tout feu tout flamme pour generer de l'attract, la faire marrer et puis tout d'un coup se mettre en mode "confort" et devenir tout a coup aussi chiant qu'un dimanche pluvieux a Honfleur.

A condition d'eviter quelques erreurs de base, on peut etablir une belle proximite avec sa cible sans risquer de devenir ennuyeux.

Ne vous enfermez pas dans le factuel

Le niveau zero du game. Vous l'avez tous fait au moins une fois, vous vous etes emmerdes et elle aussi, je veux parler de l'interrogatoire.

- Tu fais quoi dans la vie?
- bla
- Tu viens souvent ici?
- blabla
- Tu ecoutes quoi comme musique?
- blablabla et toi?

Au mieux vous serez insipide au pire vous aurez l'air d'un stalker. Interessez vous davantage a ses sensations et a ses emotions qu'a ce qu'elle fait, quand elle le fait, ou et pourquoi.

Pour obtenir ce genre d'information pensez a personnaliser les questions standards.
Par exemple, remplacez :

Tu ecoutes quoi comme musique?

par

Si on choisissait une chanson comme Bande Originale de ta vie jusqu'a aujourd'hui, ce serait laquelle?

capice?

Le contenu

Les sujets a eviter

Le contenu importe relativement peu mais je conseille fortement d'eviter les debats politiques, les questions financieres et religieuses qui peuvent deraper tres vite et qui ne vous aident pas a maintenir un vibe un peu sexuee et playful. Surtout, ce sont des sujets vastes et generaux et vous ne voulez pas disserter sur un sujet meme passionnant, non ce que vous voulez c'est faire avancer votre interaction avec cette fille qui vous plait et lui donner envie de vous revoir.

Tout ce qui peut vous cataloguer comme mec dangeureux aussi, n'allez pas raconter vos bastons a la sortie du Macumba ou votre passion pour les films d'horreur. Question de bon sens.

A l'inverse pensez aux petites aventures du quotidien racontees avec humour, les souvenirs d'enfance riches en images authentiques et en emotions.

La frime vous devalorise

Il n'y a rien de plus DLV qu'une histoire destinee a en mettre plein la vue. C'est commun, vulgaire et previsible.

Si votre phrase commence par :

J'etais en vacances dans une magnifique villa a Marbella avec un ami designer qui m'a invite a faire du Jet-Ski.

Vous venez de commettre le peche impardonnable du frimeur de base. Votre histoire devrait commencer par quelque chose comme :

J'etais en vacances avec un pote, il sort de l'eau, il vient vers moi en courant et il me dit...

Ne confondez pas vitesse d'elocution et energie

Presse d'en finir et pas convaincu d'avoir bien hooke leur set, le debutant debite son opener facon kalachnikov et rajoute une petite histoire piquee a Mystery par derriere qu'il raconte a 200 a l'heure sur un ton morne et monocorde.
Si vous vous reconnaissez la-dedans tant mieux, vous venez de mettre le doigt sur un axe de developpement qui va vous ouvrir les sets et vous pertmettre de reussir vos Day 1.

Prenez votre temps quand vous parlez sinon vous subcommuniquez la peur qu'elle se barre avant que vous ayez fini votre phrase.

Et c'est exactement ce qu'elle aura envie de faire.

Ponctuez les passages important par une seconde de silence. N'ayez pas peur de l'eye-contact quand vous parlez, il est essentiel pour s'assurer que le message est bien compris de votre interlocutrice.

Donnez du rythme et de la couleur a votre story-telling

Pour cela, il va falloir couper dans la narration chronologique et laborieuse que vous feriez au Commissariat de police apres le vol de votre voiture. Utilisez des ellipses dans votre recit sinon c'est chiant.

Ne vous perdez pas dans des details factuels et insistez sur les indices emotionnels. La date exacte importe peu par exemple mais donnez des indications sur votre etat d'esprit au moment des faits et comment vous veniez de deguster pour la premiere fois en 10 ans une peche duveteuse qui vous rappellait vos vacances en Ardeche quand vous etiez gamin.
Faites lui visualiser l'histoire.

Entrainez vous a eviter les adjectifs standards

interessant, bien, beau, moche...

Remplacez les par des synonymes inusites, des metaphores, des images originales des comparaisons surprenantes.

Bon article Blusher. Merci.

Effectivement, on parle souvent de la première partie du PU (jusqu'au #close, hors ONS) mais plus rarement de ce qui va suivre en day2 et là, il est primordial d'avoir une vie passionnante (ou de savoir la rendre passionnante) parce que sinon, la discussion se transforme rapidement en une magnifique symphonie de stalls, de silences embarrassants et deviens un protocole "d'échange d'informations" linéaire et ennuyeux.

Blusher a écrit :Interessez vous davantage a ses sensations et a ses emotions qu'a ce qu'elle fait, quand elle le fait, ou et pourquoi.

Une chose, comme on le fais souvent remarquer, n'hésitez pas à rebondir sur ce qu'elle vous dit, à utiliser les informations personnelles qu'elle vous communique pour orienter la conversation. Ca parait évident, mais tout le monde ne le fait pas : intégrez ses réponses. Ca permet de casser rapidement une ambiance d'interrogatoire et, surtout, c'est une très bonne introduction vers des routines, patterns et des story-tellings.

M: Tu es d'origine Tunisienne... ! Attends, j'y étais il y a trois semaines, c'était super. Il faut que je te raconte un truc qui m'est arrivé la bas, blabla...

M: Tu adores t'enfermer dans ta chambre pour écouter de la musique... ? Oh, Ne me dis pas que tu es une de ces filles à papa, qui passe ses soirées le nez dans ses bouquins, le casque rivé sur les oreilles et tous ses Week-ends en famille... etc.

Il faut créer la connexion.

Excellent ton article. Tu peux développer un peu le syndrome "clown narcissique" ?

Tu peux développer un peu le syndrome "clown narcissique" ?

Je pense que Blusher fait allusion à la "clown frame" ou à celle du "conférencier". Le premier est expliqué par Tyler Durden (très haut niveau d'energie, "amuseur") Le deuxième concept est cité dans Venusian art de Mystery à propos d'une personne qui a des tas de trucs intéressant à raconter mais qui enchaine routine sur routine sans arriver à montrer clairement ses intentions.

Dans les deux cas aucun feed back n'est tiré de l'interaction par le player, donc conclusion de la fille : "Qu'est ce que ce mec me veut"? (frame du conférencier) ou "quand est-ce qu'il va arrêter son show?" (clown frame).

Merci pour les précisions Brad, malgré mon expérience je pense que j'ai été victime du syndrome clown frame encore très récemment (la nana que j'ai trop tchatchée et qui s'est sauvée).

Par contre je n'ai pas trouvé sur le net le texte de TD qui évoque ce sujet tu as vu ça dans un e-book ?

Illiad, les américains appellent plutôt ça "dancing monkey". C'est le fait de divertir la fille en attract en se mettant dans une frame d'amuseur public (ou privé, encore pire), tu es trop High energy (parle vite, agite les bras, tu subcommunique "donne moi de l'attention stp", tu fais une démo de break dance etc...
Enfin, si j'ai bien compris ce que Blusher veut dire, parce que la formulation me chiffonne un peu.

Il va s'agir egalement de montrer que vous n'etes pas juste un clown narcissique

Peut être que je chipote, ou que je n'ai pas compris ce que tu veux dire, mais j'ai l'impression que tu dis : maintenant que vous avez été un clown, montrez lui que vous êtes autre chose. Il va plutôt s'agir de "montrer que vous n'êtes pas juste quelqu'un d'amusant, de sociable, de high value et avec une frame solide, mais que vous savez connecter en profondeur avec les personnes qui le méritent".

Aussi, quand tu dis "la frime vous dévalorise", tu vires tout ingrédient HV dans ton histoire, il ne va rester que l'humour et les valeurs alors, pourquoi ne pas garder le reste aussi? En fait tu n'as pas mentionné quel type d'ingrédient tu mettais dans ton histoire, à part ce qu'il ne faut PAS faire et "mettre des éléments rassurants". Tu voudrais bien expliciter "éléments rassurants" ?

Dans toutes les recettes de story telling que j'ai rencontré, on parle de se DHV implicitement. Il y a quand même une sacré marge entre les deux exemples que tu donnes. Ou alors c'est le fait que ça soit un story telling de rapport qui change la donne ? Chez mon pote Mystery les seules histoires qu'on raconte en confort sont celles qui communiquent la vulnérabilité il me semble (elles contiennent donc des "éléments rassurants" ), et il tape quand même du DHV implicite dedans.

J'admet que je n'ai jamais travaillé mon story telling spécifiquement donc ce sont vraiment des questions naïves.

Un autre truc (encore ) :

capables de vous interesser a elle et de chercher à la connaitre.

Tu n'as parlé que de toi ! Dans un story telling de rapport, tu essaies d'équilibrer le ratio de conversation à l'intérieur même du story telling, par des remarques etc ? Ca me parait difficile. Ou alors tu lui racontes ton histoire uniquement dans l'espoir qu'à son tour elle t'en raconte une ? Parce que là je ne vois pas avec ce que tu as marqué comment tu arrives à ton but sus-quoté.

Illiad, les américains appellent plutôt ça "dancing monkey". C'est le fait de divertir la fille en attract en se mettant dans une frame d'amuseur public (ou privé, encore pire), tu es trop High energy (parle vite, agite les bras, tu subcommunique "donne moi de l'attention stp", tu fais une démo de break dance etc...

Exact.

Il va s'agir egalement de montrer que vous n'etes pas juste un clown narcissique

Peut être que je chipote, ou que je n'ai pas compris ce que tu veux dire, mais j'ai l'impression que tu dis : maintenant que vous avez été un clown, montrez lui que vous êtes autre chose. Il va plutôt s'agir de "montrer que vous n'êtes pas juste quelqu'un d'amusant, de sociable, de high value et avec une frame solide, mais que vous savez connecter en profondeur avec les personnes qui le méritent".

J'aurais pu tout aussi bien ecrire ne soyez pas un clown narcissique.

Soyez amusant, sociable et High-Value avec une frame solide ET que vous savez connecter avec les personnes.

Evitez de penser de maniere trop sequentielle parce que dans la pratique je vois des trucs catastrophiques. Des mecs qui commencent sur le chapeaux de roues avec un opener nucleaire, trois negs a la secondes et qui se disent tout a coup "C'est bon, confort maintenant. " et qui se mettent tout a coup a reciter des patterns de Ross Jeffries.

La verite c'est qu'Attract et Comfort coexistent tout au long du pick-up et que le dosage dependra du feedback que vous obtenez de votre interlocutrice a chaque instant.

Aussi, quand tu dis "la frime vous dévalorise", tu vires tout ingrédient HV dans ton histoire, il ne va rester que l'humour et les valeurs alors, pourquoi ne pas garder le reste aussi? En fait tu n'as pas mentionné quel type d'ingrédient tu mettais dans ton histoire, à part ce qu'il ne faut PAS faire et "mettre des éléments rassurants". Tu voudrais bien expliciter "éléments rassurants" ?

Un exemple tire d'un workshop recent. Quand un mec raconte qu'il est alle a une soiree dans un bel appart situe dans un quartier chic, la premiere impression c'est qu'il n'est pas habitue a frequenter la bonne societe et qu'il a choisi de raconter cette histoire-la pour flamber. C'est DLV parce qu'une personne 'de valeur' n'aurait pas besoin de preciser que la soiree avait lieu dans un appart luxueux au milieu d'un quartier chic.

Les ingredients que je mets le plus volontiers dans mes histoires sont des rencontres, des portraits de personnes rapidement brosses mais qui montrent que j'aime rencontrer les gens et partager de bons moments avec eux.

Pour d'autres ce sera le plaisir que vous prenez a vous ballader dans la nature et les sensations que cela vous procure, pour un autre ce sera l'ecriture ou la plngee sous-marine. Jibril donne ce conseil judicieux d'etre capable d'identifier 5 themes qui vous definissent. Je vous le recommande, c'est une reflexion enrichissante.

Ce que j'appelle les elements rassurants, ce sont tous les elements qui donnent de l'epaisseur a votre personnage. Si c'est une accumulation de faits enumerees par ordre chronologique, elle n'aura pas les elements pour se creer une image de vous. En revanche l'evocation de souvenirs d'enfance, de moments forts qui vous ont laisse un souvenir imperrissable. Ce sont des choses qui vont faire vivre votre "personnage" dans son imagination. Le but est de ne plus etre un inconnu rencontre au coin d'une rue mais une personne avec une famille, un boulot, une personnalite, des gouts, des reves, des envies et de souvenirs a partager.

Dans toutes les recettes de story telling que j'ai rencontré, on parle de se DHV implicitement. Il y a quand même une sacré marge entre les deux exemples que tu donnes. Ou alors c'est le fait que ça soit un story telling de rapport qui change la donne ? Chez mon pote Mystery les seules histoires qu'on raconte en confort sont celles qui communiquent la vulnérabilité il me semble (elles contiennent donc des "éléments rassurants" ), et il tape quand même du DHV implicite dedans.

Comme tu dis le DHV est implicite. Je ne sais plus qui disait:

Display don't parade

Gardez ca en tete, le DHV a haute-dose c'est indigeste.

J'admet que je n'ai jamais travaillé mon story telling spécifiquement donc ce sont vraiment des questions naïves.

Tu me donnes une idee.

Il y a ce topic sur le Hors-Sujet qui ne recoit pas l'attention qu'il devrait.
Il s'intitule : "La chose la plus incroyable qui vous soit arrivee"

Votre mission a tous, si vous l'acceptez, sera d'y poster un bon story telling d'un evenement qui vous a marque et de nous faire vivre la scene.

Vous vous demandez deja quelle histoire vous allez raconter ?
Dites vous que 99% de l'existence est un film en avance rapide et puis il y a les 1% restants qui semblent s'etre deroules au ralenti tellement le souvenir que vous en avez et precis et vivant. C'est la que se trouve votre reserve d'inspiration.

capables de vous interesser a elle et de chercher à la connaitre.

Tu n'as parlé que de toi ! Dans un story telling de rapport, tu essaies d'équilibrer le ratio de conversation à l'intérieur même du story telling, par des remarques etc ? Ca me parait difficile. Ou alors tu lui racontes ton histoire uniquement dans l'espoir qu'à son tour elle t'en raconte une ? Parce que là je ne vois pas avec ce que tu as marqué comment tu arrives à ton but sus-quoté.

Excellente remarque.

Tout d'abord, si elle rentre dans l'histoire nous avons affaire a une ecoute active. Son imagination est en train de tourner a plein regime et elle vit l'histoire avec vous. Elle veut connaitre la suite. A ce moment la c'est tout ce qui compte, lui donner envie de connaitre la suite.

Pour garder son attention, j'aime bien parsemer le recit de "petites fees clochettes"
Qu'est-ce qu'une "fee clochette"?
Quand j'etais petit, j'ai recu pour mon 6e anniversaire l'histoire de Peter Pan illustree et accompagnee d'une cassette audio. A chaque fois qu'il fallait tourner la page, on entendait la fee clochette agiter ses grelots.

Quand je raconte un histoire c'est un peu pareil. De temps en temps, je m'assure qu'elle tourne bien la page au bon moment et qu'elle et toujours dans le recit.

Par exemple, je vais lui dire:

- Tu sais comme quand tu es gamin et qu'on te met dans le grand bain a la piscine avec des flotteurs autour du bide et que tu t'accroches a la perche du maitre-nageur comme si ta vie en dependait
- Ah oui, j'etais morte de trouille. J'avais horreur d'aller a la piscine.

- Tu te rappelles les jeans dechires a la Bon Jovi dans les annees 80?
- Oui
- Bon ben voila, a l'epoque je portais ca au lycee et j'avais les cheveux longs
-

En t'assurant que l'histoire que tu lui racontes lui evoque des images auxquelles elle peut s'identifier, ton story-telling ne sera pas un exercice narcissique mais un vrai moment de partage. Tu lui apportera a travers tes histoires un eclairage different sur ses propres souvenirs.

Dans le dernier exemple, le fait de parler de ton look quand tu etais adolescent lui a probablement evoque les fringues qu'elle portait quand elle avait 15 ans et qu'elle passait ses soirees a regarder Dirty Dancing. Voila un sujet qu'il est bon...

Par contre je n'ai pas trouvé sur le net le texte de TD qui évoque ce sujet tu as vu ça dans un e-book ?

Il me semble que ça se trouve dans "Essentials" de Tyler Durden (une compil de ses meilleurs posts).