Crow t'as totalement raison sur le fait de se calmer de ne pas être immédiatement performant. Les choses prennent du temps et il faut accepter de passer par des phases d'apprentissage où on manque d'expérience, d'assurance. C'est petit à petit qu'on devient grand.
Onmyoji merci pour ton rappel : je crois également que ça va être la priorité numéro un que de travailler à réussir mon année. Si ce n'est la seule...
Par ailleurs, je crois avoir fait un pas en avant. Avec un de mes meilleurs potes on s'est chauffé pour faire aborder des meufs dans la rue. D'une part parce qu'on a conjointement constaté qu'il était peut-être temps. Et d'autre part parce qu'on s'est dit qu'il fallait passer à l'action.
On s'est donc retrouvé avant hier à la sortie de son taff pour tenter l'aventure. Vu qu'on flippait pas mal et qu'on avait pas mal de merde dans la tête ambiance croyances limitantes et toute la panoplie. On s'est fait des exercices mentaux pour les éliminer. Du coup mon pote a abordé une meuf avec laquelle il a discuté autour d'une minute. Puis elle lui a dit qu'elle avait un copain et ça s'est fini comme ça. Après j'ai moi-même abordé une meuf. J'ai dit bonjour et j'ai cru pendant deux secondes qu'elle allait même pas me répondre et passer son chemin en m'ignorant. Ce qu'elle a finalement pas fait. Elle a retiré son écouteur, a écouté mon "je te trouve jolie blabla", a rigolé et a tracé son chemin. En fait j'étais hyper gêné et elle a du le ressentir. Sa réaction ressemblait aussi à de la gêne. On était content de nous. L'objectif était d'en faire "juste une" pour voir quel genre d'émotion cela allait suscité en nous. Du coup, beaucoup d'espoir. Par ailleurs, un truc qui m'a énormément motivé et aussi donné le courage d'aborder c'était de me dire que l'objectif était justement d'en faire "juste une". Un très bon mantra. et d'ailleurs ça rejoint ce que m'a dit Crow dans son message : on n'est pas au top dès le départ mais c'est ok.
Hier, on a voulu réitérer l'aventure. Sauf que cette fois-ci, pour ma part du moins, j'avais de la merde dans la tête puissance cent. Une grosse désillusion. Je me suis dit pendant tout le trajet pour rejoindre mon pote que ça servait à rien, que j'arriverais pas, que de toute façon "je suis comme ça", c'est-à-dire incapable d'être sociable, en paix et heureux, de plaire à des meufs, de vivre l'aventure et d'être libre. Du coup, on a passé une bonne heure ou deux à tenter de déconstruire ce merdier. Au bout d'une heure, j'ai fini par chialer pour des raisons que je tairai ici mais qui rejoignent le travail que je fais en thérapie avec mon père. Ca m'a énormément secoué mais ça m'a fait un bien salvateur. Je pense qu'il faut que je continue dans le travail sur cette émotion. On a fini la séance comme ça. On n'a pas abordé car on s'est dit que le travail qu'on a fait sur nos émotions suffisait. Et que de toutes les manières, le but de cette démarche est de se libérer, pas d'aborder cinquante filles par jour. Et que l'abordage de la veille avait fait remonté les émotions sur lesquelles on a travaillé aujourd'hui. Contrat rempli en somme. Je suis rentré chez moi et j'ai fait un truc que j'avais pas fait depuis une bonne année : j'ai glandé sur mon ordinateur à regarder des films, du porno jusqu'à trois heures du matin. Ensuite j'ai dormi jusqu'à seize heure. Donc si mes calculs sont exacts j'ai dormi treize heures... Un record ! Rétrospectivement, je pense que j'ai eu besoin de cette phase pour canaliser et accepter mes émotions. Et que j'ai eu besoin de treize heures de sommeil pour intégrer les progrès faits par la thérapie du soir avec mon pote.
Aujourd'hui, je me suis réveillé à seize heure donc. J'ai commencé à ranger mon nouvel appartement. Et j'ai rejoint à dix-sept heures mon pote. Pendant tout le trajet je me disais que j'aurai aucun problème à aborder. Les tergiversations et les doutes de la veille avaient tout simplement disparus. Pendant tout le trajet je me suis fait la réflexion qu'aborder serait une formalité. J'en étais assez étonné d'ailleurs, et plutôt content. Je me dis que ces doutes ressortiront à un moment ou à un autre et qu'à ce moment il faudra les retraiter. En arrivant et en voyant mon pote, le doute a ressurgit presque immédiatement (étonnant). Mon pote badait à cause d'une meuf donc on a refait quelques exos sur le mental. À la fin on a réabordé une meuf chacun. Lui ça a été rapide. Et moi j'ai eu le temps d'échanger un peu plus longtemps que l'avant veille. La meuf était américaine, avait une voix hyper classe et aussi un diner à passer. Donc ça s'est fini rapidement. Mais bon, c'était mieux que l'avant veille. Mon pote aussi était assez étonné de constater que durant toute notre entrevue (avec mon pote pas avec la meuf) j'avais l'air beaucoup plus détendu et que j'avais les traits du visage beaucoup plus décontractés. L'objectif d'abordage atteint, on s'est posé sur des vélibs et on a tapé causette à une meuf qui essayait tant bien que mal d'en trouver un en bon état. J'étais assez content de voir que j'étais à l'aise pour papoter.
Finalement, je suis chez moi et j'écris ce message. Je me dit que mon but n'est pas vraiment d'aborder des meufs dans la rue. Mais que c'est un exercice qui a la qualité non négligeable de me rapprocher d'un autre objectif qui me tient beaucoup plus à coeur et qui est d'être en paix, serein, spontané, rempli d'estime, sociable, vivant et libre. Je veux marcher sur ce sentier. D'ailleurs FK disait un truc intéressant dans mon journal :
C'est ça que je cherche !