[FR]L'Oeil du Dragon: parties I à V
Pour des raisons de lisibilité, j'ai édité la taille de la police. J'espère que tu ne m'en voudra pas
. C'est beaucoup plus confortable pour la lecture.
Non, tu as raison, c'est mieux ainsi, j'ai pas assez tâtonné.
Partie III : le tournant
Lors de la prise du numéro de téléphone, Shauna nous avait spécifié que pour des raisons d’emploi du temps, nous ne pourrions nous voir que la veille de son départ, c’est à dire deux ou trois jours plus tard, et que je l’appellerai ce jour-là. Je l’appelle. Là, surprise de sa part, elle ne s’attendait plus à ce que je l’appelle, donc surprise de ma part, c’est pas ce qui était convenu ? Bref, toujours est-il qu’elle est au Louvre et sortira à la fermeture. Sa voix est bonne elle a l’air assez enthousiaste. Je lui donne donc rdv au fumoir, qui n’est pas loin du Louvre, c’est d’ailleurs tout ce que je connaissais à ce moment-là dans ce coin là.
Le soir, nous sortons mon alcoolyte et moi, en ce qui me concerne je mets ma tenue de marquis car à cette époque je fais des essais de peacocking. En fait, ça fait des années que je porte cette tenue à l’occasion, et après avoir lu la Mystery Method je me suis rendu compte que j’avais effectivement un taux de succès avec les femmes supérieur à l’habitude ces soirs-là. Soit dit en passant, je comprends maintenant que porter cette tenue n’est PAS une bonne idée pour une « date ». En effet, c’est plutôt le moment où il faut donner du confort et paraître normal.
En attendant l’heure, Who et moi allons sarger un peu pas trop loin. Assez longtemps pour constater que ma tenue n’est pas forcément bien reçue par les mecs, qui décident parfois de m’attaquer directement dessus. Ce genre de mésaventure ne m’arrive que en France. Puis nous décidons de bouger vers le lieu de rendez-vous, pour finalement nous apercevoir que le fumoir est fermé en août. Catastroche ! Que faire ? Nous décidons de nous rapprocher de la sortie du Louvre et de l’appeler de là. Sur le chemin rue de Rivoli, nous croisons un groupe de semi-punks tout jeunes et tout mignons. Nous les abordons, disons quelques conneries, j’ai balancé de l’attract sur la fille du groupe, je ne me souviens plus trop quoi, une histoire de devenir couturière peut-être, elle était bien intriguée par ces conneries, elle ma donné un peu de kino, mais il fallait y aller. Nous y allons. Une fois installés dans un café nous l’appelons. Décidément on a du mal à se comprendre : elle est dans un taxi qui file vers son prestigieux hôtel près des Champs Elysées. Elle va prendre une douche, et ensuite elle nous appelle. Pourtant elle semble intéressée. Difficile à comprendre. Who et moi sommes comme deux cons. Que faire maintenant dans cette zone pas très animée ? Il n’y a rien autour de nous, il faut bouger.
C’est alors que Who se souvient d’une phrase de Goethe que Spike cite parfois :
« L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. »(1)
Je lui réplique avec la citation de Danton :
« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. »
Grisés par ces excellentes idées, nous mettons sur pied le plan le plus génialement audacieux depuis le cheval de Troie, ou au moins depuis « Les Grandes Manœuvres » avec Gérard Philippe : nous allons nous rendre jusqu’à son hôtel et la rappeler depuis le lobby. D’ici là, elle aura probablement pris sa douche. Enchantés par ce plan, nous demandons aux renseignements téléphoniques(2) l’adresse de l’hôtel, et nous voilà partis l’éblouir de notre audacitude.
(1) Ach!
(2)Essayez le 118 711, en principe c'est le moins cher.
Lors de la prise du numéro de téléphone, Shauna nous avait spécifié que pour des raisons d’emploi du temps, nous ne pourrions nous voir que la veille de son départ, c’est à dire deux ou trois jours plus tard, et que je l’appellerai ce jour-là. Je l’appelle. Là, surprise de sa part, elle ne s’attendait plus à ce que je l’appelle, donc surprise de ma part, c’est pas ce qui était convenu ? Bref, toujours est-il qu’elle est au Louvre et sortira à la fermeture. Sa voix est bonne elle a l’air assez enthousiaste. Je lui donne donc rdv au fumoir, qui n’est pas loin du Louvre, c’est d’ailleurs tout ce que je connaissais à ce moment-là dans ce coin là.
Le soir, nous sortons mon alcoolyte et moi, en ce qui me concerne je mets ma tenue de marquis car à cette époque je fais des essais de peacocking. En fait, ça fait des années que je porte cette tenue à l’occasion, et après avoir lu la Mystery Method je me suis rendu compte que j’avais effectivement un taux de succès avec les femmes supérieur à l’habitude ces soirs-là. Soit dit en passant, je comprends maintenant que porter cette tenue n’est PAS une bonne idée pour une « date ». En effet, c’est plutôt le moment où il faut donner du confort et paraître normal.
En attendant l’heure, Who et moi allons sarger un peu pas trop loin. Assez longtemps pour constater que ma tenue n’est pas forcément bien reçue par les mecs, qui décident parfois de m’attaquer directement dessus. Ce genre de mésaventure ne m’arrive que en France. Puis nous décidons de bouger vers le lieu de rendez-vous, pour finalement nous apercevoir que le fumoir est fermé en août. Catastroche ! Que faire ? Nous décidons de nous rapprocher de la sortie du Louvre et de l’appeler de là. Sur le chemin rue de Rivoli, nous croisons un groupe de semi-punks tout jeunes et tout mignons. Nous les abordons, disons quelques conneries, j’ai balancé de l’attract sur la fille du groupe, je ne me souviens plus trop quoi, une histoire de devenir couturière peut-être, elle était bien intriguée par ces conneries, elle ma donné un peu de kino, mais il fallait y aller. Nous y allons. Une fois installés dans un café nous l’appelons. Décidément on a du mal à se comprendre : elle est dans un taxi qui file vers son prestigieux hôtel près des Champs Elysées. Elle va prendre une douche, et ensuite elle nous appelle. Pourtant elle semble intéressée. Difficile à comprendre. Who et moi sommes comme deux cons. Que faire maintenant dans cette zone pas très animée ? Il n’y a rien autour de nous, il faut bouger.
C’est alors que Who se souvient d’une phrase de Goethe que Spike cite parfois :
« L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie. »(1)
Je lui réplique avec la citation de Danton :
« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. »
Grisés par ces excellentes idées, nous mettons sur pied le plan le plus génialement audacieux depuis le cheval de Troie, ou au moins depuis « Les Grandes Manœuvres » avec Gérard Philippe : nous allons nous rendre jusqu’à son hôtel et la rappeler depuis le lobby. D’ici là, elle aura probablement pris sa douche. Enchantés par ce plan, nous demandons aux renseignements téléphoniques(2) l’adresse de l’hôtel, et nous voilà partis l’éblouir de notre audacitude.
(1) Ach!
(2)Essayez le 118 711, en principe c'est le moins cher.
Partie IV: partie dramatique
Partie pénible à raconter, donc je survole.
Résumé de l’affaire : on est allés à son hôtel, (Rappel : j’avais une tenue super peacockée) et on a informé le personnel qu’on était venu voir cette fille dont on savait que le prénom et dont je donne une description, si vous pouviez nous mettre en communication avec elle svp? Un des employés semble la reconnaître d’après la description:
-A tous les coups c’est la 362.
L’employé nous dit que ça ne répond pas.
Who et moi retournons nous asseoir dans des canapés profonds.
Au bout d’un moment je finis par l’appeler, mais pas sur son portable: le portable californien, merci bien! ça m'avait déjà coûté très cher, j’appelle l’hôtel, et je demande la 362. Ca décroche: c’est elle ! Il se trouve que la direction de l’hôtel l’avait informée que deux hommes l’attendaient dans le lobby. Suite à ça, elle avait flippé comme une malade, elle est limite hystérique au téléphone. Et comment j’ai eu son numéro de chambre ? Bien sûr ! Comme si l’hôtel allait me le donner ! A ce moment précis, elle n’est pas loin de penser que je suis un espion russe. Certain que nous allons nous faire serrer par terre par les vigiles dans les trente prochaines secondes avec une clé dans le dos, j’extrais Who en vitesse de l’hôtel, et la conversation se termine, alors même qu’il semble évident que les choses sont foutues.
Who et moi décidons de « faire » les Champs Elysées, mais l’esprit n’y est plus, même si les filles réagissent très positivement à ma tenue. Un peu minés par cette histoire, nous rentrons au Projet.
J’aurai dû me souvenir que quand on commence par dire « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. » on finit avec «Montre ma tête au peuple, elle en vaut la peine. »(1)
(1) En allemand: Mehr Licht!
Partie pénible à raconter, donc je survole.
Résumé de l’affaire : on est allés à son hôtel, (Rappel : j’avais une tenue super peacockée) et on a informé le personnel qu’on était venu voir cette fille dont on savait que le prénom et dont je donne une description, si vous pouviez nous mettre en communication avec elle svp? Un des employés semble la reconnaître d’après la description:
-A tous les coups c’est la 362.
L’employé nous dit que ça ne répond pas.
Who et moi retournons nous asseoir dans des canapés profonds.
Au bout d’un moment je finis par l’appeler, mais pas sur son portable: le portable californien, merci bien! ça m'avait déjà coûté très cher, j’appelle l’hôtel, et je demande la 362. Ca décroche: c’est elle ! Il se trouve que la direction de l’hôtel l’avait informée que deux hommes l’attendaient dans le lobby. Suite à ça, elle avait flippé comme une malade, elle est limite hystérique au téléphone. Et comment j’ai eu son numéro de chambre ? Bien sûr ! Comme si l’hôtel allait me le donner ! A ce moment précis, elle n’est pas loin de penser que je suis un espion russe. Certain que nous allons nous faire serrer par terre par les vigiles dans les trente prochaines secondes avec une clé dans le dos, j’extrais Who en vitesse de l’hôtel, et la conversation se termine, alors même qu’il semble évident que les choses sont foutues.
Who et moi décidons de « faire » les Champs Elysées, mais l’esprit n’y est plus, même si les filles réagissent très positivement à ma tenue. Un peu minés par cette histoire, nous rentrons au Projet.
J’aurai dû me souvenir que quand on commence par dire « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. » on finit avec «Montre ma tête au peuple, elle en vaut la peine. »(1)
(1) En allemand: Mehr Licht!
Le canapé de l'hôtel était très moelleux,
souvenez vous les petits loups "I'm mystery, begin the kino escalation!"
Sunday, bravo!
La dernière partie est racontée avec beaucoup de détails, ça en devient un attentat à la pudeur dis donc!
souvenez vous les petits loups "I'm mystery, begin the kino escalation!"
Sunday, bravo!
La dernière partie est racontée avec beaucoup de détails, ça en devient un attentat à la pudeur dis donc!
Partie V : la soupe au rat
Un peu plus tard, Who et moi sommes en train de rentrer, marchant dans la rue à 50 ou 100 mètres du Projet, écrasés de fatigue. Et là mon téléphone sonne, je décroche :
– Allo, Sunday?
C’est elle! On est au milieu de la nuit, une heure ou à peu près avant, elle vient de me jeter comme un malpropre et là elle me rappelle! Ah, là, là, avec les filles, laisse tomber la logique.
SundayGuy – Je suis étonné de t’entendre…
Là dessus, elle m’explique que elle était à l’hôtel avec sa cousine et que c’est surtout sa cousine qui a flippé comme une folle, et qu’elle ne pouvait pas faire moins que de me jeter, parce que tout de même c’est pas bien ce qu’on a fait.
Shauna - Sinon, vous faites quoi, maintenant?
SundayGuy – Ben, on rentre… Il est tard. (Qu’est-ce que je suis en train de dire ? On va peut-être passer pour des losers à rentrer à cette heure là ? Apparemment elle est prête à sortir.)
Ici se déroule tout un raisonnement dans ma tête (si, ça arrive) visant à savoir si il faut changer nos plans et l’inviter à sortir ? Oui, mais alors elle saura qu’on change nos plans pour elle, et ça, ça fait un peu bêta (eh, oui, à cette époque j’avais ce genre de soucis de nioube : ne pas paraître bêta, puéril, hein ? J’ai l’impression que c’était il y a un siècle, snif…) Ou alors l’inviter au projet ? Euh… Pfff… Et si elle dit non ? Ca va pas faire guet-apens ? (NDSG: aujourd’hui c’est ce que je ferais, car je pense qu’elle avait le niveau de compliance requis, mais je dois dire qu’à cet instant précis je n’y comprenais strictement rien, et j’avais l’impression d’avoir une chance qui ne tenait qu’à un fil.) De deux solutions, je choisis la troisième :
SundayGuy – Ecoute, là on est nazes, ça te dirait un petit-déjeuner ensemble demain?
Rappel : Toute cette conversation a lieu au milieu de la rue et au milieu de la nuit. Deux mois plus tard, une ex FB me dira : - Je t’ai entendu une nuit cet été… Tu parlais en anglais dans la rue… Oups ! Et moi qui croyais mon quartier vide en août !
Finalement, Shauna et moi convenons d’un petit déjeuner le lendemain à 10h00; je lui donne l’adresse de l’endroit. Vu qu’elle part le soir, ensuite il faudra la jouer fine s’il s’agit de se la taper. Trouver un prétexte quelconque pour se faire inviter dans sa chambre d’hôtel, et, là, tenter de closer. Il est convenu avec Who qu’à ce moment-là, il sera... ailleurs.
Who et moi, rompus, nous mettons au lit (séparément) les pieds cassés et la tête pleine de rêves de pickups fabuleux.
Un peu plus tard, Who et moi sommes en train de rentrer, marchant dans la rue à 50 ou 100 mètres du Projet, écrasés de fatigue. Et là mon téléphone sonne, je décroche :
– Allo, Sunday?
C’est elle! On est au milieu de la nuit, une heure ou à peu près avant, elle vient de me jeter comme un malpropre et là elle me rappelle! Ah, là, là, avec les filles, laisse tomber la logique.
SundayGuy – Je suis étonné de t’entendre…
Là dessus, elle m’explique que elle était à l’hôtel avec sa cousine et que c’est surtout sa cousine qui a flippé comme une folle, et qu’elle ne pouvait pas faire moins que de me jeter, parce que tout de même c’est pas bien ce qu’on a fait.
Shauna - Sinon, vous faites quoi, maintenant?
SundayGuy – Ben, on rentre… Il est tard. (Qu’est-ce que je suis en train de dire ? On va peut-être passer pour des losers à rentrer à cette heure là ? Apparemment elle est prête à sortir.)
Ici se déroule tout un raisonnement dans ma tête (si, ça arrive) visant à savoir si il faut changer nos plans et l’inviter à sortir ? Oui, mais alors elle saura qu’on change nos plans pour elle, et ça, ça fait un peu bêta (eh, oui, à cette époque j’avais ce genre de soucis de nioube : ne pas paraître bêta, puéril, hein ? J’ai l’impression que c’était il y a un siècle, snif…) Ou alors l’inviter au projet ? Euh… Pfff… Et si elle dit non ? Ca va pas faire guet-apens ? (NDSG: aujourd’hui c’est ce que je ferais, car je pense qu’elle avait le niveau de compliance requis, mais je dois dire qu’à cet instant précis je n’y comprenais strictement rien, et j’avais l’impression d’avoir une chance qui ne tenait qu’à un fil.) De deux solutions, je choisis la troisième :
SundayGuy – Ecoute, là on est nazes, ça te dirait un petit-déjeuner ensemble demain?
Rappel : Toute cette conversation a lieu au milieu de la rue et au milieu de la nuit. Deux mois plus tard, une ex FB me dira : - Je t’ai entendu une nuit cet été… Tu parlais en anglais dans la rue… Oups ! Et moi qui croyais mon quartier vide en août !
Finalement, Shauna et moi convenons d’un petit déjeuner le lendemain à 10h00; je lui donne l’adresse de l’endroit. Vu qu’elle part le soir, ensuite il faudra la jouer fine s’il s’agit de se la taper. Trouver un prétexte quelconque pour se faire inviter dans sa chambre d’hôtel, et, là, tenter de closer. Il est convenu avec Who qu’à ce moment-là, il sera... ailleurs.
Who et moi, rompus, nous mettons au lit (séparément) les pieds cassés et la tête pleine de rêves de pickups fabuleux.