Résumé des épisodes précédents:
Après avoir été bloqué de mai en juin par un stage dans un cadre idyllique n'ayant rien à envier à la petite maison dans la prairie, mais sans les fermières, juste les vieilles, je suis revenu à Perpignan. Pendant le mois de Juillet, j'ai niqué à mort mon ex FF, sur lequel j'ai OI. Puis le mois d'août a vu ma voiture être immobilisée, plus divers soucis, qui ont occupé mon esprit, laissant par là même la sarge de côté. Sachant que, de plus, toutes les cibles potentielles étaient sur la côte, sans voiture, les sessions se trouvaient compromises.
Finalement, le mois de Septembre est arrivé, et je me suis décidé à reprendre à zéro mes techniques de sarge, fort d'une expérience et d'un inner game tout nouveau pour moi, que j'ai du mal à gérer encore. La 7 ayant plongé dans le buyer remorse, du à des erreurs que même le pire des AFC n'aurait pas fait, j'en ai déduis que j'abordai une nouvelle phase de mon évolution, dans lequel il me fallait absolument remettre à plat et réexaminer de façon systématique mon game.
Ce soir, je m'étais fixé un objectif: une accoste à froid! Chose que je n'avais pas fait depuis des millions d'années. J'ai donc mis de l'or dans mes cheveux, un peu de noir sur mes yeux... et c'est parti.
Bar 1 – « Tu es peut-être une princesse mais tu ne m’impressionnes pas » :
J'écume le premier bar. Peu de cible. Je sympathise avec deux gars et le videur. Cette sympathie est telle que je m'assoies à leur table et me retrouve dos à un set de 4 mixte, dont une petite jeunette de calibre 7 ultra fashion de 16/17 ans environs. Celle-ci m'a lancé quelques EC avant que je ne me positionne dans son dos. Je pose ma veste sur mon dossier, à quelques centimètres du sien. Je sens bien qu’elle est consciente de ma présence. Je sens aussi que son côté « fashion petite princesse je suis in et à la mode » lui fait monter sa self-estim au-delà de ce qui est raisonnable. Cet état de fait est aggravé par les petits AFC ultra fashion aussi qui lui tourne autour.
Qu’importe, pour le plaisir du game, je fais attention à bien prendre l’ascendant sur la discussion que j’ai avec mon social-proof improvisé qui va me servir de camp de base et d’excuse pour lancer mes routines DHV. Je parle donc suffisamment fort pour qu’elle entende, et je sens qu’elle écoute avec attention la discussion. Mes routines partent les unes après les autres. Je mets de l’ambiance dans mon groupe. Nous sommes le seul groupe à rire aux éclats sur toute la terrasse.
Finalement, son groupe se lève. Je sais comment réagissent les petites princesses de son style. Je fais comme si je ne m’étais pas aperçu de leur départ et je ne bouge pas d’un centimètre. Pendant ce laps de temps très court, je prépare ma réplique. Et ce qui était prévu arriva ! En se levant, sans rien demander, elle pousse fortement sa chaise contre mon dossier coinçant ma veste entre les deux, me bousculant sans un mot. Elle se retourne alors vers moi d’un air hautain et murmure un pardon à peine audible. Si prévisible que cela en devient risible.
Elle me regarde, stupéfaite ! Comme si pour la première fois de sa vie, un homme ose lui dire ce genre de chose ! Décontenancé et sans un mot, elle se réfugie dans son petit groupe fashion et s’éloigne. Et oui, tu es peut-être une princesse, mais tu ne m’impressionnes pas.M : Tu sais, tu pouvais aussi me demander de me pousser, je l’aurais fait ! Il ne faut pas être asociale comme ça. Et la moindre des politesses quand on est bien éduqué, c’est de demander ce genre de chose avant de bousculer les gens !
Bar 2 – Accoste à froid. :
Pas de cibles, rien de réellement transcendant. Les groupes sont très fermés. Le peu de filles présentes ont déjà trois ou quatre mecs chacune qui leur lèchent les bottes et leur payent des verres.
Après un moment passé à discuter avec le barman, le videur et le disc jokey, je me décide à aborder à froid un groupe de trois filles allant du calibre 3 au calibre 4.
A1 :
Pendant qu’elles discutent et je fluffe sur la manifestation culturelle, je réfléchis assez vite. Si je veux que l’expérience soit concluante, il me faut choisir une cible. Je choisis la moins moche (évidemment) que nous appellerons T.
M : Salut ! J’en ai pour trente secondes, vous pouvez peut-être me rendre un service ?
E(s) : oui ?
M : je vous ai vu lire le magazine du coin XXX, et j’aurai voulu savoir qu’elles étaient les dates à retenir pour ce mois ci ?
E(s) : (rires) non, c’est une brochure pour Visa pour l’image, on vient de Toulouse exprès pour ça.
M (réfléchir vite, rebondir) : Haaa ! Vous êtes des intellectuelles ?!
E(s) : blablablabla
Je lance quelques routines CF, histoire de détendre l’atmosphère et rebondit sur leur propre CF.
C’est à cet instant que les premiers IOI sous forme de questions tombent. C’était là aussi si prévisible que j’en souris intérieurement. J’ai fait beaucoup de progrès. C’est aussi le moment où je sens que le set est hooké. Depuis le début, je m’appuie sur leur table d’un bras, en changeant de temps en temps.Extraits choisis :
T : moi je n’ai pas de téléphone, je n’ai pas Internet, je n’ai pas de téléphone portable.
M : haa ! tu veux dire que tu vis dans une grotte c’est ca ?
E(s) : HAHAHAHAHA
T (stupéfaite) : …
M : ne t’inquiètes pas, moi je suis plutôt béton et bitume, mais j’admire les gens qui arrive à sacrifier leur bien-être pour affronter la nature !
Erreur 1 : mon BL ! Depuis le début je suis en retrait par rapport à la table, dans une sorte de false take away, mais comme me l’avait déjà fait remarqué Yoshi, je bouge beaucoup trop !
Solutions de rectification : mettre la main dans le dos, dès les premières minutes de l’accoste.
Cela crée un vide auquel elles ne s’attendaient pas. Mais j’avais besoin d’une coupure dans le rapport. Je devais réfléchir à comment relancer la discussion en sortant de l’opener et surtout détresser de l’accoste. La coupure était un excellent moyen pour relancer sur un autre opener, me permettant de mettre en place un autre opener dès mon retour.M : Cela vous dérange que je m’assoies à votre table, que là je commence à avoir une crampe au bras.
E1 : Tu n’as qu’à changer de bras ! (Rires)
M : Hoo toi tu as le sens de l’observation c’est ça ? C’est pour cela que tu n’as pas remarqué que ça fait trois fois que je change de bras déjà ! Ne t’inquiètes pas, je t’achèterai des lunettes !
T : Hahahaha ! oui vas-y (me fait une place à coté d’elle) assis toi.
M : je reviens, je vais chercher ma veste.
A2 :
La technique classique : CF, sexualisation, routine DHV, active ignorance. Je tourne le dos à T, je prends bien soin de plus parler à ses copines qu’à elle. Résultat prévisible : une avalanche d’IOI et quelques shit-tests.
J’ai fait durer cette phase afin de bien pouvoir l’analyser. Je me suis surtout concentré sur les points suivants :
• le mirroring
• le turn over de la discussion
• l’active ignorance sur la target
• la manipulation du BL de mes interlocutrices (se rapprocher, pas se rapproché).
• Le contrôle des frames et de la discussion.
Ma Target et une de ses copines s’en vont au WC. Je surveille du coin de l’œil, tout en entamant une discussion avec la troisième dans laquelle je veille attentivement à bien la faire rire et d’adopter un BL qui s’ouvre vers elle. Je vois du coin de l’œil T qui m’observe, et pas forcément contente que je m’entende bien avec son amie. La aussi, c’était prévisible. A son retour, elle n’ouvrira presque pas la bouche, sauf pour me lancer des IOI.
Points faibles détectés :
• échecs à quelques shit-test classique ; « t’es pas modeste toi ? » ; « mais tu es mytho non ? » etc. Bref, des tests de congruences.
• Contrôle de frame : après leur retour des wc, sa copine va occuper la troisième, et malgré tout mes efforts, je vais me retrouver quasiment en tête à tête avec T. Je perds alors le contrôle de la frame.
Solution : réviser mes anti shit-tests, travailler son inner-game, apprendre le reframe.
A noter un mec bourré qui a tenté de m’amoguer, mais qui n’y est pas arrivé. Par contre, il a booster le BGS du groupe. Par la suite, le BGS monté et T voyant que je ne réagissais pas à ses hooks, la cible est devenu beaucoup plus agressive (ce qui est classique chez les LSE de calibre 4/5) et a tenté de me DLV.
Finalement la soirée se termine et j’en suis assez content. Elles m’ont tendu des perches pour prolonger la soirée, mais je ne les ai pas prises (prendre une boisson alors que le bar ferme et dire « on les terminera à l’hôtel, devant la piscine », plaisanter sur « tu nous héberges » etc..).
Je leur serre la main et me sépare d’eux. Ce geste anodin les a choqué. Chacun reprend sa place : vous de votre côté, moi du mien.
J’ai pris beaucoup de plaisir à discuter avec elles. J’ai aussi pris beaucoup de plaisir à sarger en sachant ce que je faisais, et je suis personnellement satisfait de voir que j’ai encore franchi un niveau, bien que je trouve mon game un peu rouillé.
Points faibles détectés général :
• approche à froid un peu rouillé (non respect de la règle des 3 secondes).
• Essoufflement de la dynamique en A2 dû à un manque de fluff certaines fois
• CF un peu rouillé vers la fin.
• Utilisation des jeux (SALAPA, CUBE) inexistants alors que la situation s’y pretait.
Solutions :
• accoster plus
• faire attention à ce que disent les personnes du groupe, tout en continuant à envoyer ses routines DHV
• CF à travailler
• Apprendre des jeux.
Finalement, pas de numéro, cela ne m'interessait pas des toulousaines de calibre 4/5, mais un bel enrichissement personnel.
J.W.
). On s'est tiré bien vite, pas fun!
