On parle souvent de la confiance en soi comme une seule entité, sans pouvoir clairement la définir. La plupart des spécialistes s'accordent pour diviser la confiance en soi, qu'ils préfèrent appeler "l'estime de soi" en trois entités.
Utilité de distinguer les trois composantes
En identifiant l'origine exacte de son problème d'estime de soi, on peut travailler dessus.
Beaucoup de personnes souffrant de troubles de l'estime de soi, ne savent pas exactement identifier leur problème, se sentes parfois fort dans certaines situations, et défaillant dans d'autres.
Il sentent que quelque chose leur manque, mais parfois en doutent, voyant qu'ils sont plus fort que la moyenne là où d'autres ont eu peur.
Exemple :
Personnellement j'ai toujours eu une très bonne confiance en moi (prise d'initiative, action, croyance qu'on peut réussir ce qu'on entreprend, réaction aux situations nouvelles)
En revanche j'avais une mauvaise :
-vision de moi
-amour de moi
Le fait d'identifier précisément mon problème permet de travailler les deux points qui me manquent.
ARTICLE : L’estime de soi
introduction
L’estime de soi, l’une des dimensions les plus fondamentales de notre personnalité, est un phénomène discret, impalpable, complexe, dont nous n’avons pas toujours conscience. L’expression "estime de soi" vient du latin oestimare, "évaluer", dont la signification est double : à la fois "déterminer la valeur de" et "avoir une opinion sur". L’estime de soi est donc comment on se voit et si on aime ou pas ce qu’on voit. Ce regard-jugement que l’on porte sur soi est vital à notre équilibre psychologique. Lorsqu’il est positif, il permet d’agir efficacement, de se sentir bien dans sa peau, de faire face aux difficultés de l’existence. Mais quand il est négatif, il engendre nombre de souffrances et de désagréments qui viennent perturber notre quotidien.
Les trois piliers
Avoir confiance en soi, être sûr de soi, être content de soi. Les termes et les expressions employés dans le langage courant pour désigner l’estime de soi sont légion. En fait, chacun d’eux se réfère à l’un de ses multiples aspects. En réalité, l’estime de soi repose sur trois "ingrédients" : La confiance en soi, la vision de soi, l’amour de soi. Le bon dosage de chacune de ces trois composantes est indispensable à l’obtention d’une estime de soi harmonieuse.
1. L’amour de soi.
C’est l’élément le plus important. S’aimer ne souffre aucune condition : on s’aime malgré ses défauts et ses limites, malgré les échecs et les revers, simplement parce que une petite voie intérieure nous dit que l’on est digne d’amour et de respect. Cet amour de soi "inconditionnel" ne dépend pas de nos performances. Il explique que nous puissions résister à l’adversité et nous reconstruire après un échec. Il n’empêche ni la souffrance ni le doute en cas de difficultés, mais il protège du désespoir.
L’amour de soi dépend en grande partie de l’amour que notre famille nous a prodigué quand nous étions enfant et des "nourritures affectives" qui nous ont été prodiguées. Les carences d’estime de soi qui prennent leur source à ce niveau sont sans doute les plus difficiles à rattraper. On les retrouve dans ce que les psychiatres appellent "les troubles de la personnalité", c'est-à-dire chez des sujets dont la manière d’être avec les autres les pousse régulièrement au conflit ou à l’échec.
S’aimer soi-même est bien le socle de l’estime de soi, son constituant le plus profond et le plus intime. Pourtant, il n’est jamais facile de discerner chez une personne, au-delà de son masque social, le degré exact de l’amour qu’elle se porte.
2. La vision de soi.
C’est le regard que l’on porte sur soi. Cette évaluation, fondée ou non, que l’on fait de ses qualités et de ses défauts, est le deuxième pilier de l’estime de soi. Il ne s’agit pas de connaissance de soi; mais la conviction que l’on a d’être porteur de qualités ou de défauts, de potentialités ou de limitations. La subjectivité y tient donc le beau rôle ; son observation est difficile, et sa compréhension, délicate. C’est pourquoi, une personne complexée – dont l’estime de soi est souvent basse – laissera souvent perplexe un entourage qui ne perçoit pas les défauts dont elle se croit atteinte.
Positive, la vision de soi est une force intérieure qui nous permet d’attendre notre heure malgré l’adversité. Dans d’autres cas, une vision de soi limitée poussera le sujet à la dépendance vis-à-vis d’autrui : on peut établir des relations satisfaisantes avec les autres, mais on se limite au rôle de suiveur, on ne passe que sur des voies déjà explorées par d’autres. On a du mal à construire et à mener à bien des projets personnels.
3. La confiance en soi.
La confiance en soi s’applique surtout à nos actes. Etre confiant, c’est penser que l’on est capable d’agir de manière adéquate dans les situations importantes. Contrairement à l’amour de soi et, surtout, à la vision de soi, la confiance en soi n’est pas très difficile à identifier ; il suffit pour cela de fréquenter régulièrement une personne, d’observer comment elle se comporte dans des situations nouvelles ou imprévues, lorsqu’il y a un enjeu, ou si elle est soumise à des difficultés dans la réalisation de ce qu’elle a entrepris. La confiance en soi peut donc sembler moins fondamentale que l’amour de soi ou la vision de soi, dont elle serait une conséquence. C’est en partie vrai, mais son rôle nous semble primordial dans la mesure où l’estime de soi a besoin d’actes pour se maintenir ou se développer : des petits succès au quotidien sont nécessaires à notre équilibre psychologique, tout comme la nourriture et l’oxygène le sont à notre équilibre corporel. Ne pas redouter outre mesure l’inconnu ou l’adversité témoigne d’un bon niveau de confiance en soi.
L’équilibre de l’estime de soi.
Ces trois composantes de l’estime de soi entretiennent généralement des liens d’interdépendance : l’amour de soi (se respecter quoi qu’il advienne, écouter ses besoins et ses aspirations) facilite incontestablement une vision positive de soi (croire en ses capacités, se projeter dans l’avenir) qui, à son tour, influence favorablement la confiance en soi (agir sans crainte excessive de l’échec et du jugement d’autrui). L’estime de soi n’est pas donnée une fois pour toute. Elle est une dimension mobile de notre personnalité. Plus ou moins haute, plus ou moins stable, elle a besoin d’être régulièrement alimentée.