Parce que voyez je suis persuadé qu'on peut se soigner psychologiquement sans dans les cas les plus graves relevant de la psychiatrie bien entendu, ça s'apparente a du dev perso, mais la méthode est simple il faut se sortir les doigts du cul, c'est pas plus compliqué que ça, je sais, c'est pas facile mais on a rien sans rien.
J'en ai moi même fait l'expérience en 2007 j'étais au lycée en terminale, j'étais parti de chez mes parents depuis deux ans et je vivais à 500 bornes de chez eux, j'essayais tant bien que mal de joindre les deux bouts avec le peu de thunes qu'ils me donnaient, mais ça valait le coup j'étais parti de chez eux, j'habitais avec ma copine, j'étais heureux même avec ces problèmes de thunes.
Nous étions a 8 mois de la fin de l'année et donc du bac quand ma mère cette charmante hystérique a commencé a proférer pas mal de menaces en guise d'encouragement dans le style
Charmant vous en conviendrez, moi j'ai pris la menace au sérieux je sais qu'elle en est capable d'autant que quelques mois plus tot elle avait exigé que je lui rende les clés de la maison parce que "c'est pas chez toi ici! Rends moi les clés".ouais je te préviens si t'as pas ton bac on te coupe les vivres tu vas te retrouver à la rue c'est plus la peine de compter sur nous
Je vous laisse juste entrevoir la pression que cette connasse venait de me mettre, puis au bout de quelques temps il s'est passé un truc, je ne pouvais plus supporter les cours, rester assis au lycée en cours c'était devenu un véritable calvaire:
je transpirais dans les deux litres à la minute de partout et surtout des mains, dès que je m'asseyais j'avais une très grosse envie de pisser, du genre de celles que vous avez après avoir descendu deux pintes de bière, mais quand j'allais aux chiottes rien, voire la sensation d'avoir la grosse grosse chiasse mais là encore pour "rien" ou la gerbe, avec en prime sensation d'étouffement très oppressante.
De vraies crises de panique que j'arrivais plus ou moins a contenir et qui disparaissaient dès que je n'étais plus en cours, très vite j'ai fini par ne même plus aller au lycée, et puis par ne même plus prendre la peine de trouver des excuses, je suis resté chez moi pendant les 6 derniers mois de l'année, j'ai quand même eu mon bac (oui je sais je suis un génie

Mais cette peur d'aller en cours, de me planter, ça a fini par grandir, le mal était fait et ça s'est étendu au simple fait de sortir de chez moi, quand c'était pour faire des courses pas trop loin pas de problème, mais si pour aller loin de chez moi et me taper deux heures de transport, c'était juste pas possible.
Ça n'a pas été trop problématique pour ma première année d'étude vu que je pouvais travailler de chez moi, qu'on avait pas de cours, et que la plupart des rendus se faisaient automatiquement suffisait d'enregistrer son boulot sur les serveurs de l'école, j'avais juste a me déplacer pour les "exams".
Mais à la fin de l'année quand j'ai du faire un stage, j'allais devoir passer 1h chaque matin dans les transports, c'était pas tellement a coté de chez moi, en plus évidemment dans un entreprise, je n'ai plus eu le choix, il a bien fallu que je me force, au cours de mon stage l'entreprise a changé d'adresse et c'était encore plus loin, là aussi il a bien fallu que je me fasse violence, rester sur place c'était pas trop un problème vu que ça se passait à la cool je bossais en jean chaussettes et on écoutait du AC/DC toute la journée avec mon patron.
Et voilà le résultat en quelques semaines je m'en suis débarrassé, je vais pas vous cacher que c'est foutrement violent, c'est dur, ça semble durer une éternité, mais au moins c'est efficace, toujours plus efficace que de s'apitoyer sur son sort et de faire des montagnes de son cas, de se dire qu'on a besoin d'un psy, d'années de psychothérapie lourde et intensive.
Le cerveau c'est une putain de machine, qui s'adapte toute seule, quand on se confronte a ses peurs, elles finissent par disparaitre, c'est en gros ce qu'on répète depuis des années ici, se sortir les doigts, aller au charbon, mouiller le maillot, et ça fait jamais de mal de le rappeler.
Cheers
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