{…UFO} Director's Cut

Note : 69

le 16.03.2012 par Mr.Smooth

205 réponses / Dernière par Mr.Smooth le 20.08.2015, 21h02

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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If manners maketh man (as someone said)






J'avais froid...


Je suis là, j'ai devant moi plein d'ordinateurs, pour changer, car il se trouve que je suis dans la bibliothèque de mon université.


Alors, je ne sais pas si je vous l'avait dit ou pas, mais là où j'étudie, c'est le gendre d'endroit où les filles s'appellent Octavie ou bien Aliénor, ou des noms dans ce goût là, avec des longs nez, des collants noirs, du rouge à lèvre bien rouge comme dans les années 30 (qui tranche avec la relative paleur de leur peau) et puis airs vaguements aristo.
Il y en a des jolies. Mais moi, j'aime pas trop les Octavies et les Aliénor et même si ça peut paraître hypocryte de la part d'un mec qui a eu un amour sur une Albertine, c'est comme ça.



Donc j'étais en cours, à écouter les élèves ponctuer leurs interventions plus ou moins pertinentes, avec des "justement" et des "est ce qu'on ne pourrait pas dire", voir les deux accolés, parce que ça fait encore plus genre, et que je ne connaît aucune classe d'étudiant qui ne parle pas de la sorte.

Les mecs ,ici, ils s'appellent Côme, où Henri. Ils sont grands et minces, ils ont une mèche et puis des écharpes. Enfin, des foulards. Pleins de foulards, ils adorent ça. Me demandez pas pourquoi mais c'est comme ça.
Sinon, t'as des types qui s'appelent Phillipe, ou des Jean-choses. Ceux là, ils arrivent avec des costards corporate. Parfois, ils ont une calvitie naissante. Parfois, pas toujours.
C'est ceux là qui font font le plus de "justement" et tout, pour attirer l'attention, je crois. Ils aiment bien sortir des trucs pas pertinents en commençant par "est-ce qu'on ne pourrait pas dire", et ça a tendance à exaspèrer ces messieurs les proffesseurs qui ont vite appris à cerner s'ils avaient affaire à un Jean-chose ou pas.






Il est vrai que moi, avec mon nom sans tirets au mileu, ou sans particule, mon air méthèque (voir de juif errant, ou de pâtre grec, à ce qu'il parraît), c'est pas l'ambiance qui me botte le plus. En plus j'avais mis Bobby, qui commence à se faire vieux, le pauvre, et les sweat shirts blancs c'est pas le genre de truc qui botte les Aliénor et les Cômes, ni même les Jean-choses.


Pour le reste tout est de qualité, je crois, à part l'immeuble a moitié décrépi et mal isolé, fait dans le style international le plus vulgaire qui soit, mais ça, ils y travaillent. Au moins.
Ca me désole juste de voir le lustre lumineux, dessiné par Starck à en juger du style, trôner comme ça dans la bibliothèque alors qu'on se caille nos génitrices dans les couloirs et les salles de classes. A cause de l'isolation.
Puis comme je fait du Fiscal, et même que j'aime ça, je me dit que c'est en parti vos parents, voir vous mêmes qui avez financé ça.
Je veux dire, avoir contribué à la décision d'un Monsieur du secteur public qui a décidé que c'était mieux d'avoir un gros lustre lumineux Starck, pour que la photo de l'Université soit chouette ou quoi, avec votre argent. A la place d'avoir isolé les murs avec du Pluto.
Le Pluto?
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Chais pas. Quand j'était petit, la laine de verre, ça me faisais penser à Pluto, le chien de Mickey. La couleur, toussa...
Du coup, chez nous, les murs sont pas assez rembourrés avec du Pluto, et ça fait que je dois mettre des sweat shirts. En tout cas c'est l'excuse que je m'étais trouvé.


...et pourtant

Et pourtant.
Oui, c'était un peu déprimant de raccrocher avec cette routine, tandis que je viens de terminer un stage d'un mois et demi en design, en stratégie;
Dieu, que j'ai pu m'éclater. Notamment, on m'a demandé de travailler et de faire des dossiers sur des trucs comme l'histoire du bauhaus, ou bien le developpement durable, et tout ces trucs que l'on peut sortir à des diners pour faire l'intéressant.

Puis, j'avais fait de l'évenementiel, juste 3 jours. Je devais faire le commercial de base en allant vendre la boite à EquipMag, le gros salon du retail, du style aller expliquer aux grands patrons de chez BHV, ou des Galleries Lafayette ce qu'on pouvait bien leur faire pour qu'ils se fassent encore plus de maille. Grand bien leur en fasse. C'est du Win-Win.
Je ne peux le dire autrement, mais j'ai été très bon. J'ai toujours été bon, à l'oral, avec ce qu'il faut de décalé et de sincérité pour ramener une conversation à du plus humain.
Il y en a même qui ont commencé à me poser des questions, savoir ce que je faisais, à me demander mon nom et des machins comme ça. J'ai pu parler avec des mecs vraiment intéressants. Et les working girls entre 30 et 40 ans...
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Elles me rendent fou. Vous savez, ces brunes de taille moyenne, avec des formes sexy et du bronzage qui sent la lampe à UV de chez Caudalie? Bah j'adore. Et j'aimais bien les voir marcher comme ça, en mageant mon sandwich au poulet et à la moutarde de chez Paul. A vrai dire, je me suis permis d'aller en voir une.
Je lui ai dit que c'était sûrement indécent de ma part, mais que je la trouvait "troublante de féminité". C'était indécent car je lui faisais ma présentation en même temps, et que la boîte ou je travaillait avait image de boite de design sérieuse et talentueuse...mais sérieuse quoi.
Alors, elle était toute contente, me souriant, me donnant de ce regard là, amusé et puis enfantin, qui était sans doute un peu hypocryte car elle savait qu'elle était belle, avec ses cheveux tout noirs et lisses, et sa peau bronzée aux UV.
Evidemment, elle avait une alliance.
Mais c'était cool.
Et je lui ai dit tout ça car j'avais vu qu'elle avait une alliance, vous avez compris.


Enfin, de toute façon, j'ai toujours eu ce côté théâtral que je suis incapable de transporter dès que je prend un risque émotionnel. Traduisez: une fille qui me plaît.
Enfin, je dit ça, c’est pas vrai.
J’y arrive.
Un peu.
Vous savez, outre E. , j’ai flirté comme il fallait avec 3 autres filles cet été, avec la guitare et ma voix, et l’air chaud des vacances. Christophe Maé, Dust in the Wind… ça aide.
Mais je me sentais pas de raconter ça.
Ca n’avait aucune espèce d’importance face à mon amour. Le fait est que c’est un espèce de satané miracle que j’ai réussi à en séduire, car il fallait ajouter à mon côté « je ne fait pas d’avances », un côté « je te parle jusqu’à la nausée de la fille que je kiffe et que me fait faire n’importe quoi, regarde ce poème là que j’ai écrit ».
Un miracle, je vous le disais.


Le fait est que ça y est, c’est passé. Que je vais sûrement recontacter l’une de ces filles qui -pour une fois- n’habite pas dans un bled à l’opposé de Paris. Qu’en plus, j’ai des filles qui sont venues me parler sur Facebook, dont une vraiment jolie, mais elle habite loin, donc ça fait chier. (réminiscence d’AUM)

Manners maketh man.
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Devise d’Oxford, je crois, ou d’une belle université anglaise.
Le style fait l’Homme.

Pour ce faire, je remet à jour un programme qui saura me faire devenir celui que je veux être.
Chaque semaine et demi, je m’engage, à peu de choses près, à avoir lu 1 livre, a avoir fait une création artistique, a avoir appris un nouveau morceau à la guitare.
A côté de ça, 3 fois par semaines, je fais de l’activité physique, à la gym, mon cours de danse, et la peinture que je reprend.

Mes parents m’ont poussé a faire tout ça. J’ai la conscience d’être un privilégié de merde, alors la moindre des choses…
C’est comme mon père qui me dit de ne pas avoir peur, de faire de l’entreprenariat, parce que j’ai juste pas de risques.
La seule chose que l’on me demande de faire c’est de bien travailler à l’école, mais surtout de faire ce que j’aime, et le faire bien.


Mes parents se sont fait un sang d’encre pour moi. Avec eux, et le psy que je suis allé voir, on a creusé.
C’est quelque chose que je n’avais jamais vu.
En fait, que je ne m’aime pas, ça je le sais.
Ce que le psy a vu, quand je lui racontais ma vie, c’est qu’en fait, je me mets sciemment dans des positions émotionnelles où je me fais mal.
Il n’y a qu’à lire un peu tout ça, ce que j’ai écrit.
Je me déteste, et inconsciemment, je suis un masochiste émotionnel.
Ca m’a fait un grand choc quand j’ai découvert ça.
Le psy m’a dit que je passais mon temps à me punir. D’être moi. Ou un truc comme ça.
Je me hais, donc je me fout dans des situations abracadabrantes pour me faire souffrir….à dessein.
A savoir pourquoi je ne m'aime pas...je ne sais pas; Ca va mieux qu'avant. En fait, la grande diffèrence, c'est qu'avant je ne lachais pas mes émotions.
Maitenant ça sort. Maitenant, je suis le genre de mec à avoir une larme de bonheur discrète quand toute ma famille est là pour mon anniversaire. Mais ça vient avec d'autres choses moins sympa.


Enfin, à propos du fait que je ne m'aime pas...

Mon père m’a dit: « Smooth, si tu continue comme ça, le vrai risque c’est que tu devienne malade. »
Là, j’ai su que c’était sérieux, et que quand il disait malade, il voulait vraiment dire physiquement malade.
Dans le genre cancer, ou ulcère.

J’ai avoué à ma mère que je m’étais mis deux fois en situation de suicide. Parce que ça devait sortir.
Mon père, lui, il l’avait compris. On est trop proche pour que je lui cache des trucs.
Il m’avait téléphoné quand j’allais hyper mal cet été, et il m’avait dit que lui aussi était passé par ce genre de trucs.
J’ai dit « mise en situation » et pas tentative.
Ca veut juste dire que je me suis mis au bord d’une falaise, en Corse, tout juste au bord, et je me suis dit « Qu’est que ça peut me foutre si je saute ? »
Puis j’avais vu la lune et son reflet sur l’eau, j’ai pensé à ma famille, et aux gens que j’aime, et je me suis dit que c’était des caprices.
J’avais déjà fait ça, en Février, sur le pont de l’Alma.
Sauf que la deuxième fois j’avais vraiment réfléchi. Pendant 2h. Je sais pas si je l’aurais fait, à vrai dire je pense pas, mais ça m’a fait bien penser. Aux choses Vraies, et à pourquoi on se lève le matin et ce genre de trucs.
Comme je vous le disait, j’ai trouvé mes réponses. Et je suis là.




La mise en abîme face à mes échecs (pas que de cœurs) , m’a , par ailleurs, fait prendre énormément de recul sur ma vision des choses.
Déjà, en humilité.
La vraie, pas la fausse.
Je vais pas tous vous les faire, je détaillerais, entre deux rencontres avec le sexe féminin.

Bacci
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ca va mieux en le disant le 16.10.12, 22h59 par Aristophane
  • [+1] Ca va mieux en le disant le 17.10.12, 14h17 par BigBenX
  • [0] Très intéressant le 23.09.15, 01h11 par Nidwazo
Le puzzle et mon frère
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Rom'

Ça avait commencé comme ça, comme une discussion normale avec mon frère.
Le dimanche matin dernier.
Bien qu'il avait été un peu énervé -le coup de fil que je lui avait passé à 5h du mat' pour qu'il m'ouvre la porte de l'appart, ayant perdu mes clés en boite, comme le piteux énergumène que je peux parfois être- tout ça avait été vite mis du côté.
Donc, j'étais emmitouflé dans ma couette, sur l'ordi, et lui sur son lit, emmitouflé de façon analogue.
Et la discussion était normale.

Alors une discussion normale avec Rom' (puisque c'est son surnom) c'est un espèce d'amalgame de n'importe quoi, un amas transgénique de tout et rien, c'est fait à bases de références à des films cultes, de 9 gag, ça s’engueule sur le sens d'un texte de Spinoza ou sur ce qu'est le spin en physique, ça compare les mérites du canon de 57 mm comparé à celui de 76 sur le M8A1 de World of tanks, et ça parle de nanas aussi, en français, en anglais assez souvent, et parfois ça balance une insulte en italien.

Rom' , c'est le genre petit frère qui a su profiter de l'ainé afin d'avoir une maturité émérite pour son âge.
On se concoure intellectuellement, physiquement, cet enfoiré m'ayant maintenant dépassé d'un centimètre aussi symbolique que casse bonbon pour mon égo.
Rom', c'est le genre de petit frère à te winger. Qui de façon amusante te ressemble, sans pour autant avoir toutes tes tares.
Rom', c'est le genre de mec qui a une gueule d'ange, et qui en profite pour aller malaxer le fessier des filles en boîte, d'assumer, voie d'en profiter assez souvent, de me regarder de loin en me faisant une tête à la "Me Gusta".

C'est le genre de mec qui, te voyant en pleine crise de mélancolie après une peine de cœur, toujours dans cette même boite, te force à aborder cette brune sexy et voyant que tu ne fais rien, va lui parler pour lui dire:
"Tu vois, le mec là genre brun italien, qui parle à la fille? Avoue, il est BG".

Je sais pas ce que je devais foutre, apparemment, j'étais avec une nana en train de déconner. Une nana avec qui j'avais arrangé le coup pour Rom'

"C'est un artiste , il peint, il est ténébreux et torturé et il est génial. Et il m'a dit qu'il te trouvait attirante, avoue que t'as envie qu'il vienne te parler :D "
Apparemment, aussi, il a du déconner avec elle. La fille me regardait et se recoiffant.
Et sans apparence, la fille s'est déplacée, passant à côté de l'entité canapeuse ou je me prélassais entre deux danses, et m'a lancé un regard assez évocateur.
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Ce qu'il m'avait dit de faire à la place de me lamenter, juste avant d'aller aborder...True Story

Et moi, perdu dans le fin fond de la merditude des choses, ma peine de cœur, mes doutes, je suis allé dansé, avec elle, et j'ai eu le droit à des baisers et un à un collé sensuel. C'était le dernier soir de Corse. Rien de bien transcendant, je n'ai même pas eu son nom, bien qu'elle fut très jolie. En fait, la seule chose à laquelle je pensais c'est que l'année d'avant, le dernier soir de Corse, j'avais eu mon premier coup de foudre.

Enfin, vous voyez le genre de frère quoi.


J'étais là, emmitouflé dans ma couette, et la discussion ,entrecoupées des quelques manches du jeu auquel je jouait, avait pris un tour plus sérieux.

"Tu sais petit homme des sables (mon frère fait de la concurrence à Olfff question surnoms improvisés) , parfois, j'ai l'impression que question filles, tu cherches à tout pris les compliments, et dès que tu sens que c'est bon, que tu l'as, t'en a subitement rien à foutre"
"Wut?"
"Nan mais regarde; Al. après qu'elle soit venue a Paris, t'en parlais presque jamais. Enfin, ça se voyait que tu tenais à elle et tout, mais tu nous rabattait les oreilles avec Anne So., t'étais encore sur elle"
"Que dalle, la truc que j'ai eu avec Al. c'était fort et vrai"
" Et E. , tu veux passer l'été avec elle, c'est gagné, et tu retrouve Al. et comme par hasard, E. tu la zappe."
"Et les autres nanas de cet été, t'en avais rien à branler. Et en boîte, tu faisait rien, a vrai dire, du foutais des vents juste par ton attitude, tu dansais, ouais, mais tu le faisais pour toi. Honnêtement, il y avait marqué un "va te faire foutre" sur ton visage.
Et puis là, t'as Ca., elle t'avoue ce qu'elle pense de toi, elle est supposée venir enfin, et maintenant, toi qui m'en parlais assez souvent, comme par hasard, t'en a plus rien à faire. Pareil pour J."
(Ah oui, faudra que je vous raconte toutes ces histoires..., ça a bougé un peu depuis cet été)
"C'est cool man. Je vois pas trop ton point".
"Mais tu vois pas que tu ne désire que ce que tu ne penses pas mériter, et que dès que t'as ce que tu veux tu t'en branle" -il fait une pause et lance un "connard" avec un air entendu (le lecteur notera le juron est la preuve de notre plus grand attachement, et de la franche camaraderie qui règne entre nous)

Puis, on avait changé de sujet, après ça.
Mais je dois avouer que ce petit con avait raison. Et que ça me turlupinait sévère cette histoire.
On me l'avait déjà dit ce truc, sans que je fasses trop attention.
Du fait qu'on fond je ne cherches qu'a plaire aux filles, et que ça me suffit, et que ce qui vient après je m'en tamponne.
Je crois que je reçoit exactement ce que je cherche: des compliments. C'est tout. Pas la peine de cherche plus loin les pourquoi du comment.

Mais moi, qui me positionne comme un véritable romantique, j'avais lancé un mine déplaisante à Rom', savant qu'il n'y avait que la vérité qui blesse.
Bonne nouvelle, les obus de 76 aussi, et je m'étais défoulé sur un Panzer qui s'était cru un peu trop malin.

La boucle est bouclée
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La cocasserie des cercles vicieux, ça se croit très intelligent, mais au fond ça sert à que dalle



Ça tombait bien toute cette histoire, parce que j'avais ma dernière séance chez le psy.
Mon psy qui à vite compris que j'aime me monter un personnage, exagérer mes problèmes, et qui a vite compris par ailleurs que je le savais très bien.
Je lui ai parlé de ça.
Alors, quand il m'a demandé ce que j'en pensais, j'ai finit le puzzle de ce qui n'allait pas chez moi.

En ce qui concerne les filles, surtout (parce que les potes, les activités, enfin le reste de ma vie, je suis loin de me plaindre encore une fois)
Je ne m'aime pas, donc j'ai un self esteem moisi que j'essaye de compenser en exagérant un peu certaines de mes émotions mais surtout en recherchant de la validation chez les autres vu que je ne la trouve pas chez moi. Ok, ça c'était ok, je l'avais vu.
J'avais aussi vu que je me fait du mal en choisissant inconsciemment des situations qui ne pouvait que me faire mal, pour me punir d'être moi.
J'avais capté que je vivais jamais dans le moment présent, en me disant que j'avais foiré le passé, parce que j'avais toute les cartes en mains et que j'en faisais rien, tout en fantasmant le futur, ce qui faisait que le présent se dérobait sans que j'en vois la couleur.
Mais ce que j'avais vu, dès lors, c'est le truc le plus retord et pervers du smilblick, le truc qui permet de voir l'image d'ensemble du puzzle...
Une fois que j'obtiens ce que je veux, ça perd subitement de sa valeur. Parce que d'une part, j'ai eu ce que je voulais, mais surtout, parce que ce qui m'accepte et m'aime pour "moi", c'est forcément pas top puisque "moi" je me considère comme moisi.
Puis le psy m'a dit aussi, qu'en fait, je fantasmais le futur avec les filles pour la bonne et simple raison que ce que je désirais c'était l'idéal de la relation, et non pas la vraie relation.
En d'autres termes, j'aime aimer. Mais la fille peu passer après ce désir.

Vous voyez l'engin quoi? :mrgreen:

Bon, j'exagère vraiment et je tire les traits à dessein, je suis loin d'être l'horrible névrosé jusqu'à la moelle dont je peux avoir l'air, et il faut dire que j'en joue un peu, ça me donne un style. Enfin ça me donnait un style parce que maintenant que j'ai vu le truc dans son ensemble, je trouve ça assez beau dans le genre ridicule.


Au fond, ma situation est des plus logique, je récupère exactement ce que je cherche vraiment.
La vie est parfois bêtement mathématique.
Mais ce sera l'occasion de repartir sur des bases. De remettre une pièce dans le juke box histoire que soit joué un autre disque, n'est ce pas?


Je vous raconterais des trucs plus croustillants plus tard.




Note: le style d'écriture est bancal; j'ai pas dormi depuis le 6h du mat' d'hier.
"Du fait qu'on fond je ne cherches qu'a plaire aux filles, et que ça me suffit, et que ce qui vient après je m'en tamponne.
Je crois que je reçoit exactement ce que je cherche: des compliments. C'est tout. Pas la peine de cherche plus loin les pourquoi du comment."
"Puis le psy m'a dit aussi, qu'en fait, je fantasmais le futur avec les filles pour la bonne et simple raison que ce que je désirais c'était l'idéal de la relation, et non pas la vraie relation.
En d'autres termes, j'aime aimer. Mais la fille peu passer après ce désir."

Je pourrais dire à peu près la même chose. Chez moi, je pense que c'est en partie dû à une peur de la baise, à une peur de décevoir, aussi. Y a une phrase de Californication qui décrit assez bien cet état; je trouve : "You're in love with the idea of love". N'ayant pour le moment pas de solution à ce dilemme existentiel je peux juste te souhaite bon courage.

E. Dolokhov
Tiens, j'ai une peur de la baise aussi...
Je peux le fantasmer, je peux le vouloir, de tout mon corps, mais mon esprit prend une frousse au dernier moment.
Du coup, la fille pense qu'il y a un problème avec elle, ou bien que je ne les aime pas. Ou alors que je suis bizarre. Même si au début ça fait "loveur"...

Qui vivra verra mec :)
Oui pareil, c'est dingue ce que ça peut les amener à se remettre en question c'est fou. A chaque fois j'ai eu droit à "je sais, c'est de ma faute.." ; "tu me trouves pas attirante ?" ; "je m'y prends mal ?" etc.
Jeudi 14 Avril 2013.



Aujourd'hui j'ai vécu la chose la plus extraordinaire.
Étant donné le caractère si particulier de ce vécu, je ne m'étendrais pas dessus.
Plus tard peut être, dans quelques années, si je trouve les mots.

Je vous souhaite juste d'avoir la chance de connaître ça, au moins une fois dans votre vie.




Au sortir, là, je suis en pleins dans les vapes.
C'est exactement la même chose que j'ai vécu après que je soit rentré en connexion avec les filles que j'aimais, ou dans une moindre mesure, ce qui se passe quand je suis avec les gens auxquels je tient le plus, ce qui se passe quand je m'extasie parfois sur la beauté du monde (malgré le 95% de merde), et dans une moindre mesure, quand je crée.

Sauf que là, ça m'a bouleversé.
A la fin je sanglotais.
Puis j'ai respiré comme si c'était pour la première fois.
Je tremblais.
Et puis je me suis effondré de fatigue.




Non, je n'ai pas baisé, ça n'as rien à voir avec les nanas.
Ça n'avait rien à voir.
Mais je me devais de marquer ça quelque part.
Ne jamais oublier ce que j'ai vécu.
Jamais.
J'ai été vivant.
Plein.
Présent.
Serein.

Extraordinaire.
Je m'en souviendrais sur mon lit de mort.
Je m'en souviendrais.
Toujours.


Je marque ce jour d'une pierre blanche.
Quelque part.
Ce sera ici.

Pour le moment, je suis comme drogué.
Dopamin Junkie
La plus belle des drogues.
Naturelle, bio, vraie.


J'ai conscience de ne pas avoir beaucoup écrit ici, depuis longtemps.
J'ai effacé un nombre de messages fou, juste après publication.
Mais là c'est spécial.
Un jour je serais peut être assez grand pour pouvoir en parler sans que cela paraisse fou et grandiloquent.
Ce n'est pas aujourd'hui.
Aujourd'hui, c'est l'importance de me souvenir.


Keep tuned.
Ça a bougé de façon inimaginable.
J'ai été légèrement déprimé depuis ces 8 derniers moi. C'est fini.
L'année 2012 a été la plus moisie que j'ai jamais vécue, mais la plus riche en expérience.
Ma vielle théorie sur les vertébrés et invertébrés (cf,mon ancien journal) est vraie: laissez vous aller vers vos expèreicens, ouvrez vous. C'est parfois risqué, ça fait parfois mal, mais ça en vaut la peine :)
Je le jure sur Romance, mon chat.
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Romance

Haha, ton chat est pourri @Holden Caulfied, tu peux rien faire face à ce truc. Je te défie au concours de chat.
Romance<Zoé.


Bref.

Quand je recommencerais à écrire, il va y avoir de quoi, parce que là, il y a déjà beaucoup.



Mais pour le moment, je flotte et vole, comme si je vivais une extase, comme si je vivais une belle chanson des Pink Floyd.
Je profite.
(Non franchement, les mecs, j'exagère à peine)

Ecoutez ça.
[youtube][/youtube]
Le clip est pas top, enfin, c'est plus la musique.

Kiss les mans.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] ??? le 14.02.13, 19h46 par Paragom
  • [0] le 14.02.13, 20h59 par tibdeconne
  • [0] ??? le 15.02.13, 00h32 par Marshall Ombre
  • [0] La suite, vite ! le 15.02.13, 11h16 par Raven
  • [0] Like ! le 15.02.13, 13h34 par Edvard Dolokhov
  • [0] le 15.02.13, 15h55 par NewStart
  • [0] Fuyez, pauvres fous ! le 16.02.13, 00h20 par Serial
Mr.Smooth a écrit :Tiens, j'ai une peur de la baise aussi...
Je peux le fantasmer, je peux le vouloir, de tout mon corps, mais mon esprit prend une frousse au dernier moment.
Du coup, la fille pense qu'il y a un problème avec elle, ou bien que je ne les aime pas. Ou alors que je suis bizarre. Même si au début ça fait "loveur"...

Qui vivra verra mec :)

C'est toujours d'actualité comme problème ? Ca vient de quoi ? C'est chelou :p
T'en as peur mais tu passes à l'acte quand même ou ça t'empêche de passer à l'acte ?
Ça m'as empêché.
Une grosse part de peur.
Une grosse part aussi de "je ne le fais pas pou faire le mec au dessus de ça".
Une part de mal a l'aise face au côté un peu lâché et animal...

Ça devrait partir là, normalement :) je n'ai plus peur, je crois.

Oui. Pour mon dernier message.
Ça doit avoir l'air d'un n'importe quoi, genre moi qui serais parti en sucette.
N'y faite pas trop gaffe.
C'est avant tout, comme je le disais, un rappel pour moi.
Chapitre 2: Wild'n'Smooth

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Pour fêter ça. Olga <3




Disclaimer: Loud Pipes et le Regard



[youtube][/youtube]
Oooouuuuaichhh: si tu lis mon journal, c'est plus cool si t'écoutes les musiques que je te propose en même temps.



Retour en grande pompe. Ou pas.
Back des limbes, donc.
Sans blagues.


Je reprend mon poussièreux journal parce que les choses ont changées, les choses, les gens, le regard, des autres sur moi, de moi sur les autres, de moi sur moi même.
Que le chaos et la vie soient.


Si vous, lecteurs éventuels, décidez de relire ce machin sans nom -ces écrits; ces quelques figures de style de ma vie- ou si vous décidez seulement de le commencer, sachez que je suis toujours aussi taré.
Passioné, et romantique.
Métrosexuel selon certain. J'en joue.
Mais par delà le connu, ou ce que vous connaissez, par delà même ce que je pensais savoir de moi d'ailleurs, gisait un autre.
Au côté de Mr.Smooth naquit Mr.Wild.


Ils ne sont pas antagonistes, ils ne s'affrontent pas.
Mr.Wild c'est juste le nom de baptême de certaines choses en moi que je ne soupçonnais pas: j'aime le sexe..le bestial...je peux être fort, voir..je suis fort..et j'aime.
Par dessus tout, j'aime.
Et maintenant, on va dire que j'aime de façon multiple.
J'aime de façon Smooth, j'aime de façon Wild.
J'aime de plusieurs autres façons, par différentes facettes. Je me veux même facétieux, et l'auto dérision est toujours au rendez vous.

Je n'essaie plus de me penser: je me découvre. Ce faisaint je découvre des choses merveilleuses.
Les femmes, la musique, les gens qui me tiennent à coeur, les amis, des paysages, un regard...
Je m'ouvre à l'autre, et ce faisant je m'ouvre à moi même.

Haha. Ne me prenez pas trop au sérieux.
J'écris, ce que j'écris est vrai, mais je l'écris de manière à m'en amuser, à prendre un recul, et d'appliquer sur l'élèment objectif d'un vécu quelconque -le mien en l'occurence- un filtre, celui de mon propre regard.
A la manière d'un écrit, celui qui dessine une chose ne capte jamais l'entiereté de la réalité d'une image, tout au plus se contente-t-il d'en extraire ce qu'il en voit.
Le filtre.
La lentille.
Le regard.
Cette impossibilité, pour moi comme pour vous, à l'omniscience rend pourtant à une création tout son intêret.
Je ne saisirais jamais l'entière et l'exacte beauté d'Olga Kurylenko dans un dessin. Mon dessin ne serais jamais le réel d'Olga.
Mais le dessin fera part d'une réalité, et tentera d'y allier un esthétisme.
De même, je ne saisirais jamais l'entier réel des épisodes que je vous relaterais ici. Je me contenterais d'y appliquer mon propre regard, un filtre tantôt Smooth et tantôt Wild, et parfois des deux.
Le regard d'une jeune homme qui dompte des démons, qui porte un amour et une haine sans nom sur ce monde à la fois merdique et merveilleux.

Cela me fait plaisir.
Je ne pense pas qu'il y ait meilleure motivation.
J'espère que ce partage vous sera agréable.








PS:Ah oui, donc j'ai baisé hein.
Je pourrais dire que ce n'est pas trop tôt. La vérité c'est que c'est arrivé quand ça devais arriver: le moment où l'envie ma promptitude se sont croisées.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 29.04.13, 23h51 par amelia
  • [0] Yesssss! le 30.04.13, 01h13 par tibdeconne
  • [0] le 30.04.13, 12h27 par NewStart
  • [0] le 30.04.13, 12h59 par Cellar Door
  • [0] Encore le 30.04.13, 18h56 par MrBuffman
  • [0] Yesssss! le 02.05.13, 10h14 par Iskandar
Coucou :),

Alors, ayant décidé de vraiment détruire la fin de ma P1 comme il se doit, après la lecture du journal de Raven, je passe au tien. Je n'ai lu que ton dernier message pour l'instant et je me retrouve dans ta vision des choses, le monde de contradictions, ses multiples facettes, le regard subjectif que l'on porte dessus, tantôt bienveillant, tantôt révolté, parce que notre perception est toujours la résultante de millions de petites perceptions qui s'assemblent.
Sortant aussi d'une période de questionnements et avec, au final, un nouveau regard sur les autres et moi-même, tes mots ont un écho.

Enfin, parce que les hommes passionnés et romantiques, ça se fait rare, et que d'après ce que j'ai pu lire sur le forum, ton style est souvent doux et voluptueux, à la façon d'un chocolat chaud "con la panna" d'Italie du nord, épais, fort, sucré et réconfortant. Petit plaisir que l'on s'offre pour se récompenser. Les métaphores culinaires, il faudrait que j'arrête. Mais bref, il est tard et je divague un peu.

Tout cela pour dire, que tu as une lectrice.

Au plaisir de lire la suite,

Amélia

PS: J'adore ta signature, même si je garde ma préférence pour la poésie française que je connais mieux au demeurant.

PPS: le regard d'un artiste se retranscrit dans ses oeuvres, c'est ce qui offre la possibilité d'entrevoir une partie de lui. Les créations en disent souvent plus long sur leur créateurs que sur leur modèle, là est toute la magie et le mystère, qui va toucher l'autre. C'est ton filtre, associé à celui qui reçoit ton art, qui vont engendrer le dépassement du beau pour se marier avec l'appréciation du gout et la réaction émotionnelle ressentie. Cette union inexplicable qui provoque un lien étroit entre l'artiste et celui qui sait et apprend à recevoir. Et voilà, je continue dans mes divagations, allez, je t'épargne le reste ;)
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  • [0] Merci ! :) le 30.04.13, 16h17 par Mr.Smooth
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