Le problème quand on fait ça, c'est qu'on risque d'édicter une norme de ce qu'est "être un homme" et "être une femme", ce qui peut créer pas mal de complexes chez ceux qui ne se reconnaissent pas dans la définition officielle correspondant à leur sexe.
Alors il faut enlever le genre de l'équation.Ceci dit on peut aussi castrer une jeune fille.
Du coup, ce qu'on appelle ici castration (ex : "la femme qui rabroue le petit garçon"), devient juste "quelqu'un qui rabaisse quelqu'un et qui à force lui pète sa confiance en lui".
Et du coup ça fonctionne, le risque de cliché de genre (hérité de Freud ?) en moins.
MAIS
Reste que les rapports hommes / femmes sont teintés par le genre.
Je sais pas si c'est naturel (au sens biologique) ou une construction sociale (c'est d'ailleurs un point très discuté par les gens qui réfléchissent à ces questions).
... n'en demeure pas moins que dans la plupart des cultures :
- un homme ne se comporte pas comme une femme (indépendamment de tout cliché)
- un homme ne se comporte pas vis à vis d'une femme comme une femme se comporte vis à vis d'un homme.
Sans compter que biologiquement, hommes et femmes SONT différents.
Sans compter que la société traite différemment les hommes et les femmes, et que cela joue aussi dans l'équation (je dis pas que c'est bien ou pas, je dis que c'est un élément exogène qui a un impact, qui marque encore + les spécificités hommes / femmes).
Justifié ou pas, c'est une réalité; et c'est d'ailleurs pas porteur en soi de souffrance si chacun s'approprie son rôle sans commettre d'abus (ce sont les abus qui créent du déséquilire et de la souffrance).
Du coup, je crois qu'on peut quand même parler de masculinité sans considérer que ça relève du cliché. La masculinité existe, la féminité aussi, et ces postures ne sont pas en soi porteurs de déséquilibre ou de souffrance (c'est plutôt les croyances et pratiques toxiques qu'on peut calquer par dessus qui le sont).
On peut parler des spécificités de chacun, sans trop s'enfermer dans les stéréotypes; faut juste faire gaffe, c'est tout.