Le stress et vous: petite discussion entre amis

Note : 19

le 04.09.2013 par amelia

23 réponses / Dernière par Roro117 le 09.10.2013, 20h40

Etat d'esprit / psychologie / dev perso / vie intérieure.
Un forum pour celles et ceux qui s'intéressent au dev perso, à l'équilibre intérieur, à la psychologie. Surmonter ses blocages, ses croyances limitantes, nourrir et développer ses forces, etc.
Trouver et consulter un bon psychiatre et suivre une thérapie comportemental et cognitive peut s'avérer beaucoup, beaucoup plus efficace qu'on ne le pense avant d'y être allé. Parce que ça touche à une sorte de subconscient (le surmoi), on ne peut pas se rendre compte de l'étendue du problème tout seul : on ne voit souvent que la partie émergée de l'iceberg.

Et puis une TTC, ça s'attaque à la source du problème. Tu peux essayer toutes les médecines alternatives que tu veux (yoga, méditation, etc.), tu ne fera qu'endormir tes problèmes. Ton cerveau raisonnera toujours de la même façon, et même si le stress dû à ce raisonnement sera mieux canalisé, il sera toujours là.

Mais si tu changes le fonctionnement primitif de ton cerveau, alors plus besoin de canaliser le stress, il sera revenu à un débit tout-à-fait normal.

Donc pour moi, tel que tu te décris, il m'apparaît plus qu'évident qu'une thérapie te ferait le plus grand bien (reste à trouver la bonne personne et une bonne mutuelle...).
Bon tu voulais des avis différents alors je vais essayer de t'aider. Je crois que j'ai toujours bien vécu le stress. Malgré les études, les concours, la pression, les peurs, les responsabilités parfois lourdes au boulot.

J'y trouve pour ma part 2 raisons principales. D'abord et ça a déjà été dit, j'ai la capacité à prendre du recul, à dédramatiser, et à remettre les bons enjeux.
Ensuite j'ai toujours eu une grande confiance en moi, à la limite de la prétention même sans doute.

Afin de donner un autre éclairage à ce témoignage, il y avait un domaine ou le stress me polluait, me contaminait et me faisait perdre beaucoup de mes moyens. il s'agit de la séduction évidemment.
Je me l'explique assez facilement aujourd'hui. Un démarrage tardif de mon intérêt pour la gente féminine m'a empêché de prendre de l'expérience. Expérience qui m'est nécessaire pour pouvoir prendre du recul et visualiser les bons enjeux. Expérience qui m'est nécessaire pour prendre confiance en moi, dans les échecs comme dans les réussites.

Du coup je me retrouvais paralysé par la pression que je me mettais seul en n'étant tout simplement pas capable d'analyser les enjeux en place. Et comme je n'avais pas confiance en moi, l'échec transpirait avant même que je ne démarre.

Bref, mon problème s'est résolu assez facilement finalement, d'abord en me poussant au cul sérieusement, puis en me reconstruisant mon système de valeur. J'ai ensuite engrangé expériences, des succès et des échecs, qui m'aident aujourd'hui à relativiser et à aborder les choses de manière plus sereine.

Et puis je crois que la construction personnelle est importante. Je me suis longtemps jugé et jaugé à l'aune du regard que les autres portaient sur moi. Et une fois que je me suis un petit peu affranchi de ce dernier pour la séduction, j'ai alors franchi un cap.
Du coup je crois que l'on stresse pour ce qui peut le plus nous atteindre dans notre propre estime de soi. D'où la nécessité de se connaitre et de savoir ce que l'on vaut dans les domaines où l'on stresse trop.
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  • [0] Intéressant le 05.10.13, 10h59 par amelia
Rha, tu me rappelles mon ex. Mon frère m'apprit plus tard qu'il la surnommait Flipper. En trois ans, j'ai essayé de toutes mes forces, de toute ma patience, et de toute ma bonne volonté, j'ai jamais rien pu faire face à son putain de stress.

Son mec suivant il a pu. Pas spécialement un mec très causant. Le genre gros dur. Il l'écoutait jamais quand elle se plaignait. Et il lui a dit que si elle employait encore une fois le mot stress devant lui, il la quittait.

Depuis qu'elle a cessé d'en parler, c'est devenu quelque chose de moins important. A faire semblant d'être pas stressée face à lui, elle a fini par l'être moins. Puis plus du tout. Fake it until you make it.

Comme quoi, c'était un mec comme lui qu'il lui fallait. Et moi, c'était vraiment pas elle qu'il me fallait. Bah, je lui aurais au moins appris la levrette.
mais ce sujet est celui de ma vie...

De mon coté cette année à été une catastrophe coté stress, je suis déjà d'un naturel anxieux mais en quelques mois j'ai accumuler une dose dont je n'aurais jamais imaginé être capable d'encaisser. Expatriation, mariage qui se passe pas comme dans les contes de fée, décès de ma mère, pas de perspective de trouver un job, rester à la maison faute d'avoir grand chose à faire, communication dans le couple au plus bas, crise existentielle, prise de poids...

J'ai plusieurs fois frôlé le gros dérapage violent, dépressif, destructif alterné par des phases végétative.

J'ai donc lu pas mal de chose sur le sujet et essayé divers choses mais seul, lorsque tu atteins vraiment un tel pic, cela deviens périlleux.

Phase de sport, de méditation, de yoga...

J'ai suivi un programme de méditation/relaxation basé sur une méthode "scientifique" à base d'auto stimulation (Methode Coué) stimulé par des sons sensés nous mettre dans un état Alpha, béta (bébète), méthode José Silva pour les connaisseurs. C'est fou ce qu'on est influençable, pathétique et une proie facile quand on est on bord du gouffre.
Ce que je retiens c'est que le stress est un phénomène naturel, j'adhère à l'idée que nous gardons nos instincts d'homme néandertal, comme notre grand père partant à la chasse, à tout stimuli d'un danger potentiel, notre corps se prépare soit à la fuite, soit à l'attaque (d'où l'afflux de sang nous faisant tourner au rouge, le coeur qui s'emballe etc...). Dans la vie moderne on a rarement la possibilité d'égorger son boss ou se barrer en claquant la porte. On reste donc sous la pression.
Au final, les heures à écouter des sons bizarre peu musicaux mis de coté, il y a quelques petites choses banales mais qui aident à rationaliser et prendre un peu de distance.
Contrôler son stress en réagissant aux premiers signes et les neutraliser au plus vite pour éviter l'escalade (Dans une conférence, les jambes qui commence à flancher, les vapeurs, l'esprit qui divague...On respire un bon coup, on sert les dents, on pense aux vacances au cap d'Agde et on repart).
Prendre le temps d'analyser les diverses grandes situations typiques de stress, comprendre ce qui est le dénominateur commun qui nous fait réagir et en comprendre les sources. La peur de l'échec, une dévalorisation personnelle, être sur une voie qui n'est pas la notre...
Autre axe est notre incapacité ou résistance au changement par l'idée que le challenge est trop grand pour nous, qu'on ne peut le surmonter. Souvent lié à des expériences d'échecs passés, comprendre ce qui nous à fait échoué précédemment, considérer que l'on à acquis de nouvelles expériences et que l'on est plus la même personne, qu'aujourd'hui on a plus de capacité à surmonter une nouvelle situation.
Le stress est un stimuli positif puisqu'il averti d'un "danger", il devient nocif lorsqu'il devient un frein, une barrière infranchissable.

Après la théorie ces bien mais la vie c'est jamais de la théorie, il arrive un moment ou cela devient freestyle, est-ce évitable?
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  • [+1] Intéressant le 05.10.13, 10h59 par amelia
J'étais un très très très grand stressé avant. Quand je faisais quelque chose dont j'avais pas l'habitude, je stressais extrêmement vite et ça me mettait dans des situations où je perdais totalement mes moyens.

Depuis mon travail sur moi-même, j'ai pris beaucoup de confiance en moi. Et maintenant, quand je me trouve dans une situation inhabituelle, mon stress est vraiment minime voir inexistant. Et même quand mon stress prend le dessus, j'arrive à le maîtriser et à garder mes moyens. Et puis j'ai une philosophie beaucoup plus positive qu'avant.

Avant j'étais quelqu'un qui voulait tout faire parfaitement et tout réussir, alors que c'est impossible.
Donc quand je ratais, je mettais encore plus la pression. Alors que trébucher c'est humain, on est pas parfait. Le tout c'est de se relever et d'avancer.
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  • [0] Merci ! :) le 05.10.13, 10h58 par amelia
Reborn a écrit :Une des méthodes aussi, la seule que j'ai trouvé d'ailleurs quand j'ai une tache à accomplir et d'être angoissé à l'idée de la faire, c'est juste de débrancher mon cerveau.......et la faire. Ça a l'air tout con dis comme ça, mais j'ai appris (ou presque) à arrêter de tout intellectualiser, tout évaluer. A un moment tu n'as pas le choix, tu dois t’acquitter de telle ou telle tâche, tu la fais sans pester sur son caractère chiant ou effrayant, quitte à trouver même le moyen d'y trouver du plaisir.
Je suis assez d'accord avec ça ! Je suis d'une nature très anxieuse aussi, et j'avais tendance à tout repousser, à tergiverser mille fois, etc, et en fait une fois je me suis dit : tu ne réfléchis pas, tu fais les choses une par une et tu verras que tu y arriveras. Eh ben ça fonctionne ! Notamment les rendez-vous, qu'ils soient amoureux, professionnels, etc : je trouve toujours mille raisons de ne pas y aller, alors du coup, je ne réfléchis pas. Je me dis : là, je me prépare. Là, je prends le métro. Là, j'envoie un SMS. Tout ça, sans réfléchir à la finalité du truc.
Ca ne m'empêche pas d'avoir les jetons sur le moment, hein, mais en tous les cas j'arrive à me rendre à l'endroit où je dois aller sans me ronger les sangs et sans reculer au dernier moment...
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  • [+1] Merci ! :) le 05.10.13, 10h58 par amelia
La clé c'est effectivement ça . Être plus dans l'action que dans la réflexion et prendre les choses une par une.

On se fait parfois une montagne des choses qu'on doit faire.
Mais on oublie sur le moment que pour gravir une montagne, il faut faire un pas, puis un pas, puis un autre... C'est la somme de tous ces petits pas qui fait qu'on arrive en haut.
Et d'ailleurs, plus on avance, moins la montagne parait haute.

Toutes les grandes choses accomplies ne sont finalement qu'une somme de petits pas.

Autre chose, quand on gravit une montagne, pour rester dans la métaphore, on regarde ses pieds, on regarde là où on marche, à quelques mètres de soi.
On n'essaie jamais de marcher en regardant fixement le sommet !
Et pourtant c'est souvent ce qu'on fait quand on est anxieux et stressé ! On ne fait que fixer le sommet de la montagne: la finalité de l'action, la réussite de ce que vous avez entrepris.
Eh bien, je vais vous dire, c'est le meilleur moyen de se casser la gueule!

Vous ne le feriez pas en gravissant une montagne, parce que cela vous parait évident. Le sentier tortueux, les cailloux, les bosses, les creux, vous en dissuadent naturellement. Et puis vous en avez une expérience régulière du fait de marcher, vous le faites tous les jours !
Donc, vous savez quelle est la bonne manière de marcher, même pour des sentiers escarpés.

Eh bien, faites la même chose pour votre vie de tous les jours. Faites des petits pas et concentrez-vous sur le présent. C'est le meilleur moyen d'arriver au bout et de réussir.

A la condition que vous souhaitiez vraiment réussir...

Parce que dans toute action importante dans votre vie, vous aurez toujours à faire face à deux peurs tout aussi paralysante: la peur de l'échec et la peur de la réussite.
Et ne négligez pas la peur de la réussite, elle peut être tout aussi paralysante, voire plus, que la peur de l'échec.

Savoir identifier ses peurs, c'est aussi savoir un jour les éviter.
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  • [+1] +1 le 05.10.13, 10h58 par amelia
Merci beaucoup pour toutes vos réponses qui viennent enrichir ce sujet :D


Owen: Si tu as des titres, en effet je suis preneuse merci :)


The_Pop: Ton témoignage est très intéressant et je crois qu'il me conforte dans l'idée qu'il y a une part de confiance en soi dans tout ça.





Boubou :
Son mec suivant il a pu. Pas spécialement un mec très causant. Le genre gros dur. Il l'écoutait jamais quand elle se plaignait. Et il lui a dit que si elle employait encore une fois le mot stress devant lui, il la quittait.

Depuis qu'elle a cessé d'en parler, c'est devenu quelque chose de moins important. A faire semblant d'être pas stressée face à lui, elle a fini par l'être moins. Puis plus du tout. Fake it until you make it.

Comme quoi, c'était un mec comme lui qu'il lui fallait. Et moi, c'était vraiment pas elle qu'il me fallait. Bah, je lui aurais au moins appris la levrette.



Je ne suis pas sure que ce soit une solution. Personnellement, ça m'obligerait à intérioriser (ce que je fais déjà beaucoup) et il y a bien un moment où tu finis par exploser. Mais il m'est arrivé de rencontrer des personnes qui calmaient mes angoisses juste de par ce qu'elles dégageaient. Pas très rationnel ... Mais c'était pas celle qui te fallait certainement, je pense que c'est très dur de vivre avec quelqu'un qui exprime sans arrêt son stress, ça finit toujours par miner.



J'ai un peu réfléchi et je me suis rendue compte que mon stress ne venait pas toujours de moi. Depuis que je suis toute petite, je suis une véritable éponge au stress. J'intériorise beaucoup (ce qui augmenterait ce processus que j'ai à somatiser?) et je prends le stress des autres. Notamment et particulièrement avec ma mère mais aussi avec tout le monde. Et ça c'est difficile d'aller contre.




Je vous rejoins Lux et Ash sur les petits pas et la déconnexion du cerveau. On avance sans se poser de questions. Pour mon partiel de décembre, je vois les jours et les heures passer, c'est angoissant mais dès que je repasse à "qu'est-ce que je bosse aujourd'hui", ça va mieux. Aller au jour le jour donc, chose difficile pour moi qui aime voir et planifier à long terme.
Pour les RDV amoureux, je fais comme toi Lux, mais il m'est arrivé quelques fois de faire d'énormes bads juste avant ( à 1 ou 2 minutes) "Je veux plus y aller, ça sert à rien, je veux plus y aller, je veux pas le voir". Et là pour se raisonner, c'est pas simple.



Encore merci à vous pour votre contribution et à très bientôt !


Amélia
Ah bah le "j'annule tout 30 minutes avant", ça m'arrive encore... j'essaie de limiter au maximum mais parfois c'est très difficile de se raisonner, comme tu le dis toi-même. Il faut aussi se dire qu'on ne peut pas se transformer du jour au lendemain : il faut y aller étape par étape, et chaque étape réussie est un petit succès.

Boubou :

Citation:
Son mec suivant il a pu. Pas spécialement un mec très causant. Le genre gros dur. Il l'écoutait jamais quand elle se plaignait. Et il lui a dit que si elle employait encore une fois le mot stress devant lui, il la quittait.

Depuis qu'elle a cessé d'en parler, c'est devenu quelque chose de moins important. A faire semblant d'être pas stressée face à lui, elle a fini par l'être moins. Puis plus du tout. Fake it until you make it.

Comme quoi, c'était un mec comme lui qu'il lui fallait. Et moi, c'était vraiment pas elle qu'il me fallait. Bah, je lui aurais au moins appris la levrette.





Je ne suis pas sure que ce soit une solution. Personnellement, ça m'obligerait à intérioriser (ce que je fais déjà beaucoup) et il y a bien un moment où tu finis par exploser.

Je pense pas que l'explication soit " fake it until you make it"

Je suis pas "psy", donc c'est juste une opinion, mais je le verrai plutôt expliqué par un concept style " TCC " ( thérapie comportementale et cognitive ) ;

Y a certains comportements qui peuvent être néfaste, et qui, associés à certaines situations ou contexte, peuvent être renforcés positivement ou au contraire négativement par ces mêmes contextes; C'est l'histoire de pavlov et des conditionnements, entre autre; si il y a une conséquence positive au comportement ( sollicitude , compréhension et écoute de l'entourage ), cela peut renforcer le comportement
( edit : ici, c'est pas l'écoute et la compréhension qui posent problème, c'est plutôt l'hyper-sollicitude de l'entourage, qui peut elle-même être provoquée par la personne "stressée" si elle n'a pas conscience du fonctionnement pervers de la chose et qu'en plus, avec un gros manque de confiance en elle, elle n'a pas conscience de ses propres ressources et capacités, ce qui est un cercle vicieux : plus elle a pas confiance en elle, plus elle pense avoir besoin des autres, plus elle sollicite leur aide, plus ça renforce son stress et son manque de confiance en elle, .... et c'est le cercle vicieux ... ) ;

En plus, il y a aussi le fait que confier ses soucis peut faire du bien, mais par contre, si ça devient des pensées automatiques qui tournent en boucle et s'auto-renforcent avec les émotions négatives qui vont avec, le fait d'y mettre un frein peut être un renforcement négatif, une sorte de désensibilisation. Et dans ce contexte, plus ces pensées et émotions s'expriment et tournent en boucle, plus elles se renforcent, et plus le stress augmentent.

En vérité, j'ai dû me pencher sur ce truc, car je suis passé moi-même par ce travers, j'étais quelqu'un d'aussi tres anxieux, mais dans mon cas, mon éducation y a jouer pour beaucoup, et celle-ci l'a beaucoup renforcé. Disons que c'est un stress ou une anxiété qui étaient très liées à un conditionnement, et comme j'étais conditionné, j'avais tendance à tout le temps, inconsciemment, recréer le contexte autour de moi qui le renforcait ... Et à l'heure actuelle, quand je raconte mes "soucis" à quelqu'un , j'ai appris à les dire d'une certaine manière pour que la personne comprenne en face de moi que j'ai juste envie d'expliquer, d'écoute, là, maintenant, mais n'en fasse pas plus qu'il n'en faut, qu'elle réagisse de façon adéquate , qu'elle ne ramène pas ensuite tout le temps la conversation vers ça .... ce qui moi, me stresse encore plus .... bref ....
( edit : en tout cas, j'ai appris à y mettre les précautions d'usage car j'ai appris à me connaitre et comprendre mon fonctionnement, donc a guider les gens sur la manière dont il devait réagir pour répondre à mes besoins adéquatement .... Ce que peu de gens ont appris à faire, donc j'imagine ta copine non plus, si bien que ne se comprenant pas bien, elle ne sait pas l'expliquer aux autres et les guider .... si bien que les choses se font au hasard des rencontres jusqu'au moment ou elle se rend compte qu'une personne ou une autre lui correspond mieux ... Mais en vérité, toute personne est capable de le faire à condition de savoir lui expliquer son fonctionnement ... J'ai aussi appris à me connaitre et faire la différence entre exprimer de façon posée mes soucis, dans un moment calme, pour me soulager d'un fardeau, ce qui est positif et réconfortant, contrairement à me laisser aller à déverser un flot de stress et de pensées automatiques dans un état confus et dispersé, ce qui est tout sauf réconfortant : et là effectivement, que la personne en face me recadre avec le sourire et avec légèreté, est beaucoup plus rassurant qu'une écoute sérieuse, car ça désamorce le phénomène de dramatisation et de catastrophisme ... Et ça montre quand même aussi plus d'empathie que la personne qui t"envoies chier en te disant qu'elle veut pas entendre, même si ça peut contenir le symptome ...)

Le "fake it until you make it", pour moi, c'est plus jouer un autre, endosser un personnage ;
Tandis que là, c'est plutot se forcer à mettre un frein sur un comportement négatif qui s'auto-entretient et devient envahissant.
( edit : mais plutot que "se forcer", le mieux est de prendre conscience du mécanisme, et pro-activement, d'installer et mettre en place le contexte environnant favorable à son bien-être, ce qui marche mieux que juste "se forcer", ou qu'une personne extérieure "nous force", car si elle part, le probleme reviendra, on a pas appris à le gérer tout seul comme un grand ; c'est pour ça qu'en vérité, je suis pas convaincu que ta copine ait vraiment trouvé le "mec qui lui fallait" s'il ne l'écoute pas du tout; disons qu'il arrive à contenir un symptôme, donc elle se sent un peu mieux; mais en contre partie, il ne l'écoute pas et elle même ne sait pas gérer seule son symptome ... )

ça y ressemble un peu en y réfléchissant, et sûrement que "mystery" s'en est inspiré, mais pour avoir lu deux livres sur les TCC, le concept est beaucoup plus riche et nuancé que le "fake it until you make it" ;
L'avantage du "fake it until you make it" , c'est qu'il fait formule, que c'est simple et que ça "claque", et pour en faire un concept marketing, c'est plus facile; tandis qu'il serait difficile de résumer en quelques lignes le concept de TCC sans tellement le simplifier que ça en deviendrait faux. Pour autant, il est beaucoup plus constructif et positif que la formule de Mystery.

J'avoue que moi aussi ( pour t'avoir lu souvent, je suis sûr que toi aussi, tu vois ce que je veux dire, et l'utilise par simplification, mais je trouve pas mal de le souligner ici, si ça peut ouvrir la voix à des gens qui veulent approfondir et nuancer leur vision ...), j'ai souvent utilisé cette formule, soit pour me motiver, soit par simplicité pour rapidement évoquer à quelqu'un le truc sans avoir besoin de trop s'apesantir, mais avec du recul, je trouve qu'elle simplifie trop les choses ... Disons que c'est une formule "très pragmatique et concrète" qui , au départ, trouvait sa justification sur le terrain, pendant l'acte de drague, surtout les premières minutes à l'accostage ; et que par soucis de simplifier les choses, on l'utilise après pour des situations beaucoup plus larges , ou elle n'est plus adapté car trop simpliste.

Je ne suis pas sure que ce soit une solution. Personnellement, ça m'obligerait à intérioriser (ce que je fais déjà beaucoup) et il y a bien un moment où tu finis par exploser. Mais il m'est arrivé de rencontrer des personnes qui calmaient mes angoisses juste de par ce qu'elles dégageaient. Pas très rationnel ... Mais c'était pas celle qui te fallait certainement, je pense que c'est très dur de vivre avec quelqu'un qui exprime sans arrêt son stress, ça finit toujours par miner.
ça c'est un peu mon côté "rationnel" qui parle, mais je pense pas que ces personnes te rassuraient "juste par ce qu'elles dégageaient", et que le phénomène est "irationnel" ; c'est juste qu'il est inconscient ; mais il n'y a pas qu'une histoire de "magie", ou de "charisme indéfinissable" ...

Le fait de rendre conscient ces phénomènes permet de ne plus les subir et de les controler activement dans une relation, en posant des mots clairs dessus, et pouvoir l'expliquer ouvertement à ses proches ( pour ceux qui sont capable de comprendre) pour s'appuyer sur eux pour en sortir plus facilement


Perso, en fait, y a deux choses qui m'ont beaucoup aidé : c'est la TCC et la méditation que j'ai pratiqué par le biais de la sophrologie.(qui est un mélange de relaxation et de méditation et de pensée positive si on veut faire simple). La méditation est bien pour se vider la tête des ruminations et pensées automatiques et des préjugés négatifs .... Et la TCC est bien pour donner une grille d'analyse objective des comportements et manières de pensées, de soi ou des autres ( et c'est une thérapie qui reposent sur un ensemble de corpus de connaissances qui ont été validés scientifiquement par des études expérimentales, à la différence de bien des théories, qui sont des mélanges entre référence scientifiques et spéculations empiriques et intuitives non validées ... comme la PNL par ex ...ou la psychanalyse ... ou même la sophrologie dans un sens ...)
La sophrologie n'est pas "scientifique" même si elle m'a énormément aidé , mais certains des outils qu'on utilise quand on la pratique (relaxation, méditation) ont eux été validé scientifiquement pour leur efficacité. Je dirai plutot que c'est une méthode philosophique qui utilise des outils scientifiques, que vraiment une méthode scientifique.
Pour la TCC, le concept englobe trois "vagues d'avancées" dans les connaissances , qui l'ont enrichis :
D'abord , la vague comportementale, avec les histoires de conditionnement, puis la vague cognitive, avec les relations entre croyances, pensées automatiques, émotions, tout ceci pouvant subir des distortions et impacter négativement l'interprétations qu'on a de notre vécu, et la façon qu'on peut corriger les distorsions, et enfin, la troisieme vague, avec la méditation et l'importance du phénomène de pouvoir accepter la réalité et de s'engager dans des projets ou actions qui reflètent nos valeurs
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Post responsable le 08.10.13, 10h37 par Boubou
  • [+3] Très intéressant le 08.10.13, 13h04 par amelia
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