le début de la fin ?

Note : 5

le 27.10.2013 par 384400blues

17 réponses / Dernière par JulieCreations le 28.11.2013, 14h25

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Toutes ces petites choses anodines du quotidien, qui font qu'on se dit que quelque chose ne tourne plus très rond... qu'on ne tourne plus très rond, qu'on a juste un gros coup de fatigue, de blues ou qu'on ferait mieux d'en tirer les conclusions qui s'imposent (douloureux et déroutant).

petit florilège :

- même ses blagues idiotes ne me font plus rire (soupir ou exaspération, selon l'humeur)

- les petites manies du quotidien passent d'énervantes à exaspérantes (il reste toujours 3 gouttes d'eau et un peu de dentifrice qui coulent de sa brosse à dent sur la mienne et au fond du verre beurk, il rentre toujours 3 brins de tabac qui voltigent partout en revenant de fumer sa pipe sur le balcon, si je ne change pas cette ampoule, ne revisse pas cette poignée de porte, ne range pas ce manteau... personne ne le fera - Attention, j'ai autant de petites manies détestables, là n'est pas la question)

- ses mines coquines ou gourmandes ne me font plus l'effet escompté (voir me semblent pathétiques)

- son odeur et sa peau me font moins d'effet

- s'il allait voir ailleurs, je crois que je m'en moquerais complètement (flippant comme constatation, vu notre fonctionnement de couple)

- ma libido est à ellipses (on est disponible et là juste maintenant, j'ai vraiment pas envie, rien à faire, alors que 2h avant, ou 2h après j'étais à fond fantasmes compris et il aurait suffit de me souffler dessus pour me rendre incontrolable)

- on ne se couche plus à la même heure, c'est comme ça, mais ça me gêne moins, voir ça m'arrange un peu, certaines fois

- la perspective de vacances en famille ne me fait plus envie

- plus envie de s'investir dans/pour la maison (laisser trainer ce qui doit être réparé, nettoyé, aménagé, etc.)

- je n'arrive plus, n'ai plus l'envie ou l'énergie, pour provoquer une bonne grosse discussion

- j'ai envie de passer du temps seule

- j'ai envie de voyager, rencontrer d'autres gens, de faire des choses nouvelles ... et pas forcément (surtout pas, même) en couple ou en famille

- "je l'aime bien, mais j'ai plus trop envie de coucher avec, c'est grave docteur ?"
(ne parlons pas de "j'ai envie de me tapper tous les mecs de la terre sauf le mien", ce serait, très fortement exagéré :mrgreen: )

- etc.


Vous en avez d'autres comme ça ?
A quoi sentez-vous que quelque chose ne tourne plus vraiment rond et ce de façon un peu définitive, ou non ?
Et aussi :

- je préfère la semaine que le week end

- je préfère bosser tard et surtout rentrer tard

- je ne rate pas une occasion de ne pas être chez moi, même la réunion des parents d'élèves, j'aime bien y aller

- j'ai l'impression de vivre en collocation

- on ne fait plus de projet à court, moyen ou long terme

- la perspective de passer du temps à deux me fait flipper

- je serais rassurée de savoir qu'il a été/ qu'il est infidèle

- je vais voir ailleurs

- il a parfois un petit mouvement de surprise (de recul?) quand je m'approche de lui, c'est furtif mais je le vois
Je manque de temps pour répondre là tout de suite, et surtout de retour d'expérience pour apporter de quoi compléter cette liste de signes avant-coureurs.

Par contre, je note une différence assez visible entre vos deux listes à toutes les deux : l'une porte plus sur les signes de perte d'amour pour l'autre, tandis que la seconde porte plus sur la fuite de l'autre.
Quand aux signes en commun : vouloir une autre vie à court terme, pas de projection à long terme, envie de s'occuper que de soit.

Je reviens éditer ce post quand j'aurais plus de temps.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Tout à fait le 28.10.13, 21h47 par Defx
NeverEnough a écrit :Par contre, je note une différence assez visible entre vos deux listes à toutes les deux : l'une porte plus sur les signes de perte d'amour pour l'autre, tandis que la seconde porte plus sur la fuite de l'autre.
Bingo : identification exacte des deux problèmes différents...
NeverEnough a écrit :Je reviens éditer ce post quand j'aurais plus de temps.
Thanks...
NeverEnough a écrit :Je manque de temps pour répondre là tout de suite, et surtout d'expérience pour apporter mon expérience à l'édification de cette liste de signes avant-coureurs.

Par contre, je note une différence assez visible entre vos deux listes à toutes les deux : l'une porte plus sur les signes de perte d'amour pour l'autre, tandis que la seconde porte plus sur la fuite de l'autre.
Quand aux signes en commun : vouloir une autre vie à court terme, pas de projection à long terme, envie de s'occuper que de soit.

Je reviens éditer ce post quand j'aurais plus de temps.

C'est drôle, hier j'avais commencé à répondre au sujet d'une manière similaire. Mais n'ayant pas pu finir mon post à cause d’impératifs, j'ai quitté sans publier, en fin de compte.

Bref, le contenu était le même, mais je rajoutais l'idée que le premier (perte d'amour) pouvait (parfois) être la cause du deuxième (fuite). Sans que ce soit une nécessité.
Alors, déjà, ma petite liste de signes avant-courreurs :
  • des reproches dits systématiquement à voix basse
  • des "nan, rien" et autre "de toute façon cela sert à rien..." en réponse systématique à la demande de répéter à voix haute
  • quand le constat d'un de ses travers récurrents est suffisant à lui seul pour déclencher votre colère
  • quand voir l'autre pleurer ne vous fait plus rien
  • quand on devient capable de se faire la gueule pendant des jours entiers puis qu'on fait semblant mutuellement d'oublier tout
  • quand on a plus honte de ressortir les cadavres pour faire mal là où cela fait mal à l'autre
  • quand le pardon (reçu ou donné) est utiliser pour clore la discussion, pas pour clore les raisons de la discussion
  • d'une manière plus générale, quand ni l'un ni l'autre n'a la force de se battre, au point que les engueulades deviennent des non-engueulades (comme disent les militaires, c'est quand cela ne râle plus qu'il faut s'inquiéter...)
Ensuite...

@384400blues:
Dans ta liste y'a beaucoup de signes de perte de l'attirance, ce qui annonce probablement que les sentiments n'y sont plus non plus. Cela dépend depuis combien de temps, mais à te lire cela fait déjà plusieurs années. On en a déjà parlé indirectement, ta libido en berne pour lui me semble être la conséquence de cette absence de sentiments, pas l'inverse. Autrement dit, la libido n'est pas le problème, mais un symptôme, le vrai problème étant que tu ne l'aime plus assez pour que ton attirance ne souffre pas de l'usure du temps (s'est-il laissé aller physiquement avec le temps ? D'autres raisons ?).

Pourquoi, qu'est-ce qui a déclenché la fin de ton attirance pour lui, de ce questionnement "qu'est-ce que j'ai bien pu lui trouvé !?" peut-être même, seule toi peut le savoir.
Mais tu sais également que c'est probablement définitif.

Faire durer par peur d'arrêter, c'est gâcher des mois voire des années qui seraient mieux employées à refaire vos vie, plus positives, et tu te les volent tout autant qu'à lui.
Bon, certes, y'a le cas particulier des enfants. Enfin, particulier, c'est une figure rhétorique désormais assez fausse quand on voit la banalité (au sens global, jamais au sens individuel) de cette situation pour les enfants.
FrenchKiss vient de poster un article sur le "Ma copine veut qu'on fasse un break" en terminant avec une question très pertinente : pourquoi veux-tu sauver ton couple, le veux-tu vraiment ou tu sais que c'est déjà mort mais tu as peur de ce qui va se passer ?

@Sathinelilly:
Dans ta liste, j'y vois beaucoup plus de signes indiquant la volonté d'utiliser toutes les excuses possibles pour ne pas te retrouver dans l'intimité avec l'autre, d'être le moins longtemps et souvent avec lui et, culpabilité oblige, l'envie que lui aussi du coup ait été voir ailleurs. En lisant tes témoignages, le manque d'attirance pour lui ne semble pas être un problème, ce qui pose problème c'est *son* manque d'attirance pour toi, une blessure dans ta confiance en ta capacité de séduire mais également dans tes besoins sexuels désormais non comblés... par lui, du moins.
Sans préjugés de la réalité de ses sentiments pour toi, c'est ce qui me fait dire que tu fuis le problème plutôt qu'autre chose, par peur d'en parler avec lui, d'aller tirer sur son désir pour toi pour en savoir ce qu'il en retourne. Peur de sa réponse ou peur que quelque soit sa réponse ta culpabilité de l'avoir trompé t'interdise de croire qu'il puisse retrouver du désir pour toi ?
Je pense que cette culpabilise te bloque, qu'elle t'empêche de confronter ton mari pour le forcer à constater le décalage sexuel entre vous, et éventuellement la source de ce décalage.

Enfin, dans vos deux listes y'a l'envie d'une autre vie, plus libre, plus volage, plus fun, moins routinière. La crise de la quarantaine, une grande partie de votre vie adulte passée avec un seul partenaire sexuel, les soucis quotidiens qui reviennent toujours et encore, l'absence de grosse nouveauté, cette envie de taper dans le balancier pour déséquilibrer, pour bousculer votre vie, pour la (re)mettre en mouvement, c'est légitime. A 20-25 ans on ne planifie pas sa vie avec son partenaire jusqu'à la fin de ses jours, en règle général on se projette avec le désir (ou pas) d'enfant, d'une maison, de carrières professionnelles, de loisirs communs. Une fois que l'on est rendu plus ou moins à cela, What else? dirait Clooney (Sandra Bullock, elle, dit plutôt What now!? - oui, teaser gratuit pour Gravity !).
Mais à 20 ans on ne se projette pas dans la retraite ensemble, cela semble alors trop lointain. Vers quarante ans, c'est encore loin mais on commence à distinguer cet avenir, et la projection sur la base de la vie actuelle n'est pas toujours aussi géniale qu'on l'espérait. Voir intolerable : pas 20 de plus comme ça, se surprend-t-on à se dire.

Et là mes chromoses XY me disent de crier ceci :
pourquoi ne pas avoir poser la question a votre partenaire de vie plutôt !?!

Okay, je ne vous pointe pas du doigts mesdames, les mecs font de même avec leur femme, tout pareil. Mais quand même, c'est pas comme si le panneau "attention au dialogue dans le couple, c'est un effort constant, et bla bla bla, bref, parlez-vous" n'était pas connu de tous.

Je ne sais pas pour vos maris respectifs, mais les mecs aussi se posent se genre de question à "mi-parcourt". Le temps d'un premier bilan de vie, l'acceptation que les rêves de jeunesse resteront des rêves pour l'immense majorité d'entre-eux bien et bien en deça de ce que l'on espérait au début, que rester en couple n'est pas une fin en soit, mais également que la suite n'est pas non plus de tout repos.

Pour conclure, pour moi le début de la fin c'est quand on a ni la force ni l'envie de communiquer avec son partenaire sur *le* problème central qui préoccupe au présent et surtout à l'avenir. Car personne ne le fera à votre place, jamais.

Quand on ne veut plus dire ce que l'on a sur le coeur à celui/celle à qui on l'a offert, c'est mort.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 28.11.13, 16h37 par Reborn
Doublon.
Defx a écrit :C'est drôle, hier j'avais commencé à répondre au sujet d'une manière similaire.
Les grands esprits se rencontrent.
De rien, c'est gratuit, cela me fait plaisir. :lol:
NeverEnough a écrit :
Defx a écrit :C'est drôle, hier j'avais commencé à répondre au sujet d'une manière similaire.
Les grands esprits se rencontrent.
De rien, c'est gratuit, cela me fait plaisir. :lol:
Merci les mecs ! :D

NeverEnough, j'ai de quoi méditer ... et ce que j'ai à méditer ne me plait pas ... du tout...
(merci tout de même :wink: )
(j'ai presque envie d'en raconter un peu plus, mais ... peut être pas tout de suite... je digère ! :? )

D'autres idées ?!
En espérant que d'autres viendront réagir sur la base de leur expérience ou ressenti.

Pour t'aider @384400blues à trier, réfléchir efficacement et enfin prendre un décision, vu que cela fait 2 ans que cela cogite sans jamais déboucher sur un choix, envisage peut-être de consulter un(e) psy pour t'assister dans cette démarche difficile mais qui ne peut rester ainsi sans changement plus longtemps.

Je veux dire que voir que sa femme consulte un psy parce qu'elle a besoin d'aide pour faire un tri sur sa vie passée, présente et future, cela peut réveiller un mari parfois, hein. A défaut, cela a le mérite de verbaliser qu'il y a un problème, brisant l'omerta et, donc, débloquant la parole. Au moins chez le psy.

En plus, tu as peur de perdre l'anonymat, que tes doutes fuitent. Le psy te garantit la confidentialité, et dans le même temps tu n'auras plus à mentir que si si tu vas bien.

Tu médites déjà depuis 2 ans. Seule. Il est temps d'accepter de reconnaître que cela n'est pas assez, que cela ne solutionne pas ton problème, que l'aspect futile qui te bloque ne doit pas être si futile que cela sinon cela serait réglé depuis longtemps.
Quid de tenter d'appeler à de payer l'aide de quelqu'un dont c'est le métier ?

Je dis ça, je dis rien.
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