NeverEnough a écrit : Un truc en particulier c'est passé y'a environ 6 mois dans vos vies respectives, toi et ton mari ? Changement professionnel, les enfants, problème de santé, début ou fin d'un projet particulièrement prise de tête (genre construire une maison, un grand classique), problèmes familiaux de son côté ou du tien ?
Pas de gros problèmes ou de faits marquants, simplement des envies de changements de mon coté. Sans doute, la prise de conscience qu'il y a un truc qui cloche, que j'ai même pas quarante ans et que je vis avec mon conjoint déjà comme si tout était tracé, couru d'avance. Les enfants grandissent, et nous après on va faire quoi, quand on sera tous les 2? En plus, je trouve pas une réponse, pas un truc où on s'est dit tous les deux : "on va faire ça", c'est flippant!
NeverEnough a écrit : Ou est-ce que cela correspond simplement au début de ton aventure extra-conjugale ?
Le SF c'est plus récent mais évidemment tout est lié. Je sors souvent sans lui, il est plutôt casanier. J'ai gardé cette habitude parce que je me suis casée/mariée très jeune et que je n'étais pas prête pour autant à cesser de voir mes amis, sortir avec mes potes. J'ai un boulot qui fait que je rencontre plein de gens nouveaux. Tout ça, forcément ça crée des occasions, avant quand j'étais face une sollicitation, je ne me posais même pas la question, c'était non : pas libre!
A un moment, j'ai surement baissé la garde. Il y a quand même eu une conjugaison de hasards et coïncidences qui a fait que ce gars, ce jour là, bref je me suis prise au jeu. C'est rassurant d'être l'objet d'attentions, d'être désirée même si c'est juste un plan cul.
Mais cela me fait encore plus ressentir le manque d'attention et d'intimité de et avec mon conjoint et cela a du amplifier aussi mon malaise par rapport à ça.
NeverEnough a écrit : Ah, intéressant ça. Donc la panne de désir pour toi de ton mari est pour l'instant le seul truc qui ne semble pas aller entre-vous ?
Il y a forcément d'autres petites choses qui découlent de ma frustration. J'ai un caractère empathique, calme et posé, je prends beaucoup et souvent sur moi parce que je n'aime pas les conflits. Mon mari a un caractère opposé : nerveux, anxieux, il a besoin d'être rassuré et d'extérioriser son anxiété en râlant pour rien ou en s'énervant pour des broutilles.
Ca ne me gênait pas avant, je prenais ça avec humour, je prenais le temps de l'écouter et de le rassurer, histoire de dédramatiser et tout rentrait dans l'ordre, c'était notre mode de fonctionnement. Maintenant, j'ai beaucoup de mal à supporter ses petits travers, c'est vrai. Du coup, je le remets en place de temps en temps. Il a pas trop l'habitude mais il s'y fait, parfois même il se sent obligé de s'excuser de son comportement.
C'est comme si j'avais envie de faire moins d'effort pour lui puisque lui n'en fait pas pour moi.
Le point de départ c'est à mon avis l'approche de la quarantaine et le manque de moments tendres, de sexe et de complicité physique.
J'admets qu'il y a un problème, qu'il est important, que je le trompe, que c'est grave, que ça craint.....
Le SF, je ne lui parle pas de mon couple, il se doute bien qu'après 18 ans de vie commune, c'est pas la fête tous les jours mais c'est tout. Quand je suis avec lui, je n'ai pas envie de parler de mon couple et de ma famille,
1/ parce que ça ne me fait pas de mal de penser un peu à autre chose
2/ parce qu'on parle de tout autre chose
3/ parce que j'estime que je mens déjà à mon mari, je ne vais pas en plus parler de lui au mec avec qui je le trompe.
4/ parce que le sex friend s'en fout sûrement, non?
En effet, lui et moi, ce n'est pas une solution durable ni pour lui (qui va sans doute un jour avoir envie de se poser avec quelqu'un de disponible), ni pour moi, même si je suis très prudente, je ne suis à l'abri de rien et puis je ne me vois pas, c'est vrai, papillonner à droite à gauche pour satisfaire mes envies. En attendant, c'est mieux que rien, ou presque rien, j'ai du bol, je suis tombée sur un bon coup.
Mes copines (copines de lycée, 25 ans d'amitié, je peux leur faire confiance, elles ne sont pas parfaites non plus, je suis plutôt considérée comme la plus raisonnable de la bande !), elles ne me lâchent pas avec cette histoire, ça fait une semaine que je fais la morte mais je les vois bientôt, je pense que vais leur parler, elles vont surement me mettre un coup pied aux fesses, elles aussi, je ne sais pas encore dans quel sens, on verra.
Mon mari, depuis ce weekend, il est pas très à l'aise quand même, il merdé, il le sait. La tentative coquine matinale a bien été avortée, j'allais pas insister, je suis zen mais faut pas déconner : je me suis levée sans un mot et il ne m'a pas beaucoup revue du week end.
Ce soir, il a tourné, viré, me demandant gentiment si j'avais passé une bonne journée, si j'avais beaucoup de boulot ce soir, si j'allais me coucher tard…j'aime pas bouder donc je vais voir ce qu'il me mijote. Quoiqu'il arrive, il voudra juste rattraper sa connerie et je sais bien que rien ne va se régler ce soir.
Si je regardais froidement la situation comme si ce n'était pas de moi qu'on parlait, j'aurais sans doute un avis théorique proche du tien.
En pratique, je n'ai pas le courage de lui parler en ce moment.
En général, j'ai beaucoup de mal à exprimer réellement ce que je ressens et ce sans pleurer. C'est peut être parce que je prends beaucoup sur moi et que quand je me décide à parler c'est un trop plein d'émotions qui me submerge.
Du coup, je ne dis pas exactement ce que j'avais prévu de dire, j'en oublie d'avoir de la répartie et d'aller au bout de ma pensée initiale, une vraie galère. Manque de confiance en moi? Immaturité affective? Le psy va se régaler
Je vais y réfléchir en tous cas.
NeverEnough a écrit :T'as bien trouvé le courage de franchir le pas de l'adultère, ce courage tu l'as donc en toi pour amener cette discussion.
C'est courageux d'être adultère? J'ai trouvé ça easy, en tous cas au début. Je n'ai pas eu besoin de courage pour répondre aux SMS, programmer des rendez-vous, aller chez lui. J'ai l'impression de m'être juste "lâchée" comme quand on se prend une bonne cuite pour se détendre après une semaine chargée. La gueule de bois en moins, quoique..
Trahir, mentir, je ne trouve pas que ce soit courageux.
NeverEnough a écrit : Dans un cas intermédiaire, il accepte l'idée que sexuellement tu ailles voir ailleurs mais tes sentiments lui restent acquis. Plus de mensonge, plus de peur d'être captée, une histoire croustillante à raconter au collège/lycée par tes enfants

Ben voyons!