En arriver là : comment on en vient à tromper l'autre

Note : 16

le 25.10.2013 par Sathinelilly

49 réponses / Dernière par Ash le 06.11.2013, 19h45

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Blues, comme c'est vilain de se moquer :-) !

Oui, bien sur il faudrait que je prenne du recul, que j'admette que c'est une bonne grosse crise et que j'envisage que ça sent peut être un peu la fin. Actuellement, je ne me sens pas capable de faire des constats définitifs.

"Me donner un peu d'air", je ne sais pas si on parle de la même chose mais je suis déjà très indépendante, je l'ai toujours été : je sors souvent sans lui, je rencontre beaucoup de gens nouveaux, je pars en week end avec ma bande de copines, bref, de l'air, j'en ai. On fait aussi des trucs ensemble avec des amis et/ou avec les enfants. On bouge pas mal, on est pas souvent à la maison, je ne me sens pas emprisonnée dans cette vie de couple /de famille.

Le sexe (et la tendresse, bordel!) avec mon mari me manque.

Je sais maintenant , grâce au sex friend que j'aime toujours le sexe, ouf! :P

Maintenant, je peux toujours continuer à essayer de coincer mon mari contre les murs mais si sa première réaction est de me demander si je ne serais pas "un peu bourrée par hasard", c'est frustrant, oui. Mais je ne lâche pas, ça fait des semaines que je ne lâche rien, je tente des trucs régulièrement.

Donc, hier soir, nouvelle tentative : pour commencer, je suis allée me coucher en même temps que lui. (ça parait con mais c'est suffisamment rare pour être souligné)
Je lui ai dit "tu sais l'autre jour, dans la salle de bain, quand je t'ai collé au mur, tu m'as demandé si j'avais bu, tu m'as carrément calmée…"
Lui : " ça t'a vexée? c'était pour déconner mais qu'est ce que t'as en ce moment tu prends tout mal"
Furieuse envie de lui tourner le dos et de faire semblant de dormir mais je prends sur moi (encore), lui explique que je voudrais bien qu'on trouve le moyen d'avoir plus envie l'un de l'autre, que ce soit aussi plus naturel, et que quémander c'est pénible. Lui n'a pas répondu, m'a embrassée, on a fait l'amour et moi j'ai trouvé ça *je cherche un adjectif négatif mais pas trop* parce que j'avais encore l'impression d'avoir quémandé et que j'en suis toujours au même point.

Conclusion, c'est un coup d'épée dans l'eau : faut que je travaille la communication, que j'arrive à mieux verbaliser et finalement c'était peut être pas le bon timing.

Pas découragée, ce matin, on avait du temps, grasse mat programmée, enfants pas là, je me réveille avant lui, je décide de tenter un petit réveil coquin, j'aime pas trop le matin mais lui oui, en tous cas avant il aimait bien.
Mauvaise idée " nan mais attends là, qu'est ce que tu fais?"

Mieux vaut en rire..
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  • [0] Courage le 27.10.13, 01h14 par ailether
  • [0] Courage le 27.10.13, 02h00 par Blusher
Sathinelilly a écrit :Pas découragée, ce matin, on avait du temps, grasse mat programmée, enfants pas là, je me réveille avant lui, je décide de tenter un petit réveil coquin, j'aime pas trop le matin mais lui oui, en tous cas avant il aimait bien.
Mauvaise idée " nan mais attends là, qu'est ce que tu fais?"

Mieux vaut en rire..
Je pense que le contexte est clair dans sa tête pour avoir avec lui une bonne discussion sérieuse autour du thème "pourquoi t'as plus envie de moi", parce que là, sa réponse, c'est symptomatique d'autre chose.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] C'est pas faux le 27.10.13, 13h01 par Bumble
NeverEnough a écrit : Je pense que le contexte est clair dans sa tête pour avoir avec lui une bonne discussion sérieuse autour du thème "pourquoi t'as plus envie de moi", parce que là, sa réponse, c'est symptomatique d'autre chose.
J'ai peur de la réponse voire de connaitre déjà la réponse : on vit comme des potes, des collocs ou des frères et sœurs depuis trop longtemps. Je crois qu'on va avoir du mal à revenir en arrière.
Croire ne suffit pas. Il faut que vous mettiez le sujet a plat ensemble, sans préjugé sur fin de couple = échec. Vu la situation, vous en souffrez tous les deux. A quoi bon attendre de régler le problème quelque soit la solution ?! Vos enfants sont suffisaments grands désormais pour comprendre.
Rejeter de cette façon un dimanche matin de grasse mat c'est quand même très significatif...

Ne subit pas la situation, s'il n'a pas le courage d'affronter ses raisons a son manque de désir pour toi, toi tu *te* dois de le faire, pour toi et surtout pour ne pas laisser pourrir plus le non-dit.

Tu as des besoins sexuels, c'est logique, naturel, et mine de rien un couple marié (je me souviens plus si c'est le cas ici) n'est pas sensé avoir aucune intimité sexuelle passé les 7 mythiques premières années, c'est pas pour rien que la loi parle de devoir conjugal :mrgreen: et son absence ou sa trop grande rareté est une cause légale de divorce.

Il me parrait donc légitime d'exiger qu'il s'en explique, avec l'aide d'une psy au besoin.

J'ai 14 ans de vie de couple et des périodes de marrée basse du desir reciproque on en a connu mais jamais la demande de l'un n'a succiter ce type de remarque. Au pire c'est "je suis désolé(e) je suis trop.... mais promis j'oublierais pas ton désir de ce soir / ce matin / ce midi (quickie yess)
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  • [+1] Pertinent le 27.10.13, 17h25 par ailether
D'abord, je voudrais vraiment te remercier NeverEnough de prendre le temps de me répondre et de me bousculer un peu, ça ne me fait pas de mal! En plus c'est souvent pertinent et donc très utile pour moi et peut être pour d'autres qui nous lisent.

Toute cette remise en question de mon couple est très récente.
Il y a 6 mois, j'avais l'impression que tout allait bien et on avait pourtant pas plus de moments intimes qu'aujourd'hui . Mes besoins ont évolué et pas les siens.

C'est vrai que je le vis mal parce que ça engendre beaucoup de frustrations. Je sais que l'histoire de la tentative de réveil coquin est choquante, j'ai hésité à la raconter ici, j'avais un peu honte :oops: mais c'est tellement significatif de ce que je vis. Pour autant, ces rejets à répétition sont les seuls motifs qui m'amènent à me poser des questions sur notre avenir ensemble.

Lui demander "pourquoi tu n'as plus envie de moi?", lui proposer d'éventuellement voir un psy, c'est admettre face à face qu'on a un grave problème, qu'il y a péril en la demeure. C'est tout de suite rentrer dans une phase de crise grave, genre psychodrame. Et en fait, je suis persuadée que si je mets le doigt dans cet engrenage, ça va fragiliser tout notre équilibre et que ça ne s'arrangera pas.

Je pourrais très bien finir par accepter le décalage entre son désir et le mien et continuer de satisfaire le mien ailleurs. Rien ne sera résolu, ça fera un non-dit de plus à enterrer au fond du jardin. C'est la solution de facilité, je te l'accorde mais je me pose quand même la question.

Est-ce que ça ne serait pas un comportement égoïste de mettre en péril mon couple et ma famille juste parce que j'ai envie de m'envoyer en l'air plus souvent?
Sathinelilly a écrit :Pour autant, ces rejets à répétition sont les seuls motifs qui m'amènent à me poser des questions sur notre avenir ensemble.
C'est bien là le problème, ça parait si peu, alors que ... c'est l'essentiel. (à mon humble avis)
(En ce qui me concerne, c'est presque pire, pas vraiment grand chose à lui reprocher sauf... ce qui peut passer pour de la broutille et un sujet où j'ai sans doute beaucoup à voir moi aussi...).

Sathinelilly a écrit :Est-ce que ça ne serait pas un comportement égoïste de mettre en péril mon couple et ma famille juste parce que j'ai envie de m'envoyer en l'air plus souvent?
C'est une excellente question, pour laquelle je n'ai pas de réponse...
(Je m'en pose, à titre personnelle, une similaire bien que formulée différemment, l'histoire n'est pas exactement la même).

Quoi qu'il en soit, je pense qu'il faut y réfléchir dans la durée.
Est-il possible que tu trouves une solution (sexfriend, par ex) qui te permette de rétablir TON équilibre sans avoir trop d'effets secondaires (culpabilité, solitude, perte de complicité dans ton couple, double vie cachée insupportable...) ?
Si la réponse est oui, alors laisse en l'état; si la réponse est non ...

Sachant que ne pas tenir compte de ses besoins et/ou trop refouler certaines choses (et/ou envies) est une non-solution : ça fini toujours par resurgir sous une forme ou une autre (et ce n'est pas moi qui le dit, mais quelqu'un qui me l'a répété avec raison, encore récemment).
Sathinelilly a écrit :Toute cette remise en question de mon couple est très récente.
Il y a 6 mois, j'avais l'impression que tout allait bien et on avait pourtant pas plus de moments intimes qu'aujourd'hui . Mes besoins ont évolué et pas les siens.
Un truc en particulier c'est passé y'a environ 6 mois dans vos vies respectives, toi et ton mari ? Changement professionnel, les enfants, problème de santé, début ou fin d'un projet particulièrement prise de tête (genre construire une maison, un grand classique), problèmes familiaux de son côté ou du tien ?

Ou est-ce que cela correspond simplement au début de ton aventure extra-conjugale ?
Sathinelilly a écrit :C'est vrai que je le vis mal parce que ça engendre beaucoup de frustrations. Je sais que l'histoire de la tentative de réveil coquin est choquante, j'ai hésité à la raconter ici, j'avais un peu honte :oops: mais c'est tellement significatif de ce que je vis. Pour autant, ces rejets à répétition sont les seuls motifs qui m'amènent à me poser des questions sur notre avenir ensemble.
Ah, intéressant ça. Donc la panne de désir pour toi de ton mari est pour l'instant le seul truc qui ne semble pas aller entre-vous ?

Si c'est bien le cas, je vais me répéter, mais il vous faut en discuter. C'est pas tabou de parler sexe entre mari et femme que je sache, et même si c'est toujours un peu gênant de verbaliser - même avec quelqu'un qui vous êtes intime pourtant depuis si longtemps - parce que la peur d'être juger ne part jamais totalement, c'est important. Les non-dits sur ce sujet se révèlent parfois être des quiproquo, des malentendus plus foireux qu'un mal plus profond.
Mais parfois le mal est effectivement plus profond.

Mais justement :
Sathinelilly a écrit :Lui demander "pourquoi tu n'as plus envie de moi?", lui proposer d'éventuellement voir un psy, c'est admettre face à face qu'on a un grave problème, qu'il y a péril en la demeure. C'est tout de suite rentrer dans une phase de crise grave, genre psychodrame. Et en fait, je suis persuadée que si je mets le doigt dans cet engrenage, ça va fragiliser tout notre équilibre et que ça ne s'arrangera pas.
Déjà, admettre qu'il y a un problème : OUI.

Sois honnête : c'est le cas, tu le sais, lui le sens peut-être, tes enfants et tes copines aussi, la réalité est factuelle, car *il y a bien un problème* : toi et ton mari n'êtes plus sexuellement sur la même longueur d'onde.

A ce problème initial (a priori) s'ajoute une conséquence qui peut transformer tout cela en crise grave : tu le trompes avec un autre pour combler ces besoins sexuels. C'est une bombe à retardement, tu le sais très bien et, pire, tu mens désormais à tout le monde (toi comprise). Sauf à ton amant, le seul qui n'a globalement pas grand chose à perdre quelque soit l'évolution des choses.
Tes enfants ont senti quelque choses, tes copines - pas folles les guêpes - ont capté malgré tes dénégations et, les probabilités sont mauvaises sur ce sujet, ton mari sauf s'il tombe dans un coma va le découvrir un jour, faut pas se leurrer. Ou tu craqueras. Même résultat.

Et ce jour là, si tu restes avec lui sur cette ligne officielle "tout va bien mon chéri" avec lui, il aura toute en légitimité pour claquer une demande de divorce en te rendant responsable de tout, alors que le problème initial vient de votre incapacité à discuter de son problème de libido.

Donnes toi la chance d'avoir tenter de discuter de votre problème avec ton mari. Tu en as en plus la meilleure des raisons : son comportement dimanche matin. Aka "tout ne va pas bien, chéri, tu n'aimes pas/plus que je sois coquine !".

Après 10 ans de vie commune, où est le problème de lui dire "pourquoi t'as mal réagit dimanche quand j'ai voulue <insérer ici pratique sexuelle dominicale :mrgreen: concernée mais avortée> !? Depuis quand tu trouves bizarre que je veuille faire ça !?! J'en ai marre d'avoir l'impression de quémander des relations sexuelles avec mon mari, je ne suis pas que la mère de tes enfants, je suis aussi une femme, *ta* femme ! Qu'est qui ne va pas, pourquoi tu n'as pas/plus envie de moi, stp, dis-moi parce que j'en dors plus."

T'as bien trouvé le courage de franchir le pas de l'adultère, ce courage tu l'as donc en toi pour amener cette discussion. Ton mari c'est quand même un type que tu connais depuis un paquet de temps. Soit il va comprendre qu'il y a effectivement un blem et va accepter d'en parler ou du moins d'essayer de comprendre son origine (quand je parle de psy, je souligne bien que c'est optionnel évidement, c'est juste souvent un moyen d'avoir un contexte propice à ce genre de mise à nu(e) nécessaire pour régler les problèmes profonds d'un couple, mais l'idée peut braquer initialement, rapport à psy = je suis fou, image qui a la vie longue...).
Soit il va refuser de voir un problème, et là tu le découvriras sous un nouveau jour.

Au pire, vous allez peut-être vous accorder à reconnaître que vos besoins sexuels sont désormais aux antipodes, mais dans ce cas vous pourrez en tirer les conséquences en en portant *chacun* la responsabilité.

La survie d'un couple ou sa fin ne peut se faire qu'à deux.
Je pourrais très bien finir par accepter le décalage entre son désir et le mien et continuer de satisfaire le mien ailleurs. Rien ne sera résolu, ça fera un non-dit de plus à enterrer au fond du jardin. C'est la solution de facilité, je te l'accorde mais je me pose quand même la question.
"Cela ne marchera jamais" :mrgreen:
Au dela du problème logistique pour pas te faire capter, le problème principal c'est que tu le vis mal, tu t'isoles dans le mensonge, tu stresses. Où est le bonheur durable dans cette situation !?

Dans le pire des cas, tu divorces, chacun refait sa vie, vos enfants restent vos enfants.

Dans un cas intermédiaire, il accepte l'idée que sexuellement tu ailles voir ailleurs mais tes sentiments lui restent acquis. Plus de mensonge, plus de peur d'être captée, une histoire croustillante à raconter au collège/lycée par tes enfants :wink:

Dans le meilleurs cas, ton mari réagit, prend la mesure du problème et vous vous retrouvez les amants torrides que vous n'aviez cessé d'être que quelque temps par paresse/soucis/whatever.
Est-ce que ça ne serait pas un comportement égoïste de mettre en péril mon couple et ma famille juste parce que j'ai envie de m'envoyer en l'air plus souvent?
C'est pas de l'égoïsme, le simple fait que tu viennes chercher un peu d'aide et témoigne que la situation d'adultère ne te rend pas si heureuse que ça, que tu tentes de pousser ton mari à réagir montre bien que tu ne penses pas qu'à toi.
Mais c'est une fuite en avant parce que tu as peur d'affronter la première crise grave de ton couple.
Même si cette crise peut être la fin de votre couple, affronte-là parce qu'il faut une fin à cette crise, qu'elle "close" le problème, quelque soit la solution (rupture, regain de libido du gars avec l'alliance qui pionce dans ton lit depuis 18 ans...).

Attention, je ne condamne pas l'adultère en soit, hein, ni même la peur d'affronter le problème avec ton mari, je comprends très bien la difficulté à le faire.

Ce que je dit c'est que la situation actuelle ne peut être durable. Parce que tu en souffres, parce qu'elle risque d'exploser à tout moment, parce que quand bien même vous arriveriez à passer sous le radar de ton entourage ton amant et toi, le temps fera que de sex friend il voudra soit plus de toi, et là nouveau problème, soit au contraire en sortir pour se fixer avec quelqu'un d'autre, et là plus de sex friend, retour à la case départ.
NeverEnough a écrit : Un truc en particulier c'est passé y'a environ 6 mois dans vos vies respectives, toi et ton mari ? Changement professionnel, les enfants, problème de santé, début ou fin d'un projet particulièrement prise de tête (genre construire une maison, un grand classique), problèmes familiaux de son côté ou du tien ?
Pas de gros problèmes ou de faits marquants, simplement des envies de changements de mon coté. Sans doute, la prise de conscience qu'il y a un truc qui cloche, que j'ai même pas quarante ans et que je vis avec mon conjoint déjà comme si tout était tracé, couru d'avance. Les enfants grandissent, et nous après on va faire quoi, quand on sera tous les 2? En plus, je trouve pas une réponse, pas un truc où on s'est dit tous les deux : "on va faire ça", c'est flippant!
NeverEnough a écrit : Ou est-ce que cela correspond simplement au début de ton aventure extra-conjugale ?
Le SF c'est plus récent mais évidemment tout est lié. Je sors souvent sans lui, il est plutôt casanier. J'ai gardé cette habitude parce que je me suis casée/mariée très jeune et que je n'étais pas prête pour autant à cesser de voir mes amis, sortir avec mes potes. J'ai un boulot qui fait que je rencontre plein de gens nouveaux. Tout ça, forcément ça crée des occasions, avant quand j'étais face une sollicitation, je ne me posais même pas la question, c'était non : pas libre!

A un moment, j'ai surement baissé la garde. Il y a quand même eu une conjugaison de hasards et coïncidences qui a fait que ce gars, ce jour là, bref je me suis prise au jeu. C'est rassurant d'être l'objet d'attentions, d'être désirée même si c'est juste un plan cul.
Mais cela me fait encore plus ressentir le manque d'attention et d'intimité de et avec mon conjoint et cela a du amplifier aussi mon malaise par rapport à ça.
NeverEnough a écrit : Ah, intéressant ça. Donc la panne de désir pour toi de ton mari est pour l'instant le seul truc qui ne semble pas aller entre-vous ?
Il y a forcément d'autres petites choses qui découlent de ma frustration. J'ai un caractère empathique, calme et posé, je prends beaucoup et souvent sur moi parce que je n'aime pas les conflits. Mon mari a un caractère opposé : nerveux, anxieux, il a besoin d'être rassuré et d'extérioriser son anxiété en râlant pour rien ou en s'énervant pour des broutilles.
Ca ne me gênait pas avant, je prenais ça avec humour, je prenais le temps de l'écouter et de le rassurer, histoire de dédramatiser et tout rentrait dans l'ordre, c'était notre mode de fonctionnement. Maintenant, j'ai beaucoup de mal à supporter ses petits travers, c'est vrai. Du coup, je le remets en place de temps en temps. Il a pas trop l'habitude mais il s'y fait, parfois même il se sent obligé de s'excuser de son comportement.
C'est comme si j'avais envie de faire moins d'effort pour lui puisque lui n'en fait pas pour moi.
Le point de départ c'est à mon avis l'approche de la quarantaine et le manque de moments tendres, de sexe et de complicité physique.


J'admets qu'il y a un problème, qu'il est important, que je le trompe, que c'est grave, que ça craint.....

Le SF, je ne lui parle pas de mon couple, il se doute bien qu'après 18 ans de vie commune, c'est pas la fête tous les jours mais c'est tout. Quand je suis avec lui, je n'ai pas envie de parler de mon couple et de ma famille,
1/ parce que ça ne me fait pas de mal de penser un peu à autre chose
2/ parce qu'on parle de tout autre chose :mrgreen:
3/ parce que j'estime que je mens déjà à mon mari, je ne vais pas en plus parler de lui au mec avec qui je le trompe.
4/ parce que le sex friend s'en fout sûrement, non?

En effet, lui et moi, ce n'est pas une solution durable ni pour lui (qui va sans doute un jour avoir envie de se poser avec quelqu'un de disponible), ni pour moi, même si je suis très prudente, je ne suis à l'abri de rien et puis je ne me vois pas, c'est vrai, papillonner à droite à gauche pour satisfaire mes envies. En attendant, c'est mieux que rien, ou presque rien, j'ai du bol, je suis tombée sur un bon coup.

Mes copines (copines de lycée, 25 ans d'amitié, je peux leur faire confiance, elles ne sont pas parfaites non plus, je suis plutôt considérée comme la plus raisonnable de la bande !), elles ne me lâchent pas avec cette histoire, ça fait une semaine que je fais la morte mais je les vois bientôt, je pense que vais leur parler, elles vont surement me mettre un coup pied aux fesses, elles aussi, je ne sais pas encore dans quel sens, on verra.


Mon mari, depuis ce weekend, il est pas très à l'aise quand même, il merdé, il le sait. La tentative coquine matinale a bien été avortée, j'allais pas insister, je suis zen mais faut pas déconner : je me suis levée sans un mot et il ne m'a pas beaucoup revue du week end.
Ce soir, il a tourné, viré, me demandant gentiment si j'avais passé une bonne journée, si j'avais beaucoup de boulot ce soir, si j'allais me coucher tard…j'aime pas bouder donc je vais voir ce qu'il me mijote. Quoiqu'il arrive, il voudra juste rattraper sa connerie et je sais bien que rien ne va se régler ce soir.

Si je regardais froidement la situation comme si ce n'était pas de moi qu'on parlait, j'aurais sans doute un avis théorique proche du tien.

En pratique, je n'ai pas le courage de lui parler en ce moment.
En général, j'ai beaucoup de mal à exprimer réellement ce que je ressens et ce sans pleurer. C'est peut être parce que je prends beaucoup sur moi et que quand je me décide à parler c'est un trop plein d'émotions qui me submerge.
Du coup, je ne dis pas exactement ce que j'avais prévu de dire, j'en oublie d'avoir de la répartie et d'aller au bout de ma pensée initiale, une vraie galère. Manque de confiance en moi? Immaturité affective? Le psy va se régaler :lol:
Je vais y réfléchir en tous cas.
NeverEnough a écrit :T'as bien trouvé le courage de franchir le pas de l'adultère, ce courage tu l'as donc en toi pour amener cette discussion.

C'est courageux d'être adultère? J'ai trouvé ça easy, en tous cas au début. Je n'ai pas eu besoin de courage pour répondre aux SMS, programmer des rendez-vous, aller chez lui. J'ai l'impression de m'être juste "lâchée" comme quand on se prend une bonne cuite pour se détendre après une semaine chargée. La gueule de bois en moins, quoique..
Trahir, mentir, je ne trouve pas que ce soit courageux.

NeverEnough a écrit : Dans un cas intermédiaire, il accepte l'idée que sexuellement tu ailles voir ailleurs mais tes sentiments lui restent acquis. Plus de mensonge, plus de peur d'être captée, une histoire croustillante à raconter au collège/lycée par tes enfants


:blbl: Ben voyons!
Vite fait pour vous dire qu'à son initiative nous avons bien discuté cette nuit et que en gros j'ai réussi à dire ça :
NeverEnough a écrit : Depuis quand tu trouves bizarre que je veuille faire ça !?! J'en ai marre d'avoir l'impression de quémander des relations sexuelles avec mon mari,
(...)
Qu'est qui ne va pas, pourquoi tu n'as pas/plus envie de moi, stp, dis-moi parce que j'en dors plus."
Que je n'ai pas vraiment obtenu d'explications, qu'il m'a dit qu'il me trouvait bizarre (..) mais au moins le dialogue est engagé...
A plus
Ah cool.
Tu vois, le courage est bien là. On ne donne pas naissance et n'élève pas 3 enfants sans en avoir un gros paquet en soi :mrgreen: !
Okay, c'était à son initiative de verbaliser, mais tu as pris l'initiative de secouer la libido de ton mari (j'ai dit la libido, bande de mauvais esprits !).

Maintenant il va te falloir faire le point avec toi même et effectivement répondre à son intérrogation sur ton changement de comportement : pourquoi tu es bizarre depuis quelques temps.

Je ne parle évidement PAS de lui avouer que tu le trompes, NON.

Je parle de lui dire ce que tu veux ou a décider de vouloir désormais - et de ne plus vouloir, à priori de bousculer un peu votre vie pour y retrouver plus de fun, sexuellement y compris, de revivre un peu plus librement, plus spontanément, que le quotidien te pèse trop, que tu te sens trop jeune encore pour vivre une vie de vieux couple, une vie qui devient trop fade à ton goût, toussa quoi, à mettre à ton sauce, à ta vie.

A toi de trouver les mots sur ce qui ne va plus entre vous, et surtout dans vos vies.
T'es pas obliger de parler de crise de la quarantaine, expression un peu valise, mais cela ne sert à rien également de se passer de cette expression pour désigner tes doutes, tes envies actuelles.

PS : Attention :
1) comme évoqué, il sent que quelque chose cloche. C'est une bonne nouvelle (si si), car cela signifie qu'il est encore attentif à toi, pas complètement indifférent.
2) mais cela signifie également que ce n'est pas le moment, alors que tu entreprends de renouer le dialogue pour essayer de relancer votre vie de couple, qu'il découvre *maintenant* ce qui risque de casser net cette dynamique. Il risque d'avoir envie de fouiner un peu, par exemple, pour vérifier ou invalider ses craintes les plus secrêtes.
3) donc faire ultra gaffe à comment tu consultes FTS, en évitant soigneusement de laisser des traces, un historique, un smartphone/ordinateur ouvert sur le site.
4) si tes copines ont captées, c'est le moment de vérifier qu'elles ne te veulent pas du mal ou ne vont pas faire de gaffe fatidique avec ton mari. Leur avouer l'adultère mais également que tu as commencé à essayer d'avancer avec ton mari sur ce qui ne vas plus, donc merci d'être muettes comme des tombes les filles, c'est p'tet important à faire.


Il est possible que cette discussion si elle se poursuit sur le terrain de tes besoins sexuels non comblés actuellement, et qu'il reconnait de lui même avoir un problème de libido, que tes besoins ne sont par hors de proportion mais légitimes, que la question "as-tu été voir quelqu'un d'autre rien que pour le sexe ?" tombe.

Je n'ai fichtrement pas de conseil sur quoi répondre alors si ce n'est ceci : faire confiance à son coeur n'est pas qu'une expression à la noix. Vous êtes ensemble depuis 18 ans. S'il te donne des signes d'amour persistants aujourd'hui encore, il y a j'espère une fenêtre pour l’honnêteté, crue, nue, vulnérable, où tu peux confier ton avenir avec ton mari dans sa capacité à te pardonner une erreur sérieuse.
Je prends aucune responsabilité sur ce point précis, c'est juste mon avis subjectif, qui repose plus sur ce que moi je voudrais pouvoir avoir la possibilité ou non de faire dans pareil cas, mais j'ai tout du moins deux ou trois points en commun avec ton mari : genre, age, enfants, marié depuis longtemps.

J'aimerais beaucoup que d'autres opinions masculines soit partagées ici ceci dit, j'aime pas trop l'idée qu'il n'y ai principalement que la mienne...

Si la question "tu m'as trompé" ne tombe pas, ou pas explicitement comme ça, genre "t'aurais fait quoi si cela continuait ainsi longtemps", mieux vaut le maintenir dans l'ignorance (... is a bliss). Un "justement, cela me faisait peur".
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