Les compétitions
Toute forme de compétition n'est pas à jeter. On a besoin d'une adversité pour matérialiser le niveau que l'on souhaiterait atteindre.
http://www.redpsy.com/infopsy/competition2.html
L'émulation est nécessaire tant au progrès individuel qu'au progrès collectif.
Le problème vient plutôt du faire d'établir des classements sur le seul critère du score, et que trop d'enjeux sont mis dans la victoire.
Ce qui ne va pas dans les structures compétitives qu'on connaît dans le sport de haut niveau, dans le monde professionnel ou à l'école, c'est qu'il s'agit de compétitions agressives dans lesquelles le seul but est d'être parmi les gagnants, donc d'éliminer les concurrents, en trichant si besoin. Les vainqueurs de ces compétitions ne sont pas toujours les plus compétents (je dirais même qu'ils le sont rarement).
Plutôt que de compétition, je préfère parler d'émulation. Dans la compétition, il y a un vainqueur et un perdant. Dans l'émulation, il n'y a que des gagnants.
http://www.redpsy.com/infopsy/competition2.html
L'émulation est nécessaire tant au progrès individuel qu'au progrès collectif.
Le problème vient plutôt du faire d'établir des classements sur le seul critère du score, et que trop d'enjeux sont mis dans la victoire.
Ce qui ne va pas dans les structures compétitives qu'on connaît dans le sport de haut niveau, dans le monde professionnel ou à l'école, c'est qu'il s'agit de compétitions agressives dans lesquelles le seul but est d'être parmi les gagnants, donc d'éliminer les concurrents, en trichant si besoin. Les vainqueurs de ces compétitions ne sont pas toujours les plus compétents (je dirais même qu'ils le sont rarement).
Plutôt que de compétition, je préfère parler d'émulation. Dans la compétition, il y a un vainqueur et un perdant. Dans l'émulation, il n'y a que des gagnants.
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- [+1] +1 le 11.11.13, 16h40 par Démosthène
le risque de perdre, à cause de l'aspect négatif, ça peut être stimulant.-Alex a écrit : Ce qui ne va pas dans les structures compétitives qu'on connaît dans le sport de haut niveau, dans le monde professionnel ou à l'école, c'est qu'il s'agit de compétitions agressives dans lesquelles le seul but est d'être parmi les gagnants, donc d'éliminer les concurrents, en trichant si besoin. Les vainqueurs de ces compétitions ne sont pas toujours les plus compétents (je dirais même qu'ils le sont rarement).
Plutôt que de compétition, je préfère parler d'émulation. Dans la compétition, il y a un vainqueur et un perdant. Dans l'émulation, il n'y a que des gagnants.
Bien sûr, il ne faut pas aller trop loin, mais le côté négatif dans les sports de haut niveau, c'est plus lié au fait que toute la logistique des sportifs est définie par leur statut de gagnant ou perdant.
En soi, c'est pas négatif.
Comme toujours, le fait de confondre une idée et ces extrêmes, c'est un moyen facile de la tourner en dérision ou de dire qu'elle est mauvaise. Facilité intellectuelle.
Cela n'a rien à voir avec extrême ou pas extrême. C'est comme de dire que l'eau de Javel on peut en boire un peu mais que c'est toxique en grande quantité. La compétition surtout couplée aux motivateurs externes dont est friande notre culture (l'argent en particulier) est toxique à n'importe quelle dose et représente un mode d'organisation particulièrement inefficace.Comme toujours, le fait de confondre une idée et ces extrêmes, c'est un moyen facile de la tourner en dérision ou de dire qu'elle est mauvaise. Facilité intellectuelle.
Je trouve intéressant qu'on évoque le compétition sportive de haut niveau justement. Il s'agit d'un nombre infime de personnes, surpayées, qui ne vivent que pour ça et qui se dopent allègrement dans de nombreux sports et qui finissent cassé en mille morceaux à la fin de leur carrière. Les autres sont des spectateurs avec une bière et un paquet de chips à la main qui iront rarement pratiquer le sport qu'ils matent à la télévision. En terme d'organisation sociale et de maximisation du bien-être individuel et collectif ce n'est pas la panacée.La "prouesse" si tant est que l'humanité a vraiment besoin de prouesses cyclistes ou footballistiques, ce serait peut-être d'avoir davantage de pratiquants qui pratiqueraient mieuix et plus longtemps au cours de leur vie et pour en tirer des bénéfices de santé.La compétition, c'est ce qui fait que des mecs arrivent à des prouesses qu'ils n'auraient jamais réussies juste pour jouer. Voir tous les records du monde. Toutes les compétitions de sports extrêmes, où les sportifs essaient non seulement de se dépasser, mais aussi de dépasser les autres.
Ce n'est pas forcément pour les étriper, même dans les sports de combat. C'est pour se prouver qu'on arrive au sommet. Et sans compétition, on ne verrait que sa propre limite, mais voir quelqu'un d'autre nous dépasser est certainement une grande motivation.
On ne peut pas juste avancer que "la compétition a été un vecteur de progrès", il va falloir justifier un tout petit peu plus pour être crédible.La compétition a également été un vecteur de progrès. Depuis quelques années, c'est mal vu comme tout ce qui implique parfois un peu d'agressivité, et des choses assez propres à l'homme, mais la compétition n'est pas nuisible en soi. Ce qu'on dit sur le développement des enfants, c'est la faute des enseignants, ou de ceux qui les éduquent, pas du système de compétition. En faisant s'amuser des enfants, on obtiendra d'aussi mauvais résultats s'ils ne sont pas éduqués, et s'ils ne sont pas dirigés dans leurs jeux.

"Les choses propres à l'homme" il va falloir expliciter un peu aussi, j'ai perdu la liste. Tu veux parler de pisser debout?
Et qui parle de ne pas éduquer les enfants??
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- [+1] Oui le 12.11.13, 09h38 par Marshall Ombre
C'est vrai. Tu as parfaitement raison sur ce point, on peut effectivement en boire de petites quantités sans que ce soit toxique;)Blusher a écrit : Cela n'a rien à voir avec extrême ou pas extrême. C'est comme de dire que l'eau de Javel on peut en boire un peu mais que c'est toxique en grande quantité.
ça aussi, tu le balances sans le justifier, va falloir y mettre du tien aussi^^La compétition surtout couplée aux motivateurs externes dont est friande notre culture (l'argent en particulier) est toxique à n'importe quelle dose et représente un mode d'organisation particulièrement inefficace.
L'humanité n'a pas besoin de prouesse en sport que ce soit des mecs qui sautent 6 m ou courent le 100 metres en 9 secondes. Ni de mecs qui draguent des centaines de nanas ou pondent des milliers de messages sur des forums. On le fait parce qu'on le veut.La "prouesse" si tant est que l'humanité a vraiment besoin de prouesses cyclistes ou footballistiques, ce serait peut-être d'avoir davantage de pratiquants qui pratiqueraient mieuix et plus longtemps au cours de leur vie et pour en tirer des bénéfices de santé.
Elle n'a pas non plus besoin du progres, si on va par là. On peut très bien vivre sans électricité, sans science, même si l'on est plus restrictif sans la science qui n'est que là pour la compréhension de 3 mecs au monde (comme les maths ou la physique de haut niveau) et pour lesquels on dépense des milliards pour lancer des satellites et des télescopes en orbite.
Deux mots: Conquête spatiale. D'où on a tiré au moins 30% des améliorations en termes technologiques dans les 20 années suivantes, qu'on parle de matériaux, de combustibles, de technologies radio/télémétrie/d'imagerie/télécommunications, de technologie antichocs et de protections dans l'automobile (déformations des carrosseries, etc), de médecine, de l'évolution des procédés de production pour l'obtention de normes de qualité (un autre truc qui fait également beaucoup la compétition commerciale actuellement) pour avoir des produits reproductibles et qui respectent un standard, et j'en passe parce que je pourrais encore écrire quelques heures -c'est mon truc-, mais suffit que tu tapes ces deux mots dans google avec "progrès", et tu en auras pour quelques dizaines d'heures de lecture...On ne peut pas juste avancer que "la compétition a été un vecteur de progrès", il va falloir justifier un tout petit peu plus pour être crédible.![]()
Même les compétitions territoriales, type ruée vers l'or ou vers l'arctique, ou les guerres ont contribué au progrès (je dis pas que la guerre c'est bien et qu'il n'y a pas eu de dérives à la ruée vers l'or etc, seulement qu'on en a aussi tiré des progrès, tout n'est pas noir) en apportant des évolutions technologiques dans les transports, la médecine, la chimie, la physique (micro ondes et radar, transports, énergie nucléaire qui outre l'énergie, permet le traitement de maladies, et qui a servi à découvrir d'autres principes, laser, matériaux à mémoire de forme, alliages).
Les compétitions de navigation ont permis des avancées en termes de matériaux, ont permis d'étudier la physiologie humaine, etc.
Je disais "assez propres". Parce qu'on associe généralement l'homme à la compétition, la virilité, la force, etc. Comme la femme à la douceur, la communication, la féminité."Les choses propres à l'homme" il va falloir expliciter un peu aussi, j'ai perdu la liste. Tu veux parler de pisser debout?
C'est pas moi qui le veut, c'est la lecture qu'on en fait et c'est pas à rejeter, c'est assez vrai quand même. Parce qu'il y a des faits biologiques à l'origine pour ça (hormones qui favorisent l'agressivité et l'esprit de compétition ou l'attachement aux enfants, etc). Ce qui ne veut pas dire qu'on est mieux que les femmes, mais on est différents.
Et je voulais dire par là que ça fait partie des caractéristiques souvent présentes chez l'homme qui deviennent mal vues depuis quelques années, parce qu'on essaie de plus en plus de nous convaincre que c'est mal d'être un homme (cf la remarque initiale "les hommes ne sont pas idiots, seulement en compétition", comme s'il ne pouvait y avoir de compétitions amicales et que forcément c'était le drame à la clé). Mais la compétition en soi n'est pas mauvaise.
C'est pas faux, on est allé sur la lune grâce à la guerre froide. Mais ça a failli nous coûter un conflit nucléaire global ; merci la compétition...Deux mots: Conquête spatiale.

Je me permettrais de ne poser qu'une question : où en serait-on aujourd'hui si au lieu de développer chacun leurs propres lanceurs et de s'espionner par dessus la barrière les US et l'URSS avaient fondé un programme commun de recherche spatiale ? On aurait peut-être déjà une colonie viable sur Mars...
Néanmoins, point besoin d'aller chercher dans l'histoire pour montrer que la compétition n'est pas toujours l'alliée du "progrès" ; le monde de la recherche en général est particulièrement inefficace à cause de cette compétitivité. Chaque équipe veut trouver tel ou tel truc avant les autres, tout le monde se cache ses résultats, chacun avance de son côté avec l'espoir de coiffer au poteau les collègues du même domaine. Résultat : on explore plusieurs fois des fausses pistes, la recherche n'avance que par petites touches de pinceau, pas de vision globale ni, d'axe commun de recherche hormi dans les organismes regroupant plusieurs équipes (inserm, cea, pasteur...) mais à une échelle très réduite.
Pour ce qui est des progrès sportif, cela fait une belle jambe à l'humanité qu'un jamaïcain ait grillé d'un centième de seconde son collègue centrafricain dans une compétition dont les résultats seront oubliés deux semaines après le retour des athlètes (à de rares exceptions près). Ceci dit ce n'est pas nouveau ; dans la grèce antique le principe olympique originel consistait à écraser la gueule à son adversaire et à gagner par tous les moyens, l'idéal étant de mourir jeune et en pleine gloire. On a vu plus productif.
Enfin, je ne vais que l'évoquer parce que je n'y connais pas grand chose, un ami m'avait dit que la théorie des jeux avait pu démontrer que la coopération était toujours plus efficace que le conflit compétitif, idée illustrée entre autre par la théorie de Nash qui montre que (je cite wikipedia) :"l'ensemble des choix faits par plusieurs joueurs, connaissant leurs stratégies réciproques, est devenu stable du fait qu'aucun ne peut modifier seul sa stratégie sans affaiblir sa position personnelle" et serait partisane de privilégier l'altruisme à l’égoïsme (et donc à la compétition si vous me permettez ce raccourci). Et puisque wiki l'évoque, on peut aussi parler du Darwinisme dont une part est aujourd'hui considérée comme simpliste en ceci que les systèmes biologiques sont bien plus souvent coopératifs que compétitifs.
D'un point de vue personnel, j'ai aussi fait un peu de compet sportive dans ma jeunesse et cela n'a ma guère enrichi. On vit dans un monde déjà bien assez compétitif dans sa construction sociale pour s'imposer en plus ça dans une pratique physique de loisir. Après, je conçois qu'on puisse s'amuser là dedans, mais ça devient une question de personnalité. Parfois, avec la bonne mentalité, cela peut aussi créer du lien et une vie sociale ( voire être un substitutif à des conflits armés, c'est toujours plus cool de s'affronter dans un stade qu'avec des missiles. ^^
Excusez-moi du pavé, je pensais à ce sujet récemment et je me suis fait déborder par l'enthousiasme !
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Constructif le 11.11.13, 17h33 par Onmyoji
- [+3] Post de qualité le 11.11.13, 17h56 par Blusher
- [+2] Tout à fait le 12.11.13, 09h43 par Marshall Ombre
La guerre froide est la cause, pas la conséquence de la compétition.Démosthène a écrit :C'est pas faux, on est allé sur la lune grâce à la guerre froide. Mais ça a failli nous coûter un conflit nucléaire global ; merci la compétition...Deux mots: Conquête spatiale.![]()
C'est le contexte qui était nuisible, pas le moyen par lequel il s'est exprimé.
Si l'on avait pas fait la guerre froide avec compétition spatiale, on serait passé à la guerre chaude avec massacres d'ici.
Ou on aurait peut être jamais avancé. La pression et les contraintes budgétaires ont forcé les mecs à être innovants, ils ont poussé les mecs à donner leur maximum pour ne pas être écartés parce que l'enjeu était d'être les meilleurs ou d'être oubliés.Je me permettrais de ne poser qu'une question : où en serait-on aujourd'hui si au lieu de développer chacun leurs propres lanceurs et de s'espionner par dessus la barrière les US et l'URSS avaient fondé un programme commun de recherche spatiale ? On aurait peut-être déjà une colonie viable sur Mars...
De plus la compétition est ce qui a poussé les gens à prendre des risques, certes au prix de vies humaines, mais personne n'aurait cherché à aller dans l'espace si ça avait été juste pour la science. On aurait envoyé des robots dès le départ. Mais les robots ne sont pas un symbole, surtout à cette époque. Et on aurait jamais découvert certaines choses en génétique et sur la physiologie (qui aident maintenant à guérir les grands brûlés ou des maladies osseuses...).
Cf toutes les innovations qui te permettent de voir et écrire sur FTS depuis ton téléphone. La recherche est tellement inefficace, oui, bien sûr.Néanmoins, point besoin d'aller chercher dans l'histoire pour montrer que la compétition n'est pas toujours l'alliée du "progrès" ; le monde de la recherche en général est particulièrement inefficace à cause de cette compétitivité
C'est vrai. Mais explorer plusieurs fois certaines pistes ça ne se fait pas si souvent car on publie les résultats, et parfois ça permet de mettre en évidence des variations en fonction de ce qu'on étudie.Chaque équipe veut trouver tel ou tel truc avant les autres, tout le monde se cache ses résultats, chacun avance de son côté avec l'espoir de coiffer au poteau les collègues du même domaine.
Les axes communs de recherche aujourd'hui c'est la règle (budget oblige).
D'accord. ça n'a pas de sens. Pas plus que l'art. Pourtant l'humanité a évolué grace à ça.Pour ce qui est des progrès sportif, cela fait une belle jambe à l'humanité qu'un jamaïcain ait grillé d'un centième de seconde son collègue centrafricain dans une compétition dont les résultats seront oubliés deux semaines après le retour des athlètes (à de rares exceptions près).
Pas en restant à reproduire les memes choses sans fin, en restant dans la norme.
Un seul peut très bien modifier seul sa stratégie et dépasser tout le monde. Justement en réfléchissant dans un cadre de contraintes que n'apporterait pas la coopération. Mais je t'accorde que Nash a généralement un point pour les situations les plus simples.l'ensemble des choix faits par plusieurs joueurs, connaissant leurs stratégies réciproques, est devenu stable du fait qu'aucun ne peut modifier seul sa stratégie sans affaiblir sa position personnelle" et serait partisane de privilégier l'altruisme à l’égoïsme (et donc à la compétition si vous me permettez ce raccourci).
Confère la chaine alimentaire. Ou les évènements récents avec les espèces parasites qui prennent le pas sur d'autres en étant importées.Et puisque wiki l'évoque, on peut aussi parler du Darwinisme dont une part est aujourd'hui considérée comme simpliste en ceci que les systèmes biologiques sont bien plus souvent coopératifs que compétitifs.
Les associations d'espèces forment des écosystèmes qui sont coopératifs dans l'ensemble, mais où il existe une forte compétition (qui sert justement à l'entretien des équilibres. Les individus faibles sont éliminés, évitant ainsi que leurs faiblesses se répandent dans l'ensemble des groupes). Et des bactéries aux animaux, c'est une vérité.
Moi, au contraire, ça m'a beaucoup enrichi.D'un point de vue personnel, j'ai aussi fait un peu de compet sportive dans ma jeunesse et cela n'a ma guère enrichi
Parce que je pliais tout le monde autour de moi et n'avait guère le goût d'apprendre pour le coup.
Sauf quand j'ai commencé à voir des mecs vraiment meilleurs. S'ils s'étaient contentés de me montrer, j'aurais juste essayé, j'aurais pas réussi, et cette fois j'aurais abandonné en me disant que ce n'était pas à ma portée. J'ai dû apprendre l'abnégation, à m'investir, à socialiser avec mes compétiteurs, à contrôler ma fierté pour me pousser dans le bon sens, j'ai dû me pousser au delà de mes limites pour réussir à faire ce que je faisais.
Et ça a été pareil pour ce qui fait aujourd'hui mon travail. Les enfants précoces qui s'ennuient, tu leur donnes un peu de compétitions, ils recommencent à apprendre. Tu les laisses avec des enfants pas précoces, ils cherchent plus à avancer, ils ont déjà tout compris.
Oui, c'est surtout qu'on est pas obligé de voir la compétition comme un con. Moi je respecte les gens, et meme après avoir écrasé l'autre, j'en aurais pas moins de respect que s'il m'avait dominé.. On vit dans un monde déjà bien assez compétitif dans sa construction sociale pour s'imposer en plus ça dans une pratique physique de loisir. Après, je conçois qu'on puisse s'amuser là dedans, mais ça devient une question de personnalité. Parfois, avec la bonne mentalité, cela peut aussi créer du lien et une vie sociale ( voire être un substitutif à des conflits armés, c'est toujours plus cool de s'affronter dans un stade qu'avec des missiles. ^^
J'en aurais moins s'il était pas honnete ou s'il était pas respectueux, mais sinon, je serais correct.
Et je vais pas m'acharner non plus si je vois que je domine largement. Certains en profitent parce qu'un mec moins bon a osé essayer de les battre, mais ce sont des cons, c'est vrai.
Tout le monde n'est pas comme ça.
La compétition, ce n'est pas les gens qui la font. L'idée n'est pas plus mauvaise que la coopération en soi.
Merci, ça m'a permis de voir certains points que j'avais oubliés.Excusez-moi du pavé, je pensais à ce sujet récemment et je me suis fait déborder par l'enthousiasme !
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [0] Des exemples ? le 11.11.13, 18h40 par Blusher
- [+1] Constructif le 12.11.13, 09h47 par Marshall Ombre
- [+1] Ca va mieux en le disant le 16.12.13, 22h42 par Sulz
Et pourtant si et je vais succinctement t'expliquer pourquoi. Le relativisme du tout se vaut c'est une question de point de vue, cela ne marche pas à tous les coups pour sauver la face à l'issue d'un débat. En tout cas pas sur un sujet qui a été étudié d'aussi près sous l'angle de tant de discplines complémentaires aboutissant toutes au même constat: la compétition est un mode sous-optimal d'allocation des ressources.L'idée n'est pas plus mauvaise que la coopération en soit.
Dans notre culture, annoncer cela c'est un peu un blasphème, c'est vrai. Mais c'est pour cela que c'est amusant de parler avec un défenseur de la compétition. C'est tellement ancré dans le système de valeur qu'on a l'impression d'avoir insulté ses parents. C'est d'autant plus drôle que quasiment tous les grands problèmes actuels qu'ils soient sociétaux ou environnementaux viennent précisément d'un déficit de coopération et de conditions exacerbant la compétition. A chacun de voir s'il veut faire partie du problème ou de la solution.
Je me permettrais de ne poser qu'une question : où en serait-on aujourd'hui si au lieu de développer chacun leurs propres lanceurs et de s'espionner par dessus la barrière les US et l'URSS avaient fondé un programme commun de recherche spatiale ? On aurait peut-être déjà une colonie viable sur Mars...Ou on aurait peut être jamais avancé. La pression et les contraintes budgétaires ont forcé les mecs à être innovants, ils ont poussé les mecs à donner leur maximum pour ne pas être écartés parce que l'enjeu était d'être les meilleurs ou d'être oubliés.
De plus la compétition est ce qui a poussé les gens à prendre des risques, certes au prix de vies humaines, mais personne n'aurait cherché à aller dans l'espace si ça avait été juste pour la science.
Croyance Numéro 1: Sans la motivation de s'écraser les uns les autres, les êtres humains cesseraient d'innover. Je pouffe.D'accord. ça n'a pas de sens. Pas plus que l'art (???). Pourtant l'humanité a évolué grace à ça.
Pas en restant à reproduire les memes choses sans fin, en restant dans la norme.
Idée rigolote numéro 2: L'art n'a pas de sens? (au passage, sens un mot polysémique, tu parlais duquel là?) On peut comparer l'art et le sport de haut niveau... Ah bon... La compétition en art, c'est un concept qui te parle? Je ne vois pas bien le rapport entre un moyen d'expression et un moyen de canaliser ou d'aviver les tensions entre pays en faisant jouer 22 mecs avec un ballon (ou en les faisant courir autour d'un stade).
Bon, je vais faire simple parce que j'ai d'autres trucs à écrire aujourd'hui:
La compétition est un mode d'organisation coûteux en ressources et inefficace sur le plan pédagogique car il fait la part belle aux facteurs motivationnels extrinsèques. Ceux-ci (primes, récompenses…) n’ont d’effets positifs qu’à court-terme sur l’apprentissage et sont coûteux à long-terme. (34)(35)
The Hidden costs of reward: New perspectives on the psychology of human motivation; Lepper Mark, Greene David, (1978) L. Erlbaum Associates (Hillsdale, N.J. and New York)
Punished by Rewards: The Trouble with Gold Stars, Incentive Plans, A's, Praise, and Other Bribes ; Alfie Kohn, Boston: Houghton Mifflin, 1993 / 1999
Différentes études ont montré que les sujets engagés dans une activité compétitive étaient plus enclin à attribuer leurs échecs et leurs succès à des facteurs hors de leur contrôle tels que la chance ou au talent.
Kohn, A. No Contest. The Case Against Competition. (Boston: Houghton Mifflin, 1986/1992).
Ils sont par conséquent moins enclins à redoubler d’efforts à la prochaine opportunité. A terme, une approche compétitive réduit l’intérêt dans la tâche et la créativité.
Motivation and Education: The Self-Determination Perspective; EDUCATIONAL PSYCHOLOGIST, 26(3 & 4), 325-346 ; Copyright O 1991, Lawrence Erlbaum Associates, Inc. ; Edward L. Deci (University of Rochester), Robert J. Vallerand, LUG G. Pelletier, Richard M. Ryan,
http://selfdeterminationtheory.org/SDT/ ... yan_EP.pdf
Il n’y a donc AUCUNE équivalence entre compétition et excellence, bien au contraire.
Un cadre compétitif diminue logiquement la possibilité de coopération favorable aux mécanismes d’apprentissage. Un tel cadre favorise également l’émergence de comportements de triche.
Schwieren, C., & Weichselbaumer, D. (2010). Does competition enhance performance or cheating? A laboratory experiment Journal of Economic Psychology, 31 (3), 241-253
http://www.fastcompany.com/1140924/why- ... y-backfire
Les avancées que tu évoques (dont certaines particulièrement futiles mais passons) auraient pu être accomplies à un moindre coût et notamment sans briser de vies humaines.
"Life is much less a competitive struggle for survival than a triumph of cooperation and creativity."
Fritjof Capra
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- [+1] Oui le 12.11.13, 09h53 par Marshall Ombre
Oui alors merci d'éviter d'entrer sur le terrain glissant de la guerre et des prétendus progrès gagnés grâce à ça...
On parle de millions de morts, de torturés, de disparus, d'amputés, d'handicapés, d'aveuglés, de familles brisées, de veuves, d'orphelins, etc...
La Première Guerre Mondiale, c'est 9 millions de morts et 20 millions de blessés (comprendre handicapés, aveugles, amputés, etc...).
La Seconde Guerre Mondiale, quant à elle, a occasionné 62 millions de morts (victimes militaires, bombardements, chambres à gaz et arme atomique).
La Guerre Froide, contrairement à ce qu'on croit, a été un conflit armé, mais par pays interposés (crise du canal de Suez, victimes du Mur de Berlin, guerre de Corée, guerre du Viet Nam, etc...).
Bien qu'effectivement il y ait eu des innovations technologiques motivées par la guerre, et l'envie d'éclater la gueule des autres, cela n'est rien comparé à tous effets négatifs des guerres : morts, blessés, économies ravagées, mines toujours actives, etc...
Recentrons donc le débat sur la pratique d'une discipline, le monde professionnel ou la drague...
Pour ma part, je pratique la musique et la danse. J'ai atteint de bons niveaux, bien meilleurs que d'autres qui sont dans des visions compétitives...
J'aime bien pratiquer occasionnellement le badminton. Pour cela, j'aime bien effectivement jouer des matchs avec des adversaires de mon niveau. Le fait de faire un match donne un objectif, et fait plus se dépenser. Mais il n'y a aucun enjeu dans la victoire. Je préfère perdre 25 à 27 au terme d'un match intense que gagner 21 à 5 au terme d'un match où il m'aurait suffi de placer mes volants au raz du filet...
On parle de millions de morts, de torturés, de disparus, d'amputés, d'handicapés, d'aveuglés, de familles brisées, de veuves, d'orphelins, etc...
La Première Guerre Mondiale, c'est 9 millions de morts et 20 millions de blessés (comprendre handicapés, aveugles, amputés, etc...).
La Seconde Guerre Mondiale, quant à elle, a occasionné 62 millions de morts (victimes militaires, bombardements, chambres à gaz et arme atomique).
La Guerre Froide, contrairement à ce qu'on croit, a été un conflit armé, mais par pays interposés (crise du canal de Suez, victimes du Mur de Berlin, guerre de Corée, guerre du Viet Nam, etc...).
Bien qu'effectivement il y ait eu des innovations technologiques motivées par la guerre, et l'envie d'éclater la gueule des autres, cela n'est rien comparé à tous effets négatifs des guerres : morts, blessés, économies ravagées, mines toujours actives, etc...
Recentrons donc le débat sur la pratique d'une discipline, le monde professionnel ou la drague...
Pour ma part, je pratique la musique et la danse. J'ai atteint de bons niveaux, bien meilleurs que d'autres qui sont dans des visions compétitives...
J'aime bien pratiquer occasionnellement le badminton. Pour cela, j'aime bien effectivement jouer des matchs avec des adversaires de mon niveau. Le fait de faire un match donne un objectif, et fait plus se dépenser. Mais il n'y a aucun enjeu dans la victoire. Je préfère perdre 25 à 27 au terme d'un match intense que gagner 21 à 5 au terme d'un match où il m'aurait suffi de placer mes volants au raz du filet...
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- [+1] Ca va mieux en le disant le 11.11.13, 18h33 par Blusher
La compétition est un terrain glissant. En légitimant le fait qu'écraser son concurrent soit un bon outil pédagogique pour les mômes et en leur montrant des exemples de réussites compétitives que fait-on sinon légitimer une certaine idée de la violence réelle ou symbolique?Oui alors merci d'éviter d'entrer sur le terrain glissant de la guerre et des prétendus progrès gagnés grâce à ça...
Pire encore, on est arrivé à nous faire croire que le besoin de compétition était en nous comme un besoin inextinguible. Les recherches de neuroscientifiques, d'historiens, d'anthropologues et de biologistes indiqueraient au contraire que notre plus grand avantage évolutionniste résiderait au contraire dans notre capacité à coopérer et à s'entraider mais bon...
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- [+1] Oui le 26.11.13, 23h56 par Defx
Je suis bien d'accord avec toi. Mais bon cette idéologie est malheureusement très ancrée. Et le paradoxe c'est qu'en en sortant, on devient meilleur, donc on résiste mieux à la concurrence...Blusher a écrit :Pire encore, on est arrivé à nous faire croire que le besoin de compétition était en nous comme un besoin inextinguible. Les recherches de neuroscientifiques, d'historiens, d'anthropologues et de biologistes indiqueraient au contraire que notre plus grand avantage évolutionniste résiderait au contraire dans notre capacité à coopérer et à s'entraider mais bon...
Ah c'est marrant, parce qu'ayant sauté une classe sous la recommandation des instit, mes problèmes ont commencé à ce moment là...Outkast a écrit :Les enfants précoces qui s'ennuient, tu leur donnes un peu de compétitions, ils recommencent à apprendre. Tu les laisses avec des enfants pas précoces, ils cherchent plus à avancer, ils ont déjà tout compris.
J'étais dans une classe double CE2/CM1. En CE2, j'avais acquis une partie du programme de CM1, car j'allais plus vite que mes camarades de CE2.
Les instit ont parlé pour moi à l'époque, et ont vivement conseillé mes parents de me faire passer du CE2 au CM2, car selon eux, j'allais m'ennuyer. Sauf que je ne m'ennuyais pas.
L'instit de CM2 m'a alors présenté, le 1er jour de la rentrée de la façon suivante :
instit a écrit :Oui -Alex il a sauté une classe parce qu'il est studieux. Prenez exemple sur lui !

Une autre fois, en seconde, j'ai été orienté en filière scientifique, parce que mes résultats me le permettaient, et que ça "ouvre toutes les portes".
Dans les deux cas, ces choix étaient mauvais. Et ils sont dus à une vision compétitive des choses.
Aujourd'hui je dois redresser la barre...