WTAFFF,
Oui c'est vraiment ce qu'il faut que j'essaie de garder en tête ! Surtout dans les moments plus durs.avec le temps et un élan vital comme celui que tu as en ce moment, tu apprendras à passer outre, te dire que même si tu as subi ça tu continues à vivre, que tu as même réussi à en tirer du bon par ta volonté et tes efforts pour te relever.
Owen,
C'est vraiment fou de voir le nombre de personnes concernées... Merci pour ton témoignage.
De quelle maniére l'as-tu aidée ? Comment cela s'est passé pour toi ?(et le plaisir aussi d'avoir pu en aider une à s'en remettre).
Actuellement je préfére vraiment éviter toute forme de relation autre qu'amicale. Je me sens trop instable et perdue pour apporter quoique ce soit de positif à quelqu'un. Même si je pense que ça pourrait me faire du bien, j'aimerais vraiment pouvoir reprendre confiance en moi d'abord.
Oui complétement, et j'en prends pleinement conscience depuis. Pour les réflexions je me dis que même si elles font mal, elles ne sont souvent pas dîtes méchamment. Et elles proviennent, je pense, surtout du fait de ne pas se rendre vraiment compte des conséquences que ce genre de traumatisme peut avoir, et de cette image biaisé qu'il y a dans la société.- Que le jugement de la société est biaisé lorsque qu'on parle de viol. On n'est pas là pour en débattre ici, mais y'a toujours des réflexions qui font mal.
Comment ça, comme si ça valait plus le coup ?- Que l'on n'est JAMAIS vouée à ce que ca recommence, ni sale (au cas ou cette idée t'aurais traversé l'esprit). J'ai déjà constaté une certaine fatalité, comme si ca valait plus le coup chez certaines. Ne tombes pas là dedans.
Pour le fait de se sentir sale, je crois que j'ai surtout peur que les autres me voient comme ça, ou que ça les bloque.
Oui, je me rends compte que je rencontre finalement les mêmes difficultés que des personnes qui peuvent avoir des vécus trés différents. Je pense que l'essentiel est que je me concentre à les gérer, sans forcément trop me focaliser et bloquer sur le fait qu'elles proviennent d'un viol.- Et la note positive : que tu peux t'en remettre, et que d'une certaine manière, c'est un traumatisme "comme les autres". (... ) J'ai vu des gens souffrir de la même maniere sur d'autres traumas (...) c'est pas un truc qui devrait être à part, ou une souillure à vie ou je ne sais pas.
Je crois voir ce que tu veux dire. Les réactions sont parfois assez difficiles à gérer, et ça accentue le sentiment de solitude. Je sais que je ne devrais pas car je comprends leur désarroi, mais j'ai parfois tendance à en vouloir un peu aux personnes trés proches qui préférent faire comme si rien ne s'était passé. C'est un peu pour ça que je peux être amenée à regretter d'en avoir parlé : leur réaction me fait du mal, mais je les comprends, et ils n'ont pas à subir eux des reproches à cause de ce qu'il s'est passé.J'aime pas du tout dire ca comme ca, mais je veux dire que le viol est parfois diabolisé à l'extrême (... ) ca déclenche un certain nombre de réactions bizarres, des amis qui comprennent pas.
C'est vrai, je réalise que je devrais peut être moins me fermer...Il faut du temps, de la compassion et aussi le petit coup de pouce du destin qui te fait rencontrer des personnes capables de te faire te sentir mieux (on oublie souvent a quel point un gros calin fait du bien).
Blusher,
Oui, j'ai l'impression que c'est à la fois très répandu et peu reconnu. C'est dur à comprendre, à accepter, et à assumer. Déjà qu'il y a le mal être causé par ce qu'il s'est passé, on s'inflige des souffrances en adoptant des comportements destructeurs qui affaiblissent encore un peu plus la confiance en soi. C'est un cercle vicieux. Le risque est je pense de ne pas en parler et s'isoler, pour finir par ne pas pouvoir prendre en charge le problème, notamment grâce à une aide extérieure ou celle d'un professionnel.De nombreuses victimes de ce genre de traumatismes ont des comportements addictifs ou se sabotent d'une manière que ne comprend pas toujours l'entourage.
Oui... Finalement le tabou qu'il y a dans la société autour de ça est peut-être presque aussi destructeur que l'agression en elle même. C'est ce tabou qui empêche parfois de se rendre compte des situations anormales que l'on peut vivre. Et qui empêche donc de réagir de façon adaptée et de se reconstruire.Sans même parler des mecs à qui c'est arrivé et qui sont les derniers à en parler ou aller consulter.