[A] Un couple? Quel couple?

Note : 23

le 03.04.2015 par tibdeconne

16 réponses / Dernière par Thedaze le 04.04.2015, 19h35

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
On a pas besoin de tous faire pareil les uns que les autres, et faire différement n'est pas une déviance, même si certains blaireaux essaieront de vous faire rentrer dans le rang.

Voilà, c'est bien ça.

Je divise en 2 parties les personnes qui ont voulu me remettre "sur le droit chemin".

Il y a ces personnes qui tiennent à moi, ou du moins je le crois. Des amis qui veulent mon bien et qui pensent me rendre service. En réalité je pense que c'est le choix de facilité de penser que mes envies et mes idées ne seraient que le fruit d'un deséquilibre chez moi (entendre la peur de l'engagement). ça leur évite de se poser des questions sur eux-mêmes. J'ai eu la confirmation de ce ressenti lors de plusieurs soirées avec des amies et leurs copains. Elles m'ont expressément demandée de me taire sur ce sujet pour ne pas leur donner d'idées.
Je ne me cache pas de mes envies et je vais régulièrement au dialogue (beaucoup moins maintenant parce qu'à force j'ai compris que l'échange tel que je l'imagine était compliqué). Je n'affirme jamais rien, je ne m'en sens pas la légitimité, j'estime n'avoir que des réponses pour moi même et je pose en général beaucoup de questions. Pour avoir des réponses et enrichir ma réflexion. Parfois ça les place devant leurs propres contradictions. A partir de ce moment là, ou ils changent de sujets, ou on accepte tous gaiement que nous faisons comme nous pouvons après tout et que c'est cool d'en parler ou je me fais insulter.

Je me souviens de cette soirée où le sujet était parti contre ma volonté ( parce qu'au bout d'un moment ma vision "amuse" et on me prend à partie pour que je parle de tout ça comme si c'était un numéro de cirque), je fais comme d'habitude, en douceur, je n'affirme rien, je ne parle que pour moi. Le mec en face de moi était un vrai con, ça a commencé à monter, je me suis calmée avant que ça ne parte en clash. Le connard de base qui ne supporte pas qu'on soit en désaccord avec lui, que j'étais malsaine, que j'allais introduire des idées perverses dans la tête de sa copine (mon amie au passage, qui m'a fait la gueule pendant 15 jours après ça mais qui s'est calmée quand elle a compris qu'à ce moment là monsieur connard la trompait, bref).

Parfois je me dis que je ferais bien de me taire parce que j'oublie que tout est jugé, répété, déformé. J'ai compris qu'on me présentait maintenant souvent comme une fille "légère et très ouverte si tu vois ce que je veux dire, elle veut pas du sérieux" à des amis d'amis, des personnes (souvent des hommes) que je ne connais pas. ça me peine un peu parce que c'est loin d'être ce que je souhaitais mais disons que c'est la règle en "société" et que j'ai tendance à l'oublier. ça explique ma tendance à préférer des hommes hors de mon cercle social, qui ne me connaissent pas par descriptions des autres.


La deuxième partie qui essaie de me remettre sur la route sont les hommes "potentiels" que je rencontre. Depuis quelques temps, sur les conseils de Smooth, je n'en parle plus. Mais avant ça j'ai pu aborder le sujet sans nécessairement le vouloir d'ailleurs. Et là c'était un festival avec certains, j'étais malsaine, ils allaient évidemment changer ma vie et me remettre sur les rails, c'est parce que je n'avais pas encore rencontré le bon (sous entendu eux), que j'étais une petite chose perdue à sauver. Là j'explique calmement que non, qu'effectivement je changerais peut-être de vision un jour mais que je suis tout à fait capable de réfléchir par moi même et que je suis saine d'esprit. Une fois ceci dit, c'est next et je ne me fatigue pas à m'engueuler avec eux, ce serait de l'énergie perdue.

Je sais que j'ai tendance a leur rentrer dans le lard bien direct, parce que ça m'insupporte et que je trouve que les gens comme ça sont des nuisibles qui créent du stress et des mauvaises choses autour d'eux. Cellar en a été témoin haha.
Lui me dit qu'il faut composer et être au dessus de ça, ce que je peux trouver tout aussi valable.

Qu'en pensez vous? Quelle attitude adopter avec les gens qui jugent comme ça?
Là où tu as raison c'est qu'ils créent effectivement du stress et de mauvaises choses. Maintenant, surement parce que je n'apprécie pas tellement les situations de conflits, j'évite de faire polémique et les engueulades. Si je sens que le dialogue est bloqué malgré toutes mes précautions (et du moment qu'il n'y a pas eu de propos trop graves) je change de sujet et tant pis, je laisse couler. On ne peut pas discuter de tout avec tout le monde et je sais qu'on ne peut pas changer le monde. Je n'ai pas envie de perdre mon énergie avec des personnes qui refusent la discussion.
Après ça n'enlève rien qu'ils resteront probablement des potes (si ils en sont au départ), on a tous nos limites. Je crois qu'avec le temps j'ai décidé de lacher du lest là dessus, je prends les gens pour ce qu'ils sont, ce que je trouve cool, pour les bons moments. Faut juste être réaliste sur ces points de discordes.
C'est au final ce qui va différencier mes potes de mes vrais amis. Ou un homme éphémère dans ma vie d'un autre avec lequel je sens que je peux voir plus loin.
Ils acceptent mes défauts, j'accepte les leurs, tout en étant consciente que certaines idées sont trop essentielles pour moi pour qu'elles ne soient pas partagées par ceux qui comptent vraiment.
Pour les gens qui veulent t'apprendre la vie c'est souvent car on aime bien compartimenter les trucs. Couple, pas couple, végétarien, pas végétarien, fumeur, pas fumeur.

Des que tu prends un chemin différent ca perturbe pas mal de gens qui essaient de te remettre dans certaines cases... sans même s'être demandé si c'était bien légitime ou intelligent.

Idéal type du gros con :

"Couple libre? Mais pourquoi? Les couples libres ca se casse la gueule ou c'est juste que un veut baiser et laisse pas le choix a l'autre".

Ah bon? t'as déjà essayé? Enculéééééé.

Bon a la gouverne je pense que j'ai du être comme ca il y a longtemps. Ca passe avec la curiosité et l'envie de voir ce que ca donne.

Idéal type du mec / meuf cool :

"Couple libre? Ah bon? Mais ca consiste en quoi?"

Curiosité, ouverture d'esprit, pas de jugement.

J'ai deux potes en couple libre, ca semble fonctionner, ils sont heureux. What the fucking else?

Apres en pratique j'essaie d'envisager ca mais j'y arrive moyen, pourtant je crois pas que l'exclusivité soit une chose parfaite. En fait je vois les couples exclusifs (dans mon cas !) comme une faiblesse : comme j'ai peur de la comparaison avec d'autres si mme fait ce qu'elle veut, je préfere qu'elle ne fasse rien. Ca c'est un truc contre lequel j'essaie de lutter, que je me mette en couple libre ou non d'ailleurs.

Mais il faut faire les choix en connaissance de cause, et souvent ceux qui te jugent sont juste des gens médiocres qui s'évitent les efforts de la découverte, du challenge, du risque de perdre en te sortant les recette sociales qu'on leur a préparé...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Tout à fait le 04.04.15, 00h24 par Pluie
My bad, je me suis mal exprimé (en passant, oui le ton est volontairement caricatural).

Le but de mon message n'était pas de dire "Mettez vous en couple libre c'est trop cool vous serez heureux et ça va beaucoup mieux marcher que ce que la société va vous imposer".

Je pourrais développer ma vision de pourquoi je pense qu'une relation libre est plus intéressante, plus fun, et en quoi elle peut potentiellement renforcer la relation, mais en fait le sujet ici n'était pas d'opposer modèle de couple exclusif vs modèle du couple libre.

L'idée pour moi était plutôt de nuancer les choses et d'essayer de dépasser ça en posant la question de ce qui constitue l'essence d'une relation.

Pour clarifier les choses, je dirais que mon message tient en quelques points:

1) une certaine pression de la société existe autour du fait d'être en couple et de faire des gosses. A cause de cette pression certains font tout pour s'y plier, et il arrive que ça finisse en fiasco.

2) être en couple, être dans un modèle exclusif ou non-exclusif, pour moi c'est pas le plus important. Cela répond à un besoin d'étiqueter la relation et d'avoir une sécurité émotionnelle, je le comprends. Mais là encore je pense que ce n'est pas ça qui va déterminer de la qualité d'une relation.

Et je m'auto-cite, en fait s'il n'y avait qu'une chose à retenir de l'article ça serait celle-là:

J'estime que l'essence d'une relation est constituée des moments qu'on passe avec l'être qui nous est cher. Au final dire qu'on est en couple a peu d'importance. Le plus important c'est qu'on soit content de la retrouver. Le plus important c'est les moments qu'on passe avec elle sous la couette et ailleurs, les moments de tendresse, de joie et de sexe partagé. Le plus important c'est de ressentir qu'on a envie d'être auprès d'elle, ressentir le doux manque de sa présence, qui fait qu'on sera d'autant plus content de la retrouver.
Il en est de même pour les sentiments. Dire "Je t'aime" est très beau, mais si à coté c'est pour traiter l'être cher comme une sous-merde, je pense qu'il y a de quoi se poser des questions. Là encore, je pense qu'au niveau des sentiments des actes sont bien plus parlant que des paroles.

Partant de là, un couple peut être exclusif ou libre, je pense que le plus important est encore la façon dont on entretient la qualité de la relation.
Même si je suis partisan d'une certaine liberté dans une relation, je peux comprendre que certains préfèrent avoir une relation exclusive, car sans cette exclusivité ils ne pourraient pas construire leur relation de la même façon.
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  • [0] 100% d'accord le 05.04.15, 14h24 par MaryeL
Pour aller plus loin dans cet étiquetage et l'essence de la relation, je vous livre une anecdote.

Je me souviens encore d'une fille avec qui je flirtais il y a 3 ans. Elle avait parlé de moi à ses copines, ce qui a donné lieu à cette discussion:
Moi: Tu leur as dit quoi sur moi?
Elle: Je leur ai dit qu'on couchait ensemble.
Moi: Ok
Est-ce que le fait d'être officiellement étiqueté comme "plan cul" augurait réellement des moments qu'on passait ensemble? Non.
En réalité notre relation a duré un mois, était très passionnelle (certainement aidé par le fait qu'on savait que ça ne durerait pas plus), et nous avions l'un pour l'autre un attachement qui était très fort.
Nous nous sommes quittés de façon très émue, sachant que l'on ne se reverrait probablement pas.
J'en avais parlé sur mon journal à l'époque: welcome-vt28028-80.html#p297355


Tout ça pour dire qu'il peut y avoir une dichotomie entre l'étiquetage et la façon dont se vit la relation. Autrement dit, c'est la différence entre la façade et l'arrière-boutique.
Le thème de normalité dans le couple revient souvent.
Et effectivement je trouve que les gens s'arrangent facilement avec les limites et leur définitions du concept.
Cf le mec qui va te faire tout un putain de cour sur le couple hétéro soudé pour aller plus tard tromper sa copine sans vergogne et surtout sans que ça se voit.
Par contre je trouve que la "normalité" tend à évoluer aussi, je ne sais pas si c'est juste mon milieu social ou bien ma vision qui est biaisée, mais je ne vois pas énormément de couple au sens hétéro fidèle autour de moi. Hormis les personnes versant dans la religion.
Je vois beaucoup de gens qui essaient de s'accrocher à cette idée pour divers raisons et qui se retrouve mal car ils ne collent pas à cette image du couple malgré eux. C'est dommage de mon point de vue.

J'avais lu le post sur les reactions des gens face à une autre idée du couple sur le journal d'Amelia et la réaction de Smooth dont vous parlez plus haut.
Je suis tout à fais d'accord qu'il est parfois nécessaire d'adapter son discours sur ce sujet précisément qui choc ultra rapidement. Depuis que je fais l'effort, je me fait moins emmerder. Et je trouve ca dingue.
Je trouve ca dingue parceque juste le fait d'avoir un discours d'ouverture sur le sujet du couple fait passer pour un
débauché tout droit sorti de Sade. Alors que parfois même j'ai pu avoir en face de moi des gens qui se roulaient dix fois plus dans la fange que moi mais qui ,par soucie d'image j'imagine, tenaient absolument à garder un discours uniforme et binaire.
Du coup je ne parle plus de mes histoires à presque personne pour éviter la vindicte et j'évite les discussions pièges moi aussi.
Et je trouve ca triste. Je m'en suis rendu compte il y a peu de temps en discutant avec des amis de longues dates qui trouvaient anormal qu'à mon âge je ne sois pas en couple. Juste envie de répondre: "go fuck yourself" mais comme je suis bien élevé parfois, je change de sujet.

D'ailleurs la question du regard des amis sur sa propre perception du couple est intéressant. Je me retrouve souvent en porte à faux et ca commence vraiment à me faire poser des questions sur l'attitude à adopter. Je vais pas me justifier toute ma vie quand même.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] +1 le 04.04.15, 17h47 par tibdeconne
Je suis évidemment d'accord avec ton autocitage Tib.

Pour l'instant, par rapport à vous, j'ai un petit avantage, j'ai 20 ans. Je suis un peu plus jeune, du coup pour ceux qui m'entourent ça ressemble surtout à une passade de jeunesse "après tout tu as que 20 ans, t'as raison de pas vouloir du sérieux". Et là je me dis "putain ils ont rien compris " et je fais un grand sourire de façade parce que l'enculage de mouches, ça va 5minutes. Bon au moins ils me foutent la paix.

Par contre je suis une nana et ça, ça joue un peu contre moi. Parce qu'une nana "ça a pas besoin d'autant de sexe, ça a besoin de fidélité". Ben voyons. Et ce sont souvent des paroles de filles en plus.

Au bout d'un moment j'en ai un peu rien à foutre de ce qu'ils peuvent tous dire ou penser. Je peux même rentrer dans leur jeu "ah ben oui vous savez bien qu'un seul je l'épuise avant d'avoir eu assez, c'est pour ça qu'il m'en faut plusieurs" d'un ton pince sans rire. Dans ces cas là je me régale des réactions.
Ce qui me gonfle, c'est l'image qu'ils donnent de moi à des personnes que je ne connais même pas. Je me retrouve à rencontrer des hommes en soirée qui ont en gros compris que je ne cherche qu'à m'amuser. Je me retrouve catégorisée dans une case qui ne me correspond pas et sans nuance.

Mais le vrai problème à mon sens, c'est l'autre. Que les potes/amis/connaissances comprennent une choucroute, je m'en tamponne au final, je n'a jamais été à la recherche de leur approbation. Par contre quand la personne qui me plait n'arrive pas à comprendre, là ça peut se compliquer. Quand le partenaire a besoin d'étiquettes parfois/souvent/toujours, a peur du discours qu'on peut tenir, n'y trouve pas la stabilité qu'il recherche et est effrayé de s'attacher à vous, n'arrive pas à vous faire confiance, ça devient beaucoup moins simple. Si il ne comprend pas que garder sa liberté n'est pas nécessairement antithétique avec stabilité et construction, on se retrouve dans un schéma d'incompréhension bien moins simple. Heureusement je n'ai pas encore eu véritablement à gérer ça.


Au final, c'est encore et toujours un problème d'écoute et de tolérance. Perso, qu'un couple soit exclusif, libre sexuellement et/ou émotionnellement, du moment que les deux (trois, quatre, cinquante soyons fous) sont épanouis et heureux, je n'ai rien à redire et j'adore en discuter parce que la façon d'aimer est un sujet qui me passionne. Chacun pose ses limites comme il le souhaite, s'il y a respect et amour, qu'un mot à dire : bon vent!
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  • [+1] 100% d'accord le 04.04.15, 19h11 par tibdeconne
Je te souhaite de rencontrer un garçon qui te comprendra Amelia.
Pour la petite histoire, j'ai eu une une histoire d'amour avec une jeune femme beaucoup plus jeune que moi il y à quelques années. Elle a ton état d'esprit, et ce ne fut pas facile pour moi de comprendre son shema de pensé tout de suite. Nous avons eux moult discussions un peu tendues sur le couple. Et puis je me suis détendus petit à petit. Une de mes plus belles histoire avec quelqu'un de fantastique qui m'a définitivement changé.
Tout ca pour dire que tout arrive. :)
Le fait que tu sois une nana change la donne et je me rappel que ma copine était assez desarmente face aux cons.
Je crois pas qu'il faille aller dans leurs jeux, c'est leurs donner raison d'une certaine façon.
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  • [0] Sympa :) le 04.04.15, 21h20 par amelia
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