9 mois sans nouvelles, c'est une révolte ? Non, c'est une Révolution.
Durant ces 9 mois, j'étais en pleine gestation. Non pas que j'ai subitement appris que j'étais atteint d'hermaphrodisme (d'ailleurs faudrait se demander qui est le père), il s'agissait d'une grossesse d'une autre nature.
Je me suis simplement concentré corps et âme à l'entrée dans une école très sélective (400 demandes, moins de 20 reçus). Et je dois dire, non sans cacher une grande fierté personnelle, que j'ai réussi mon objectif
Après les révisions, tout s'est enchainé : un peu de vacances, les dossiers de sélection, les entretiens individuels me faisant voyager un peu partout en France, encore un peu de vacances, la recherche d'appartement, le déménagement, des travaux à faire pour aider ses parents sans oublier mon travail... Bref, tout ça est passé très vite.
L'école où je vais m'emmène dans une ville plus grande qui semble me plaire. D'ailleurs, elle a beaucoup plu également à un ami qui était venu quelques jours me rejoindre. Et puisqu'il faut un rapport avec la séduction, j'étais frappé par le nombre de femmes que je trouvais attirante.
Cette année va être intense sur le plan professionnel/scolaire mais vu que je devrai prendre plus les transports en commun et mes jambes pour rejoindre mon lieu de formation ou pour me balader dans la ville, je n'ai plus d'excuses pour ne pas me débloquer (car je ressens un vrai blocage lorsque j'ai essayé, c'est le problème quand on n'a pas encore éradiquer toute sa timidité maladive) à aborder des belles inconnues.
J'ai passé du temps à analyser ma timidité. Je pense l'avoir mieux cernée pour mieux la combattre. C'était important à faire comme travail car comme disait
Sun Tzu dans l'Art de la guerre :
"Si tu ne connais ni ton adversaire, ni toi-même, à chaque bataille tu sera vaincu"
" Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l'ennemi sera victorieux une fois sur deux. Qui ne connaît ni son ennemi ni lui-même est toujours en danger. "
Brièvement, voici ce que j'ai
(enfin) réellement compris :
**La timidité fait naître chez moi un besoin de m'auto-rassurer
**Pour me rassurer je vais trop miser sur certains éléments de ma vie : habits, physique, comportement, gestes, voix, trop se parler à soi-même, trop préparer une scène avant qu'elle n'arrive (me préparer à quoi dire à l'avance...) etc
**Peur de vivre une situation inconfortable (d'où le besoin de me rassurer) ou qui ne se passe pas exactement comme prévu (et si c'est le cas, fait naître chez moi une situation d'inconfort m'empêchant d'être spontané)
**Parfois avoir tendance à être négatif envers soi / de me dévaluer
**A l'inverse, accorder trop d'importance / mettre sur un piédestal certaines personnes (je ne suis pas à leur hauteur / ils peuvent avoir mieux que moi)
**Peur absurde de déranger
**Trop observateur et pas assez acteur / hésitation à faire
**Trop chercher la validation d'autrui => je ne vis pas ma vie pleinement car bloqué par la sempiternelle question : "qu'est-ce que les autres penseraient si je fais ça ?"
**Je ne propose pas assez et me laisse entrainer (peur de l'échec si je propose quelque chose aux autres)
**Trop réfléchir avant d'agir
**Trop dire oui (plus facile que de dire non car je n'ai pas besoin d'enchaîner derrière) ou ne rien dire et partir plutôt que de débattre si je ne suis pas en accord avec la personne (je fuis, je ne trouve pas les mots pour expliquer les idées/opinions)
**Veut trop se faire aimer = recherche de validation (je suppose que ça doit se remarquer comme si j'avais la pancarte "aimez-moi")
Je crois qu'il me fallait le temps de digérer tout ce que j'ai pu lire dans ce forum et m'auto-analyser. Ma timidité est un trait de caractère maléfique que je dois annihiler. Ca ne se fera pas en 1 ou 2 mois, ce sera une lutte permanente. A nous deux maintenant !