L'histoire d'un Belge

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le 18.01.2015 par Balzac

45 réponses / Dernière par Balzac le 17.06.2016, 14h23

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
La partie avec l'Américaine.

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La veille du close, on avait passé une soirée à plusieurs, dont elle.

Ça parlait politique et autres joyeusetés du genre. Honnêtement, j'en avais rien à cirer (merci alcool + anglais :P).

Je parlais peu.

Et si j'ai pas envie de parler, je le fais -réellement- pas. Ça ne signifie pas pour autant que je m'ennuie. Je peux passer une bonne soirée à écouter et ne rien dire.

C'est troublant quand on ne me connait pas. Genre je n'ai pas d'opinions et/ou je capte quedal.

Donc, l'Américaine "s'inquiétait" un peu et essayait de me faire parler, mais sans plus de ma part.

Le lendemain, on décide de se poser dans un bar à trois, étant samedi et la dernière soirée à Copenhague du Japonais et moi.

On discute énormément.
Politique, vision collective et individuelle de la société, environnement, sujets plus légers... blablabla.

Et là, l'Américaine me dit qu'elle est "so surprised" par mes discours, même si je galère parfois à m'exprimer avec mon anglais foireux.

Elle me regarde avec plus d'insistance.

Je vais la faire courte, ça me fait chier d'écrire quand ça m'inspire pas. Surtout sur un téléphone.

A un moment, le Jap' se barre aux wc.

J'en profite pour la faire jouer a un combat de pouces (j'avais déjà instauré du tactile avant).

Nos regards indiquent que c'est okay pour s'embrasser, mais je dois avouer un blocage à le faire. Par manque d'audace. Parfois ça arrive.

Donc, je ne fais rien.

Et c'est là qu'elle s'avance pour m'embrasser.

En gros, la soirée est faite de ça.
Bières, discussions à trois et câlins. On a même finish dans une soirée étudiante danoise. Prix des bières 4 fois moins chères haha (et ça douille, ce pays).

On rentre à l'auberge. Ça part en couille avec la fille.

Elle ne désire pas de sexe sans protection. Et c'est bien. On reste sur des préliminaires bien cochons, une petite heure (toujours un risque, ceci dit).

Honnêtement, elle s'y prenait comme un manche. J'essayais de la guider, mais c'était pas trop ça.

Ceci dit, c'est toujours plus intéressant que de rester chez soi à pleurer comme une merde.

Voilà en gros.

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La suite sera le début en Écosse, avec quelques rencontres, histoires et pensées personnelles intéressantes.

See ya'.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Like ! le 29.03.16, 18h04 par Acier
  • [0] Bien joué le 29.03.16, 21h53 par mctyson
  • [0] La suite, vite ! le 05.04.16, 12h29 par Jalapeno
Désolé pour les accents. Je suis sur un qwerty, je n'ai pas l'habitude.

Juste un petit message de frustration.
Il en faut bien entre les avancées positives ;D.

Ça me frustre de "toujours" me faire baiser en soirée bars, clubs.

De ne pas susciter l’intérêt nécessaire. La perdre en cours de route.
D'avoir des blocages a la con lors de certains moments.

Je passe a cote de pleins d'occasions.
Une fois de plus ce soir.

J'en prends la pleine responsabilité.
C'est d'autant plus frustrant haha.

Ce serait rien si ce n’était pas aussi fréquent.
Le jeu.

Mais la... non.

Je ne sais pas encore comment débloquer le truc.
Meme si j'ai conscience de certaines réponses, ça bloque.

C'est pas grave en soi, mais envie de progresser.

Puis, ça renvoit a plein d'autres aspects a gérer.
D'autant plus ce sentiment de frustration.

Shut Down.
Une scène d’Écosse, bien appréciée.
Je dois encore partager l’ensemble pour ce pays.

Je suis sur Londres, en ce moment.
De nouvelles choses à écrire.

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Il y a ces moments de connexion totale.
Avec la vie.

Ma vie.
Ce que je suis réellement et crée.

Je me baladai, écouteurs sur la tête.
Cette fille, au loin.

Une veste distinguable.
Celles d’associations.

Dans l’attente de passants,
Elle dansait entre temps.

Elle me donnait l’envie de sourire.
Alors, je souriais.

Elle me fit signe de retirer mes écouteurs.
Je lui fis salut de la main, continuant mon chemin.

Je me posai sur le banc, deux mètres plus loin.
Une envie de la « narguer » et de l’observer.

Elle aussi m’observait.
Dansait, abordait, m’observait.

Encore et encore.

Elle s’approcha de mon banc,
Je lui proposai un morceau de ma nourriture.
- Non, merci.
Un sourire échangé.

La musique se répétait.
Quelques pas, accroches et regards…

Je me décidai à partir.
Mais non sans lui dire.
- Pas trop dur d’accrocher ?
- C’est difficile
S’ensuivit une longue discussion.

On parlait de nos projets, nos attentes.

Mon voyage, préparé sur un coup de tête.
Elle m’expliquait qu’elle rêvait de faire la même chose, mais qu’elle ne pouvait pas.
Qu’elle n’osait pas, seule.

Longue conversation à ce sujet.
Cette rencontre, elle devait l’être.

J’essayai de trouver les bons mots. Lui offrir ce choix.
Espérant qu’elle y repenserait.
Le moment venu.
- Tu fais quoi après ?
- Je dois reprendre l’avion à 16h…
- Mince, j’allais t’inviter autour d’un verre, dis-je. Dans une autre vie…
- Je l’espère
On se fit un câlin, au milieu de tous.
On rediscutait.

Spiritualité, l’énergie entre les gens… ce genre de conversations.
Puis, c’était vraiment le moment de s’abandonner.

On se refit un câlin.
Un gros.

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J’aime ces rencontres.
Simples, naturelles, puissantes.

C’est encore difficile pour moi.
Pas dans le sens d’oser. D’aborder.

Mais de les créer.
Cette profondeur.

J’ai cette puissance.
Mais ne sais pas encore l’utiliser.

Parfois acteur.
Souvent spectateur.

Une question de temps...
« Dieu » est avec moi.

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Edit : Haha, première fois qu'une femme vient me donner son numéro d'elle même sans parler avec, au moment où je poste ce message.

Comme quoi, les regards suffisent.

Ça fait plaisir.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bien joué le 10.04.16, 18h11 par amelia
Ça devait être une bien jolie rencontre. C'est fou. Je suis sortie me balader tout à l'heure, au soleil, je pensais à ça. On passe notre temps à rencontrer du monde, parfois un simple regard, parfois quelques mots, parfois quelques années. Et pourtant la puissance d'une rencontre, ce n'est pas sa durée. Un échange de regard, d'une seconde, d'une nuit peut changer ta vie, te faire vibrer vraiment.

Ton récit me confirme que ce n'est pas parce que c'est éphémère que ce n'est pas beau. C'est bien de ne pas s'emballer, de garder la tête froide, c'est important. Mais profiter de l'instant présent aussi.

J'espère que ton voyage te réservera plein de jolies surprises.

Pandas sur toi ( avec des cœurs )
Te savoir me lire me plaît :).

La puissance se trouve dans ce que tu souhaites offrir et recevoir.

Un regard, un geste, un sourire, une nuit, des années... nous ne faisons que nous ouvrir à ces possibilités. La magie s'opère lorsqu'une personne répond à cette perception.

Cette personne, c'est aussi toi-même.

Ne pas s'emballer, oui. L'importance d'adaptation à une "réalité".
Mais mon objectif de vie est de trouver cette ouverture, selon chacun.
De la créer...

Ce n'est pas pour rien que l'on éprouve de tels sentiments, scènes éphémères ou non.

Le temps n'existe pas. Tes émotions, oui.
Comment te rendre heureuse ?

Tout ne dépend que de ce tu souhaites offrir et recevoir...

Avec amour.
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  • [0] Like ! le 11.04.16, 01h58 par amelia
Bon, retour à Edinburgh.
Demain.

Une place pour faire du volontariat s'est offerte à moi.
Marrant.

Je vais en profiter pour postuler.
Voir si je peux m'établir, entre temps.

Du coup, je donnerai d'abord mes impressions sur Londres, comme plus court.
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  • [0] Like ! le 12.04.16, 03h40 par MaryeL
Je suis absolument, irrémédiablement, jalouse de toi.
Edinburgh est l'une des villes les plus cool et les plus belles dans lesquelles il m'ait été donné la chance de vivre. MP si tu veux des adresses.
Et profite de leur putain d'accent, ça te manquera... :mrgreen:

T'as l'air dans une super dynamique, continue comme ça! Chouette écriture.
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  • [0] Bienvenue le 15.04.16, 20h08 par Balzac
Les Passantes.
Le poème d’Antoine Pol, chanté par Brassens.

C’est fou, en lisant ton récit Balzac, et ta remarque amelia, ça m’est revenu avec force alors que je n’avais pas entendu cette chanson depuis des années. La puissance de ces rencontres qui ne durent qu’une seconde. Qui nous marquent à jamais.

Merci pour ce moment d’illumination. À tous les deux.
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  • [0] Merci ! :) le 15.04.16, 20h08 par Balzac
Merci MaryeL ,

Cette ville est un coup de cœur.
Dès la première minute, la première arrivée.

Pourtant, l’Écosse ne me disait rien.
La cornemuse, le climat et les kilts… très peu pour moi.

Merci.

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De retour à Edinburgh.

Je me retrouve dans une magnifique maison victorienne.
Du volontariat.

Je m’occupe de la création du site web, son marketing, référencement, gestion de la communauté, blablabla.

Mais les tâches sont variées et dépassent ce cadre.

Entre autres, j’ai aidé au nettoyage.
La proprio :
- T’es le premier aussi performant sur la soixantaine de volontaires reçus !
Mesdames, je suis un homme à marier :blbl:.
Mais ne comptez pas sur moi pour faire le ménage.

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Entre cet aller-retour, Londres.

Deux rencontres intéressantes se sont déroulées.

- Une Française
- Une Polonaise. Rencontrée à Budapest, il y a 3 ans


La Française : I.

Parfaite atmosphère pour ce texte.

[youtube][/youtube]

I can be good, I can be true
You know I don't love anyone, but I love you
I can be good, I can be true
You know I don't love anyone, but I love you

I'm going to get married today
So please don't touch me, please stay away
I know I'm not good, I've never been true
But you know that I love him and I don't love you


Première rencontre

La vieille, j’ai rencontré P.

Un gars sympa.
Ouvert à tous les sujets.

Une amie devait la rejoindre le lendemain.
Une relation amicale sexuelle.

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Le lendemain, je rencontre I.

Elle me plait.
Machiavel s’empare de mon esprit.

P. va prendre une douche
I. s’installe à ma table.

On aborde les basiques.
D’ailleurs, P. a déjà fait une partie du boulot.
- Ha, c’est vrai que t’écris ? Tu voyages aussi longtemps ? blablabla
Merci, P.

Le feeling passe d’entrée.

Des tonnes de points en commun.
Une vision similaire.

Des regards…

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Dans la soirée, on sort à trois.

Elle et moi, on se regarde beaucoup.
Et quand je dis beaucoup, c’est beaucoup.

On échange.

Elle me demande mon dernier livre lu.
- Purge, de Sofi Oksanen
- Sérieux ? Tu te souviens quand je te disais avoir lu deux, trois livres sur les pays de « l’Est »… Il y a celui-ci !
On donne nos différents points de vue.

Je la trouve intéressante, je lui dis.
Elle semble apprécier ce compliment, par une vive expression :

Elle accroche mon regard, puis mes lèvres.
Elle se pince les siennes.

J’ai senti ce regard « étincelle » (ce moment où je sais qu’il faut embrasser).

P. est calme, parle peu.

Ça doit le faire chier qu’on s’entende aussi bien.
Mais j’en ai rien à foutre.

Tard, on rentre à l’auberge.
Ils ne restaient qu’une nuit dans celle-ci, avant de changer.

En gros, je n’allais plus la voir…

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Je l’ai ajouté sur Facebook, via P.

Comme moi, elle n’utilise presque pas ce média.
Merde.

J’ai carrément envoyé un message à P. pour faire passer le mot.
- J’ai ajouté I.
J’ai des musiques sympas à lui partager, mélange entre violons et pays de « l’Est ».
Il ne pouvait pas faire genre d’ignorer.
Lors de la soirée, I. m’avait proposé de les joindre pour visiter des musées.

Elle aurait fini par demander après moi.
Je le savais, j’en ai profité.

Notification :
« I. et vous êtes maintenant amis. »

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Deuxième rencontre

Quelques jours après, message Facebook :
- Ça te dit de nous rejoindre aux musées des sciences et de l’histoire naturelle ?
J’accepte.
Plus pour revoir I. que d’observer des bestioles mortes.

J’amène un Mexicain avec.
Bonne entente.

Le début est tendu.
Je sens P. sur ses distances.

TOUTE la journée, I. et moi restons ensemble.
On discute, on joue, on s’observe.

Je la frôle, parfois par-derrière.
Une envie de l’exciter.
Toujours, elle me regarde et sourit.

P. est absent.
Il ne pète pas un mot, visite dans son coin…

Accoudés, attendant P. :
- J’ai envie de te revoir et d’apprendre à te connaitre
- *semble surprise *, moi aussi
- J’aime ce feeling
- Oui, c’est vrai que j’ai rarement ce ressenti
On s’échange nos numéros et nous promettons de nous revoir.
Elle avait même déjà tenté de m’appeler, car en retard (P. avait mon num).

Un certain temps s’écoule.
Je fais malheureusement une bourde, voyant P. totalement mort :
- Vous êtes ensemble ?
- Oui. Pourquoi ?
- Je voudrais pas que ça le fasse chier.
J’ai su à la seconde que c’était une question débile.
Puis, qu’est-ce que j’en avais à foutre.
Franchement.

Elle est devenue plus distante.
Une ou deux heures.

Mais ça ne changeait rien.
On finit par se reparler, se coller.

Toute la journée.

On danse même, le temps d’une improvisation musicale dans la rue.

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En soirée, j’amène la troupe dans le bar où les grands-parents de Churchill passaient leur temps. Bonne ambiance.

Même schéma :
Se parler , se jouer l’un de l’autre, s’effleurer…

Vers 22h, on se dirige dans l’un des plus gros parcs.
Barrières fermées.
- On fait quoi ?
- Bah… on passe au-dessus du portail ?
- Carrément !
- Et les flics ?
- Au pire, on se fera éjecter. C’est l’Angleterre, pas le Kosovo
- Allez, on y va !
C’était juste incroyable d’avoir ce parc gigantesque à nous seuls.
Bon, il devait y avoir d’autres personnes… mais nous n’avons pas croisé un chat.

On se pose je ne sais où.
P. se réveille et parle avec le Mexicain.

I. et moi nous lançons des regards, plus coquins.
Le genre où l’on hausse les sourcils.

J’aime la façon dont elle finit toujours par baisser ses yeux.

Nous passons un certain temps.
Nous nous allongeons et observons le ciel, les arbres...
Avec de la bonne musique d’ambiance.

Juste parfait.

On se donne rendez-vous pour la mi-mai.

On finit par rentrer, car P. voulait y aller.
All right.

Tout le trajet, comme toute la journée, I. ralentit son pas pour me rejoindre.
On profite de ces derniers instants à se coller l'un à l'autre...

---

Le lendemain, lors de mon retour à Edinburgh, message d’I.
- À bientôt
---

Rien de spécial dans l'ensemble.
Mais c'est difficile de représenter une atmosphère, un feeling.
D'autant plus en voyage, manque de temps.

La suite prochainement.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] La suite, vite ! le 16.04.16, 19h08 par Jsh
  • [0] La suite, vite ! le 16.04.16, 20h39 par Acier
  • [0] La suite, vite ! le 17.04.16, 02h18 par mctyson
  • [0] Like ! le 17.04.16, 23h12 par DTS
  • [0] Yesssss! le 18.04.16, 18h59 par MaryeL
Mauvaise manip'.
(dernier message au-dessus)
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