Merci pour ta réponse.
J'irai à l'essentiel, on est pas en désaccord sur le fond.
Eloxford a écrit : ↑12.10.22
Je cherche simplement à comprendre pourquoi parfois, dans la vie, il arrive de faire certaines choses que l'on regrette, parfois quasi systématiquement ? Alors dans ce sujet on parle d'infidélité, mais ça peut être toute autre chose. Pourquoi est-ce qu'il m'arrive de me mettre des caisses monumentales et de le regretter après, parce que je sais très bien et je vois très bien que quand je picole pas pendant plusieurs semaines, je me sens beaucoup mieux ? Pareil avec la clope ? Pareil si je prends une trace ? Pourquoi je ne prends pas plus de mon temps libre à lire des bouquins utiles? Pourquoi malgré mes objectifs de prise de masse je ne fais pas plus de sport?
Ton point est pertinent parce que je suis malheureusement le premier à ne pas être très discipliné dès que ça me concerne.
Pour la tromperie c'est un peu différent parce que ça ne concerne pas que soi. Puis disons que je connais pas mal les écueils qui peuvent amener à pas faire quelque chose que je veux pas.
Je dirais que dans le cas de la tromperie, on va souvent être dans la lutte contre l'impulsion du moment. Et que certains facteurs comme l'impression d'impunité, l'alcool qui aide pas à prendre des décisions informées, la musique, l'ambiance qui peuvent faire monter la température, puis des biais psychologiques tels que l'engagement ("mais t'avais dit que tu prenais un dernier verre"), notre image de nous-même ("tu me déçois, je croyais que tu étais plus cool que ça": typiquement c'est un challenge de notre propre image de nous-mêmes en plus de l'appel au regard de l'autre. Sauf que la part forte de mon image de moi, c'est que j'en ai rien à carrer de ce que pensent les gens, et a fortiori une meuf qui m'aura oublié le lendemain et qui veut juste se faire déboîter sans considérations pour ma vie. J'en ai rien à foutre d'être cool, je l'ai jamais été;) Je serais plus sensible à une nana qui va rien faire parce qu'elle sait que je suis en couple, mais qui va garder le contact. Déjà plus de respect, et plus d'intérêt affiché sur le fond), l'escalade (souvent c'est graduel mais on se rapproche en se disant que c'est anodin, jusqu'à ce que ça ne le soit plus. Pareil avec les jeux à la con qui amènent à des contacts pour le jeu etc)...
Ce n'est pas parce qu'on connaît les trucs qu'on y est pas sensibles, mais justement, je me connais assez bien pour savoir quand me tirer pour pas me brûler les doigts.
Le problème de beaucoup de gens c'est qu'ils s'en foutent de se brûler les doigts (ie leur relation n'est pas si importante), ou qu'ils ne se connaissent pas et se font surprendre.
Moi je peux pas être dans le second cas, mais quand je commence à avoir envie de me brûler les doigts, ça me pose des questions sur ma relation.
Alors tu vas sans doute me dire que mes exemples sont caricaturaux, et que la différence entre ces exemples et la question initiale de l'infidélité c'est que ces exemples de comportement n'ont de conséquences que sur le pacte que j'ai avec moi-même, et pas sur celui ou celle qui partage ma vie, et le pacte partagé du couple. Mais pour moi le mécanisme initial est le même : c'est que parfois, il peut arriver d'avoir une façon court-terme de voir les choses, parce qu'à court-terme ça nous fait plaisir, et dès qu'on repasse sur une vision long-terme, le remord fait son apparition et on se dit: mais pourquoi j'ai fait ça?
Tes exemples sont très bons et comme je disais je suis le premier à me trahir moi-même.
Mais je mets un point d'honneur à ne pas le faire avec quelqu'un à qui je suis censé tenir (et généralement c'est vraiment le cas). Ça en dit certainement long sur mon estime de soi, j'avoue. Certains ne voudraient pas trahir leurs envies etc. Comme tu dis on est les seuls à connaître la clé de notre bonheur et ça peut être légitime de penser à soi.
Le problème que j'y vois, c'est que vouloir une copine (pour la sécurité, la construction, parce qu'elle est intéressante sur le long terme...) et vouloir s'éclater avec d'autres plus éphémèrement, c'est vouloir le beurre et l'argent du beurre. Avoir des dilemmes c'est humain, mais à un moment là c'est juste ne pas pouvoir choisir entre le plaisir immédiat et le long terme. Ou alors tu trouves la copine vraiment compatible avec ton bonheur et qui te permet d'aller taper ailleurs (mais j'espère que tu n'as pas d'insécurités parce qu'elle se permettra sans doute pareil et dans ce monde, je dirais que ce n'est pas de l'insécurité mais du réalisme;)).
Et non, je ne laisse pas (plus) les clés de celui-ci à qui que ce soit d'autre. C'est trop risqué.
Alors là oui je ne peux qu'abonder, mille fois oui.
Mais personne ne te dit d'être en couple non plus.
Tu vois, c'est pas ta meuf qui te dit, soyons en couple exclusif et elle t'attache. Tu es bien content aussi de l'être, d'avoir cette exclusivité, ta baise régulière avec (ça joue d'une manière faramineuse. Je pense que s'il n'y avait pas ça, trois relations de couples sur quatre seraient mortes d'emblée vu le nombre de gars qui subissent leur couple juste pour avoir la sécurité de la baise. Pas étonnant que les applis soient pleines de meufs qui sont en mode "pas de plan cul", à éviter comme la peste, déjà parce qu'elles sont débiles - comme si les mecs allaient pas leur mentir s'ils les veulent parce qu'elles ont leur écriteau-, mais parce qu'en plus le cul c'est probablement le seul moyen qu'elles ont de se faire supporter...), cette confiance, cette personne sur qui tu peux te reposer (même si c'est plus souvent l'inverse), etc.
Sauf qu'il y a un prix. Si l'échange c'est du cul contre subir une mégère, alors casse-toi, oui, parce que dans tous les cas le cul à un moment à mesure que la mégère va prendre le dessus tu auras de moins en moins de cul. Et tu n'as pas envie de fonder un truc avec quelqu'un qui t'étouffe.
Mais si c'est une vraie relation cool, et que ton exclusivité est consentie, respecte tes propres règles et ta copine/ femme.
Ensuite tu mets en avant que c'est parce que l'amour et le respect ne sont pas assez forts. Mais en ce qui me concerne, ma faiblesse et mon égoïsme ne dépendent pas de la partenaire avec qui je suis. C'est mon état d'esprit qui fait défaut, pas celui de l'autre.
On s'est pas compris. Je ne dis pas que ta faiblesse ou ton égoïsme dépendent de l'autre (ça peut quand tu sais que tu as beaucoup à perdre). Je dis que ton respect pour l'autre fait défaut.
Tout ça pour dire, une nouvelle fois si je t'ai bien compris, que le remords serait quelque chose d'hypocrite? Parce qu'on sait très bien que l'infidélité est quelque chose de "mal"?
Le remord et souvent la révélation qui s'ensuivent sont très souvent hypocrites oui. Parce que finalement tu n'es pas si mal d'avoir attrapé l'autre petit cul. Souvent les mecs/ meufs ont juste plus peur de se faire griller et c'est pour ça qu'ils ont des remords. Ceux qui ont vraiment déraillé par "accident" (parce qu'ils pensaient tenir la distance mais une fois que la nana leur a collé la trique ils voulaient plus que la rendre négative), et qui ont des remords par rapport à leur pacte avec leur meuf c'est une minorité. La majorité ce sont les gars ou les nanas qui ont peur de perdre l'autre quand il va s'en rendre compte, mais parce qu'ils perdront quelque chose qui a de la valeur pour eux, pas parce que ça blesse l'autre.
Est-ce que tu peux m'expliquer s’il te plait quel est ton cheminement entre un principe (ici: la fidélité) et la stricte application de celui-ci toutes relations et toutes situations confondues ?
Il y a des principes qui sont un peu binaires par nature. Si tu ne les appliques que quand tu veux, tu les violes en fait. C'est comme la religion, les gens qui font leur mix de croyances et surtout de contraintes en te disant "non mais faut pas comprendre ça comme ça", ben ils ont juste envie de l'étiquette sans la difficulté.
C'est de la logique. Tu n'es pas tenu d'être fidèle mais dans ce cas ce n'est pas que tu "n'es pas systématiquement fidèle". C'est que tu es infidèle. Un peu, beaucoup, passionnément, mais en tous cas tu l'es. Si je me considère comme fidèle, je le suis en permanence parce qu'il n'y a pas de moyen que de l'être.
Et surtout, j'aimerais comprendre s'il est possible pour certaines personnes de ne jamais, ne serait-ce qu’une seule seconde, penser à agir autrement ? A passer "à l'acte", si je peux dire ? Parce que pour moi la racine du "problème" est là, dès que l'infidélité est envisagée ne serait-ce que théoriquement. La faiblesse initiale elle est là.
Sur l'idée effectivement, je suis d'accord, l'imaginer c'est déjà ouvrir une porte. Mais comme je disais, il y a des gens un peu naïfs qui ne se connaissent pas bien, et qui sont "surpris" de leurs actes. Si tu enlèves ceux et celles qui l'ont déjà fait 500 fois mais sont toujours surpris (parce que c'est du foutage de gueule), tu as toujours des gens qui vont vraiment penser qu'ils étaient fidèles par nature.
Après on peut aussi jouer avec l'idée comme exutoire et s'immuniser au passage à l'acte. Si tu veux c'est pas parce que sous ta douche ou dans tes rêves tu vas envisager une autre nana que tu aimes pas ta copine. Le désir c'est instinctif, c'est normal.
J'irai même plus loin: ce serait pas une trahison d'avoir des sentiments pour quelqu'un d'autre parce que c'est humain, tu as des sentiments en fonction de ce que sont les autres personnes (bon, après si tu tombes amoureux au physique comme la plupart, là bonne chance). Ce qui est une trahison, c'est de sortir de la limite imposée par ta relation. Mais si une relation t'impose de ne pas avoir de sentiments, de ne pas mater une autre nana qui passe (bon après un peu de discrétion par respect ne gâche rien), de ne pas parler à une autre nana pour ne pas risquer une interaction intéressante, ben fuis. Parce qu'elle est immature, ne comprend pas la nature des sentiments et d'une relation (c'est un cadre, pas le goulag, on doit s'y épanouir et pas s'y fliquer - c'est aussi pour ça que je suis pour les relations libres si c'est l'inclination de chacun, et clairement comme c'est pas la mienne pour plein de raisons*, je m'attache à être irréprochable de mon côté), et que ce sera la première à "être surprise" d'avoir pu te tromper alors qu'elle aura tout fait pour en se mettant en dispositions d'être séduisante et prise.
Alors je sais que tu n'as pas dit que tu ne pensais pas à agir autrement. Tu as dis que tu savais te mettre la limite et dire stop, t'arrêter au bon moment. Mais je fais exprès de poser la question, parce qu’y penser, pour moi c’est déjà une étape de franchie. Alors oui, y’en a encore plein derrière. Mais dès lors que l’hésitation est là, évidemment que 90% du temps on ne passe pas aux étapes suivantes, mais ceci étant dit il y a un risque pour que les 10% tu temps restants, selon les circonstances que j'ai énuméré lors de ma première réponse à ce post, font que tu passes aux étapes : flirter, kissclose, fuckclose et j’en passe. Même si pour le fclose, y'a quand même un sacré cheminement et tu as effectivement le temps de cogiter avant de passer à l'acte.
Je suis d'accord en partie. Après je pense qu'au contraire dans 90% des cas on passe à l'acte mais ça dépend de la motivation initiale. Soit tu joues avec l'idée parce que c'est la nouveauté mais voilà tu sais que c'est innocent, soit tu fantasmes vraiment de te la faire et là clairement y a 90% de chances que tu te mettes en situation de déraper, à moins de carrément foncer dans le tas.
Ça me rappelle une histoire d'un mec qui était avec sa meuf depuis le collège et qui était la coqueluche des nanas de ma classe, il y en avait une qui lui faisait toujours des avances, et lui il était là en mode vertueux "non mais je ferais jamais ça à Machine" sauf qu'il était toujours en feu à cause de l'autre et clairement il était pas indifférent et avait trop envie de se la faire.
Et il est allé contre tous les conseils genre "évite de te retrouver seul avec", "bois pas comme un trou si elle est là", "sois pas en binôme de TD avec" etc. Et au final il la tronchait à chaque fin de soirées étudiantes, donc autant dire qu'il l'a plus baisée cette année là que son officielle. Puis quand ça a commencé à se voir parce que sa meuf a fini par se pointer à l'improviste dans ses soirées et que tout le monde était gêné, il a commencé à déchanter. Évidemment confrontée la deuxième lui a tout mis sur le dos alors qu'elle avait quand même bien contribué (et qu'elle avait pas trop d'objections quand il la déglinguait dans sa bagnole après l'avoir raccompagnée, juste avant qu'elle rejoigne "son chéri") et là il a commencé à avoir des remords (mais pas les 280 fois où l'autre lui taillait des pipes...).
Pour le dire autrement : si je matte une jolie nana dans la rue ou en club en me disant « putain elle est pas mal… » ; pour moi, le mal est déjà fait, parce qu'une étape est franchie et une étape de franchie, c'est la suivante qui ne demande qu'à l'être aussi.
Alors soit je suis un hypocrite, soit tu es un peu trop strict. Mais je pense que la nature humaine est ainsi faite qu'on réagit aux choses qui nous plaisent. Ça me paraît normal. Mais de la même manière que je mange pas tout ce qui me fait envie, je baise pas tout ce qui me fait envie (et puis soyons honnête, une majorité serait pas pour, ça aide aussi;))
D'ailleurs tu parles de «se retenir », mais se retenir de quoi ? Moi j’ai envie d’être à l’étape d’avant. C’est-à-dire l’étape où je n’ai pas besoin de me maîtriser puisque je ne suis pas tenté. L'étape où je me retiens d'avoir trouvé "pas mal" cette nana.
Dans ta logique tu devrais même pas te retenir de l'avoir trouvée pas mal.
Mais si tu veux atteindre l'absence de désir, il faut connaître le samsara, l'illumination. Tu n'es qu'un humain. Moi aussi.
Je parle de se retenir parce que c'est la différence entre les adultes et les gosses et qu'on parlait d'impulsions.
Les enfants sont esclaves de beaucoup d'impulsions parce qu'ils n'ont pas un cortex préfrontal capable d'influencer leurs décisions (les connexions se font réellement fortement à l'adolescence et la communication y est perturbée par les hormones. Si tu t'expliques pas la volatilité de certaines personnes à certains moments c'est une explication très documentée...). Mais normalement les adultes sont capables de planifier, de faire des choix, de dominer l'impulsion. C'est humain d'avoir un ping dans le cerveau quand tu vas croiser le chemin d'une babe. Si c'est pas le cas, tu es castré par ta meuf. Mais normalement c'est encore plus intense plus ça fait de temps (effet Coolidge, en gros tu t'habitues à la beauté de n'importe quelle nana avec toi quand les autres vont quand même te taper dans l'œil. Ça marche pas que sur les rats). La crise de la quarantaine c'est pas qu'on est réellement en crise (à cet âge on est plus sages). C'est qu'on a généralement une relation longue qui n'est plus si cool, une femme qui n'est plus si jolie et ne fait plus tant d'efforts, qu'on redécouvre les nenettes de vingt ans parce qu'on est plus aveuglés par l'amour et l'ocytocine, et qu'avec notre statut et notre expérience on est devenus plus baisables pour des meufs qui regardaient les mecs comme nous avant, quand on était plus jeunes.
C'est juste la rencontre avec une situation inconnue qui remet les grandes certitudes en questions, dans un contexte où l'on a plus vraiment de raisons de s'opposer à l'incartade (sauf financièrement... pensez à vos actes de mariage les mecs) même si on devrait juste quitter bobonne sans sang et larmes...
Et pour finir, pour revenir une dernière fois sur les valeurs et les principes dont tu parles et que tu appliques. Je t'applaudis des deux mains et je pense que beaucoup sont dans mon cas. J'ai les mêmes principes que toi et je veux être clair : je ne suis pas en désaccord sur le fonds. Mais arriver à appliquer 100% de ces valeurs et ces principes à absolument toutes les situations, tout le temps, à titre personnel : je n'y arrive pas. C'est de la contradiction, c'est de la faiblesse, c'est de la lâcheté, c'est de l'égoïsme, c'est tout ce que tu veux... mais j'essayais dans ma réponse initiale d'expliquer ce qui fait que parfois on peut en arriver là. D'expliquer ces moments de faiblesses. Et pour conclure une dernière fois : je ne minimise rien, je ne me dédouane pas, je ne rejette pas la faute sur quelqu'un d'autre que moi. J'essaye juste d'expliquer un trait de comportement contradictoire que je vis mal à titre personnel, qui traverse peut-être d'autres gens. Et j'ai trouvé ta réponse initiale trop simple. Mais peut-être que dans quelque temps je comprendrai que je m'étais voilé la face.
J'ai bien compris ton propos. Merci d'avoir pris le temps de me l'expliquer. C'est aussi pour cela que j'ai pris le temps avant de te répondre, je voulais éviter une réponse lapidaire, parce que tu soulèves plein de points intéressants.
En réalité clairement je mérite pas d'applaudissements, ce qu'il se passe pour moi, c'est une combinaison de plein de facteurs qui vont contre ça:
d'abord mon éthique, c'est vrai, mais ce serait un facteur minuscule comparé à certaines envies, même si elle est solide et construite (et ça aide de l'ancrer dans son univers et pas juste l'adopter sur la base que ça nous plaît sur le principe).
Le fait d'avoir une aversion profonde sur le fait de l'avoir vécu, d'autant plus avec l'excuse que c'est parce que je pourrais l'avoir fait.
Le fait d'avoir été le jouet de femmes qui trompaient leur gars sans le savoir, et de voir le peu de considérations qu'elles leur portaient (si tu veux avoir une désillusion sur le fait que les femmes sont pures et innocentes, voir une nana prendre un appel juste après s'être désarçonnée et dire des petits "je t'aime" et glousser comme une amoureuse alors qu'elle était en train de te demander de l'insulter et la souiller deux secondes avant, devant ton regard médusé, et qui te dit "je vais devoir partir mais je veux quand même avoir le goût de ta bite quand je vais l'embrasser", ça se pose là. Et j'en passe). J'ai pas un sentiment fraternel avec tous les mecs et il y en a peut-être qui sont des connards, mais au fond la tromperie ça resterait s'abaisser à leur niveau
Un égo énorme (si ça se voyait pas) qui me fait dire que moi vivant on me prendra pas dans cette situation parce que ce serait être comme celle qui m'a trompé avec ses excuses de merdes (et probablement une ou deux autres), comme ces nanas, comme ce mec faux cul etc.
Le fait que je puisse pas faire l'impasse sur mes désirs et mes sentiments et que je m'en sois rendu compte assez tôt fait que j'ai dû apprendre à composer avec.
Je dis pas que ça me donne pas de regrets: je ne pense pas que ce soit une clé de plus vers le bonheur. Je pense qu'il y a un prix à payer pour être ce qu'on veut. Certains vont l'être dans l'Art et ne pas se compromettre à leur sens et avoir moins de succès qu'ils pourraient espérer. Moi c'est avec les femmes. Bien sûr je suis vraiment très aidé par le fait de ne pas être bg et donc peu sollicité (sinon si ça se trouve ça volerait en éclat au bout de trente secondes et d'un "fuck it"), mais à la longue on se retrouve quand même toujours dans des situations où des nanas vont quand même te chercher juste parce qu'elles ont faim (et là il y a encore de l'ego: je le sais et j'aime bien être choisi, pas juste être un bon gode. C'est de la connerie au fond parce que ça m'entrave certes, mais c'est comme ça. Si je me laisse consommer parce que je suis le seul gars et que je sens pas plus d'intérêt spécifique, ça me fait des noeuds au cerveau et je regrette cette baise, ça me fout des coups au moral de ne pouvoir être que ça), ou juste par concurrence (y a des nanas qui se font un jeu de faire faillir des gars. Et je suis plus têtu que ça. Plus malin je sais pas. C'est vrai aussi avec certains dragueurs qui choisissent que des nanas en couple). Après plus d'une fois, j'ai été à des débuts d'histoires où j'avais encore pas mal de libertés de faire des soirées débridées seul et j'ai été aussi sage qu'une image, et quand je connais les suites à rebours, je me dis que ça aurait pas changé grand chose que je chope telle nana ou participe à ce gang bang de cette nana qui voulait vraiment que je vienne en plus de mes deux potes ou autres et j'en serais certainement plus heureux.
Mais ces nanas j'y tenais, même si elles me l'ont mal rendu ou même si notre histoire n'est pas allée loin, et j'ai agi en accord avec mes sentiments.
Au final c'est tout ce qui compte. C'est peut-être du feelgood à la con pour pas être aigri, peut-être pas. Des fois ça me torture de pas savoir, ou de savoir que dans tous les cas c'était pareil avec juste moi qui me serais plus éclaté. Mais je sais aussi que j'aurais pas la même image de moi et je sais pas si le plaisir et les bonnes expériences effaceraient le négatif.