Tetalenvers a écrit : ↑15.02.23
Avez-vous vécu des situations similaires et quels ont été vos choix ... merci
Hello Tetalenvers,
Ton histoire me rappelle ce que j'ai vécu il y a 3 ans au début de ma relation avec la femme avec laquelle je suis en couple aujourd'hui. Toutes proportions gardées car cela ne faisait que quelques mois que nous vivions ensemble et nous n'avons pas d'enfant.
Comme toi, j'ai rencontré une femme plus jeune et sexy au travail (la fameuse collègue de travail...) avec laquelle ça a matché tout de suite. Ça a été assez fulgurant, si bien que ça a remis en cause ma relation avec L, ma femme. Ça a duré 2-3 mois, moi aussi, j'en ai perdu le sommeil. Un jour, je me levais, sûr de ma décision, c'était A. qui était faite pour moi et j'allais quitter L. Le lendemain je changeais d'avis, voire dans la journée, en fonction de mes échanges avec l'une ou l'autre.
Je vois des similitudes entre ta femme et la mienne aussi. Avec moi aussi, elle a eu un gros pétage de plomb lorsqu'elle a nous a grillés. J'avais invité A. à la maison pour un apéro, mais A. était habillée un peu trop sexy et s'est montrée allumeuse devant L. De plus, notre complicité devait sans doute se voir alors qu'on ne faisait que parler. Ça a énervé ma femme qui a compris qu'il y avait un truc entre nous. Elle s'est mise à traiter ma collègue de "Bitch". Quant à moi, elle m'a balancé "T'attends quoi pour la baiser ? Fais ce que t'as à faire avec elle et fous-la dehors". Je ne l'avais jamais vue comme ça, c'est parti en couilles avec ma collègue et ma femme a fini par lui coller une gifle. J'ai dû me mettre entre les deux pour les séparer.
Après ça, pendant les 2-3 mois, je n'ai pas arrêté d'hésiter entre les deux. Ma collègue détestait L. et la dénigrait tout le temps. Elle voulait que je la quitte pour elle. J'en avais envie mais L. allait mal, elle partait en vrille et moi je culpabilisais. Elle tenait des propos étranges et très tristes. Une fois, elle a avalé trop de médocs, pas suffisamment pour y passer mais assez pour m'inquiéter. Je m'en suis beaucoup voulu et je lui ai promis d'être "straight" après ça. Mais A. était toujours dans ma tête.
A la fin, j'étais comme toi, c'était les montagnes russes, impossible de choisir, impossible de dormir. J'ai fini par me mettre à boire comme je le fais à chaque fois que je suis dans une situation impossible à surmonter, ça me permettait de débrancher mon cerveau et de ne pas me retrouver à devoir faire un choix que je ne voulais pas faire. Parce que je les aimais toutes les deux, je ne voulais pas choisir. Finalement, ma collègue a commencé à s'éloigner un peu et j'ai dû finir par me décider parce que professionnellement, ça devenait ingérable. J'étais trop à côté de mes pompes. Après ça, A. a cherché du travail ailleurs pour que l'on ne se voit plus.
C'est physiquement et psychologiquement épuisant ce genre de situation où l'on est déchiré entre deux personnes que l'on aime et qui nous aiment. Mais d'un autre côté, c'est dans ces moments de fortes tensions où l'on est submergé par les émotions que l'on se sent en vie. Cependant, c'est bien aussi quand ça se termine. Je pense aussi que pour vraiment apprécier le calme et la douceur d'une mer d'huile, il faut avoir affronté la tempête.