Lancer son business
Hello la communauté FTS,
Voilà bientôt 2 ans que j’ai démarré mes études. Je suis bientôt diplômée et je fais face à une situation de saturation inédite sur le marché très spécifique que je vise.
Être major de promo, avoir une première expérience de stage dans le domaine et un réseau qui est du milieu n’a pas l’air de m’aider à trouver un premier C.D.I. pour acter mon changement de carrière. J’aimerais éviter de passer par le conseil et comme je sens le chômage venir comme un éléphant sur ma route, j’ai décidé de multiplier les occasions d’étoffer mon portfolio pour voir si je peux pas gagner de l’expérience plutôt que de rester les bras croisés dans mon coin ou juste accepter de me faire de nouveau exploiter par un cabinet de caca.
J’ai vu sur Instagram passer beaucoup de posts de personnes qui sont des growth hackers. En gros ils aident les start-up/ scale up à faire grossir leur chiffre d’affaires, soit en leur donnant des tuyaux sur leur gestion de leurs comptes/ de leur organisation soit en leur partageant des bonnes pratiques sur la manière de cocher les cases au niveau des algorithmes des réseaux sociaux.
Je ne bosse pas du tout dans le marketing, mais l’avantage des réseaux sociaux c’est la disponibilité des données. Surtout pour faire de l’informatique, quand l’entreprise n’a pas la maturité suffisante pour avoir des données de qualité et pas trop dégueu, c’est précieux.
En revenant lire cette cheat sheet, un passage m’a particulièrement interpelée. Plus qu’auparavant j’ai acquis des compétences qui sont rares et jonak sur mon CV des noms de boîtes assez grosses + des diplômes assez reconnus pour être crédible malgré mon jeune âge.
De toute manière j’ai pas grand chose à perdre, puisque je sens le chômage se profiler et je n’ai jamais autant appréciée triturer les méninges qu’avec mon métier actuel. Le truc qui est fou c’est que tout me plaît, du début jusqu’à la fin, du développement informatique bien hardcore à la restitution bien pédagogique à des gens qui ne savent pas ce qu’est une médiane en mathématiques.
viewtopic.php?t=42553&sid=15c52d2bcd486 ... 5109ff4321
« Si tu peux, préfères un taf où tu apprends des choses et où tu peux évoluer, qu'un taf purement alimentaire, même mieux payé. Apprendre des compétences et une industrie, c'est précieux et ça peut justifier d'être moins bien payé pendant un temps ».
J’ai plusieurs questions :
- Comment s’est passé le lancement de votre business ?
- Comment avez-vous approché vos premiers clients pour ceux qui se sont lancés ?
- Comment avez-vous fixé vos tarifs ?
- Si c’était en France quel type d’entreprise avez-vous privilégié/ envisagé ?
- Enfin, quels seraient vos conseils, mises en garde ?
J’ai eu la chance de voir assez d’étapes sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour savoir quels livrables partager, comprendre le besoin, comment formuler mon approche pour y répondre et comment donner de la visibilité au client sur ma progression. J’ai juste pas assez d’expérience en codage et en projet contrer pour savoir à quel rythme j’irais. C’est un peu ma plus grande peur. Je voudrais pas survendre mes compétences alors qu’il y a des doctorants qui font bien mieux le taff que moi. Mais d’un autre côté pour avoir bossé dedans je connais mes qualités, je sais que je suis capable d’apporter d’autres choses en attendant de gagner de l’expérience, et j’ai pas besoin d’être Einstein pour proposer un truc de qualitative au senior pour démarrer.
Au pire si ça se concrétise pas par de l’argent je ferai une chaîne insta de vulgarisation pour attirer du public en balançant de temps en temps des vidéos sur des projets plus techniques, et me constituer une audience petit à petit. Comme dit je n’ai rien à perdre. Avec 1000€ de chômage par mois je ne peux que faire mieux. C’était le prix à payer pour développer de nouvelles compétences utiles et passionnantes. Je ne regrette pas d’avoir quitté un emploi bien rémunéré. Chacune de mes expériences a été choisie dans le seul but d’un jour voler de mes propres ailes. De toute façon y aura jamais de bon moment pour me lancer.
Voilà bientôt 2 ans que j’ai démarré mes études. Je suis bientôt diplômée et je fais face à une situation de saturation inédite sur le marché très spécifique que je vise.
Être major de promo, avoir une première expérience de stage dans le domaine et un réseau qui est du milieu n’a pas l’air de m’aider à trouver un premier C.D.I. pour acter mon changement de carrière. J’aimerais éviter de passer par le conseil et comme je sens le chômage venir comme un éléphant sur ma route, j’ai décidé de multiplier les occasions d’étoffer mon portfolio pour voir si je peux pas gagner de l’expérience plutôt que de rester les bras croisés dans mon coin ou juste accepter de me faire de nouveau exploiter par un cabinet de caca.
J’ai vu sur Instagram passer beaucoup de posts de personnes qui sont des growth hackers. En gros ils aident les start-up/ scale up à faire grossir leur chiffre d’affaires, soit en leur donnant des tuyaux sur leur gestion de leurs comptes/ de leur organisation soit en leur partageant des bonnes pratiques sur la manière de cocher les cases au niveau des algorithmes des réseaux sociaux.
Je ne bosse pas du tout dans le marketing, mais l’avantage des réseaux sociaux c’est la disponibilité des données. Surtout pour faire de l’informatique, quand l’entreprise n’a pas la maturité suffisante pour avoir des données de qualité et pas trop dégueu, c’est précieux.
En revenant lire cette cheat sheet, un passage m’a particulièrement interpelée. Plus qu’auparavant j’ai acquis des compétences qui sont rares et jonak sur mon CV des noms de boîtes assez grosses + des diplômes assez reconnus pour être crédible malgré mon jeune âge.
De toute manière j’ai pas grand chose à perdre, puisque je sens le chômage se profiler et je n’ai jamais autant appréciée triturer les méninges qu’avec mon métier actuel. Le truc qui est fou c’est que tout me plaît, du début jusqu’à la fin, du développement informatique bien hardcore à la restitution bien pédagogique à des gens qui ne savent pas ce qu’est une médiane en mathématiques.
viewtopic.php?t=42553&sid=15c52d2bcd486 ... 5109ff4321
« Si tu peux, préfères un taf où tu apprends des choses et où tu peux évoluer, qu'un taf purement alimentaire, même mieux payé. Apprendre des compétences et une industrie, c'est précieux et ça peut justifier d'être moins bien payé pendant un temps ».
J’ai plusieurs questions :
- Comment s’est passé le lancement de votre business ?
- Comment avez-vous approché vos premiers clients pour ceux qui se sont lancés ?
- Comment avez-vous fixé vos tarifs ?
- Si c’était en France quel type d’entreprise avez-vous privilégié/ envisagé ?
- Enfin, quels seraient vos conseils, mises en garde ?
J’ai eu la chance de voir assez d’étapes sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour savoir quels livrables partager, comprendre le besoin, comment formuler mon approche pour y répondre et comment donner de la visibilité au client sur ma progression. J’ai juste pas assez d’expérience en codage et en projet contrer pour savoir à quel rythme j’irais. C’est un peu ma plus grande peur. Je voudrais pas survendre mes compétences alors qu’il y a des doctorants qui font bien mieux le taff que moi. Mais d’un autre côté pour avoir bossé dedans je connais mes qualités, je sais que je suis capable d’apporter d’autres choses en attendant de gagner de l’expérience, et j’ai pas besoin d’être Einstein pour proposer un truc de qualitative au senior pour démarrer.
Au pire si ça se concrétise pas par de l’argent je ferai une chaîne insta de vulgarisation pour attirer du public en balançant de temps en temps des vidéos sur des projets plus techniques, et me constituer une audience petit à petit. Comme dit je n’ai rien à perdre. Avec 1000€ de chômage par mois je ne peux que faire mieux. C’était le prix à payer pour développer de nouvelles compétences utiles et passionnantes. Je ne regrette pas d’avoir quitté un emploi bien rémunéré. Chacune de mes expériences a été choisie dans le seul but d’un jour voler de mes propres ailes. De toute façon y aura jamais de bon moment pour me lancer.
La première chose, c'est ne présume pas trop de ton expérience. En tant qu'interne, on t'a beaucoup mâché les choses sans que tu le saches. Et quand tu vas passer à la réalité le delta va faire mal. Surtout si c'est dans le contexte de ton entreprise. Avoir les dents longues c'est bien, trouver une vraie expérience pro d'abord pour voir la vraie réalité même en junior (qui sera encore différente de celle qu'on a en mode senior quand on te lâche sur dix projets en même temps, où tu es seule à respecter tes deadlines et faire en sorte que ça marche, ou à comprendre l'intérêt de tes projets et ce que tu fais), ce serait mieux même si ça semble pas une option pour toi.
Donc, fais triplement tes devoirs, que ce soit pour cerner les besoins, l'attendu, les inputs, outputs, le métier "évident" pas évident, etc.
Ensuite, approche tes clients potentiels comme si tu étais spécialiste sur leur thématique, tu seras plus crédible que si tu dis que tu sais tout faire de manière généraliste, même si c'est vrai. Ça nécessitera du boulot préalable.
Pour le reste, ne pas se vendre chichement. Un prix est un prix. Tu peux accepter une négociation à la baisse mais faut que ce soit avec une contrepartie. Ils veulent pas la presta à ce prix-là? Ne les laisse pas mettre ça sur le compte de l'expérience ils seraient pas en négociation avec toi si tu ne les intéressais pas, puis si tu es à ton compte et qu'ils te choisissent toi c'est bien qu'ils s'attendent à ce que tu fasses le taf. Dans ce cas tu leur dis OK et dans un projet d'analyse data tu enlèves la partie la plus longue du boulot, celle qui requiert 80% des efforts, genre l'interprétation des données, tu leur laisses la partie automatisée (la production de métriques et de graphes. Après je sais que c'est toujours itératif, mais bon, tu enlèves une grosse partie du boulot), et tu leur fais 20% de remise, pour suivre la loi de Pareto. Souvent ils reviennent et prennent la partie analyse avec la fois suivante.
Mais se vendre le juste prix c'est une question de légitimité perçue aussi.
Enfin, les "growth hackers", ce sont juste des gens qui ont mis un nom de merde avec hacker dedans pour faire moderne sur différents postes dont ils sont pas spécialistes et qu'ils pouvaient pas faire, et qui ont sûrement mis en branle la partie de ton plan " je me mets sur insta pour faire des vues parce que j'arrive pas à me faire embaucher et suis au RMI" (au passage youtube c'est un truc de vieux mais pour les vidéos développées où l'on démontre son talent c'est le mieux). Je me baserais pas sur leurs avis pour faire mes plans de survie et de développement. Pour être dans la tech et réellement touche à tout comme ce qu'ils prétendent être, tout ce qu'on fait dans ces situations là c'est tenir les choses à bout de bras en mode survie parce qu'on occupe cinq postes, pas développer et faire croître.
Donc, fais triplement tes devoirs, que ce soit pour cerner les besoins, l'attendu, les inputs, outputs, le métier "évident" pas évident, etc.
Ensuite, approche tes clients potentiels comme si tu étais spécialiste sur leur thématique, tu seras plus crédible que si tu dis que tu sais tout faire de manière généraliste, même si c'est vrai. Ça nécessitera du boulot préalable.
Pour le reste, ne pas se vendre chichement. Un prix est un prix. Tu peux accepter une négociation à la baisse mais faut que ce soit avec une contrepartie. Ils veulent pas la presta à ce prix-là? Ne les laisse pas mettre ça sur le compte de l'expérience ils seraient pas en négociation avec toi si tu ne les intéressais pas, puis si tu es à ton compte et qu'ils te choisissent toi c'est bien qu'ils s'attendent à ce que tu fasses le taf. Dans ce cas tu leur dis OK et dans un projet d'analyse data tu enlèves la partie la plus longue du boulot, celle qui requiert 80% des efforts, genre l'interprétation des données, tu leur laisses la partie automatisée (la production de métriques et de graphes. Après je sais que c'est toujours itératif, mais bon, tu enlèves une grosse partie du boulot), et tu leur fais 20% de remise, pour suivre la loi de Pareto. Souvent ils reviennent et prennent la partie analyse avec la fois suivante.
Mais se vendre le juste prix c'est une question de légitimité perçue aussi.
Enfin, les "growth hackers", ce sont juste des gens qui ont mis un nom de merde avec hacker dedans pour faire moderne sur différents postes dont ils sont pas spécialistes et qu'ils pouvaient pas faire, et qui ont sûrement mis en branle la partie de ton plan " je me mets sur insta pour faire des vues parce que j'arrive pas à me faire embaucher et suis au RMI" (au passage youtube c'est un truc de vieux mais pour les vidéos développées où l'on démontre son talent c'est le mieux). Je me baserais pas sur leurs avis pour faire mes plans de survie et de développement. Pour être dans la tech et réellement touche à tout comme ce qu'ils prétendent être, tout ce qu'on fait dans ces situations là c'est tenir les choses à bout de bras en mode survie parce qu'on occupe cinq postes, pas développer et faire croître.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] Pertinent le 09.12.24, 09h58 par FK
- [+2] A lire le 09.12.24, 14h16 par The_PoP
- [+1] Merci ! :) le 21.12.24, 15h55 par Gafano
J’ai plusieurs questions :
- Comment s’est passé le lancement de votre business ?
- Comment avez-vous approché vos premiers clients pour ceux qui se sont lancés ?
- Comment avez-vous fixé vos tarifs ?
- Si c’était en France quel type d’entreprise avez-vous privilégié/ envisagé ?
- Enfin, quels seraient vos conseils, mises en garde ?
J'ai monté une petite entreprise dans un secteur du btp. J'étais avec un associé donc avec nos deux profils bien distincts, on avait plus de compétence qu'il n'en fallait pour que ça fonctionne bien. Le secteur était en pleine croissance donc c'était le mode ultra facile. ça fait dix ans qu'on existe même si lui a quitté la boite depuis 6 ans déjà.
Tu as intérêt à avoir déjà de supers idées de qui peuvent être tes clients et comment les approcher. Bon sinon en gros fais le tour de tous les réseaux d'affaires possibles et imaginaux, ils sont souvent gratuits au début : bni & co. Réseau de femmes entrepreneurs, bpi etc... Le présentiel est une bonne façon de se confronter aux choses. Nous on est partis déjà avec une petite base de clientèle et comme dit plus haut, on bénéficiait d'un contexte macro economique hyper porteur. Le plus dur n'est pas de savoir faire des choses de mon point de vue, le plus dur est de trouver des clients. Dis toi que si tu galères à te vendre comme salarié, c'est souvent plus difficile encore de vendre à un client.
Fais une veille rapide pour connaitre les tarifs en vigueur. cherche à signer tes premiers contrats même si c'est pas génial en tarifs
Pour le type d'entreprise, aucune réponse toute faite : faut bosser le sujet => rdv avec un expert comptable a cote de chez toi. premier rdv gratos qui va déjà bien tout dégrossir pour toi. Dans tous les cas pour un démarrage, tu as probablement intérêt à partir en structure légère, genre micro.
Tu dois impérativement chercher à gagner de l'argent rapidement. Les aides/le chomdu/ les apprentissages c'est souvent un bon moyen de perdre du temps. Si ton business n'est pas valable, tu dois le savoir rapidement. Donc si tu n'arrives pas à vendre, c'est un problème majeur. Tout ce qui peut te masquer cette réalité là est dangereux. Tu dois trouver des clients qui te payent. Garde en tête que la conjoncture semble bien degueu en france en ce moment dans plein de domaines.
Bon point tu n'as pas grand chose à perdre à essayer et c'est une vraie belle aventure.
Dernier truc très très très important : te dire que t'es chef d'entreprise ou que t'as plus de chef, parce que t'es passé freelance est une énorme connerie servant juste à flatter ton égo et t'empêchant de voir la réalité en face : tu t'es juste précarisée, et tes chefs sont désormais tes clients, sans la protection du code du travail. Tu n'es chef que de toi, et c'était déjà le cas en salarié ou stagiaire.
Ne te raconte pas d'histoire, on avance plus vite et plus loin en étant lucide et conscient de ses forces et surtout de ses faiblesses.
Bon courage.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] Pertinent le 09.12.24, 09h59 par FK
- [+1] Merci ! :) le 21.12.24, 15h56 par Gafano
Ma modeste expérience (et qui pèse pas lourd par rapport aux deux premiers messages je pense, notamment celui de The Pop qui a une réelle expérience aboutie du sujet donc prends chaque mot qu'il te donne et digère-le);
- plusieurs projets de startup avortés / fausse couche; principalement parce que j'étais trop orienté produit et technique, et pas assez commercialisation / go-to market. Mes idées étaient réellement bonnes, mais pas le timing, pas le plan, et pas moi. Lancer un produit from scratch, qui plus est si tu dois bâtir / éduquer ton marché parce que trop early, et que tu démarres sans financements ni réseau, c'est pas impossible mais c'est comme essayer de traverser l'Atlantique à la rame avec un bateau que tu as fabriqué dans ton garage. C'est chaud, et l'univers ne t'a pas particulièrement à la bonne (et t'as pas un réseau HEC / ENSAM / Poly / FM) donc tu vas sans doute pas y'arriver sauf alignement rare et providentiel des planètes.
- quelques très (très) beaux coups néanmoins, et quelques projets bien menés néanmoins à cette époque, suffisament pour me dire que j'avais ce qu'il fallait pour au moins essayer d'accéder à l'étape d'après;
- ma tentative de vivre de FTS : échec là aussi, parce que grosse dissonance cognitive de mon côté entre ce qui se vendait que j'assumais pas (à raison), et mes valeurs; les attentes morales du marché, la réalité commerciale, et l'impossibilité de designer/concrétiser une vision synthèse efficace de ces contradictions. Grosse dépression car constat d'échec personnel (et aussi parce que la dissonance cognitive t'empoisonne l'esprit, c'est radioactif dans ta tête) + remise à zéro du compteur de l'égo, alors que sortant moi aussi d'école de commerce (et des vraies; la première, major de promo et toute la reconnaissance professorale et de mes potes qui allait avec; la seconde, pas major mais entré après avoir terminé 13e sur 8000 candidats au concours d'entrée, et déjà plusieurs dizaines de milliers d'euros de CA réalisés via mes projets persos, donc autant te dire que j'avais confiance dans mes capacités, et un égo surgonflé); la réalité post-école s'est chargée d'aplanir tout ça et de me remettre 2m sous le niveau de la mer.
- suite à quoi j'ai racheté la petite boite d'IT d'un pote (qui vendait car il avait l'opportunité de reprendre une énorme boite, d'un pote de son beau-père qui partait à la retraite). Je l'ai rachetée pour 20k, sur un coup de tête car sans perspectives à cette époque post-FTS. Le projet était de 1. assainir la boite (négligée / mal gérée par mon pote et son associé depuis des mois déjà) et 2. développer commercialement, via l'axe sauvegarde data / résilience technique. Rien ne s'est passé comme prévu sur le papier. Déjà parce que la boite n'était pas négligée, c'était un quasi-cadavre. Compta dégueulasse / mal faite (je ne m'explique pas que le cabinet comptable ait laissé passer ça; j'aurais du les virer), clients mal accompagnés / mal fidélisés, le produit que je voulais développer était en réalité à chier et pas adapté pour des pros; l'associé de mon pote, qui devait rester et assurer le côté technique / clientèle, pendant que je développais, s'est barré au bout de 2 mois (je savais qu'il l'envisageait, j'ai juste refusé d'accepter qu'il allait se barrer, déni de réalité). Il s'est barré (en me cédant ses parts à 1€ heureusement pour moi, et sans réclamer ses impayés, heureusement pour moi). Je me suis alors retrouvé seul aux commandes d'une boite d'IT, et donc non plus en mode biz dev, mais en mode artisan qui doit aller dès 7h30 à l'autre bout de la métropole pour aller rebooter des routeurs, brancher des imprimantes et expliquer à la cliente que si si, son ordi fonctionne, il faut juste allumer l'écran. Environ 40% des clients ne sont pas restés avec moi (normal, ils ne me connaissaient pas, et aucun lien fort n'était entretenu par mon pote), donc le chiffre d'affaire attendu s'est trouvé amputé. C'est à cette période que j'ai commencé à faire de l'eczéma, sur les paupières : le simple fait de cligner des yeux me mettait les paupières en sang, good times.
C'est là aussi que je me suis découvert, à ma grande surprise, une réelle facilité à inspirer confiance et respect, alors même que je débarquais souvent de nulle part, auprès de clients méfiants voire mécontents (passation dégueulasse, pas de présentations, situation technique merdique avec plein de trucs à régler et de chantiers mal gérés). J'ai su, via ma capacité d'écoute et mon discours rassurant (jamais de fausses promesses, "je sais pas / je vais checher une solution" quand je savais pas), et une dispo maximale, gagner le respect et la confiance de quelques uns. J'ai aussi fait le choix de dire au revoir à mon plus gros client, car lui-même grossissait et ses besoins commençaient à excéder mes compétences : il y avait un réel risque technique que je ne pouvais assumer, j'ai préférer le relâcher dans la nature que de risquer de le foutre dans la merde et moi aussi du coup.
Environ 1 an à sillonner les routes départementales et à poireauter dans les bouchons à l'heure de pointe pour livrer des ordis / déplanter des imprimantes, pour environ 20k de CA; sans réelles perspectives de biz dev car j'étais écrasé par le quotidien et à 1 cheveu de l'effondrement physique et mental, rongé (littéralement) par le stress.
C'était aussi une époque où d'énormes nuages pesaient sur ma famille proche et où l'on vivait dans un sentiment d'insécurité profond, le genre qui te fait dormir avec une batte de baseball à proximité, et sortir de chez toi avec une gazeuse dans la poche. Je rentrerai pas dans les détails, mais en plus du stress, on était dans la peur et aux abois. Good times (ça va infiniment mieux depuis, le problème est neutralisé pour le moment).
C'est alors que j'ai
- commencé à discuter avec un mec en vue de lui vendre ma clientèle & liquider la boite. Accord de principe, mais il avait besoin de temps / était indécis.
- vu passer une annonce d'une connaissance, un entrepreneur qui avait monté sa boite, florissante, et qui cherchait un dev / webmaster; j'ai sauté sur l'annonce et obtenu le poste en 24h, en lui expliquant que j'étais en train de vendre ma boite et que donc il y aurait une phase d'intersection entre ma boite et mon job mais que ça devrait pas durer (spoiler : ça a duré).
- obtenu le PVT Canada (la dernière année où c'était possible pour moi). Mon employeur a accepté l'idée que je parte 2 ans en bossant en remote, et que je revienne après en présenciel.
Le racheteur m'a fait perdre des mois (car moi pas assez pushy / trop conciliant, et lui, pas sérieux et empêtré dans des ennuis judiciaires dont il ne m'avait pas parlé, des trucs glauques). Ce retard m'a fait perdre des mois sur mon départ au Canada, mais j'ai trouvé qqun d'autre et j'ai réussi à lui transférer ma clientèle dans des conditions certes rushées mais acceptables humainement (pour eux) néanmoins.
Puis je suis parti au Canada, et dès lors, tout mon stress s'est envolé.
Ce que je retire de cela :
- le démarrage peut être très difficile et plus long que prévu quand tu es short en cash et en cashfow
- ta vie pro si tu es freelance / à ton compte sera indissociable de ta vie perso; en fait ta vie pro occupera toute la place et ça peut te ronger surtout si t'es de nature anxieuse et workaholic
- une énorme partie de mes difficultés venaient du fait que je n'ai pas bien fait ma due dilligence : je n'aurais PAS du acheter la boite de mon pote, pas dans ces conditions (déjà parce que saufs raisons bien particulières, on n'achète pas une boite, juste la clientèle, autant que possible) : compta merdique et squelttes dans le placard, clients mécontents / méfiants, etc. En outre, j'étais mal accompagné : comptables incompétents, désintéressés (alors même que c'est un énorme groupe en pleine croissance). Alors qu'un bon comptable change tout : conseils, solutions, et soutien psychologique à travers les solutions & garde-fous qu'il t'apporte (normalement). Ne fais RIEN si tu n'as pas un bon comptable.
- une réelle naiveté / candeur de ma part, que je mets sur le compte de l'inexpérience, de la (relative) jeunesse et de mon tempérament fantasque et rêveur; avec du coup le travers facheux de refuser de prendre en compte des facteurs négatifs pourtant bien réels. Les rochers sur les voies ne s'envolent pas et font dérailler les trains.
- ce qui m'a aidé à ne pas m'effondrer a été le temps passé à discuter avec mon network entrepreneurial (potes et réseau de pairs); leur soutien psy, pouvoir relacher la pression en terrasse, et aussi, sentir le respect grandissant de certains clients bienveillants (respect que j'avais bien sûr, su gagner : c'est jamais donné d'office).
Mes conseils donc :
- mets ton égo au placard; en dessous de 5 années d'expérience pro on ne sait rien du réel; tes modèles junior sont plus bancales et fragiles que tu ne le crois, l'arrogance du jeune diplomé brillant (que tu es et que j'étais aussi) ne résiste pas au réel et à un interlocuteur chef d'entreprise avec 30 ans d'expérience et dont la tréso et la masse salariale sont les préoccupations immédiates; si tu veux gagner son respect et ses oreilles, il va te falloir faire le taf et avec intelligence et sagesse. Rien ne t'es dû d'office.
- entoure toi : amis, pairs, comptable, avocat, et si tu peux, MENTOR(s). Il te faudra de la bienveillance et des gens avec + d'expérience pour éclairer la pénombre pour toi, car crois-moi, tu vas naviguer dans le noir pendant un moment. Entoure toi de gens intelligents, voire plus intelligents que toi, plus expérimentés que toi, et cultive ta relation avec eux parce que c'est eux qui vont te tendre des perches (lesquelles perches sont susceptibles de t'éviter la noyade dans les moments critiques).
- résilience physique, mentale, financière, car tu vas être dans le dur, tu vas manger de la merde, et subir des coups durs imprévus, et ça peut durer plus que tu ne le crois; et l'univers a beaucoup d'imagination quand il décide de te tester.
- sois toujours à l'écoute de tes clients (dirigeants, secrétaires, commerciaux, tout le monde); consacre leur du temps, de l'écoute et ait à coeur de les aider sincèrement. Tu n'as pas besoin d'être parfaite : ils valoriseront surtout le fait que tu sois engagée.
- travaille ton image; donne l'image d'une personne à la pointe sur quelques sujets précis qui, idéalement, déroutent et angoissent tes clients potentiels. Deviens une figure connue ou, encore mieux, reconnue sur ces sujets, fais des confs, des vidéos, des talks, des ateliers sur ces sujets, les clients viendront à toi. Si tu as ça en toi (moi non), sois cynique et empare toi du bullshit buzzword de l'année (IA évidemment).
Bon courage : la route est difficile mais faisable; c'est pas parce que j'ai pas réussi et que j'en ai chié (ma faute en très grande partie) que ça sera forcément pareil pour toi.
Pour ma part, j'ai fait le deuil de mes illusions entrepreneuriales : j'ai juste pas ce qu'il faut pour m'épanouir là-dedans. J'ai trouvé ma sérénité et mon accomplissement professionnel dans ce que je fais à travers mon emploi (le fait que je bosse avec des gens bien et sains aide bcp) et bien que certains "entrepreneurs" (réels ou autoproclamés) méprisent ce retour en arrière qu'ils voient comme un renoncement lâche, je ne regrette pas et j'emmerde leur dédain. Certains potes m'ont tourné le dos mais c'était pas des potes. A présent je suis heureux, stable et serein, et fier de ce que je fais de mon travail. Et je sors de la mêlée certes pas victorieux au sens social du terme, et certes couvert de cicatrices et probablement un ou deux nouveaux traumas, mais avec mon certificat de résilience et de bravoure battle-tested.
Et je ne saigne plus des yeux.
- plusieurs projets de startup avortés / fausse couche; principalement parce que j'étais trop orienté produit et technique, et pas assez commercialisation / go-to market. Mes idées étaient réellement bonnes, mais pas le timing, pas le plan, et pas moi. Lancer un produit from scratch, qui plus est si tu dois bâtir / éduquer ton marché parce que trop early, et que tu démarres sans financements ni réseau, c'est pas impossible mais c'est comme essayer de traverser l'Atlantique à la rame avec un bateau que tu as fabriqué dans ton garage. C'est chaud, et l'univers ne t'a pas particulièrement à la bonne (et t'as pas un réseau HEC / ENSAM / Poly / FM) donc tu vas sans doute pas y'arriver sauf alignement rare et providentiel des planètes.
- quelques très (très) beaux coups néanmoins, et quelques projets bien menés néanmoins à cette époque, suffisament pour me dire que j'avais ce qu'il fallait pour au moins essayer d'accéder à l'étape d'après;
- ma tentative de vivre de FTS : échec là aussi, parce que grosse dissonance cognitive de mon côté entre ce qui se vendait que j'assumais pas (à raison), et mes valeurs; les attentes morales du marché, la réalité commerciale, et l'impossibilité de designer/concrétiser une vision synthèse efficace de ces contradictions. Grosse dépression car constat d'échec personnel (et aussi parce que la dissonance cognitive t'empoisonne l'esprit, c'est radioactif dans ta tête) + remise à zéro du compteur de l'égo, alors que sortant moi aussi d'école de commerce (et des vraies; la première, major de promo et toute la reconnaissance professorale et de mes potes qui allait avec; la seconde, pas major mais entré après avoir terminé 13e sur 8000 candidats au concours d'entrée, et déjà plusieurs dizaines de milliers d'euros de CA réalisés via mes projets persos, donc autant te dire que j'avais confiance dans mes capacités, et un égo surgonflé); la réalité post-école s'est chargée d'aplanir tout ça et de me remettre 2m sous le niveau de la mer.
- suite à quoi j'ai racheté la petite boite d'IT d'un pote (qui vendait car il avait l'opportunité de reprendre une énorme boite, d'un pote de son beau-père qui partait à la retraite). Je l'ai rachetée pour 20k, sur un coup de tête car sans perspectives à cette époque post-FTS. Le projet était de 1. assainir la boite (négligée / mal gérée par mon pote et son associé depuis des mois déjà) et 2. développer commercialement, via l'axe sauvegarde data / résilience technique. Rien ne s'est passé comme prévu sur le papier. Déjà parce que la boite n'était pas négligée, c'était un quasi-cadavre. Compta dégueulasse / mal faite (je ne m'explique pas que le cabinet comptable ait laissé passer ça; j'aurais du les virer), clients mal accompagnés / mal fidélisés, le produit que je voulais développer était en réalité à chier et pas adapté pour des pros; l'associé de mon pote, qui devait rester et assurer le côté technique / clientèle, pendant que je développais, s'est barré au bout de 2 mois (je savais qu'il l'envisageait, j'ai juste refusé d'accepter qu'il allait se barrer, déni de réalité). Il s'est barré (en me cédant ses parts à 1€ heureusement pour moi, et sans réclamer ses impayés, heureusement pour moi). Je me suis alors retrouvé seul aux commandes d'une boite d'IT, et donc non plus en mode biz dev, mais en mode artisan qui doit aller dès 7h30 à l'autre bout de la métropole pour aller rebooter des routeurs, brancher des imprimantes et expliquer à la cliente que si si, son ordi fonctionne, il faut juste allumer l'écran. Environ 40% des clients ne sont pas restés avec moi (normal, ils ne me connaissaient pas, et aucun lien fort n'était entretenu par mon pote), donc le chiffre d'affaire attendu s'est trouvé amputé. C'est à cette période que j'ai commencé à faire de l'eczéma, sur les paupières : le simple fait de cligner des yeux me mettait les paupières en sang, good times.
C'est là aussi que je me suis découvert, à ma grande surprise, une réelle facilité à inspirer confiance et respect, alors même que je débarquais souvent de nulle part, auprès de clients méfiants voire mécontents (passation dégueulasse, pas de présentations, situation technique merdique avec plein de trucs à régler et de chantiers mal gérés). J'ai su, via ma capacité d'écoute et mon discours rassurant (jamais de fausses promesses, "je sais pas / je vais checher une solution" quand je savais pas), et une dispo maximale, gagner le respect et la confiance de quelques uns. J'ai aussi fait le choix de dire au revoir à mon plus gros client, car lui-même grossissait et ses besoins commençaient à excéder mes compétences : il y avait un réel risque technique que je ne pouvais assumer, j'ai préférer le relâcher dans la nature que de risquer de le foutre dans la merde et moi aussi du coup.
Environ 1 an à sillonner les routes départementales et à poireauter dans les bouchons à l'heure de pointe pour livrer des ordis / déplanter des imprimantes, pour environ 20k de CA; sans réelles perspectives de biz dev car j'étais écrasé par le quotidien et à 1 cheveu de l'effondrement physique et mental, rongé (littéralement) par le stress.
C'était aussi une époque où d'énormes nuages pesaient sur ma famille proche et où l'on vivait dans un sentiment d'insécurité profond, le genre qui te fait dormir avec une batte de baseball à proximité, et sortir de chez toi avec une gazeuse dans la poche. Je rentrerai pas dans les détails, mais en plus du stress, on était dans la peur et aux abois. Good times (ça va infiniment mieux depuis, le problème est neutralisé pour le moment).
C'est alors que j'ai
- commencé à discuter avec un mec en vue de lui vendre ma clientèle & liquider la boite. Accord de principe, mais il avait besoin de temps / était indécis.
- vu passer une annonce d'une connaissance, un entrepreneur qui avait monté sa boite, florissante, et qui cherchait un dev / webmaster; j'ai sauté sur l'annonce et obtenu le poste en 24h, en lui expliquant que j'étais en train de vendre ma boite et que donc il y aurait une phase d'intersection entre ma boite et mon job mais que ça devrait pas durer (spoiler : ça a duré).
- obtenu le PVT Canada (la dernière année où c'était possible pour moi). Mon employeur a accepté l'idée que je parte 2 ans en bossant en remote, et que je revienne après en présenciel.
Le racheteur m'a fait perdre des mois (car moi pas assez pushy / trop conciliant, et lui, pas sérieux et empêtré dans des ennuis judiciaires dont il ne m'avait pas parlé, des trucs glauques). Ce retard m'a fait perdre des mois sur mon départ au Canada, mais j'ai trouvé qqun d'autre et j'ai réussi à lui transférer ma clientèle dans des conditions certes rushées mais acceptables humainement (pour eux) néanmoins.
Puis je suis parti au Canada, et dès lors, tout mon stress s'est envolé.
Ce que je retire de cela :
- le démarrage peut être très difficile et plus long que prévu quand tu es short en cash et en cashfow
- ta vie pro si tu es freelance / à ton compte sera indissociable de ta vie perso; en fait ta vie pro occupera toute la place et ça peut te ronger surtout si t'es de nature anxieuse et workaholic
- une énorme partie de mes difficultés venaient du fait que je n'ai pas bien fait ma due dilligence : je n'aurais PAS du acheter la boite de mon pote, pas dans ces conditions (déjà parce que saufs raisons bien particulières, on n'achète pas une boite, juste la clientèle, autant que possible) : compta merdique et squelttes dans le placard, clients mécontents / méfiants, etc. En outre, j'étais mal accompagné : comptables incompétents, désintéressés (alors même que c'est un énorme groupe en pleine croissance). Alors qu'un bon comptable change tout : conseils, solutions, et soutien psychologique à travers les solutions & garde-fous qu'il t'apporte (normalement). Ne fais RIEN si tu n'as pas un bon comptable.
- une réelle naiveté / candeur de ma part, que je mets sur le compte de l'inexpérience, de la (relative) jeunesse et de mon tempérament fantasque et rêveur; avec du coup le travers facheux de refuser de prendre en compte des facteurs négatifs pourtant bien réels. Les rochers sur les voies ne s'envolent pas et font dérailler les trains.
- ce qui m'a aidé à ne pas m'effondrer a été le temps passé à discuter avec mon network entrepreneurial (potes et réseau de pairs); leur soutien psy, pouvoir relacher la pression en terrasse, et aussi, sentir le respect grandissant de certains clients bienveillants (respect que j'avais bien sûr, su gagner : c'est jamais donné d'office).
Mes conseils donc :
- mets ton égo au placard; en dessous de 5 années d'expérience pro on ne sait rien du réel; tes modèles junior sont plus bancales et fragiles que tu ne le crois, l'arrogance du jeune diplomé brillant (que tu es et que j'étais aussi) ne résiste pas au réel et à un interlocuteur chef d'entreprise avec 30 ans d'expérience et dont la tréso et la masse salariale sont les préoccupations immédiates; si tu veux gagner son respect et ses oreilles, il va te falloir faire le taf et avec intelligence et sagesse. Rien ne t'es dû d'office.
- entoure toi : amis, pairs, comptable, avocat, et si tu peux, MENTOR(s). Il te faudra de la bienveillance et des gens avec + d'expérience pour éclairer la pénombre pour toi, car crois-moi, tu vas naviguer dans le noir pendant un moment. Entoure toi de gens intelligents, voire plus intelligents que toi, plus expérimentés que toi, et cultive ta relation avec eux parce que c'est eux qui vont te tendre des perches (lesquelles perches sont susceptibles de t'éviter la noyade dans les moments critiques).
- résilience physique, mentale, financière, car tu vas être dans le dur, tu vas manger de la merde, et subir des coups durs imprévus, et ça peut durer plus que tu ne le crois; et l'univers a beaucoup d'imagination quand il décide de te tester.
- sois toujours à l'écoute de tes clients (dirigeants, secrétaires, commerciaux, tout le monde); consacre leur du temps, de l'écoute et ait à coeur de les aider sincèrement. Tu n'as pas besoin d'être parfaite : ils valoriseront surtout le fait que tu sois engagée.
- travaille ton image; donne l'image d'une personne à la pointe sur quelques sujets précis qui, idéalement, déroutent et angoissent tes clients potentiels. Deviens une figure connue ou, encore mieux, reconnue sur ces sujets, fais des confs, des vidéos, des talks, des ateliers sur ces sujets, les clients viendront à toi. Si tu as ça en toi (moi non), sois cynique et empare toi du bullshit buzzword de l'année (IA évidemment).
Harsh but true.Dernier truc très très très important : te dire que t'es chef d'entreprise ou que t'as plus de chef, parce que t'es passé freelance est une énorme connerie servant juste à flatter ton égo et t'empêchant de voir la réalité en face : tu t'es juste précarisée, et tes chefs sont désormais tes clients, sans la protection du code du travail. Tu n'es chef que de toi, et c'était déjà le cas en salarié ou stagiaire.
Yep.Tu dois impérativement chercher à gagner de l'argent rapidement. Les aides/le chomdu/ les apprentissages c'est souvent un bon moyen de perdre du temps. Si ton business n'est pas valable, tu dois le savoir rapidement. Donc si tu n'arrives pas à vendre, c'est un problème majeur. Tout ce qui peut te masquer cette réalité là est dangereux. Tu dois trouver des clients qui te payent.
Bon courage : la route est difficile mais faisable; c'est pas parce que j'ai pas réussi et que j'en ai chié (ma faute en très grande partie) que ça sera forcément pareil pour toi.
Pour ma part, j'ai fait le deuil de mes illusions entrepreneuriales : j'ai juste pas ce qu'il faut pour m'épanouir là-dedans. J'ai trouvé ma sérénité et mon accomplissement professionnel dans ce que je fais à travers mon emploi (le fait que je bosse avec des gens bien et sains aide bcp) et bien que certains "entrepreneurs" (réels ou autoproclamés) méprisent ce retour en arrière qu'ils voient comme un renoncement lâche, je ne regrette pas et j'emmerde leur dédain. Certains potes m'ont tourné le dos mais c'était pas des potes. A présent je suis heureux, stable et serein, et fier de ce que je fais de mon travail. Et je sors de la mêlée certes pas victorieux au sens social du terme, et certes couvert de cicatrices et probablement un ou deux nouveaux traumas, mais avec mon certificat de résilience et de bravoure battle-tested.
Et je ne saigne plus des yeux.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] A lire le 09.12.24, 14h16 par The_PoP
- [+1] A lire le 13.12.24, 11h11 par durenfort
- [+1] Merci ! :) le 21.12.24, 15h56 par Gafano
Rien à redire sur les posts de Fk et et d'Onmyoji. Je plussoie l'ensemble.
Gaffe à mon retour d'exp : il est probablement biaisé par plusieurs choses :
- biais du survivant. ça c'est pas trop mal passé pour moi. Facile donc de regarder en arrière et d'avoir l'impression de donner des leçons. Y a pas mal de moments où ça aurait pu moins bien tourner
- J'ai une famille derrière moi, et une première carrière qui m'avait rapporté suffisamment de thunes pour pas être dans la merde financièrement sur cette aventure là même en cas d'échec.
- la boite que j'ai fondé est sur un métier con comme la lune qui existe depuis des milliers d'années. j'ai pas à convaincre qui que ce soit qu'il a besoin de moi.
- boite sans enjeux financiers : démarrage sans gros investissement, et sur un secteur dans lequel je baigne depuis que je bosse
- je sors d'une grosse école d'ingé aussi, avec un très gros réseau, très très efficace.
- j'ai fait un petit truc sans ambition, qui ronronne comme un gros chat. Comme moi quoi.
- j'y suis pas allé seul.
J'ai essayé de lancer d'autres trucs, globalement que des échecs, par contre appliquer mes leçons m'a évité d'y perdre autre chose que du temps à chaque fois.
Bref peu de mérite. Les "leçons" que je te donne sont surtout celles que j'ai observées autour de moi dans cet ecosystème du createur d'entreprise.
Gaffe à mon retour d'exp : il est probablement biaisé par plusieurs choses :
- biais du survivant. ça c'est pas trop mal passé pour moi. Facile donc de regarder en arrière et d'avoir l'impression de donner des leçons. Y a pas mal de moments où ça aurait pu moins bien tourner
- J'ai une famille derrière moi, et une première carrière qui m'avait rapporté suffisamment de thunes pour pas être dans la merde financièrement sur cette aventure là même en cas d'échec.
- la boite que j'ai fondé est sur un métier con comme la lune qui existe depuis des milliers d'années. j'ai pas à convaincre qui que ce soit qu'il a besoin de moi.
- boite sans enjeux financiers : démarrage sans gros investissement, et sur un secteur dans lequel je baigne depuis que je bosse
- je sors d'une grosse école d'ingé aussi, avec un très gros réseau, très très efficace.
- j'ai fait un petit truc sans ambition, qui ronronne comme un gros chat. Comme moi quoi.
- j'y suis pas allé seul.
J'ai essayé de lancer d'autres trucs, globalement que des échecs, par contre appliquer mes leçons m'a évité d'y perdre autre chose que du temps à chaque fois.
Bref peu de mérite. Les "leçons" que je te donne sont surtout celles que j'ai observées autour de moi dans cet ecosystème du createur d'entreprise.
Je bosse en tant que dev depuis quasi 20 ans. D'abord deux ans dans une agence de pub et puis je me suis lancé comme freelance. Mes premiers clients sont arrivés via le bouche à oreille, via des employés (et d'anciens employés) de ladite agence. Et puis ensuite le bouche à oreille a continué de se propager de client en client. Je n'ai jamais du démarcher mes clients, ce sont toujours eux qui m'ont contacté, mais c'est un secteur particulier et très en demande.- Comment s’est passé le lancement de votre business ?
- Comment avez-vous approché vos premiers clients pour ceux qui se sont lancés ?
- Comment avez-vous fixé vos tarifs ?
- Si c’était en France quel type d’entreprise avez-vous privilégié/ envisagé ?
- Enfin, quels seraient vos conseils, mises en garde ?
Mon premier conseil serait de te constituer un réseau pro avant de te lancer seule, et pour ça un passage par une boîte qui bosse dans le même secteur, ça aide bien (+ tout ce qui a été expliqué par Omni et FK en terme d'expérience pro).
Mon deuxième conseil, c'est de bichonner tes clients, de faire du small talk avec eux, de te laisser leur expliquer leur métier, leurs besoins, leurs difficultés, leurs objectifs. Pour les premiers contacts avec un client c'est souvent 50% de la conversation (les 50% restants étant consacré au projet proprement dit).
Ce qui fait la différence aussi : je suis très disponible et proactif (je répond rapidement par mail ou par tel, je rappelle et relance les clients pour faire avancer le projet)... mais seulement durant les heures de bureau et seulement en semaine, je ne bosse jamais le week-end ou après 19h.
Pour les tarifs, je me suis renseigné auprès d'autres collègues, tout simplement. Ne pas se laisser bullshiter par des clients qui demandent des ristournes (qu'ils n'auront pas ailleurs) ou qui vont essayer de jouer de ta pseudo inexpérience. Si je suis trop cher pour un client, je lui conseille gentiment d'aller voir ailleurs (encore une fois je suis dans un secteur très en demande, donc cas particulier). Et ne pas hésiter à indexer ses tarifs au cours du temps, surtout avec la méchante inflation de ces dernières années.
- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+3] Intéressant le 10.12.24, 09h27 par FK
- [+1] Merci ! :) le 21.12.24, 15h56 par Gafano
Intéressant post ! J'y reviendrai pour partager ma petite expérience.
(j'étais juste de passage pour voir si un certain sujet est traité sur FTS
)
(j'étais juste de passage pour voir si un certain sujet est traité sur FTS

Je sens que tu es une entrepreneuse dans l'âme @Gafano
Cette période de flottement que tu traverses est peut-être la meilleure chose qui te soit arrivée.
En 2020, je me fais virer 3 mois après mon embauche en CDI. Je me retrouve du jour au lendemain chez moi sans savoir quoi faire à 8h du matin. Alors j'ouvre Youtube, et je cherche des tutos sur comment développer une application web. Je n'avais pas de connaissances dans ce domaine (je ne suis pas développeur), mais j'avais une petite idée que je voulais explorer. Je tombe sur une super chaîne (CodingEntrepreneurs) et je me mets à coder en suivant les explications du gars.
En 2021, je suis réembauché en CDI. Je faisais mon job la journée et le soir je bossais sur mon projet d'application web. J'ai connu des moments de désespoir total quand je n'y arrivais pas, mais aussi des moments de pur bonheur quand ça marchait !
En 2022, je négocie un contrat cadre avec mon employeur pour que mon application web soit déployée dans la boîte en échange de retours constructifs et en gardant la propriété totale de la solution.
En 2023, je négocie un temps partiel pour commercialiser ma solution.
Aujourd'hui, 15 boîtes sont abonnées à mon SaaS.
Deuxième conseil : le rejet, ça ne veut rien dire ! ça fait partie du processus qui te conduit à closer des deals. Seulement 10 % de ton marché est prêt à acheter immédiatement. Il faut entretenir une relation à long terme avec tes prospects et ton audience. Continue d'apporter de la valeur, mais ne pense pas à un prospect plus qu'il n'en faut. Certains ne verront jamais la valeur de ce que tu proposes, ne perd pas de temps avec eux.
Dernier conseil : il y a quelque chose que j'ai omis dans tout ce que j'ai écrit : la passion. Qu'est ce qui te passionne ? autrement dit : qu'est ce qui ressemble à du travail pour les autres, mais pas pour toi ?
Cette période de flottement que tu traverses est peut-être la meilleure chose qui te soit arrivée.
En 2020, je me fais virer 3 mois après mon embauche en CDI. Je me retrouve du jour au lendemain chez moi sans savoir quoi faire à 8h du matin. Alors j'ouvre Youtube, et je cherche des tutos sur comment développer une application web. Je n'avais pas de connaissances dans ce domaine (je ne suis pas développeur), mais j'avais une petite idée que je voulais explorer. Je tombe sur une super chaîne (CodingEntrepreneurs) et je me mets à coder en suivant les explications du gars.
En 2021, je suis réembauché en CDI. Je faisais mon job la journée et le soir je bossais sur mon projet d'application web. J'ai connu des moments de désespoir total quand je n'y arrivais pas, mais aussi des moments de pur bonheur quand ça marchait !
En 2022, je négocie un contrat cadre avec mon employeur pour que mon application web soit déployée dans la boîte en échange de retours constructifs et en gardant la propriété totale de la solution.
En 2023, je négocie un temps partiel pour commercialiser ma solution.
Je pensais que le lancement se faisait une fois, un jour J. En réalité, le lancement se fait plusieurs fois. La première fois, personne ne vous remarque. Vous lancez à nouveau encore et encore jusqu'à ce que des gens commencent à s'intéresser à votre produit ou service. Là, vous pouvez dire que vous avez lancé.
Mon premier client est l'amie et confrère de ma patronne. La tarification n'était pas encore définie, je lui ai proposé un prix ridiculement bas, juste pour pouvoir afficher son logo sur le site et dire à mes prospects que j'ai déjà un client qui me paie.
À la louche. Dans mon cas, la valeur apportée par la solution dépendait des situations. J'ai proposé une offre spéciale de lancement pour tester le marché. L'offre de lancement était 170% plus chère que ce que mon premier client me payait. Puis, j'ai fixé un tarif 50% plus cher que l'offre de lancement.
Aujourd'hui, 15 boîtes sont abonnées à mon SaaS.
Je suis solopreneur (micro-entreprise). Pour l'instant, ça me convient. Mais à un moment donné il faudra peut-être changer de structure.
Très bonne question. Premier conseil : passe à l'action le plus rapidement possible quand tu as une idée. Plus tu mets de temps à passer à l'action, plus tu vas trouver des excuses, et les doutes et les peurs vont te paralyser. L'univers ne récompense pas l'intelligence autant qu'il récompense l'action. Tu apprendras sur le tas. Et surtout n'écoute pas ceux qui te disent de prendre ton temps, le temps de bien réflechir, de perfectionner ton offre, d'acquérir de l'expérience, etc. Les apprentissages se font après le lancement, pas avant. Et s'il faut échouer, autant échouer vite, qu'après 5 ans de réflexion. L'échec, c'est une étape vers le succès.
Deuxième conseil : le rejet, ça ne veut rien dire ! ça fait partie du processus qui te conduit à closer des deals. Seulement 10 % de ton marché est prêt à acheter immédiatement. Il faut entretenir une relation à long terme avec tes prospects et ton audience. Continue d'apporter de la valeur, mais ne pense pas à un prospect plus qu'il n'en faut. Certains ne verront jamais la valeur de ce que tu proposes, ne perd pas de temps avec eux.
Dernier conseil : il y a quelque chose que j'ai omis dans tout ce que j'ai écrit : la passion. Qu'est ce qui te passionne ? autrement dit : qu'est ce qui ressemble à du travail pour les autres, mais pas pour toi ?

- Notes et commentaires reçus par ce post :
- [+1] Merci ! :) le 21.12.24, 15h57 par Gafano
Petit retour après une journée de boulot sanglante :
Si tu envisages qu'un truc peut mal se passer, même si tu supposes que les gens ont bien suivi les instructions et que ça n'arrivera pas, teste. Si tu vois arriver le merdier et que les gens insistent ou te court-circuitent, fais toi payer cher pour réparer la merde.
L'un des problèmes d'être un peu plus câblé que les autres c'est de souvent voir arriver la merde en premier. C'est un super pouvoir. J'ai souvent l'impression d'être Cassandre dans mon taf, parce que j'annonce des trucs mais les gens haussent les épaules. Je viens de revivre une séquence déjà vécue il y a un an parce que les gens ont négligé ce que je leur avais dit (pour des questions d'étiquettes, d'ego mal placé et de guerres de services). L'avantage quand tu es à ton compte c'est que tu peux t'en laver les mains ou te faire payer pour réparer. Moi je vais juste scalper ces gens, ce sera mon cadeau de Noël.
Pour le reste, la facilité ne vient que dans des domaines qui ont pignon sur rue. C'est un peu le cas avec la data, mais les gens restent cons, ils auront toujours des idées préconçues sur ce que tu peux faire pour eux.
Tu verras aussi que certains sont juste là pour dire qu'ils en font, mais qu'ils s'intéressent peu aux résultats et que l'intérêt pour eux c'est que tu aies l'air d'une spécialiste et que tu communiques sur ton boulot pour eux (comme ça ils gagnent des points en dei #womenintech et autres conneries).
Ça peut être frustrant, mais bon, faut prendre car ça paie le loyer, tant qu'on te demande pas de falsifier tes résultats, l'éthique là-dedans, c'est assez vain, au moins tu as une chance de vraiment les éduquer.
Quant aux autres interventions, je serais curieux de voir les parcours auxquels ça se rapporte, car ça me parle pas mal...
Si tu envisages qu'un truc peut mal se passer, même si tu supposes que les gens ont bien suivi les instructions et que ça n'arrivera pas, teste. Si tu vois arriver le merdier et que les gens insistent ou te court-circuitent, fais toi payer cher pour réparer la merde.
L'un des problèmes d'être un peu plus câblé que les autres c'est de souvent voir arriver la merde en premier. C'est un super pouvoir. J'ai souvent l'impression d'être Cassandre dans mon taf, parce que j'annonce des trucs mais les gens haussent les épaules. Je viens de revivre une séquence déjà vécue il y a un an parce que les gens ont négligé ce que je leur avais dit (pour des questions d'étiquettes, d'ego mal placé et de guerres de services). L'avantage quand tu es à ton compte c'est que tu peux t'en laver les mains ou te faire payer pour réparer. Moi je vais juste scalper ces gens, ce sera mon cadeau de Noël.
Pour le reste, la facilité ne vient que dans des domaines qui ont pignon sur rue. C'est un peu le cas avec la data, mais les gens restent cons, ils auront toujours des idées préconçues sur ce que tu peux faire pour eux.
Tu verras aussi que certains sont juste là pour dire qu'ils en font, mais qu'ils s'intéressent peu aux résultats et que l'intérêt pour eux c'est que tu aies l'air d'une spécialiste et que tu communiques sur ton boulot pour eux (comme ça ils gagnent des points en dei #womenintech et autres conneries).
Ça peut être frustrant, mais bon, faut prendre car ça paie le loyer, tant qu'on te demande pas de falsifier tes résultats, l'éthique là-dedans, c'est assez vain, au moins tu as une chance de vraiment les éduquer.
Quant aux autres interventions, je serais curieux de voir les parcours auxquels ça se rapporte, car ça me parle pas mal...
Désolée pour mon temps de réponse.
J’avais l’intention de vous répondre et puis j’ai vu des messages passer alors j’ai attendu que vous ayez tous répondu pour vous répondre dans un même message.
Il y a tellement d’éléments qui m’ont été partagés que j’aimerais revenir plus tard pour vous répondre plus en détails. Si j’arrive à dépasser ma pudeur, je répondrais plus longuement en message privé à certains d’entre vous. Faut juste que je réfléchisse plus longuement à mes réponses pour pas trop avoir l’impression de raconter ma vie (et de rien dire au final).
En tout cas la longueur de certains messages, qui laissent peu de doutes sur le temps de rédaction, me touche vraiment.
………..
Je ne comptais pas me lancer freelance tout de suite. Je cherche simplement à anticiper mon projet à un horizon de 5 ans en optimisant les étapes que je dois suivre pour y parvenir.
J’avais surtout parlé des growth hackers parce que :
1. j’aime l’idée de partager du contenu didactique
2. je trouve intelligent d’attirer l’attention de petites voire très petites entreprises en proposant un contenu ouvert au grand public.
……………………………………………………
Mon projet c’est de créer un compte insta pour :
1. Partager du contenu didactique en utilisant une solution déjà codée qui susciterait l’intérêt du grand public sans répondre à des problématiques d’entreprise
2. Partager du contenu plus technique que j’aurais moi-même codé.
L’idée serait de partager des projets qui répondraient tantôt à des besoins d’entreprises réels tantôt du contenu que je trouve fun/intéressant/ accessible au plus grand nombre.
Pour parler plus concrètement de mon projet perso, j’aimerais créer du contenu sans prétendre avoir la rigueur et l’expertise suffisante pour rivaliser avec les doctorants. A moyen terme, je veux pouvoir utiliser ce compte comme une vitrine de mes services à proposer aux petites voire très petites entreprises. Ça me permettrait de me lancer freelance en ayant déjà eu un peu d’expérience en dehors du monde très compartimenté et secure du salariat.
A la différence des growth hackers, je pense pouvoir faire parler les données plutôt que de me baser uniquement sur une intuition qui peut s’avérer fausse. Contrairement à eux, j’appartiens désormais à un milieu où mes pairs sont des gens très rigoureux, techniques et exigeants. Si je ne veux pas passer pour un clown j’ai intérêt à ne pas prendre la grosse tête et à ne pas déblatérer n’importe quel truc qui est techniquement pas qualitatif. J’ai pas un profil technique de base, alors pour être crédible aux yeux de mes pairs, j’ai pas intérêt à trop faire dans la poudre aux yeux. En plus, j’ai des expériences assez variées pour ne pas être trop perdue en termes de gestion de projet/ compétences métiers/techniques.
Par contre, pour me rendre visible et m’appuyer sur mes atouts, je peux rendre les technologies sur lesquelles je m’appuie plus transparentes et plus accessibles. Dans mon métier je suis amenée à coder mes propres algos mais une grande partie de mon job consiste à expliquer des concepts complexes en me mettant au niveau de personnes qui n’ont aucune compétence technique.
Le problème de beaucoup d’entreprises c’est qu’elles ne savent pas ce que les technologies que j’utilise au quotidien font ce que elles peuvent leur apporter et les peurs infondées que elles ont dessus. Comment faire appel à des experts de ces technologies si les petites entreprises n’en comprennent pas les enjeux ni la plus value qu’elle peut leur apporter ? Il existe pleins de solutions sur internet qui peuvent les aider dans leurs problématiques mais si elles ne fonctionnent pas bien c’est pas sans raison. Il y a des personnes qui pensent que les experts comme moi ne servent à rien alors qu’une bonne compréhension des problématiques métier change tout. Il y a aussi des personnes qui pensent que derrière les buzz word on peut tout faire ou que tout est facile à mettre en place. Mais il faut que les entreprises aient une certaine maturité derrière et qu’elles soient accompagnées dans l’utilisation de solutions adaptées à leurs besoins. Il faut réunir les bonnes conditions techniques et humaines pour faire mon métier. Je ne cherche donc pas à concurrencer les doctorants en voulant proposer quelque chose qui les égale techniquement, ce serait prendre le risque de me décrédibiliser en voulant trop en faire. Je veux simplement m’appuyer sur mes atouts pour me différencier sur le marché pendant que je prendrais mon temps pour monter en compétences du point de vue technique.
Est-ce que ça vous paraît plus réaliste présenté comme ça ?
………………….
Pour ce qui est du mentor. Je ne suis pas sûre d’en trouver un dans l’immédiat. J’ai un très bon pote (on va l’appeler Jules) qui me me remet régulièrement à ma place et à qui je dois beaucoup professionnellement. Sans aller jusqu’à le qualifier de mentor (parce qu’il a <5 ans de plus que moi), il me rassure quand je me sens insécurité parce que je veux aller trop vite. Il me guide dans ma carrière et me donne également des conseils technique sur mon code ou sur ma méthodologie. J’ai aussi plusieurs anciens collègues free-lances qui sont devenus des amis et qui sont okay pour répondre à mes questions si je veux trouver un cabinet de portage, réfléchir à ma stratégie, proposer un produit crédible. J’avais déjà parlé d’un manager de 55 ans ici qui m’a appris les bases du code et que j’avais rencontré au détour d’un couloir. Il y a aussi ce papa de 48 ans qui est aussi un ancien collègue et qui veut m’embaucher. Hahaha. Je réfléchirai à travailler avec lui quand je me sentirai prête techniquement. Là je vous cache pas mon insécurité sur mes compétences techniques et comme dit ce projet c’est pas pour remplacer un CDI où je serais formée, c’est juste pour occuper le temps et pas rester les bras croisés si ma période de chômage dure trop longtemps. Aussi, je pense pas que lancer un compte insta et développer des compétences commerciales avec des solutions pré-codées soit incompatible avec un CDI. Au pire, je fais grandir ma communauté sans proposer mes services tout de suite. Quelque soit mon temps disponible et le périmètre de projet, je saurais en tirer profit soit en le vendant en entretien soit en réutilisant les compétences acquises plus tard comme je l’ai fait en changeant plusieurs fois de métier. En fait, depuis ma première expérience pro j’ai exercé autant de métiers que j’ai changé d’entreprise. Mon premier master n’a rien à voir avec mes premières expériences pro. Mon deuxième master n’a rien à voir non plus. Alors vendre mes compétences et bien justifier mon parcours c’est pas tellement le problème. C’est juste le marché qui est bouché niveau junior et moi qui vient pas de polytechnique en plus de pas avoir fait une école d’ingénieur avec 5 ans de code derrière moi. Si j’avais envie de retourner dans mon ancien métier, je pourrais gratter facilement 30%-40% de salaire en plus que mon premier CDI. Je continue encore d’avoir des offres d’emploi pour mon ancien métier. Mais c’est pas mon but et les recruteurs sont beaucoup plus difficiles à convaincre sur des postes de développeur. Ils regardent le portfolio et ce qu’ils veulent c’est des ingénieurs purs et durs. Pas des profils polyvalents comme moi qui ont l’air d’avoir exercé tous les métiers de la chaîne de valeur. Par chance, j’ai pas fait de bootcamp et si vraiment je galère je peux demander à d’anciens collègues de me coopter. J’ai juste pas envie de griller mes cartes tout de suite (ou de me faire assister, oui parce que Jules est tellement un bon pote qu’il veut me trouver un job et même si ça sert mes intérêt j’ai pas envie qu’il fasse le job de recherche à ma place)… du coup mon problème là c’est que je dois réussir à prouver aux recruteurs que je fais le poids techniquement. Et comme juste chercher un CDI ça risque de pas être suffisant, je veux profiter de ce compte insta pour présenter du code bien pur et bien dur. Je verrai bien ce que j’en fais selon ma disponibilité et mon niveau de fatigue. Mais bon, trouver un CDI dans mon job actuel en tant que junior c’est pas la même chose qJe trouver un CDI quand j’étais en finance de marché, que les offres pleuvaient et que je pouvaient négocier comme une charognarde mon salaire.
Je ne veux pas donner l’impression que l’entreprenariat est une solution miracle et qu’être à mon compte résoudrait mes problèmes sociaux en entreprise. Mais je veux tester mes idées et apprendre en me lançant dans un projet avec des enjeux réels. Je ne vous apprendrais rien en vous disant qu’on ne réussit pas à être à son compte du jour au lendemain comme on n’apprend pas à trader avec un compte démo sur une plateforme de trading.
Niveau entourage, vous avez peut-être lu dans mes précédents posts que j’avais pas la chance d’avoir des parents cadres mais ils m’ont donné une bonne estime de moi et de belles valeurs qui m’ont permis de m’entourer de personnes qui ont l’air très authentiques dans leur intention de m’aider. Depuis mon burn out, j’ai rencontré des personnes qui dorénavant ne me font plus me sentir seule.
Si j’ai pu effectivement me sentir très seule durant ma scolarité, mais j’ai été cooptée plusieurs fois par d’anciens collègues et j’ai gardé contact avec plusieurs collègues comme dit plus haut. Ils suivent mes aventures avec curiosité et me donnent régulièrement des conseils. C’est en partie eux qui me poussent à me dépasser. Ce qui est bien aussi c’est que comme la plupart des nouvelles personnes que j’ai rencontré ces deux dernières années sont dans la même industrie, je peux parler aussi bien de sujets persos que pro avec eux.
J’ai l’impression d’avoir beaucoup beaucoup progressé en deux ans. A ce sujet j’ai commencé à écrire un modeste petit bilan de fin d’année 2024 parce que j’ai vraiment l’impression que ma situation n’est plus la même que durant mon burn out (de fin d’année 2022 et qui aura duré 1 ou 3 mois). Il y a des choses qui ont changé drastiquement ma vie et je n’en suis pas peu fière.
PS1 : Mes/ mon (l’)ego(s) vont/va bien.
PS2 : Je suis en process pour être recrutée par un gros cabinet de conseil américain exactement pour le job que je recherche. Ça va être difficile de renoncer vu que j’ai zéro piste, mais je crois que j’ai pas envie de péter un autre câble en revivant les mêmes traumatismes. J’espère que l’entraînement en vaudra la peine. Ces cabinets sont fous dans leurs étapes de recrutement, on a l’impression d’être des bêtes de foires passées au crible.
J’avais l’intention de vous répondre et puis j’ai vu des messages passer alors j’ai attendu que vous ayez tous répondu pour vous répondre dans un même message.
Il y a tellement d’éléments qui m’ont été partagés que j’aimerais revenir plus tard pour vous répondre plus en détails. Si j’arrive à dépasser ma pudeur, je répondrais plus longuement en message privé à certains d’entre vous. Faut juste que je réfléchisse plus longuement à mes réponses pour pas trop avoir l’impression de raconter ma vie (et de rien dire au final).
En tout cas la longueur de certains messages, qui laissent peu de doutes sur le temps de rédaction, me touche vraiment.
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Je ne comptais pas me lancer freelance tout de suite. Je cherche simplement à anticiper mon projet à un horizon de 5 ans en optimisant les étapes que je dois suivre pour y parvenir.
J’avais surtout parlé des growth hackers parce que :
1. j’aime l’idée de partager du contenu didactique
2. je trouve intelligent d’attirer l’attention de petites voire très petites entreprises en proposant un contenu ouvert au grand public.
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Mon projet c’est de créer un compte insta pour :
1. Partager du contenu didactique en utilisant une solution déjà codée qui susciterait l’intérêt du grand public sans répondre à des problématiques d’entreprise
2. Partager du contenu plus technique que j’aurais moi-même codé.
L’idée serait de partager des projets qui répondraient tantôt à des besoins d’entreprises réels tantôt du contenu que je trouve fun/intéressant/ accessible au plus grand nombre.
Pour parler plus concrètement de mon projet perso, j’aimerais créer du contenu sans prétendre avoir la rigueur et l’expertise suffisante pour rivaliser avec les doctorants. A moyen terme, je veux pouvoir utiliser ce compte comme une vitrine de mes services à proposer aux petites voire très petites entreprises. Ça me permettrait de me lancer freelance en ayant déjà eu un peu d’expérience en dehors du monde très compartimenté et secure du salariat.
A la différence des growth hackers, je pense pouvoir faire parler les données plutôt que de me baser uniquement sur une intuition qui peut s’avérer fausse. Contrairement à eux, j’appartiens désormais à un milieu où mes pairs sont des gens très rigoureux, techniques et exigeants. Si je ne veux pas passer pour un clown j’ai intérêt à ne pas prendre la grosse tête et à ne pas déblatérer n’importe quel truc qui est techniquement pas qualitatif. J’ai pas un profil technique de base, alors pour être crédible aux yeux de mes pairs, j’ai pas intérêt à trop faire dans la poudre aux yeux. En plus, j’ai des expériences assez variées pour ne pas être trop perdue en termes de gestion de projet/ compétences métiers/techniques.
Par contre, pour me rendre visible et m’appuyer sur mes atouts, je peux rendre les technologies sur lesquelles je m’appuie plus transparentes et plus accessibles. Dans mon métier je suis amenée à coder mes propres algos mais une grande partie de mon job consiste à expliquer des concepts complexes en me mettant au niveau de personnes qui n’ont aucune compétence technique.
Le problème de beaucoup d’entreprises c’est qu’elles ne savent pas ce que les technologies que j’utilise au quotidien font ce que elles peuvent leur apporter et les peurs infondées que elles ont dessus. Comment faire appel à des experts de ces technologies si les petites entreprises n’en comprennent pas les enjeux ni la plus value qu’elle peut leur apporter ? Il existe pleins de solutions sur internet qui peuvent les aider dans leurs problématiques mais si elles ne fonctionnent pas bien c’est pas sans raison. Il y a des personnes qui pensent que les experts comme moi ne servent à rien alors qu’une bonne compréhension des problématiques métier change tout. Il y a aussi des personnes qui pensent que derrière les buzz word on peut tout faire ou que tout est facile à mettre en place. Mais il faut que les entreprises aient une certaine maturité derrière et qu’elles soient accompagnées dans l’utilisation de solutions adaptées à leurs besoins. Il faut réunir les bonnes conditions techniques et humaines pour faire mon métier. Je ne cherche donc pas à concurrencer les doctorants en voulant proposer quelque chose qui les égale techniquement, ce serait prendre le risque de me décrédibiliser en voulant trop en faire. Je veux simplement m’appuyer sur mes atouts pour me différencier sur le marché pendant que je prendrais mon temps pour monter en compétences du point de vue technique.
Est-ce que ça vous paraît plus réaliste présenté comme ça ?
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Pour ce qui est du mentor. Je ne suis pas sûre d’en trouver un dans l’immédiat. J’ai un très bon pote (on va l’appeler Jules) qui me me remet régulièrement à ma place et à qui je dois beaucoup professionnellement. Sans aller jusqu’à le qualifier de mentor (parce qu’il a <5 ans de plus que moi), il me rassure quand je me sens insécurité parce que je veux aller trop vite. Il me guide dans ma carrière et me donne également des conseils technique sur mon code ou sur ma méthodologie. J’ai aussi plusieurs anciens collègues free-lances qui sont devenus des amis et qui sont okay pour répondre à mes questions si je veux trouver un cabinet de portage, réfléchir à ma stratégie, proposer un produit crédible. J’avais déjà parlé d’un manager de 55 ans ici qui m’a appris les bases du code et que j’avais rencontré au détour d’un couloir. Il y a aussi ce papa de 48 ans qui est aussi un ancien collègue et qui veut m’embaucher. Hahaha. Je réfléchirai à travailler avec lui quand je me sentirai prête techniquement. Là je vous cache pas mon insécurité sur mes compétences techniques et comme dit ce projet c’est pas pour remplacer un CDI où je serais formée, c’est juste pour occuper le temps et pas rester les bras croisés si ma période de chômage dure trop longtemps. Aussi, je pense pas que lancer un compte insta et développer des compétences commerciales avec des solutions pré-codées soit incompatible avec un CDI. Au pire, je fais grandir ma communauté sans proposer mes services tout de suite. Quelque soit mon temps disponible et le périmètre de projet, je saurais en tirer profit soit en le vendant en entretien soit en réutilisant les compétences acquises plus tard comme je l’ai fait en changeant plusieurs fois de métier. En fait, depuis ma première expérience pro j’ai exercé autant de métiers que j’ai changé d’entreprise. Mon premier master n’a rien à voir avec mes premières expériences pro. Mon deuxième master n’a rien à voir non plus. Alors vendre mes compétences et bien justifier mon parcours c’est pas tellement le problème. C’est juste le marché qui est bouché niveau junior et moi qui vient pas de polytechnique en plus de pas avoir fait une école d’ingénieur avec 5 ans de code derrière moi. Si j’avais envie de retourner dans mon ancien métier, je pourrais gratter facilement 30%-40% de salaire en plus que mon premier CDI. Je continue encore d’avoir des offres d’emploi pour mon ancien métier. Mais c’est pas mon but et les recruteurs sont beaucoup plus difficiles à convaincre sur des postes de développeur. Ils regardent le portfolio et ce qu’ils veulent c’est des ingénieurs purs et durs. Pas des profils polyvalents comme moi qui ont l’air d’avoir exercé tous les métiers de la chaîne de valeur. Par chance, j’ai pas fait de bootcamp et si vraiment je galère je peux demander à d’anciens collègues de me coopter. J’ai juste pas envie de griller mes cartes tout de suite (ou de me faire assister, oui parce que Jules est tellement un bon pote qu’il veut me trouver un job et même si ça sert mes intérêt j’ai pas envie qu’il fasse le job de recherche à ma place)… du coup mon problème là c’est que je dois réussir à prouver aux recruteurs que je fais le poids techniquement. Et comme juste chercher un CDI ça risque de pas être suffisant, je veux profiter de ce compte insta pour présenter du code bien pur et bien dur. Je verrai bien ce que j’en fais selon ma disponibilité et mon niveau de fatigue. Mais bon, trouver un CDI dans mon job actuel en tant que junior c’est pas la même chose qJe trouver un CDI quand j’étais en finance de marché, que les offres pleuvaient et que je pouvaient négocier comme une charognarde mon salaire.
Je ne veux pas donner l’impression que l’entreprenariat est une solution miracle et qu’être à mon compte résoudrait mes problèmes sociaux en entreprise. Mais je veux tester mes idées et apprendre en me lançant dans un projet avec des enjeux réels. Je ne vous apprendrais rien en vous disant qu’on ne réussit pas à être à son compte du jour au lendemain comme on n’apprend pas à trader avec un compte démo sur une plateforme de trading.
Niveau entourage, vous avez peut-être lu dans mes précédents posts que j’avais pas la chance d’avoir des parents cadres mais ils m’ont donné une bonne estime de moi et de belles valeurs qui m’ont permis de m’entourer de personnes qui ont l’air très authentiques dans leur intention de m’aider. Depuis mon burn out, j’ai rencontré des personnes qui dorénavant ne me font plus me sentir seule.
Si j’ai pu effectivement me sentir très seule durant ma scolarité, mais j’ai été cooptée plusieurs fois par d’anciens collègues et j’ai gardé contact avec plusieurs collègues comme dit plus haut. Ils suivent mes aventures avec curiosité et me donnent régulièrement des conseils. C’est en partie eux qui me poussent à me dépasser. Ce qui est bien aussi c’est que comme la plupart des nouvelles personnes que j’ai rencontré ces deux dernières années sont dans la même industrie, je peux parler aussi bien de sujets persos que pro avec eux.
J’ai l’impression d’avoir beaucoup beaucoup progressé en deux ans. A ce sujet j’ai commencé à écrire un modeste petit bilan de fin d’année 2024 parce que j’ai vraiment l’impression que ma situation n’est plus la même que durant mon burn out (de fin d’année 2022 et qui aura duré 1 ou 3 mois). Il y a des choses qui ont changé drastiquement ma vie et je n’en suis pas peu fière.
PS1 : Mes/ mon (l’)ego(s) vont/va bien.

PS2 : Je suis en process pour être recrutée par un gros cabinet de conseil américain exactement pour le job que je recherche. Ça va être difficile de renoncer vu que j’ai zéro piste, mais je crois que j’ai pas envie de péter un autre câble en revivant les mêmes traumatismes. J’espère que l’entraînement en vaudra la peine. Ces cabinets sont fous dans leurs étapes de recrutement, on a l’impression d’être des bêtes de foires passées au crible.
