
Si j'arrive à closer de temps en temps en boîte et en bibliothèque, je suis à l'évidence un débutant complet en street PU : confer ma difficile quatrième étape du bootcamp d'aRise : week-end-d-entrainement-vt4336.html
Je profite donc de cette belle après-midi d'automne du premier novembre pour tenter de m'ôter cette appréhension quand je salue une femme dans la rue.
Je me munis d'un bloc de post-its, d'un stylo, de mon appareil photo et je descends dans la rue. Le ciel est paisible, laiteux, la ville est silencieuse : personne dans la rue. Je dois m'approcher du centre-ville pour commencer à croiser des passant(e)s.
Au moment où je dis bonjour à une première femme, je réalise que le trac est *beaucoup* moins fort que lors du premier bootcamp ! Un essai avec une autre personne confirme cette impression.
Après avoir déposé dans la boîte aux lettres de l'agence immobilière mon loyer et jeté un lot de piles mortes dans le récupérateur, je marche vers le Jardin de la Fontaine ( http://gard.decouverte.free.fr/photo-jardin-3.htm - http://www.umwelt-verkehr.de/walder-ver ... mes_01.htm )
Ma troisième graine du chapelet est une HB 8, blonde, bien faite, très bien habillée. Je la salue avec mon plus beau sourire. Elle passe en m'ignorant souverainement. Je ris intérieurement de ce rateau, alors que je n'osais pas approcher les HB lors de mon premier essai.
Quelques minutes plus tard, je vois une MILF brune avec des mèches violettes, vêtue de noir et de violet. Elle est à l'arrêt sur sa bicyclette, à un angle de rue, en train d'échanger des mots vifs avec des ouvriers. Je m'approche en faisant mine d'être intéressé par une vitrine de chapelier. La conversation ne m'apprend rien, sinon que cette belle cycliste est une chieuse de première qui n'a pas peur d'houspiller des peintres parce qu'ils ont tâché le dallage de la rue piétonne et que ça "dégrade le centre ville".

Le regard méchant, elle clôt l'échange et repart. Je me retourne vivement et lui lance à l'improvisade : "Hey, votre coiffure est très sympa !"
Elle freine. Me regarde de haut en bas comme une déjection canine et me répond : "Ah oui ?" et s'en va.
Là aussi, ce rateau ne me fait rien sinon me donner envie d'aborder d'autres femmes.

J'arrive au jardin public. La saison touristique est terminée : peu de monde, surtout des familles venues faire faire à leurs rejetons du poney ou des tours de voiture à pédales. Je m'approche d'une trentenaire en pleine discussion avec sa fille. J'interromps leur conversation pour leur donner des renseignements sur le jardin.
Plus loin, j'aperçois de quoi me permettre de créer un opener adapté au contexte (pas évident en street PU à mon niveau...) : la partie basse du jardin public est ceinturée par un grand canal de pierre, qui descend en degrés vers une conduite souterraine. http://www.carnon.dk/107_0744.JPG
Ce canal est aujourd'hui tumultueux, suite aux dernières pluies. Je vois un canard qui s'est fait piéger : emporté par le courant et ne pouvant plus remonter à cause des cascades, il peine à se maintenir, tout proche de passer dans le circuit souterrain... :-|
Deux dames vont me permettre de tester l'opener "Donald in danger"

Au retour, je croise une autre dame assez âgée, l'air perdu. Nous nous interpellons en même temps ! Elle ne retrouve plus le cinéma d'art et d'essai. Comme il est tout proche et sur mon chemin, je me propose de l'accompagner. Sur les deux minutes du trajet, nous discutons cinéma.
Conclusion : comme je l'avais pressenti, le bootcamp gagne à être fait plusieurs fois. J'ai bien ressenti la montée en HLE entre les premiers abordages et celui de la HB cycliste.
Avec la HLE, le trac et la crispation diminue, le plaisir de sarger arrive, et l'on est plus attentif à ce qui passe autour de nous.
C'est dans cet état d'esprit-là que j'ai vu le canard et l'opener qui en découle.
Bref, vivement ce week-end pour de nouvelles aventures !

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Arsène Lupin - rAFC - 30 ans