La peur de l'inconnu... La peur de l'échec ou du succès... Ca peut sembler très vrai en rationalisant
a priori, mais la pratique le contredit :
En 2006 j'ai abordé près de 1000 nanas. Je suppose qu'opener n'est plus quelque chose d'
inconnu. Je sais aussi qu'à partir du moment où je dis "Bonjour !" ou "Salut", il n'y a aucune chance de me prendre un vent total, ou de me faire tabasser par un caveman sorti de nulle part qui s'avérerait être son mec. Je sais aussi que le résultat de l'interaction ne changera rien, ni à mon opinion de moi-même, ni à ma vie sociale, ni à mon état physiologique. Tout ça, par la force de l'habitude, c'est internalisé :
- Open : je sais comment faire,
- Après : je sais aussi, j'ai l'habitude
- Au pire : rien ne se passe, et je suis content d'avoir opené,
- Dans tous les autres cas : une discussion intéressante et enrichissante,
- Au mieux : je close.
Donc ni peur de l'inconnu, ni peur de la réussite ou de l'échec.
Cependant, la barrière physiologique, le rush d'adrénaline dans les toutes premières secondes suivant une PA, sont toujours là. Cette réaction biologique, elle n'est pas la conséquence d'un choix (conscient ou inconscient). Elle est imprimée ailleurs dans notre cerveau.
Vaincre l'appréhension de l'approche, ce n'est pas la même chose que vaincre la procrastination (qui elle est liée à la peur de l'inconnu, de l'échec, de la réussite, etc.) Si vous êtes un K-J, et que vous n'avez jamais ressenti la véritable appréhension de l'approche, vous procrastinez. Si vous avez ressenti cette sensation dans votre corps qui vous "empêche" d'aller parler à cette fille ou qui vous fait bégayer, alors le problème est ailleurs.
Vaincre l'appréhension de l'approche c'est se détacher d'une réaction biologique qu'on sait inappropriée. Pendant des années on a associé cette poussée d'hormones (adrénaline ou autres) au processus "danger". Mais dans ce cas précis, c'est faux. Plus on acquiert de contrôle sur soi, mieux on est à même de différencier réaction physiologique et processus psychologique. C'est par le même principe qu'on peut apprendre à "vaincre la douleur", ou à dissocier orgasme et éjaculation (je recommande cela aussi d'ailleurs).
La vraie question est : qui commande ma vie ? Moi, ou mes glandes surrénales ?
(ou, pour être plus pragmatique, ai-je davantage envie de faire plaisir à ces glandes ou à mon appareil génital ?)
SBN