L'exclusivité amoureuse : Etat des lieux (1° Partie)

Note : 47

le 18.11.2011 par Blusher

22 réponses / Dernière par gregoss le 26.03.2012, 19h12

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Blusher a écrit : Déjà, il est intéressant de constater que des couples vivent selon d'autres règles et s'accordent des degrés de liberté qui semblent inconcevables pour d'autres. Ce qui de facto, contredirait l'idée d'un "cablage" qui nous empêcherait de laisser à l'autre faire ce que nous aimerions faire.

Et partant de là, posons la question de savoir si la jalousie est un mécanisme biologique comme tu le présentes ou une construction culturelle.
Quand on parle de câblage, on imagine des ordinateurs fabriqués à la chaîne, tous identiques, qui ne dévient jamais de son programme. S'il y a câblage, il n'est pas binaire et total, la biologie ne fonctionne pas comme ça. Il y a forcément de la diversité, des gens qui ne suivent pas le programme majoritaire. Ça ne veut pas dire que tout le monde va se rallier à leur point de vue, bien sûr. Et ça veut dire, aussi, que même s'il y a câblage, la culture a probablement une influence et brouille les pistes.

Après, dans la mesure où il existe pas mal d'espèces monogames où les mâles sont possessifs, je pense qu'on peut exclure que ce soit purement culturel.
Constant99 a écrit :
Blusher a écrit : Déjà, il est intéressant de constater que des couples vivent selon d'autres règles et s'accordent des degrés de liberté qui semblent inconcevables pour d'autres. Ce qui de facto, contredirait l'idée d'un "cablage" qui nous empêcherait de laisser à l'autre faire ce que nous aimerions faire.

Et partant de là, posons la question de savoir si la jalousie est un mécanisme biologique comme tu le présentes ou une construction culturelle.
Quand on parle de câblage, on imagine des ordinateurs fabriqués à la chaîne, tous identiques, qui ne dévient jamais de son programme. S'il y a câblage, il n'est pas binaire et total, la biologie ne fonctionne pas comme ça. Il y a forcément de la diversité, des gens qui ne suivent pas le programme majoritaire. Ça ne veut pas dire que tout le monde va se rallier à leur point de vue, bien sûr. Et ça veut dire, aussi, que même s'il y a câblage, la culture a probablement une influence et brouille les pistes.

Après, dans la mesure où il existe pas mal d'espèces monogames où les mâles sont possessifs, je pense qu'on peut exclure que ce soit purement culturel.
Intéressant, cependant je crois qu'en la matière l'éthologie et l'évopsy montrent rapidement leurs limites.
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Constant99 a écrit : Après, dans la mesure où il existe pas mal d'espèces monogames où les mâles sont possessifs, je pense qu'on peut exclure que ce soit purement culturel.
C'est surtout à ça que je pensais en fait
Je n'ai pas d'avis sur la validité de l'évopsy (en dehors de ce que j'évoquais plus haut), mais dans tous les cas, ça n'a pas un grand intérêt sur le plan pratique. Que la monogamie ait une origine biologique ou pas, la plupart des gens sont convaincus que c'est le seul type de couple possible et il faut composer avec.

Nous ne sommes esclaves ni de notre culture ni de notre biologie, dans une certaine mesure. On a des études sociologiques qui montrent que la monogamie ne marche pas très bien de nos jours, alors je trouve intéressant d'essayer autre chose. Et je suis sûr que la jalousie est quelque chose qui peut se désapprendre, que l'on naisse avec ou pas.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Absolument le 21.11.11, 22h02 par Blusher
  • [0] Intéressant le 18.01.12, 10h33 par sophie_is_happy
Tisi a écrit : Une autre statistique sur les célibataires, je doute vraiment qu'il y en ait autant a qui ça convienne vraiment (40%) effectivement c'est pas facile de reconnaitre qu'on vit mal son célibat, et a moins d'être totalement associal voire sociopathe je vois mal comment on peut aimer ça (être seul tout le temps), je me demande si encore une fois certains n'auraient pas un peu arrangé la vérité en faisant passer une situation subie pour une situation voulue "oui je suis seul comme une merde, mais ça me convient très bien hein!" bah voyons.
@Tisi: C'est ton avis très personnel et je trouve que tu te projettes un peu.

Il y a plein de gens qui ne considèrent pas la solitude comme un drame, et qui au contraire sont très bien tous seuls. Et encore on n'est jamais seul à longueur de journée, on n'est pas des sociopathes, on est seuls à la maison je ne vois pas en quoi ça devrait être une souffrance pour tout le monde.

Peut-être que le chiffre n'est pas précis, que certains répondent pour se donner du baume au coeur, ok. Pour ma part j'ai remarqué que quelques uns de mes amis proches croient que je vis mon célibat comme une défaite et que je cherche à me mettre en couple, ce qui est faux. Ils sont partis de ce principe tous seuls comme des grands et il faut vraiment que je leur explique pour qu'ils comprennent.

Le pire vient des gens qui sont en couple depuis une dizaine d'années voire plus. Il me montrent avec beaucoup d'arrogance qu'ils n'arrivent absolument pas à concevoir qu'on puisse être célibataire et heureux. C'est absolument en dehors de leurs capacités de compréhension, ça en devient presque flippant. ça m'est arrivé de leur expliquer, ils m'ont tout simplement rétorqué que j'étais malheureux sans même m'en rendre compte !!!

Et donc les célibataires qui se sentent à l'aise comme ça, ce serait comme si on ne les voyait pas. Dans ces conditions, pas étonnant que tu sois étonné :wink:

***

La jalousie dynamique de pouvoir?

J'aime bien cette info, je n'y avais jamais pensé. ça doit être pour ça que je ne suis pas jaloux et que je déteste les filles jalouses (les histoires de pouvoir entre une fille et moi me font chier, mais d'une force... :x :mrgreen: )
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Ca va mieux en le disant le 22.11.11, 16h29 par Blusher
  • [0] Absolument le 25.11.11, 13h35 par Lossenia
Tisi a écrit : Une autre statistique sur les célibataires, je doute vraiment qu'il y en ait autant a qui ça convienne vraiment (40%) effectivement c'est pas facile de reconnaitre qu'on vit mal son célibat, et a moins d'être totalement associal voire sociopathe je vois mal comment on peut aimer ça (être seul tout le temps), je me demande si encore une fois certains n'auraient pas un peu arrangé la vérité en faisant passer une situation subie pour une situation voulue "oui je suis seul comme une merde, mais ça me convient très bien hein!" bah voyons.

Enfin j'ai peut être mal compris vu que c'est écrit "vivre seul" ce qui est totalement différent du célibat dans ce cas je conçois qu'il y en ait une bonne partie a qui ça ne pose aucun problème (ou en tout cas très peu) de vivre seul au sens strict et non au sens de l'INSEE.
J'en fais partie, précisément parce que j'ai appris que le célibat est tout sauf une solitude...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] Bienvenue le 22.11.11, 15h37 par Terrigan
  • [0] Absolument le 22.11.11, 16h29 par Blusher
Dans mon monde idéal, se mettre en couple ne serait pas un moyen de ne plus être tout seul, mais un moyen de construire quelque chose avec quelqu'un. Pour ne pas être tout seul, on peut aussi avoir des ami(e)s avec ou sans bénéfices.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] 100% d'accord le 22.11.11, 21h26 par Blusher
  • [+2] Yesssss! le 22.11.11, 21h59 par Mr.Smooth
  • [0] Absolument le 23.11.11, 00h07 par Clyde69
yep !

Je précise que je ne parle pas (que) de cul. Je me sens infiniment plus libre dans ma sociabilité sous toutes ses formes en étant célibataire, et comme je le dis souvent, l'issue n'a qu'une importance relative... Je sais que je peux me permettre un plus grand nombre de relations sociales parce que je peux assumer d'explorer leurs potentiels d'évolution.
Et je maintiens que si on ne te pose pas la question on peut très bien penser de toi que tu n'est qu'un pauvre petit oiseau tombé du nid qui se débat comme il peut et avec une bonne humeur de façade pour sortir d'une solitude qui chaque jour le tue un peu plus à petit feu... :lol:

(et hop, encore une phrase à rallonge qui sert à rien)
Je me sens infiniment plus libre dans ma sociabilité sous toutes ses formes en étant célibataire, et comme je le dis souvent
C'est justement un des reproches qui est souvent reproché le plus aux célibataires. "ah mais tu as de la chance toi, tu peux faire ce que tu veux ... Tu es libre."

En fait, ça oscille entre les deux :
- soit, il est projeté sur le célibataire un pseudo désespoir (ce qui relève deux choses à mon avis ; d'abord que la majorité des gens sont incapables de voir le monde qui les entoure en prenant un peu de recul par rapport à leur situation personnelle, ils ne font que projeter leur vécu, persuadé que tout le monde est pareil ; ensuite une insécurité personnelle, un besoin de se rassurer personnellement sur le fait du bienfondé de son choix personnel de vivre en couple, et donc un besoin de rabaisser tout ce qui ne vient pas corroborer celui-ci dans son environnement )
- soit il est projeté (reproché) sur le célibataire un égoisme, un attachement trop important à SA liberté ( ce qui peut relèver à mon avis une certaine jalousie, voir même une certaine agressivité, qui chercherait à faire rentrer dans le monde dans la norme, et rejeter tout ce qui n'y rentre pas, car potentiellement dangereux pour l'équilibre de tous ... mais peut relever aussi simplement un constat qui peut être vrai parfois ...)


J'ai moi aussi toujours un espèce de mélange entre un peu de méfiance vis-à-vis de ces études sociologiques (car je me dis, comment peut on être sûr de leur fiabilité, est ce que les gens disent vraiment la vérité, si ils disent vraiment la vérité, est-ce que ce qu'ils pensent dans l'idéal (leur raison) correspond vraiment à ce qu'ils vivent (et là intervient beaucoup que la raison, les émotions, le vécu dont les gens n'ont pas forcément conscience en totalité ...) et un grand intérêt pour celle-ci car ça permet de prendre de la hauteur, de rationnaliser ce qui n'est qu'un vécu personnel au début, et donc qui peut être faux, car la simple projection de son vécu personnel est souvent faux ...

Je m'interroge, suite à cet article, sur le fait :
"Les femmes à haut poste de responsabilité ont de l'autorité sur leur équipe, il n'empêche que dans la vie intime, elle recherche de nouveau la polarité dans la relation, que les hommes prennent des initiatives."
Mon vécu personnel m'a fait observé autour de moi des couples ( de plus de 10 ans ...) ou les femmes sont très indépendantes, avec des postes de cadre, voir des postes à haut niveau hierarchique, et A L ' EXTERIEUR ( je mets ça en gros, car c'est important ), c'est elles tiennent
"la culotte" dans le ménage, c'est elles qui prennent toutes les décisions, c'est elles, la chef dit autrement, et l'homme qui obéit.
Je dis à l'extérieur, tellement je sais qu'il peut y avoir une dichotomie chez certaines personnes, entre ce qu'on a envie de montrer à l'extérieur (du couple), et ce qu'on a envie de vivre réellement à l'intérieur, si bien qu'on en finit par brouiller volontairement les cartes à l'extérieur, et qu'analyser ça de l'extérieur devient très bancal.

Je m'interroge aussi sur la jalousie. Peut t'on différencier ça de la possessivité, peut t'on différencier ça de rapport de force qui se joue en sous main ... Je sais pas.

Je pense que dans tous les couples que j'ai vu, il y a un besoin de polarisation masculin/féminin qui apparait, même chez les couples cités plus haut, ou c'est la femme qui tient la culotte. Mais, si le besoin de polarisation se fait, il ne s'exprime pas sur les mêmes signes.
Par exemple, si la femme détient l'autorité, le pouvoir de décision, elle peut retrouver la polarisation sur un autre critère, et choisir un homme physiquement très masculin, gaillard, fort, grand, ou bien tres "bricoleur". La polarisation se fera toujours, mais différemment, au final.

J'ai l'impression que maintenant, le temps ou existait UNE norme avec UN repère pour tout le monde est fini ; et que maintenant, nous entrons dans une ère ou cohabiteront une multitude de norme avec LEURS PROPRES repères chacuns, chacuns cohabitant de façon parallèle ... Que cette donnée entraine une certaine insécurité générale, difficile à gérer ... Comme si maintenant, il n'y avait pas un modèle pour vivre, mais un empilement de modèles différents, parfois contradictoires les uns par rapport aux autres, chacuns projetant leurs codes, leurs propres normes, leurs valeurs, de façon diffuse, partout en même temps ...

Comme chacun peut créer la polarité comme il l'entend, en la fixant davantage sur les signes qu'il a choisi, ça donne une très grande liberté, et en même temps beaucoup de pommés, de gens perdus, désemparés ...

L'exclusivité amoureuse, j'ai l'impression, fait partie aussi de ça; elle peut appartenir à un modèle, comme être en contradiction avec un autre modèle; ces deux modèles qui cohabitent en même temps, projètent en même temps dans notre environnement leurs valeurs, leur code, leur norme ... Et au milieu, beaucoup de gens qui ne sont pas encore adaptés à cette multitude, qui sont pommés, car ils ne savent pas vraiment, sinon confusément ce qu'ils veulent; qu'ils n'ont pas les moyens de rester stable sur leur patte en choisissant fermement LEUR modèle qui leur convient, sans être perturbé trop fortement par les modèles contradictoires qui existent autour d'eux ...

Cet état de fait va imposer aux gens de devenir beaucoup plus tolérent qu'ils ne l'étaient jusqu'à maintenant. Leur imposer d'être suffisamment stable sur ses propres choix pour ne pas se sentir attaqué ou déstabilisé par le fait de côtoyer et d'accepter quelqu'un qui a fait des choix de vie différent, avec un modèle différent. Sinon, les gens s'enfermeront dans une espèce de micro-communauté rassurante pour eux, ou tous partageront le même modèle ...

D'ailleurs, j'aime bien le fait que Frenchkiss, je ne sais plus trop dans quel topic, avait remis en question cette notion de "communauté de la séduction", parce que ça peut devenir ça pour certains ; une communauté restreinte et rassurante, car fermée sur elle-même, de gens partageant le même modèle . Or, ce ne doit pas être ça, mais plutot des lieu qui permettent aux gens de retrouver qui ils sont, et leur donner les clefs pour stabiliser cette identité et les moyens de l'assumer au quotidien...
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Absolument le 01.12.11, 13h30 par Hydrogene
  • [+3] Très intéressant le 02.12.11, 00h09 par Mr.Smooth
  • [+1] Tout à fait le 18.01.12, 10h40 par sophie_is_happy
  • [+1] Constructif le 25.01.12, 16h02 par Atala
  • [+1] A lire le 31.01.12, 22h08 par OneSpirit
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