FreeMan a écrit :X, tu as données des définitions mais elles me semble incomplètes :
L'estime de soi, un jugement de notre petit nombril sur notre propre valeur.
Mais un jugement à partir de quoi ? Et pourquoi juger sa valeur ?
la confiance en soi est une simple projection du passé sur l'avenir par notre mental, en clair, une forme de proba...
Ok, mais que faisons nous de ces probas ? Dès que nous faisons des probas, il est question de confiance en soi ? qu'est-ce qui différencie la confiance de la confiance en soi ?
Oui, comme je disais l'estime de soi et la confiance en soi sont cette attitude qui consiste à s'auto-évaluer avec un enjeu socio-affectif.
Je ne vois pas la pertinence ni l'intérêt de séparer les deux car pour moi c'est le même schéma pathogène : éléments d'analyse => auto-évaluation biaisée => rationalisation négative de soi => émotions négatives.
Vous tenez à faire une distinction entre les deux, alors j'essaie d'utiliser ces mots pour décrire une nuance. Et finalement on peut en conclure que ce sont simplement les éléments sur lesquels se base l'auto-évaluation qui distingue les deux (capacités, expérience...)
Je t'ai déjà donné une piste pour biaiser ce schémas. L'auto-évaluation est biaisée et entraine de la négativité (ou des affects négatifs) uniquement si on considère qu'on aurait bien pu faire autrement (genre réussir au lieu d'échouer). Ce qui n'est jamais le cas. A ce moment T, d'échouer, on a été soumis par des forces intrinsèque (physiologie, mental) et aussi externe (regards des autres, habillement, pluie) qui font que la réalité est ce qu'elle est.
C'est la croyance d'être libre, ou que notre esprit est assez puissant pour contrer toutes ses forces, croyance alimentée par la méconnaissance de toutes ses forces (et que cent vies ne suffiront pas à lister) qui nous limitent.
Pour faire simple, donnons un exemple d'affect négatif: la pitié (donc affect qui se tourne vers les autres). La pitié est un affect dit négatif, car c'est un sentiment naissant sur ton incapacité à changer la vie de l'autre. Et c'est ça qui engendre des affects négatif. L'impuissance face à une situation donnée, soit parce que c'est l'inconnu, soit parce que la situation est ce qu'elle est, et qu'on ne peut rien y faire.
Du coup tu as deux situations, possibles et imaginables : Soit la situation est réellement un mur. Dans ce cas, tu ne peux rien y faire, et te frapper la tête contre le mur n'y changera rien.
Par contre, élaborer une stratégie pour contourner le mur peut être une bonne idée.
Soit, c'est une situation inconnue, et dans ce cas il suffit de récolter des données, et le meilleur moyen d'en récolter reste l'expérience.
En ceci, c'est l'étape la plus difficile, la plus longue: apprendre à se dire qu'on aurait jamais pu faire autrement. (Quand on est scientifique c'est plus facile

)
Mais là encore, il y a des situations qui valent la peine qu'on y fasse gaffe et d'autres non. Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a des faux problèmes, qui eux même engendre des affects négatifs tant qu'on ne les évalue pas en tant que faux problème. D'où la définition de tes propres désirs.
Bardat parlait du triple salto arrière. On peut le tenter. Mais si on s'en fout, si on ne veut pas le faire, non pas parce qu'on a peur, mais tout simplement parce qu'on n'y trouve pas son compte. Ca vaut le coup de le tenter car le coach insiste ? En séduction, le corollaire est vite fait, aborder 150 filles qui nous plaisent pas vraiment. J'ai tendance à croire que ce sont ces échec auprès de ses filles qui nous affectent le plus. Déjà, parce que le stress est moindre, on a moins peur, et aussi, parce que durant l'interaction on a bien plus tendance à être conscient de ce qu'on fait ce qui engendre la croyance que c'est bien plus facile (donc une obligation de résultat).
L'autre problème quand on a pas défini ses propres désirs, est que nos actions n'ont pas de sens sans ce désir, engendrant frustration. Le désir est un moteur, qui se réalise dans le monde, via une puissance d'agir (connatus, c'est le mot pour se la péter en société). C'est je crois, ce qui me gêne dans la théorie de Kero. Il n'y a pas de connatus, on agit parce qu'on doit agir, au lieu d'agir pour alimenter sa propre puissance d'agir (qui est donc plus puissante puisqu'à chaque fois on acquiert de l'expérience qui nous permettra de mieux nous adapter pour mieux atteindre le fruit de nos désirs) ce qui, donne du sens en soi, dans nos actions.
Ceux qui travaillent dans l'humanitaire, suffit de parler deux secondes avec eux, pour se rendre compte qu'ils ne changeront jamais le monde, et qu'ils en sont conscients. Par contre, malgré les multiples échecs, ils sont toujours content de leur action, car leur actions ont du sens, et ils ont du sens car ils sont issues d'un désir (profondément altruiste, ou égoïste d'ailleurs).
Tout ça pour dire quoi ? Finalement, je crois que je suis juste allergique à l'expression "confiance en soi". Tout simplement. Mais que la confiance en soi, est, dans mon gros pavé, le connatus, c'est à dire, ta puissance d'agir, ou ta volonté de vivre que tu dois continuellement nourrir, par des affect joyeux et bannir les affects négatifs.
Les affects joyeux, sont tout ce qui alimentent ton connatus (assouvir un désir, mais aussi tendre vers un désir. C'est aussi la connaissance, l'expérience).
Les affects tristes, sont tout ce qui alimentent ton impuissance. On peut déjà éviter de se mettre dans ce genre de situation (par exemple aborder cette mannequins, fille de Bolloré, diplômé d'Harvard et lesbienne que tu convoites, mais aussi Brenda, la fille normale qui ne te plaît pas ). Et aussi s'entrainer à comprendre les situations, pour qu'elles deviennent non plus impuissance à part entière, mais des faits, des faits aussi naturelles que ton incapacité à ne pas savoir voler.