Se reconstruire

Note : 32

le 12.05.2012 par Icetree

57 réponses / Dernière par Icetree le 11.05.2013, 14h40

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
Elle s'est sentie enchaînée, mais une grosse partie de ses chaînes ne venaient pas de moi : les enfants sont des contraintes importantes, son boulot, etc. tout ça ce n'est pas de mon fait, mais j'ai l'impression qu'elle a tout projeté sur moi.
Tu as tout compris je crois (d'ailleurs je vois que tu analyses beaucoup et très bien les choses).
Elle s'est enfuie, parce que sa vie l'étouffait, et elle projette ses frustrations et ses angoisses sur toi. Tu es son ancienne vie, celle dont elle ne voulait plus / qui lui faisait peur.

Votre feu a brûlé, et tu souffles sur des braises... voire des cendres.
Pose toi une vraie question, difficile : as-tu envie de rallumer CE feu, ou un autre ?

Peut être qu'une page de sa vie s'est tournée. Du coup, peut être que pour toi aussi. Il te faudra sans doute du temps pour déterminer si tu veux recoller les morceaux avec elles pour de vraies bonnes raisons, ou simplement par attachement à ce que vous aviez construit - mais qui a changé et qui, de fait, n'est plus.


(Au passage, ton post aurait d'avantage sa place dans le forum "Vie de couple / relations", je déplace).
Mooner a écrit :
je vous pose la question à vous qui à priori n'y avait aucun intérêt
Tous ceux qui t'ont répondu ont la trentaine je crois. Moi dans quelques semaines. Parfois à lire des topics on se sent concerné, parfois pas.
Oula je me suis mal exprimé, vous n'avez aucun interêt quand à l'évolution de notre couple dans un sens ou l'autre, vous êtes plus objectifs que moi.
Sinon j'apprécie beaucoup l'intérêt que vous portez à mon histoire avec des remarques très constructives, merci.
Mooner a écrit : C'est difficile à dire. Elle peut revenir après s'être rendue compte que l'autre mec n'en valait pas la peine comme elle peut aimer le nouveau. Ca risque de prendre beaucoup de temps. Tu seras là à l'attendre jusqu'à ta mort?
Jusqu'à ma mort, je ne crois pas. Même si c'est l'engagement que j'ai pris en tant que catholique. Je ne souhaite pas passer les 70 ans qui me reste seul parce que ma religion condamne autre chose.
Par contre, je n'ai aucune idée de combien de temps ça peut prendre.
Mooner a écrit : Moi ce que je ne comprend pas c'est qu'elle a choisi de changer de ville en emmenant toute sa famille avec elle. Et pour ça, tu as du faire un sacrifice de ton ancien travail pour un poste meilleur... pour elle. En gros, vous avez bouleversé votre vie d'avant pour améliorer uniquement sa situation professionnelle à elle. Maintenant elle a sa maison, elle a son nouveau job, elle a son nouveau mec et toi t'as tout perdu. C'est ça surtout qui est injuste de sa part. Elle a accosté sur son île paradisiaque avant que le navire coule avec toi dedans.
Yep c'est mon sentiment en ce moment.
Seule ombre à son tableau, son nouveau mec est à 400 km pour l'instant, mais bon, elle a prévu de le faire venir ...
Mooner a écrit :
Dans son illusion à elle : tout irait mieux dans la nouvelle ville.
Ben tu m'étonnes... Sauf que c'était pas une illusion.
Ca c'est vraiment cynique, je n'y avais pas pensé. Je ne la crois pas comme ça quand même. Elle est plus réveuse à fonctionner à l'instinct que calculatrice.
Mooner a écrit : Elle t'a trompé 15 jours après un déménagement...? C'est donc le temps qu'elle s'est laissée pour un nouveau départ avec toi ? Bel effort.
C'est mon sentiment aussi.
Mooner a écrit : Nan je pense que cette relation adultère a démarré bien avant (et s'est probablement "conclue" 15 jours après d'emménager) je te donne mes deux mains à couper. Elle t'a juste révélé la moitié du mensonge. Elle avait déjà l'intention de te tromper bien avant et de venir faire son petit nid d'amour, il faut qu'elle soit honnête avec toi. Et toi de ton côté tu devrais essayer de tout effacer.
Non ce gars elle ne le connaissais pas avant. Mais effectivement elle était open comme en témoigne l'hsitoire du "flirt intellectuel" quelques mois avant.


Une part de faute qui me revient sur cette histoire de déménagement : en travailant avec la spy, je me suis rendu compte qu'en réalité, j'avais du mal à savoir ce que je voulais d'une part et que j'étais souvent dans le non affrontement comme dit la psy. Résultat : au lieu de faire des compromis comme je le coyais, je cédais purement et simplement. Ce n'est pas forcément grave de céder dans un couple, même sur un truc important, le problème c'est quand ne m'en rendant pas compte, je n'ai pas souligné cet effort de ma part et pas réclamé la pareil ou sa gratitude. Ma femme a donc minimisé cet effort et ne l'a pas vu comme une preuve d'amour.
FrenchKiss a écrit :
Votre feu a brûlé, et tu souffles sur des braises... voire des cendres.
Pose toi une vraie question, difficile : as-tu envie de rallumer CE feu, ou un autre ?
Là je ne parle que de ce qui a déconné, mais ça a quand même été super pendant au moins 12 ans 1/2 de mon côté (peut-être que 11 1/2 ou 12 pour elle, à moins que ...) Toutes mes études mes débuts professionnels, bref je me suis construis avec elle (et elle avec moi).

Ma vision de ma famille, c'était d'être avec ma femme et mes enfants. Là, il n'y a plus de femmes et 1 semaine sur 2 plus d'enfants. A 2 ans et 4 ans 1/2, ils ne se souviendront même pas qu'un jour nous avons été une famille. Ca ça me fait énormément de peine.

Il y a au moins une réalité dans tout ça, c'est que même si on se remet ensemble ce sera forcément différent. Cet épisode nous marquera. Il m'a déjà fait changer et je suis sur une autre trajectoire que je n'aurais jamais prise sinon. Et il n'y a pas que du mauvais sur cette novuelle trajectoire, c'est certain.
Bien vis à vis des gosses, ça reste ma priorité sur bien vis à vis de mon ex-femme. N'oublions pas qu'aucun divorce n'est encore prononcé, que pour l'instant on part sur une garde alternée, mais que si d'un coup elle veut demander la garde exclusive, elle a beaucoup plus de chance que moi de l'obtenir en tant que mère. Donc dans l'hypothèse où je n'arrive pas à reconstruire le couple mieux vaut garder les enfants en priorité n°1.

De plus en plus j'arrive à faire (dans mes actes et mes paroles) une disctinction entre ce qui est mon rôle de père et ce qui ne l'est pas.

Ex. : ce soir suite et fin de la fixation de la balançoire chez elle. Mais je n'ai pas fini de monter le mobile qui s'accorche, mais il est tard.
Elle : oh mais j'aimerais plutôt que tu t'occupes de ma connexion internet qui ne marche pas

En fait j'avais proposé il y a quelques temps de l'aider à ce niveau-là. Du coup :
Moi : Ok si tu veux.

Réflexion en cours de route : non mais au fait, la connexion Internet, c'est pas pour les gamins ! Elle la veut pour quoi ? hein ? pour discuter avec son mec sur Skype ? Je me suis délivré de mon sentiment d'obligation parce que j'avais accepté auparavant.

Moi : Oh tu sais je suis là surtout pour m'occuper de choses concernant le gamins donc monter la balançoire ou monter le meuble pour la chambre du petit que t'as reçu, mais pas la connexion Internet.

Elle : ah ok, pas de problème.


Pour la vision de la famille, je crois que personne n'idéalise sa vie avec enfants et en étant divorcé de son conjoint et ce que l'on soit soi-même enfant de parents divorcés ou non.
Comme tu l'as compris mes parents à moi sont toujours ensemble, mais ils ont balancé énormément de négatif. Ils ont été la cause de beaucoup de disputes dans mon couple et ont joué le rôle de détonateur dans notre rupture, donc maintenant je suis brouillé avec eux. Donc peut-être que cela aurait été mieux pour eux et pour moi qu'ils divorcent en réalité.
Après je n'ai jamais dit que les enfants ne seraient pas heureux à cause de notre séparation. Comme tout père je souhaite le meilleur pour eux, et pour moi, aujourd'hui, ce n'est pas le chemin du meilleur. Peut-être que dans 3 ans, je viendrais déterrer ce topic pour vous dire à quel point cette rupture aura été bénéfique. On verra.
baise d'autres femmes
Je n'en suis pas encore là dans ma tête. Je commence à peine à me dire que je pourrais esssayer de séduire d'autres femmes, alors en ramener une au pieu, je n'y suis pas. J'ai toujours mon alliance au doigt, les quelques photos de couple qui trainent sur les étagères,...
Je reste accroché à cette idée que la sexualité c'est un acte d'Amour et que c'est l'Amour qui transcende le truc. J'ai peur de diminuer la valeur et la qualité de cet acte pour moi même si je fais ça sans sentiment. Peur de ne plus me retoruver moi-même.
Ca doit vous paraître complètement con ou gnan gnan ou probablement les 2.
Après je ne suis pas amoureux de ma main droite ce qui n'empeche pas la pratique, alors je vais peut-être évoluer sur ce point. Il me faut encore un peu de temps. De toutes façons j'en aurai parce qu'avant que je débusque une nana...
Sur un autre plan, j'ai recadré pas mal de trucs aujourd'hui.

Ce matin : elle devait passer déposer les gosses à 7h15 avant qu'elle n'aille au boulot. Elle arrive en fait à 7h45.
Moi : Ben tu sais la prochaine fois que tu as plus de 15 min. de retard, ce serait bien que tu préviennes.
Elle : ah oui mais justement comment j'étais à la bourre, ben je ne pouvais pas prévenir.
(et oui nous avons une nouvelle gagnante pour le concours de l'excuse la plus pourrie !)
Moi : oh dans tout ça tu as bien 3 secondes pour me passer un coup de fil et me prévenir, parce que moi je ne sais pas où tu en es, si t'amènes les gamins, si finalement ils ont pris leur p'tit dèj...
Elle : ...

Ce soir :
Elle m'avait préparé une infusion pendant que je m'occupais de la balançoire.

MOi : tu sais je ne peux pas rester dans ta maison en ce moment parce que je n'y suis aps à l'aise. Tu sais c'est pour aller là que tu me quittes, en plus tu y construis de nouveaux souvenirs avec un autre. Donc comme je ne me sens pas à l'aise ici, je ne resterai pas.

A peine plus tard :
Elle : Je vais à tel endroit (pile michemin entre chez son mec et ici) pour le week-end dans 10 jours avec les enfants, comme ça ils pourront y faire une balade à dos d'âne.
Moi : Ah ben c'est chouette ça va te rappeler des souvenirs de quand on avait fait ça ensemble
(nous avions fait fair eun balade à dos d'âne aux enfants il y a environ 1 an1/2 dans une autre région)
Elle : ah ben oui, oui.
Moi : Et [ducon], il va vous rejoindre, je suppose ?
Elle : oui.
Moi : ben tu peux me le dire directement simplement, sinon je l'apprend par hasard et j'ai encore l'impression que tu me mens.

Bon l'idée avec la balade en âne c'est de créer le lien psychologique, pour qu'elle m'associe inconsciemment à cette activité. Je ne sais plus comment vous appelez ça vous (marquer ?). Mais bon c'est la 1ère fois que je fais des choses dans ce but alors :
1 - est-ce que c'est une bonne idée de faire ça sur ce genre de trucs là ?
2 - est-ce que ce que j'ai dit était suffisant ?
3 - comment faire mieux si ça ne va pas ?

plus tard :
Moi : alors ta réunion ? (ils devaient se réunir dans son service pour voir commment mieux répartir le travail, mais c'est un problème d'effectif qu'ils n'arrivent pas à étoffer, donc je ne vois pas l'intérêt de la réunion)
Elle : ben on n'a pas vraiment trouvé de solution (surprise !). Bidule (un collègue) commence aussi à en avoir marre.
Moi : ça fait combien de temps qu'il fait ça lui ?
Elle : 10 ans
Moi : et tu crois que tu vas tenir longtemps, toi ?
Elle : ....
Elle : et toi comment tu vas ?
Moi : ça va. (j'ai encore pleuré hier et avant-hier, mais je ne vais pas te le dire. On a dit : ne pas être needy !)
Elle : Tu es sûr ? Tu as l'air pâle et que tu as perdu du poids.
Moi : Toi aussi t'es pâle et oui j'ai perdu du poids. Mais je suis solide. Plus solide que ce que tu crois.
Elle, les larmes aux yeux : tant mieux parce que les enfants ont besoin d'un papa fort.
Moi : Je sais. A mon avis ce ne sont pas les seuls.
Elle : Je ne comprends pas.
Moi : toi aussi tu as besoin de quelqu'un de solide à tes côté. Un papa fort notamment. (petite précision parce que le papa ce sera toujours moi)

Elle était plus souriante après. Je me casse. Sur le pas de la porte :
Elle : mais d'où il vient ce pull ?
J'avais pris le pull le plus moche de ma garde-robe : pull péruvien en poil de lama ramené par mes beaux-parents, parce que je ne voulais pas niquer mes fringues en m'occupant de la balançoire. Et puis c'était aussi une façon de ne pas être needy, rampant. Genre : je viens chez elle avec un vêtement pourri, parce que je ne cherche pas à la séduire.
Moi : ben c'est le pull que tes parents m'ont offert.
Elle : Oh il te va bien.
Moi : Non là t'es pas objective. Sourire.
Elle : Sourire.

Est-ce un petit IOI ? est-ce juste de la politesse ou sympathie ? Probablement. Mais jJe ne sais pas. Je crois que tout est brouillé dans mon cas, ce genre de signes sont plus faciles à interpréter avec une nouvelle rencontre.
Salut,

j'ai envie de te faire quelques remarques qui me sont venus au fil de l'eau de ton récit.

D'abord lors d'une séparation, j'aurais tendance à séparer deux phases:
1) le moment ou l'on a besoin de l'autre (à cause d'un manque, d'un trou à combler, d'une tristesse...) Dans cette phase, il est quasi impossible de récupérer l'autre. Puis le temps passe, on se reconstruit, on retrouve notre indépendancé émotionnelle: nous n'avons plus besoin de l'autre pour être heureux. Vient alors la deuxième phase qui prend la forme d'une question:
2) Est-ce que j'ai envie de me remettre avec elle?
La question devient alors tout autre, car nos reflexes de protection ne sont plus là pour nous la faire voir en rose: cette femme t'a trahit, bien trahit et dans une incroyable mauvaise foie rejette la faute sur toi.
Je ne suis pas sûr que tu voudras te remettre avec elle lorsque tu auras véritablement le choix. En tout cas, le portrait que tu nous fais d'elle est peu glorieux.


Ensuite, je reviens sur un de mes dadas, et cela la concerne peut-être même plus que toi: vous n'avez pas l'impression de vouloir mettre trop de chose dans un couple?
Vous y cherchez
- de la stabilité émotionelle
- une maison
- des enfants
- un jardin et une balançoire
- de l'Amour
- du rêve
- de l'admiration
- du frisson
- des orgasmes (t'en as pas parlé, mais je crois que c'est assez général)
- un épanouissement professionnel
- une exclusivité sexuelle
- et ce jusqu'à ce que la mort vous sépare!

Personnellement, je suis absolument persuadé que l'ensemble forme une énorme contradiction. Mais je laisse a chacun le loisir de Personnalisme là-dessus...
Ton éducation catholique, et d'une manière générale la vision du couple définie par la société ne nous prépare pas à affronter la réalité des relations humaines.
En tout cas, c'est mon point de vue, et ta situation me semble assez emblématique.


Enfin, je crois que ta vie sera beaucoup plus simple le jour où tu accepteras que tu l'as perdue. Tu cesseras d'être needy quand tu n'auras réellement plus besoin d'elle. Tout les stratagèmes que tu échafaudes pour te rapprocher d'elle, lui plaire, ou te remettre avec elle sont autant de comportement needy, profondément anti-sexy si elle arrive à les décripter (et je suis prêt à parier ma chemise que c'est la cas).
Vis ta vie, soit civilisé et polie avec elle, essayez de vous mettre d'accord pour la garde des enfants sans combats. Et c'est tout.
Et reconstruit toi, comme tu l'as si bien dit.

Bon courage!
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+3] Constructif le 18.05.12, 12h37 par Hydrogene
  • [+1] Absolument le 23.08.12, 11h52 par evafree
Décidément, encore des points qui forcent à la réflexion. Merci à tous pour vos messages :)

En fait tout ce que tu me dis me fais poser une question de plus : puis-je accepter de l'avoir perdue tant que je ne suis pas émotionnellement indépendant comme tu dis ? Ca me semble difficile en fait. Peut-être impossible.
Tout ce qu'il me reste c'est simplement laisser le temps faire son office.

Après le point n°2, tu as aussi raison. Je crois que je ne peux savoir si j'aurai envie de me mettre avec elle que quand je serai effectivement émotionnellement indépendant.

Sinon tu as raison. Ces stratagèmes n'ont pas de sens. C'est juste que je lis The Game en ce moment, ce qui m'a un peu infuencé. Je suis plus simple dans mon mode de fonctionnement habituellement.

Donc au final, qu'est-ce qu'il me reste ?
Faire autre chose. M'améliorer pour moi même et pour l'avenir. La laisser. Aucun stratagème. Aucune attention spéciale.

Oui, on met certainement trop de choses dans un couple et elle effectivement en particulier. Elle est exigeante dans tout, mais c'est parfois trop.
Le score de cet utilisateur est négatif ce qui veut dire que ses messages sont globalement jugés problématiques par les autres utilisateurs.
Je me retrouve dans ce qui t’arrive et c’est pour cela que je lis attentivement les réponses que l’on te donne.
Différences avec moi tu es jeune (c’est ta chance, notamment pour intégrer toutes les notions de drague exposées ici) et ma rupture est plus ancienne (donc j’ai plus de recul)

Je ne vais citer de nouveau toutes les (bonnes) pistes qui te sont données ici, mais celles-ci balisent parfaitement le chemin qui doit te permettre de te maintenir à flot. (même si FK a fait ce post a-lire-ce-forum-ne-remplace-pas-une-the ... 28500.html)

Après pour apporter de la plus value (j’espère) à mon intervention je vois deux difficultés majeurs à travers ce que tu donnes comme informations :

- ta capacité à être égoïste. C'est-à-dire à penser à toi, et à toi seul.
« Retrouve toi en tant que mec », quand on a des enfants jeunes, et que l’on est attaché à la notion de famille comme toi cela va être difficile mais pas impossible. Il y a un équilibre à trouver mais il ne faut pas s’oublier.

- ta capacité à gérer ton mental et les répercutions de cette phrase
« A côté de ça j'ai été violemment rejeté : "Je ne t’aime plus", "je te hais", "tout ce qui vient de toi me répulse". »
Et à vouloir interpréter tous les signes que t’envoie ton ex (en négatif ou en positif) en fonction de ce que tu souhaites ou espères, toi.
Avoir de la valeur à tes yeux et peut être…peut être pour elle, aussi paradoxal que cela puisse paraître, je pense que ce n’est pas avec elle, que cette valeur va remonter le plus vite et qu’elle sera plus solide

Ah oui, autre chose qui je pense là aussi est important. Tu as certainement fait des erreurs (on en fait tous), faut les repérer et éventuellement ajuster, sans pour autant changer toute ta personnalité. Tu l’as séduite une fois en étant toi-même, donc reste toi même si elle doit revenir elle reviendra.

Sinon j’ai entendu cette phrase récemment, d’un requin de la finance, je ne sais pas si on peut l’appliquer à cette situation…bien que pour l’avoir vécu je sais que dans ce cas on est aussi en mode "survie" parfois et que l’énergie est rare.
« Si jamais vous vous retrouvez dans un bateau qui coule, l'énergie pour changer de bateau est plus productive que l'énergie pour colmater les trous. » (Warren Buffet)
Icetree a écrit :
Je crois que je vais avoir besoin de temps. Je vais donc travailler à changer : meilleur look, meilleure présentance, etc. c'est là que FTS devrait m'aider.
Tout à fait.

D'autant que tu as l'air de prendre le problème du bon bout sans être dans le déni. Je me doute que ce n'est pas facile, mais le temps et quelques décisions à prendre devraient t'aider à passer à autre chose.

Faudra certes serrer les dents un certains temps (putain 13 ans de vie commune quoi), mais tu sembles avoir la tête sur les épaules. Comme tu l'as bien compris, construit toi un nouveau style de vie, sors avec tes amis, fais du sport, occupe ton temps de manière constructive, une nouvelle vie t'attends. De nouvelles relations, une nouvelle compagne peut-être si tu le souhaites, tu vas certainement en baver un temps, mais c'est normal, ça n'arrive pas qu'aux autres ;)

C'est aussi une rupture qui m'a fait venir sur FTS bien que mon cas demeure plus soft que le tien, depuis je m'en sors pas trop mal, j'ai encore énormément d'axe de progression, mais y'a une grosse prise de conscience depuis et beaucoup de choses qui ont changés pour moi.

Parcours le forum, trie les bonnes et mauvaises informations et fais toi plaisir !
Arg Internet Explorer sucks, j'avais taper une longue réponse et juste avant d'envoyer : redémarrage intempestif. Dégouté. J'ai tout retapé :

Je suis toujours oscillant : par moments je suis à l'aise dans mes nouvelles activités, mes nouveaux projets, ma volonté de refaire des choses pour moi, à d'autres je suis confiant dans ma capacité de reconquérir ma femme dans quelques mois à d'autres encore, je pens que tout est foutu, qu'elle ne reviendra jamais.
Toutes ces ocillations m'épuisent moralement.

Je travaille avec la psy (1h par semaine). Elle me trouve de "bonne constitution". Ca fait toujours plaisir.

Au fil des séances, voici, ce que j'ai pu identifier.

-Mécanisme de fuite rôdé de long date
Quand j'étais enfant, j'avis une foule d'activités extra-scolaires (comme mon frère et ma soeur) : piano, solfège, anglais, allemand, tennis, ... une pression forte pour que nous collions à l'image d'enfant idéal de nos parents.
Après l'école : il y avait les devoirs, mais après le piano (1h par jour), le solfège, éventuellement réviser l'anglais ou l'allemand. "Fais tous tes devoirs et après tu pourras t'amuser tranquillement" me disaient mes parents. Sauf que vu la longueur de la liste, ce moment-là n'arrivait juste jamais. Et les rares fois où il arrivait, et bien la journée était proche de la fin et il fallait recommencer le lendemain. J'ai donc pris l'habitude de fuir dans mon univers, de jouer en cachette ou encore d'aller jouer chez des copains où j'étais tranquille.
Ce mécanisme de défense m'a été utile à cette époque pour constituer de bons souvenirs. Mais à l'âge adulte, ce n'est pas un bon mode de fonctionnement et cela m’a fait commettre des erreurs dans mon couple.

- "il faut s'occuper des autres avant soi parce que sinon on est égoïste, ce qui est très mal"
Un piège anti-bonheur (Le livre de Thomas d'Ansembourg : Être heureux ce n'est pas nécessairement confortable", sur la thématique de la communication non violente, explique bien comment fonctionnent ces pièges) transmis par ma mère. Elle a fait beaucoup de gros sacrifices, pour nous certainement. Pour éviter l'inconfort du changement aussi probablement.
Nous n'arrivions pas à fournir tous les efforts nécessaires pour coller à l'image d'enfant idéal, ce qui a conduit ma mère à vivre de nombreux moments désagréables (remarques de la prof de piano ou solfège, que l’on ne travaillait pas assez). Résultat, souvent et à encore d’autres occasions, elle nous reprochait ses choix et sacrifices pour nous.
Je ne me souviens pas avoir vu ma mère faire des choses pour elle simplement et exclusivement pour elle. Elle était prise dans ses propres pièges.
Il y a eu les études difficiles et longues, puis les premiers pas d’une profession exigeante, en parallèle les exigences de la vie de couple très tôt (vous mesurez bien maintenant l’exigence de ma femme en la matière), les enfants finalement assez tôt (en tout cas comparés à nos amis), … Moralité : il a fallu s’occuper des autres avant moi, les obligations de vie d’adulte n’en finissant pas : une fois la journée de boulot finie, les enfants coucher, il faut encore ranger, faire le linge, etc. Donc un sentiment analogue à celui d’obligations qui n’en finissent pas comme dans mon enfance, ce qui a favorisé mon comportement de fuite. D’un autre côté, j’ai culpabilisé ma femme de faire des choses, seul, pour les enfants (ce que j’aime malgré tout), alors qu’à ce moment elle était dans la fuite, vous imaginez la spirale…

-Vivre pour moi.
Comme tu l’as souligné renard69, c’est une de mes difficultés. Parce que du temps volé, ce n’est pas vraiment la même chose qu’un temps clairement identifié. On ne fait pas du tout les mêmes choses. Depuis notre séparation, il y a des moments où je n’ai pas les enfants. Pile à une période où j’ai mis des limites à mon travail pour ne pas me faire bouffer. Du temps pour moi donc.

- Connaître mes besoins
La communication non violente explique que la 1ère étape c’est d’identifier ses besoins pour les communiquer le plus clairement possible à l’autre afin qu’ils soient satisfaits. Dit comme ça, ça paraît être une évidence. Mais souvent on transmet nos demandes maladroitement sous forme détournée ou de reproches, quand on ne s’attend pas tout simplement à ce que les autres les devine tout seuls !
De mon côté je m’en rends compte, puisqu’il ne faut pas s’occuper de soi, c’est égoïste, j’ai bien du mal à identifier mes besoins.

-faire de choix
Identifier ses besoins et envies sont indispensables pour savoir ce que l’on désire vraiment et faire des choix. Je me rends compte que j’ai du mal à faire de choix pour moi. Autant je prends les problèmes de la vie à bras le corps, je prends dans mon travail des décisions tranchées là où d’autres sont flous et attentistes. En bref, je suis tout sauf passif. Mais je raisonne mal quand il s’agit de mes propres choix. Il semblerait que dans mon enfance, on ne m’ait pas beaucoup laissé de choix. Je ne sais pas si ça explique tout.

-Le non affrontement
En discutant avec la psy, il s’avère qu’en réalité je suis dans le non affrontement. J’évite les conflits, propose des solutions que je pense et présente comme des compromis. Le problème c’est que je n’exprime pas souvent clairement mes préférences et choix (puisque j’ai dû mal à en faire) donc forcément l’affrontement n’est pas bon. J’ai du mal à imposer mon point de vu ou choix.
Mes parents fonctionnement sur un mode de guéguerre permanente entre eux. Ce serait pour éviter de reproduire ce schéma que je serais dans l’éviction des conflits.

-Les compromis
« Pour que tout le monde soit content, il faut que faire des compromis et que chacun ait ainsi un peu ». C’est un peu ma façon de penser, bien aider par le fait qu’il faut s’occuper des autres. Si les compromis sont parfois utiles, ils ne peuvent pas non plus être la règle, pace que si personne n’est vraiment perdant, personne n’est vraiment gagnant non plus.
Le problème c’est que parfois pour éviter des conflits, je propose des compromis qui n’en sont pas vraiment. Je cède purement et simplement.

Finalement tout cela ça fait pas mal pour un type de « bonne constitution ».

Voila. Renard69, tout de suite, j’ai plus l’impression d’être le type qui révise comment réparer les trous, se réentraîne à nager, cherche un gilet de sauvetage, réapprend à naviguer que celui qui cherche à colmater toutes les brèches. Bref des turcs qui sont utiles quelque soit le bateau dans lequel je suis au final.

Merci pour tes encouragements reborn.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] A lire le 18.05.12, 16h48 par FK
Je me permet de rebondir sur ce sujet car j'ai moi même vécu une séparation douloureuse avec un enfant en bas âge.

Ma reconstruction fut la suivante :

- J'ai fait un pas décisif lorsque j'ai accepté que c'était fini , mort.
J'ai été surpris de constater à quel point je me suis senti mieux dès l'instant où je l'ai accepté. Tu sors d'emblée de la spirale négative qu'alimente ta peur de perdre celle que tu as déjà perdu.

- La reconstruction est ensuite simple car tu retrouves ce qu'il y a de plus précieux pour l'être humain : la liberté. J'ai repris les teufs entre potes et des activités que j'avais délaissées dans ma vie de couple.
J'ai découvert le game , recommencé à séduire avec des armes encore plus puissantes. Après ce regain d'énergie positive , j'ai songé à vouloir reconquérir mon ex.
Les conseils les plus avisées étaient tous accès sur le freeze out.
Difficile de couper les ponts lorsqu'on est lié par notre progéniture , qui plus est sur une garde alternée. Et pourtant ...
Le simple fait que mon ex me voyait détaché et positif , moi qui avait été avant la rupture complètement needy , pleurnicheur au bas fond de l'AFCisme , a changé complètement sa façon de me voir. Nous étions sortis de toute tentative de communication anti sexy au possible visant à refaire le match.

- A ce moment là j'aurais pu la récupérer , j'en suis sûr. Ça se sentait sur tous ses messages. Mais on en revient à ce que disait French Kiss , en avais-je finalement envie ? Elle qui m'avait ouvertement déclaré qu'elle ne m'aimait plus , qui m'avait trompé également , qui sortait tous les soirs pendant que je m'occupais seul de notre fille. Je n'avais pas un désir de vengeance mais juste la reconnaissance que notre relation était toute pourrie depuis 2 ans et qu'il eut été difficile d'envisager un avenir radieux.

- Pour finir , cerise sur le gâteaux , je tombe en parallèle complètement love d'une HB avec qui je sors encore aujourd'hui (sur laquelle je suis malheureusement en one itis depuis 3 ans mais ça c'est un autre sujet). Sache juste qu'à partir de ce moment précis , tu peux être sûr que le deuil était fait et nous entretenons depuis des rapports cordiaux qui facilitent grandement le bien être de notre fille.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Intéressant le 18.05.12, 16h48 par FK
  • [+2] Absolument le 18.05.12, 22h18 par Hydrogene
  • [+1] Merci ! :) le 20.05.12, 12h28 par Adoniis
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