FTS

Ce journal en fait, c'est un peu comme une fille rencontrée en soirée, dont t'as pris le numéro. Tu te dis tout le temps "faut que je lui écrive", mais t'as la flemme ou une bonne excuse. Et puis finalement un matin à 6h30 t'as rien de mieux à tenter !

Bref, en fait j'avais de vraies bonnes raisons de plus trop écrire, genre taff / déménagement / rentrée, tout ça. Et puis sachant que ma copine lisait ce journal, je me voyais difficilement vous raconter comment ça allait plus trop bien et que je l'avais trompée et tout ça.

Enfin bon, du coup on a rompu mardi, j'étais pas encore tout à fait amoureux, donc je survis, mais pas loin, donc ça fait mal. Du coup j'ai pas vraiment bu de boisson non-alcoolisée, et j'ai pas vraiment dormi depuis.

Mais ça tombe bien dans l'histoire ya Miss Hippie !

Miss Hippie c'est une fille de ma fac qui est en lettres, une petite brune plutôt très mignonne dans le genre ongles verts / sarouel violet / converses bleu, alors bon faut avouer que même si j'aime bien les arc-en-ciels, c'est pas le truc qui m'attire le plus sexuellement parlant. Par contre une fois nue, y a rien à redire...



Enfin bref, et donc j'étais jusqu'il ya 10j veilleur de nuit dans un hôtel vers St Trop', et mon ex devait venir passer une dizaine de jours, puis en fait 2-3j, et finalement elle n'est pas venue du tout. Et puis moi je discutais pas mal avec Miss Hippie, faut dire que sinon je me faisais un peu chier toute la nuit. Miss Hippie me pensait célibataire et libre comme l'air - tel un Great Teacher Onizuka en un poil plus jeune et décadent, et donc vu qu'elle foutait rien de sa semaine de vacances, je lui dis en rigolant qu'elle pourrait venir me voir.

Et là, long story short, la donzelle ni une ni deux se tape 500km en stop, elle arrive vers 1h du mat'. Sauf que moi j'étais très exactement à Ramatuelle, petit village pommé en haut des collines. Je me suis donc farci un peu moins de 10 bornes à pied sur une vieille départementale en plein milieu de la nuit...

A ce moment là, j'étais au bout de ma vie, mais finalement on s'est rejoints et on a trouvé un mec qui nous a posé à côté d'une plage. Et bon, c'était assez Hollywoodien faut dire, plage de sable fin, pleine lune, petit clapotis de vagues. Et l'avantage c'est qu'en maillot, elle n'a plus de sarouel.



Du coup bain de minuit, faisait un peu froid alors on a du se réchauffer. Je vous épargne les détails, juste 2 petits trucs :

- Tout le monde m'avait dit que la baise à la plage c'était le mal avec le sable et tout ça, et perso... Pas le moindre problème, c'était nickel.

- Contrairement à mon ex qui est assez (très) expressive, Miss Hippie est le silence incarné. Sauf la respiration qui s'accélère, et un mini-gémissement de temps en temps, j'en venais parfois à me demander si j'étais pas comme Gainsbourg

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à être dans le sable, c'était super perturbant



Bon elle est restée un petit moment et on a fait pas mal de sport et effectivement elle est comme ça au naturel. Faut arriver à sentir les contractions, quoi.

Voilà, je regrette un peu d'avoir été infidèle, y compris sur le coup, mais ma relation était déjà dead, et je me voyais mal la laisser me pourrir la fin de mes vacances en restant sans rien faire...

Et du coup mardi soir, après avoir rompu, j'ai parcouru ma liste de contacts pour trouver un pote avec qui me défoncer correctement. Et puis j'ai écrit à Miss Hippie (à qui j'avais plus répondu depuis cette histoire, alors qu'elle me laissait plein de mess), car j'avais besoin d'un rebound-fuck.

Sauf qu'on ne pouvait pas aller chez moi (compliqué) ni chez elle (trop loin), alors je lui dis "pas grave on va passer la nuit dehors ça va être rigolo", et puis quand je la rejoins à 1h je me rends compte qu'il pleuvait. Un mardi soir, en plus. EPIC FAIL.

Mais j'avais raison, c'était rigolo, on a essayé de se faire enfermer dans le métro, on a passé une partie de la nuit dans un bar dansant à se mettre une race aux shooters (enfin moi j'étais déjà bien entamé après être passé voir mon pote qui a un super bang), la fin de la nuit dans les rues avec un regroupement de mecs chelous et un peu bourrés genre étudiant à Sciences Po / rasta / vieux clodo / wesh / fille punk, et tout le monde chantait ou faisait du slam, enfin c'était marrant.

Et puis finalement j'allais la prendre sur le parvis d'une église, mais elle m'a dit au dernier moment qu'elle avait ses règles.


Du coup je me suis vengé ce soir.

Enfin bon, je sais pas trop si mon récit a un sens ni rien, et j'ai plein d'autres trucs à écrire, mais je vais prendre une douche, j'ai un TD à 8h.

parle pas trop de bdo, fk m'a déjà mis un -10 pts pour ça

Comment vous dire ? FK m'a l'air d'un jeune homme charmant, mais concrètement, euh... Je m'en tape.

bah c quand même son forum et il est un peu pointilleux sur le sujet.

PUTAIN JE VIENS DE VOUS TAPER UN SUPER LONG FR D'UN DES PLUS BEAUX SOIRS DE MA VIE NIVEAU GAME -ET TOUT COURT- ET CE CONNARD DE CHROME L'A EFFACE.

Désolé FK, cher lecteur, ne m'en veuillez pas, mais là je vais me rouler un pet' pour faire passer ça.

Je t'aime je t'aime je t'aime

Allons un peu plus loin, gentlemen...

BEAT GENERATION

EH BIEN, LA MASTURBATION. Il est complètement absurde de baisser son froc comme si on allait chier et puis, parce qu'on est trop paresseux pour se relever et tirer d'autres plans sur la comète, de commencer à se traire le pis (avec les pensées appropriées), puis, au moment crucial si émouvant, de laisser le lait gicler vers le bas, entre les cuisses, alors qu'en cet instant le désir tend vers le haut, vers l'avenir et l'ailleurs, pour faire tout sortir comme si cela venait du fin fond des reins -- Non, l'outil qui bat et qu'on trait tout en bas, non seulement cela mais le trône empêchant de bander l'arc frémissant de la bite -- en ce grand moment un désespoir soudain vous accable car vous ne pouvez ni pénétrer ni ressortir, ni aller ni venir -- mais simplement rester tristement assis (tel un homme qui s'assoit pour pisser) dégouttant dans la cuvette pour cause misérable d'hygiène et par pure commodité, en proie à une affliction gênée, en fait castré par l'entrave du froc et les pans de chemise qui pendouillent bêtement comme lorsqu'on chie -- manquant de peu l'extase authentique de l'épuisement, et n'ayant en définitive rien fait d'autre que de vous vider les burettes comme si vous veniez de vous y coller un chiffon bien sec pour éponger le désir de l'existence. Oui, Cody a connu cela bien assez tôt.

Jack Kerouac Visions de Cody

BEAT GENERATION : PROLOGUE

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J'ai découvert sur ce site une notion qui m'a passionné, et à laquelle je me suis beaucoup intéressé : celle de la zone de confort, la COMFORT ZONE, la CZ. Je ne l'applique pas qu'à la séduction, mais à tous les pans de ma vie.

Hier j'ai renoué contact par hasard avec une vieille connaissance avec qui je parlais de cinéma il y a 3ans de ça. Je ne me rappelais même plus sa tête, mais comme par hasard elle venait d'emménager sur Lyon pour ses études de mode.

On s'écrit, on prévoit de se voir, je lui fais visiter la ville. Mode lendemain de soirée, chemise tachée et gueule de bois, je nous pomme plus qu'autre chose, on se pose dans un PMU miteux alors que j'ai tenté infructueusement de l'emmener dans mes quelques bars préférés de la ville, qui sont des petites tueries : café du Musée des Beaux-Arts donnant sur le jardin intérieur, café-librairie sur les pentes, bar à tartines dans le centre...

J'avais un peu fumé alors je lui raconte ma vie, récoltant quelques renseignements sur la sienne : 95D, un goût vestimentaire parfait pour moi, des goûts musicaux potables. Je ne crois même pas avoir essayé de la draguer durant l'après-midi.

Finalement, on se dit au revoir, je fais ma soirée, à minuit je l'appelle pour la voir. Et là, c'est Vélo'v, Lookbar, et la ritournelle habituelle : social-proof, sièges en velours, clope au bec en écoutant du Gainsbourg, je la fais me ramener chez elle pour me faire à manger, et baiser. Mais je lui avais bien précisé que c'était par pure générosité, pour lui rendre service : cette pauvre jeune fille n'avait connu que 2 mecs et n'avait jamais couché ailleurs que dans un lit !

Du coup c'est pas trop compliqué : à l'oreille, "Et donc dans ton appart, y a quoi à part un lit ?".

Bref. Il y a 2 conclusions à ce récit : elle a bel et bien une poitrine magnifique, et je suis totalement en zone de confort.

Avec la fac, les potes, avec ma vie de tous les jours et sans effort outre mesure, je peux coucher sans problème, trouver des filles. Et réussir mes cours moyennement, bosser, gagner ma tune, m'en sortir. Tranquillement. En réussissant sans doute même mieux que la moyenne, mais sans être exceptionnel, et sans effort.

Et pour tout vous dire, ça m'insupporte, ça me donne envie de dégueuler. J'en ai marre de baiser, et qu'au bout de la énième fois, je ne finisse même plus car je n'ai plus spécialement envie d'elle - ou c'est que je ne sens rien à cause du préservatif, aussi. J'en ai marre des hordes de mouton allant à des cours pour se donner bonne conscience, prenant des notes sans même les comprendre, et pleurnichant la semaine où ils ont 3 exposés à rendre en même temps (travail de tout le semestre). J'en ai marre de Lyon, j'adore cette ville mais je la connais par coeur. J'en ai marre des cafés huppés, des bars à la mode, des boites jeunes, des endroits branchés, des fabriques "underground", des concerts cachés, et je commence même à en avoir marre de mes petits endroits à moi, mes bars de fin de nuit où je vais me réfugier.

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J'en ai marre des cons. Je vous jure, j'en rêve la nuit. Un génocide, une tuerie, un nettoyage au karsher à sable - spéciale casse-dédi à Nico, le mec trop cool qui nous a pris en stop et payé des bières, un massacre à la hache et au couteau. Jouissif. Jubilatoire.

Je déambule dans les rues en écoutant Noir Désir à fond, j'écoute les beats crachés par les écouteurs jadis blancs de mon iPhone, je contemple les bâtiments en expirant la fumée de mon pet'. Et je m'attarde sur les gens. Et je les imagine en train de brûler, de cramer, de puer la chair grillée, je vois les immeubles s'écrouler réduits en tas de cendre et les voitures exploser, les débris de verre volant pour aller maculer de sang le bébé dans ses langes contre sa connasse de mère en train de fumer sa clope. ELLE FUME UNE CLOPE AVEC UN BEBE DE 6 MOIS DANS SES BRAS BORDEL DE MERDE. Je vous jure je pète des câbles.

Tout ça pour dire que je me casse faire un tour d'Europe en stop.

Merci de vos notes, mais vous pouvez répondre vous savez, vous avez le droit d'écrire !

Ceci étant dit, je risque de me faire quelque peu moins présent, étant donné que je suis pas mal sur les routes en ce moment ! Là j'écris d'Anvers et on bouge bientôt à Amsterdam, je posterai une fois que j'aurai un peu de temps pour écrire un truc décent !