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Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 28.10.12
par AFC Eric
Honnetement, pour connaitre en largeur le sujet des troubles psychiatriques ( experiences intenses sur longues periodes ), la meilleure arme face a tes trucs c'est toi meme et non pas les medocs.

Les psychiatres s'en remettent quasi exclusivement a la chimie etdonc prescrivent. C'est tres occidental de s'en remettre a la medecine, science a tout va, le probleme que c'est ca vehicule l'idee qu'on a besoin de consommation d'elements pour changer les choses, et on oublie l'auto stimulation, ce qui est problematique en psychologie . Il faut voir le genre de medocs qu'on te donne et les effets secondaires... Pour moi c'etait impossible de continuer a prendre mes doses a cause des effets de secondaires donc j'ai arreté. Le coté positif c'est que ca m'a permis de faire l'experience d'un cerveau plus calme et sain, c'etait donc un point de reference qui me permettait de dire que je peux aller mieux, que c'est possible. Aujourd'hui je vais vingt fois mieux que sous medocs et peut etre que je me suis jamais aussi bien porté de ma vie d'ailleurs, tout ca avec du travail perso.

Avec un peu de cervelle, d'observation et de courage, trois qualités que t'as l'air de combiner aisément, tu peux faire sauter les barrieres toute seule, et je t'encourage dans cette direction. Un truc que j'ai fait et que tu peux peut etre faire : un an a bosser dans un bar 6 soirs par semaine. J'ai fait sauter plusieurs palliers grace a ca.

Comme dit blusher : le baby step et l'exposition c'est fondamental. Pour les TCC, je pense que ca peut etre bien tu peux tomber sur des professionnels extras. Mais c'est encore quelque chose que tu peux faire toi meme, ca demande encore plus d'introspection mais je pense que tu peux le faire.

Par contre partager ton experience avec un professionnel, je veux dire parler et etre comprise et encouragée, ca n'a pas de prix . J'avoue que j'en ai eu besoin ( 5 ou 6 seances ) pour vraiment " m'autoriser " a sortir la tete de l'eau et de foncer.

Bon courage a toi ;) . C'est super d'avoir le carnet d'une fille, j'espere que tout le monde l'accueillera bien.

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 29.10.12
par Marshall Ombre
Désolée pour le hors sujet, mais je ne peux pas ne pas réagir à ça :
Zoe a écrit :Psychologue ou psychiatre.

A mon avis, les deux avantages du médecin psychiatre:
- il peut prescrire des médicaments. Cette phobie peut être lié à d'autres phobies ou à de la dépression (nécessité des béta-bloquants, d'anxiolytiques, d'antidépresseurs),
- ces consultations sont forcément remboursés.
Les médicaments ne sont pas l'alpha et l'oméga, surtout en cas de dépression. J'ai vu l'état d'une amie significativement s'améliorer quand elle a arrêté et pas plus tard qu'avant-hier j'ai vu ma cousine devenir dingue parce qu'elle n'avait pas sa dose. Ce ne sont que des exemples, chaque cas est différent. Mais mettre tous ses espoirs dans la chimie, je suis sceptique.
Pour ma part, j'ai toujours refusé les antidépresseurs (et franchement je me suis remise en question sur cette posture plus d'une fois, surtout quand je commençais à avoir des comportements limite pour ma sécurité). Et c'est un médecin psychiatre membre de l'association d'hypnose médicale qui a été le seul à comprendre ma demande et me proposer une alternative. Comme il avait des tarifs libres, j'étais moins bien remboursée mais même si je vivais avec 400 € par mois à l'époque, de mon point de vue, ça valait largement le coup.

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 29.10.12
par amelieforyou
Bon l'hypnose je ne pratique pas, donc je ne dirai rien.
Cependant il faut prendre le medicament sur prescription comme une aide, et non comme un traitement autosuffisant pour combattre la dépression et les troubles psy. C'est comme partout, il y a des bons et des mauvais psy. IL y a les lacaniens et les freudiens (et c'est quand même vachement différent...).

Partant de ce que je vois moi: parler c'est bien pour évacuer, c'est un exutoire (c'est utile, mais là aussi ce n'est pas autosuffisant). , mais en effet, la meilleure thérapie que j'ai vue c'est en effet " l'action" , tout en travaillant sur soi.

Bon courage dans ta recherche de toi même.

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 29.10.12
par Zoe
Plus celle-ci fera partie du paysage des phobies et plus vite des personnes atteintes pourront se rendre compte (par elles-mêmes ou par leur entourage) qu’elles ne sont pas seules et qu’il est possible de s’en sortir, et ainsi, faire les efforts nécessaires pour guérir, accompagné d’un psychiatre (ou toutes seules si comme moi les bonnes conditions sont réunies).
Je n'ai jamais mis la prise de médicaments sur la première marche du podium! Le fond du travail pour cette phobie (je vais me limiter à celle que je connais) est un travail sur soi. Je parlais d'eux comme d'un accompagnement en cas de situation critique. Je suppose que dans la majorité des cas, les anti-dépresseurs ont un effet positif pour une personne dépressive.

Et puis, c'est comme tout, il y a des bons et des mauvais spécialistes. Pour avoir lu des témoignages d'éreutophobes, certains psychiatres leur ont fait comprendre qu'ils racontaient n'importe quoi avec des phrases du style "je n'ai jamais entendu parler de cette phobie, donc elle n'existe pas". Alors, évidemment, ces médecins qui n'actualisent pas leurs connaissances sont à fuir de toute urgence. Comme ceux qui ne sont capables que de prescrire des médocs.

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 29.03.13
par Zoe
Bon, là, j’ai un peu lâché l’affaire avec mon idée générale se bouger le cul m’a rendu la vie meilleure.
En vérité, j’ai une manie d’écrire de façon lourde et trop détaillé. En ce moment, je n’ai aucune envie de perdre du temps à le faire. Alors, je vais aller à l’essentiel, ce qui devrait aussi vous être plus agréable.

LE DEUXIÈME DÉCLIC (2009): JE RÉALISE QUE JE DOIS QUITTER MON COPAIN.

Nous avons 24 ans, cela fait quatre ans que nous formons un couple, quelques mois que nous avons emménagé ensemble. Nous faisons partie de la même bande d’amis.

- Ce que nous avons en commun: nous rigolons des mêmes choses.
- Ce qui me fout les boules: son manque de curiosité, sa peur viscérale des changements, le fait que son seul but dans la vie soit de s’enraciner en campagne avec sa petite femme, au maximum à 20 km à la ronde de son cercle famille/amis et de reproduire la dynamique de ses parents.
- Ce qui fait défaut chez moi: la capacité d’exprimer mon malaise. Je préfère jouer dans le dramatique: cris/claquages de porte/mal de crâne ou silence total/frustration/boule au ventre.
Inévitablement arrive le point de non-retour, où je suis littéralement dégoûtée par son contact.
Je le quitte, ce que je vis comme un grand soulagement.
Et je m’éloigne par nécessité de notre bande d’amis (de toute façon celle-ci n’était qu’un mirage, je n’y avais pas de vrais amis).

Là, commence une période de transformation. Je retrouve ma bonne humeur légendaire, j’ai soif de découvertes !
Dans ma tête, une nouvelle voix surgit quand je rougis soudainement: “concentre-toi sur la conversation, démarre une action” et après-coup: “ok tu as rougi, c’est pas grave, arrête de tourner en boucle, tu feras mieux la prochaine fois!”
Et le petit plus: je me mets à faire du sport, ce qui m’apprend à mieux gérer ma respiration. Au fur et à mesure, le rougissement devient rare et diminue en intensité. Je me construis une confiance en moi.
Et c’est dans ces conditions, via le site OnVaSortir, que je rencontre l’homme de ma vie (que je nommerai D.).

LE TROISIÈME DÉCLIC (2010): SUBTILITÉ, TÉLÉPATHIE ET VICE ET VERSA...

Nos débuts cependant sont chaotiques.
J’ai toujours autant de mal à communiquer. Sans le savoir, dans la conversation, D. appuie quelque fois sur des points sensibles, et au lieu de le lui préciser, je reste avec les blessures. Cette situation fait que je n’arrive pas à me lâcher, à me jeter dans cette relation.
Lui, dans une moindre mesure, sentant mon éloignement, me teste histoire de savoir s’il doit continuer à s’accrocher.
Et quatre mois après, je panique et je le quitte. Et je déprime la semaine qui suit, totalement en manque.
On prévoit de se revoir pour que je récupère mes affaires. Pour continuer dans la connerie, j'y vais en me disant que je ne peux pas revenir en arrière, j'ai comme une sorte de fierté personnelle à rester sur mes positions, les deuxièmes chances ça ne marchent jamais.
Alors, D. s'acharne à me tirer les vers du nez. Putain, qu’est-ce qu’il a bien fait d'insister! Je lui avoue ce que j’ai sur le coeur. Il reconnaît ses erreurs. Je réalise à quel point cela fait du bien de parler posément et avec franchise.
Ensuite, D. me fait comprendre qu’il n’a pas l’intention d’insister plus, que c’est à moi de décider de la suite des évènements. Je sais que j’ai des efforts à faire pour que ça marche entre nous: je décide de retenter le coup, en changeant ma manière de communiquer.

Moralité: Du dialogue bordel et la vie devient plus belle! :D
Ce fut le coup de pied au cul le plus percutant, celui qui change encore aujourd'hui ma vie. C’est une gymnastique que j’introduis maintenant dans mes relations familiales et amicales.

Par exemple, il n’y a pas si longtemps, j’ai désamorcé l’éloignement avec ma soeur, basé sur de vieilles rancoeurs, qui aurait pu faire de gros dégâts. Je lui ai demandé de me dire la vérité. Cracher le morceau au départ n’a pas été facile pour elle, mais une fois lancée, elle a grandement élargi le périmètre de la discussion.
Affronter ces sujets nous a permis de poser de nouvelles bases, de mieux nous connaître, de relativiser sur certaines choses. On s’était beaucoup manqué. Et l’on s’est juré de discuter au moindre problème.

LE QUATRIÈME DÉCLIC (2011): EXIT LA MERE TOXIQUE !

Les trois principaux traits de caractère de ma mère sont: l’immaturité, l’égoïsme, la manipulation affective.

Pour faire court, notre passé sombre se résume chronologiquement à:
- de violentes disputes,
- un silence-radio de trois ans,
- des retrouvailles suite à mon initiative,
- la descente: les mêmes déceptions et angoisses,
- une discussion sur FTS qui me fait réfléchir et avancer plus vite (influence-toxique-de-l-education-et-rea ... 19179.html),
- le constat définitif qu'une relation saine entre nous est une cause perdue,
- actuellement en cours et pour toujours: deuxième silence-radio et courtoisie de base lorsqu’on se retrouve pour les repas de famille. Enfin apaisée!

Re: De l'ombre à la lumière

Posté : 31.03.13
par madaniso
Moi j'ai une autre phobie sociale et petit à petit, depuis que je suis arrivé sur Paris en fait, j'apprends beaucoup des autres et finalement au risque de passer pour un mec à l'égo démesuré, je ne vois pas pourquoi j'aurai à me sentir mal en présence de tel ou tel personne car ils n'ont rien de plus que moi.

Je ne sais pas si c'est la bonne technique mais ça me permet de me sortir de certaines situations pour l'instant, donc je continue.

Pour répondre à ton dernier post :
Oui, le dialogue est essentiel dans une relation. Même si ça ne sauve pas la relation, ça nous permet de nous remettre en question sur des points précis et de progresser.