Raven : The (poor) Catcher in the Rye

Note : 100

le 09.11.2012 par Raven

683 réponses / Dernière par FK le 29.11.2021, 23h41

La vie est faite de virages, d'obstacles à surmonter, d'audace, de surprises et de rencontres décisives. Racontez votre histoire, entrez dans la légende; partagez vos cheminements, vos interrogations, vos rencontres, vos aventures - foirées ou réussies, c'est pas le plus important - et recevez les avis et conseils des autres membres.
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Salut à vous !

@ Kanasukre : Un grand merci pour ton -1 ! D'une part car ça empêchera ma chevilles de gonfler, et d'autre part car je redoutais que ma mère se soit fait plusieurs comptes sur Fts juste pour me faire croire que ma prose était apprécié, je suis rassuré ! Encore merci !

J'ai mis des lettres en jaunes, pour soutenir Pikachu accusé de viol. Et si vous pensez que je fais une vanne haut perché pour le plaisir, tout-à-fait, et comme c'est mon journal, j'ai le droit.

Cette après-midi est à graver d'une sacro-sainte croix blanche. j'aurais envie d'installer un mémorial dans ma mémoire tant je pense avoir appris aujourd'hui.

Bref, je vais essayer d'aller à l'essentiel plutôt que de me toucher la nouille.

Chapitre 3 : Coming Home.

J'arrive à la Fac vers 16h30, mon cours est à 17h, L. et moi avions prévu d'aller boire un café avant.
On arrive à la cafét', c'est bondé, on fait la queue, on discute, elle prend un café plus noir que du cirage, moi un énorme beignet - La seule vue de cette éponge à graisse aurait flingué un diététicien avant que le cancer ne flingue un fumeur. - dégoulinant de sucre.
On se pose un peu à l'écart.

Je choisis de prendre la chaise à côté de la sienne !
On en vient à parler de l'avenir, elle m'explique qu'elle veut devenir avocat, dans le social, aider les gamins qui sont mal tombés. Je souhaite aussi devenir avocat, mais pas pour les mêmes raisons. Mon but, c'est de comprendre ce qui a fait qu'une personne saine a pu commettre un crime. Ca me passionne. Evidemment, pour ne pas passer pour un psychopathe, je lui répond que la défense de la veuve et l'orphelin me tient particulièrement à coeur.
Elle sourit quand elle parle, ses yeux croisent les miens, impossible de s'en détacher. Elle rit, elle gigote sur sa chaise, son jean serré cache sa peau, mais me laisse le loisir de l'imaginer.

Bref, voici ce que je me rappelle du dialogue :

L. : Il a l'air bourré de sucre ton beignet ...
Raven : C'est ce qui me plaît chez lui.
L. : Je suis sur que si tu en manges un par jour, tu meurs avant 30 ans !
Raven : Tu juges ce pauvre beignet sans l'avoir goûté ! Allez, essaye, tu verras qu'il n'est pas si méchant.

Elle croque dedans à pleines dents, elle a alors du sucre partout autour de la bouche. Honnêtement, à ce moment, j'ai failli l'embrasser, en disant quelque chose du genre "Je ne voulais pas gâcher ce sucre glacé. Et si ça me permettait en même temps de t'embrasser, impossible de résister.", mais je me suis contenu, l'avenir me dira si j'ai fais une bourde.
Je prends la serviette dans laquelle on m'avait fourgué le beignet et je lui essuie la bouche, elle rie.

L. : Je peux le faire seule !
Raven : Il t'en reste encore un peu là.

Je porte mon doigt sur sa joue, j'y prend un peu de sucre, et l'avale.

L. : Tu aimes tellement le sucre que tu me lèches ?

Elle dit ça avec un tel petit sourire, que je n'avais qu'une envie, c'était de ... Dsk, sort de mon corps.

Raven : J'aime le sucre, mais je te lèche juste parce que ma maman m'a apprit à toujours lécher les jolies filles !

Je dis ça avec la petite moue d'enfant, adorable, candide, et pleine d'auto-dérision quant au fait que je n'ai que 16 ans. Chose qu'elle sait, grâce à mon chargé de Td, qui m'a demandé confirmation en cours devant tous les autres élèves. Deux fois.

L. : Tu vas réussir à me faire aimer les beignets toi.
Raven : Je suis jaloux de ce beignet.
L. : ?
Raven : Lui, il a pu se poser sur tes lèvres, salopard de beignet.
L. : Petit jaloux ! Tu vas avoir une occasion de te venger du beignet !
Raven : Ah ?
L. : Demain, je passe à la Bibliothèque Universitaire, tu veux venir ? Je te ferais réviser !
Raven : Les révisions et moi, on s'est brouillé y'a un bail. Le jour où mon Professeur de CE2 m'a apprit que je ne pourrais finalement pas devenir dresseur Pokémon.
Elle éclate de rire.
L. : On va être en retard en cours, allez, on se dépêche !
Raven : Okay, j'arrive.

Dans l'amphi, on se sépare, elle m'embrasse sur la joue et je file dans le fond. Avec les glandeurs.

Bref, ça, c'était mon café-beignet avec L., je tiens d'ailleurs à remercier le beignet qui s'est sacrifié !
A la fin du cours, je descends les marches de l'Amphi', lorsque j'entends mon nom qui résonne.

??? : Raven !

Je me retourne, et je fais face à un des mecs les plus populaires de ma promo'. Il est grand, sportif, élancé, bref, c'est un peu le boss ici.

Raven : Salut ! Ca va ?
??? : Bien ! J'avais envie de te voir parce que tu vois, j'ai parlé avec quelques copines, et elles t'ont trouvé sympa, je me suis dis que tu pourrais te joindre à nous pour une petite soirée la semaine prochaine ?
Raven : J'en serais super heureux !
??? : C'est Jeudi, à cette adresse. Tu sonnes vers 22 heures, okay ?

Il me note ça sur un papier.

Raven : Je te ramène quoi ? Vodka Poliakov, Jack Daniels, beuh ?
??? : Ramène ce que tu veux, t'inquiètes.
Raven : Okay, pas de souci.

:awesome:

Je sors, tout chamboulé d'être invité à la fête du mec cool de ma promo', que je connaissais vaguement, puisqu'on était dans le même lycée.

A la sortie, J. m'accoste.

J. : Raven !
Raven : ?
J. : Pour l'exposé, faut qu'on se voit.
Raven : On verra ça la semaine prochaine.
J. : L'exposé est à rendre la semaine prochaine !
Raven : Okay ... Vendredi matin, ça te va ?
J. : Ouais. Je peux te poser une question ?
Raven : Que je réponde oui ou non tu la poseras, alors va-y.
J. : Tu m'évites parce que tu m'en veux ?
Raven : ...
J. : Je pensais qu'on resterait amis, tu vois ?
Raven : J., tu sais pourquoi je serais toujours ton ami ?
J. : Pourquoi ?
Raven : J'en sais rien, c'est ça le problème. On finira cet exposé, je te le promet, mais je ne pense pas qu'on puisse redevenir des bons copains, c'est comme ça. Allez, bye.
J. : Au revoir.

J'en crevais d'envie.

:fuckyeah:

Sur le chemin, je croise un ami que je n'ai pas vu depuis longtemps.

??? : Yo Raven !
Raven : John !?

Je me permets de citer intégralement son nom parce qu'il le mérite.

John : Ouaip', ça va ?
Raven : La forme et toi ?
John : Bien ! Je suis retourné à Metz, et à "Nomdemonvillagequetuneconnaitrasparmpquesituesunepetitebrunesexy".
Raven : Veinard ! Tu m'as Sms pour faire une fête, tu veux faire ça quand ?
John : Finalement, je vais attendre les vacances de Noël, et j'veux que tu viennes !
Raven : Y'aura les autres ?
John : Ouaip', tout le monde, y'a même M. qui vient d'Allemagne pour, ça te dérange pas au moins ?
Raven : Non, aucun problème.
John : D'acc', bon, j'prends ce bus, j'te laisse !

Il entre dans le bus, et s'enfuit dans la nuit, me laissant seul.
Je vais revoir celle qui m'a fait le plus de mal, et qui m'a donné le plus d'amour de toute ma vie.
Quand j'ai ouvert ce journal, je n'avais pas d'objectif, pas de chiffre à atteindre, aucune pression, je voulais juste un jour trouver une fille avec qui je pourrais marcher le long de la route.

Mais maintenant, j'avais un objectif. Devenir un homme à mon retour dans mon Village.
Je voulais revenir en presque conquérant, quel qu'en soit le prix.

:challengeaccepted:

Voici tout ce qui s'est passé aujourd'hui. Ma vie est vraiment bien remplie, putain.
J'ai passé 3 ans au bahut sans parler à une fille, et je me retrouve en quelques mois de Fac à ... devenir populaire ? Putain, heureusement que j'ai un Démoniste de Niveau 85 pour prouver que je suis bien un ancien Looser, sinon, on pourrait presque croire que je raconte des cracks.

Et encore merci à vous qui me suivez, ça me fait plaisir de voir des notes, des encouragements, du Trooll, des allusions salaces dans mon journal.

Edit : Une minute après que j'ai posté, je reçois un Sms. K. m'explique qu'elle a un truc de prévu, pas de visite de Poitiers ce Week-End. Okay.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Yesssss! le 15.11.12, 00h26 par Serial
  • [+1] Like ! le 15.11.12, 00h37 par TheMista
  • [+1] C'est de la lèche... le 17.11.12, 02h04 par Aristophane
  • [+1] Lol le 26.11.12, 22h01 par mephistoteles
Franchement pour ta situation, je trouve que tu progresse bien et vite. Sa se voit que t'a du potentiel (veinard ;p)


Pour L, vazy molo, vous etes dans la meme promo prend ton temps. A la limite tu pouvais l'embrasser quand t'etais a la cafet mais vu que t'a une autre rdv avec elle saisis l'occase des que tu sens que c'est bon.


Pour K, t'en fait pas.Patiente un peu,y'a pas mort d'hommes si elle peut pas,repropose une visite pour une autre fois.

Mais quoiqu'il arrive change rien a ce que tu fait, tu t'en sors tres bien.

bonne chance pour la suite petit.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Merci ! :) le 15.11.12, 09h03 par Raven
Cool tout ça!
Si j'avais eu le déclic à 16 ans, ma vie aurait été différente! Chapeau.

Pour L, essaye le KC le prochain date. T'avais une fenêtre de tir avec l'histoire du sucre, essaye de profiter de la prochaine fenêtre de tir (sinon ça peut aboutir à une friend zone...).
Serial a écrit :Franchement pour ta situation, je trouve que tu progresse bien et vite. Sa se voit que t'a du potentiel (veinard ;p)

Oh, flatteur. Si tu me flattes comme ça, j'ose même pas imaginer le baratineur que tu dois être avec les femmes qui t'intéressent. :mrgreen:

Pour L, vazy molo, vous etes dans la meme promo prend ton temps. A la limite tu pouvais l'embrasser quand t'etais a la cafet mais vu que t'a une autre rdv avec elle saisis l'occase des que tu sens que c'est bon.

J'ai jamais autant hésité, je t'assure. Je pense faire ça aujourd'hui, après le passage à la Bibliothèque. Enfin, j'espère.

Pour K, t'en fait pas.Patiente un peu,y'a pas mort d'hommes si elle peut pas,repropose une visite pour une autre fois.

Si je peux avoir L., je me fiche complètement de K., mais ça pourrait être pas mal de se faire plein de copines, qui me présentent leurs copines.

Mais quoiqu'il arrive change rien a ce que tu fait, tu t'en sors tres bien.

Mais merci beaucoup !

bonne chance pour la suite petit.
Merci pour ton aide !

Et merci à ceux qui me donnent des bonnes notes, et à ceux qui m'en filent des mauvaises, parce que j'irais me venger plus tard sur votre journal.

Là, il est un peu plus de 8 heures, je suis en Droit Civil, mais je glandouille.
Cette aprèm', je passe à la Bibliothèque Universitaire avec elle, va falloir que je trouve un truc sympa à faire.

Bref, merci à tous pour vos encouragements !

Serial, appelle-moi petit encore une fois et j'brûle ta maison. :mrgreen:
Salut à vous !

Chapitre 4 : Rude Boy.

Cette après-midi, je suis allé à la Bu avec L., plutôt anxieux.

Bref, j'arrive devant la Fac, je Sms L., elle m'attend déjà à la Bu, au premier étage.
La Bu de la Fac de Droit, c'est un truc de dingue. Tu entres, tu produis quelques décibels en ouvrant la porte, toutes les têtes se lèvent, avec un regard hautain du genre : "Je ne baisserais pas la tête et ne clignerait pas des yeux tant que tu feras du bruit. Un jour, j'ai regardé un mec pendant une heure comme ça, fais gaffe."

On s'installe, je prends la chaise à côté d'elle, réflexes que je me bats pour garder.
Elle sort son cahier de cours, elle note si soigneusement ses cours, ça m'effraie. Elle me demande à quoi ressemble mes notes ? Un fichier Word de 2 Pages, après 2 mois de cours. On a vu mieux.
Elle me propose de me faire réviser, elle me pose des questions sur l'indisponibilité des personnes, la disparition, mais étrangement, à chaque fois, j'ai l'impression d'entendre : "Tu attends quoi pour m'embrasser ? Que des couilles te poussent ?", signe que je dois faire quelque chose.

Fort heureusement, j'ai amené des bonbons crocodiles. Elle se lève et va chercher un bouquin que je pourrais sans aucune gène qualifier de presse-papier de l'estimable Mr.Cornu, pendant ce temps, j'ai une idée de génie.

Je pose un Crocodile en bonbon sur sa feuille. J'écris à côté ceci :

Croque-moi ! ( Ps : Ce n'est pas le Crocodile en bonbon qui a écrit ça, mais le mec sympa qui te fait de grands sourires ! La preuve, c'est que les crocodiles ne savent pas écrire, puisqu'ils ne vont pas à l'école ! )

Elle revient, voit mon petit montage et éclate de rire à la lecture de ma phrase.

L. : Tu veux vraiment pas bosser toi !
Raven : Je travaille quand je suis seul, mais c'est pas possible quand il y a une jolie fille à côté de moi. C'est pas ma faute en fait j'crois ...
L. : Tu me flattes pour avoir à éviter de bosser ?
Raven : Promis, j'te flatte ni pour te mettre dans mon lit, ni pour pas bosser !
(Rétrospectivement, je comprends pas pourquoi j'ai dis ça.)
L. : Bon, qu'est-ce que tu veux faire ?
Raven : J'ai un petit creux, ça te dit d'aller avaler un truc à la cafét' ?
L. : Autant aller au MacDonald (Qui est à cinq cent mètres de ma Fac.), tu pourras boire du thé glacé (Ma boisson (non-alcoolisée) préférée.), non ?
Raven : Okay ! Allez, on bouge !

En marchant, on échange sur nos souvenirs de fêtes qui tournent mal.

--

Je vais en profiter pour me confesser tiens.

*****, une fois, tu étais bourré, on t'a porté avec ***** et on a cogné ton crâne contre le pilier en pierre de l'escalier de chez *******.
*******, c'est moi qui a pissé dans ta chambre. Désolé.
*****, une fois, j'ai eu une érection en tombant né à né avec ta soeur alors qu'elle sortait de la douche.

Voilà, je pourrais dormir tranquille.


--

On arrive au MacDonald, au milieu de l'après-midi, il n'y a que les crève la faim qui se sentent obligé d'avaler un Cheese pour tenir jusqu'au repas du soir (Ou celui entre le goûter et le repas du soir.) et les étudiants fauchés qui pompent le Wifi (Je pense à vous les gars).

On s'installe à l'écart, dans le fond du fast-food. Cette fois, pas de chance, je suis en face d'elle.
On discute de politique, parce qu'elle a l'air d'être emballée par le sujet. Pendant ce temps, je suis en train de m'acharner avec mes clefs à faire un trou dans mon gobelet pour réaliser un tour d'un membre qui s'appelle Olivier (Si tu lis ça un jour, je t'aime), j'y arrive, et commence à faire léviter mon gobelet. Elle s'arrête alors au milieu de son monologue sur la politique maléfique électoraliste de je ne sais quel candidat.

Elle me regarde et me demande comment je fais ça.

L. : Comment tu fais ça !?
Raven : Quand je suis né, on m'a fait tomber dans un chaudron magique. Depuis je peux faire léviter les gobelets du MacDonald devant les jolies filles.
L. : J'en étais sur que tu me répondrais encore un truc débile ! Tu ne sais que faire léviter les gobelets ?
Raven : Non ! Je sais faire énormément de choses, mais le reste, je ne peux pas te le réveler.
L. : Ah ,
Raven : On est pas encore assez intimes pour que je te montre l'étendue de mes talents.
L. : Espèce de baratineur va ! Et à quel point il faudrait qu'on soit intime ?
Raven : Il faudrait que je puisse m'approcher de toi.

Je change de place et me place à côté d'elle, laissant le gobelet sur la tacle.

Raven : Ensuite, il faudrait que je puisse m'approcher, pour te le souffler à l'oreille.

Je m'approche doucement. Pas par manoeuvre romantique, parce que je crève de stress.
J'ai les jambes en coton, j'ai l'impression que mon estomac se noue.

Je lui souffle tout doucement dans l'oreille.

"Le gobelet est magique, il a de suite su que tu avais envie de m'embrasser, alors il a accepté de léviter ..."

Elle me regarde dans les yeux, j'approche doucement ma tête, elle fait de même, et on s'embrasse. J'en suis tout retourné pendant que j'écris ça. J'ai vu ses yeux bleus se fermer pendant ce baiser, j'ai adoré.

Après ce baiser, on se regarde, un peu déboussolé.

L. : T'es vraiment un mec étrange toi ! Dit-elle en riant.
Raven : Ah ? Pourquoi ?
L. : Tu fais léviter des gobelets pour embrasser les filles !

Je ris, toujours paralysé par l'intensité de ce moment.

Ayant fini, on décide de partir quelques minutes après, après une bise devant l'enseigne de fast-food, elle m'envoie un grand signe du bras, et disparaît dans une rue adjacente.

Et moi, je suis presque en train de faire une crise cardiaque, parce que ce baiser, c'est le premier aussi intense.

Généralement, mes baisers, et mes expériences sexuelles avec les filles, ça se limitait à "On a trop bu, t'es mignonne, je suis pas mal, on échange nos salives ?" et là, j'avais la sensation d'avoir eu ce baiser honnêtement. Satisfaction, quand tu me tiens.

Sur le chemin, je me suis mis à me poser une question.

Et maintenant ? Si elle se dit que je ne suis pas à la hauteur ? J'ai eu quelques coups de chances, j'ai réussi à l'embrasser, mais si je n'étais pas à la hauteur pour une relation de couple standarde ? Si je faisais naître chez moi l'espoir de passer du temps avec elle alors qu'elle ne le voulait pas ? Si c'était une erreur.

Je suis heureux, mais je doute. Plus que jamais.

Je comprends maintenant pourquoi certains garçons séduisent les femmes et s'enfuient. On a peur. J'ai peur. J'ai peur de m'ouvrir.

Augure d'une relation épanouissante, ou prémisse d'un chagrin ? Je ne le sais pas. Je ne veux pas le savoir.

Ce baiser est le seul que j'aimerais retenir.

Maintenant, je suis chez moi, en train d'écrire consciencieusement tout ceci, et je n'arrive pas à avaler quoi que ce soit, je n'ai pas envie de regarder un film pour adulte, et encore moins de perdre une heure sur Kid Chameleon ou World of Warcraft. Je suis perturbé.

A la fin de cette journée, j'ai redécouvert le sens de la phrase :

"La seule chose que je sais, c'est que je ne sais rien."

J'espère que vous pourrez éclairer ma lanterne, parce que je suis un peu perdu.

Journée de dingue.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] Like ! le 17.11.12, 17h48 par Snow
On peut dire que t'as des journées bien remplies à la Fac, c'est pas tous les jours qu'il se passe un truc durant les miennes (quoiqu'on en reparlera l'année prochaine) ! Faudra que tu m'expliques comment tu peux avoir 16 ans en 1ère année après avoir saute 3 classes, tu devrais en avoir 15. Ou alors j'ai mal compris ton intro et t'en a sauté que 2 au total. Ou en fait on s'en fout.

Déjà bravo pour ce début, c'est pas mal et c'est drôle. On jurerait lire un mini Holden des fois.(même si lui, il évite les répétitions systématiques de certains mots, je pense notamment à apathique et rétrospectivement :mrgreen: )

Ce qui me fait réagir c'est ton sentiment de doute la, ça me parle beaucoup. J'ai connu ça lors de mon premier KC, et finalement, ce que je peux te dire, c'est que c'est que ce n'est que passager. À mon sens, ça reflète une soudaine réalisation du contraste entre ce que l'on était avant et ce qu'on peut faire et faisons maintenant, et surtout si on sera capable de garder le niveau.

la réponse est bien évidemment oui. Il n'y a aucune raison que tout foire dans ta tête du jour au lendemain, sauf si tu fais une rupture d'anévrisme pendant la nuit bien sur, mais la ça serait quand même assez innatendu. Il faut garder l'esprit détendu et rester dans une optique de s'amuser et prendre du plaisir dans ce que tu fais, et pas commencer à s'embrouiller la tête de questions. Elle pense que c'était une erreur ? Cool, le monde est plein d'autres femmes disponibles, et tu ne seras pas obligé de nous raconter ton quotidien mièvre de petit couple amoureux ! Elle veut continuer et te saute au cou quand tu la revois ? Cool, tu vas pouvoir t'amuser un peu avec une femme qui te plaît. En fait, il faut realiser que cette situation est gagnante quoi qu'il arrive. Et tout se passera bien. Bonne continuation !
Salut à vous !


J'ai redoublé ma seconde, j'ai oublié de le préciser, mais j'en suis plutôt fier. C'est cool, j'ai le côté "Génie qui saute des classes", et le côté "Bad Boy qui redouble" en même temps.

Rétrospectivement et apathique sont des mots que j'adore, donc je les case partout, même si rétrospectivement, ça rend apathique mon récit.

Un mini-Holden ? Mais pourquoi pas !?
:challengeaccepted:

J'espère que ce sentiment d'être un escroc des relations sentimentales va passer. Je vais déjà voir comment elle m'accueille quand je la verrais à la Fac cette aprèm'.


Je viens de réaliser que je mets peu d'images, de vidéos dans mon Journal, et que ça peut être rebutant de se taper des lignes et des lignes de texte, donc je vous met une petite vidéo que j'ai beaucoup apprécié, c'est un remix Reggae d'une chanson qui se nomme "Black & Yellow".


[youtube][/youtube]
Salut à vous !

J'ai pas grand chose de concret à vous raconter aujourd'hui, donc si vous avez pas envie de vous taper un monologue pleurnichard d'un gamin encore plus pleurnichard, il y a d'autres meilleurs journaux !

Chapitre 5 : Iron Lion Zion.

Je suis donc allé en cours cette après-midi - Et c'est assez rare pour être souligné. - et j'ai entrevu L., elle m'a fais la bise, demandé comment j'allais, on a échangé des politesses. Et c'est tout.

Je m'assois dans le fond, il y a ma clique d'amis camé et branleurs. On est les "No-future" du fond, en gros. J. est à deux rangs devant moi, mais pas seule. J'avais parlé de J. et d'une de ses amies très brièvement, qui ne venait que très rarement en cours, c'était une brune mignonne et pétillante, elle m'adresse un "Bonjour !", auquel je n'ai pas pu m'empêcher d'envoyer un "Plop', t'as l'air joyeuse, t'as appris que ta belle-mère avait claqué ?", elle me regarde, les yeux écarquillés et me dit ceci : "J'ai pas de belle-mère ! Et t'es vachement cinique comme garçon !" en riant.

Pas de doute, elle est mignonne, je sens qu'il peut se passer un truc.

Je lui demande pourquoi je la vois si peu en cours.
"J'ai fais une dépression cet été."

Deux visions s'opposent encore une fois.

1°) A ma droite, la vision Afc prépubère ! Je suis un gentil garçon qui va tout faire pour te redonner le sourire, et je finirais par écouter Green Day quand tu te seras fais sauter par un connard qui n'a aucune considération pour toi.

2°) A ma gauche, la vision Raven New génération ! Je n'aurais pas de tendance sadomaso avant que Tori Black me demande de la fouetter, donc j'ai aucune envie d'assumer l'instabilité d'une fille qui va me prendre pour un abruti.

Gandhi, désolé par avance si je te déçois, mais deux fois, faut pas déconner.

Bref, elle s'appelle I., mais revenons à L., qui semble plus intéressante.

J'ai repensé à notre baiser d'hier et à la façon dont je devais me comporter avec elle à la Fac.

Et là, je me suis posé une question :

"Bon, si j'la vois à la Fac, je lui roule une pelle devant ses copines, ou alors je fais comme si de rien n'était ? D'un côté, elle va se dire que je m'en fous, mais de l'autre, elle ne considère peut-être pas qu'il se passe un truc entre nous. Un baiser, ça n'engage à rien, ce n'est pas une relation.
Au final, j'en suis où avec elle ?"

Et là, je suis face à un blanc plus blanc que le cul de Georges Bush.

Je vais donc voir Y., qui joue le rôle de conseil du coeur.
J'arrive devant chez lui, il habite à quelques mètres d'un salon de coiffure. Je sonne à l'interphone, il a une voix de zombie. Ce qui explique pourquoi il a séché les cours.

Il m'accueille en caleçon avec une gueule de bois que seule Holden a du connaître.
Au bout de cinq bonnes minutes à lui raconter ma vie, il m'arrête de suite.

Y. : Tu l'as embrassé une fois et tu penses qu'elle va te présenter comme son mec à ses copines ? T'es con ?
Raven : Je me demandais juste quel comportement adopter.
Y. : J'en sais rien, tu attends de voir si elle fait le premier pas.
Raven : Mais c'est complètement con ! Si on raisonne tous les de cette façon, on va se regarder comme des ados en rut toute l'année.
Y. : Va la voir ca$h et demande-lui comment elle interprète ce baiser.

Au final, je sais pas quoi faire.

Y. : File-moi mon froc, je vais acheter des clopes, tu m'accompagnes ?
Raven : Okay.

Sur le chemin, on reluque les jolies filles, il y a une asiatique avec une chevelure extrêmement longue devant nous, le sac pendant et entrouvert.

Je me dis alors que je peux l'aborder. J'en suis capable. Allez Raven, t'es plus un môme.

Je la dépasse, me retourne et l'arrête.

Raven : Mademoiselle, votre sec est entrouvert !
??? : Ah oui, je n'avais pas vu, merci !
Je lui tend la main.
Raven : Moi c'est Rav...
??? : Je suis désolé, je n'ai pas le temps.

Elle me dépasse et continue à marcher.

Y., qui a vu la scène ne se prive pas d'un commentaire plus corrosif que la soude que je fous dans mes chiottes le lendemain du repas mexicain.

Y. : Putain, j'ai jamais vu un bash aussi rapide. Félicitations.
Raven : J'espère que tu crèveras d'un cancer avant tes 30 ans.
Y. : Ah ? Y'aura plus personne pour te tenir par la main et t'aider avec tes conneries de problème avec les filles ?
Raven : Je suis sur que je peux me débrouiller.
Y. : J'ai vu ça. Bien joué gamin.

:yuno:

Je lui résume toute la journée.

Y. : Y'a un truc que j'aime chez toi Raven.
Raven : ?
Y. : T'as une façon de fiotte de dire que t'aimerais baiser.
Raven : Hein ?
Y. : T'as pas assez de couilles pour dire que tu veux sauter L. et I., la copine de J., donc tu dis que tu ne sais pas s'il peut se passer quelque chose.
Raven : D'une part, je t'emmerde profond. Et ouais, pourquoi pas, mais j'aimerais une vraie relation, tu vois ?
Y. : A ton âge, ça tient d'une utopie de pucelle gavée de films d'Anne Hataway de croire que tu vas trouver une fille de la Fac qui va vouloir une relation comme ça.
Raven : Tu veux dire quoi ?
Y. : Faut que tu t'amuses, voilà tout. Tu crois que la baise résultera d'une relation de couple alors que c'est l'inverse.

Ce salopard avait foutrement raison.

Y. : Putain, les clopes, ça augmente tout le temps.
Raven : Bon, j'décampe moi.
Y. : Ouais, et si tu baises l'une des filles de la Fac, t'hésites pas à me raconter ça. Et tu m'la présentes si elle a des copines en manque de cul.
Raven : Elles voudront pas de toi.
Y. : J't'emmerde. Allez, bye pédé !

:fuuuu:

Je rentre chez moi, et je suis paumé.

Quand la case "Filles, baise, relations de couples et autres merdes" de mon cerveau était vide, j'avais pas toutes ces questions, ces doutes, mais aussi cette énergie.
Autant j'ai l'impression de progresser dans les relations que j'entretiens avec les filles, autant, le contrecoup est énorme, un flot d'interrogations me submerge, et si mes progrès n'étaient que le fruit empoisonné d'une mascarade que j'entretenais, laissant croupir celui que je suis ?

Je suis rentré chez moi. Je sors mon CD de Bob Marley, je l'écoute, une chanson a une odeur de miel et de vanille, Iron Lion Zion.
Je me sens ... fort, comme un Lion.
Deux jours que je me dévalorise, que je me pose des questions, que je me lamente, pourquoi ?
Quel est mon objectif ? Saborder les relations naissantes que j'ai avec les femmes en étant négatif pour revenir pleurer qu'elles ne m'aiment pas ?

:fuuuu:

Non.

J'ai débuté ce journal sans objectif, juste pour le plaisir et avec la volonté de changer. Mais changer, ça n'est pas aller aborder des filles dans la rue. Je dois vaincre cet esprit négatif, le reste se fera de lui-même.

Il est à peu près 23h30 à l'heure où j'écris cette phrase. Je suis serein. Je suis un ado à peine pubère de 16 piges aux cheveux longs, qui traîne sa dégaine de toxico à la Fac de Droit(e) dans le but de baiser et plus si affinité avec les jolies brunes qui bossent pour leur avenir.

C'était une putain de bonne journée.

Edit : Kanasukre, malgré que je t'ai mis une petite dédicace fort gentille - A l'origine, je voulais foutre un "'Foiré, t'ma mis un -1, le temps que tu t'expliques, j'aurais brûlé ta baraque !", mais je l'ai jouée cool, un peu d'humour, et ça passe tout seul. Néanmoins, c'est pas pour ça que tu ne peux pas t'expliquer - Même par Mp. - sur l'origine de ton -1, parce qu'honnêtement, je n'ai ni compris la note, ni le motif.

@ Aristophane : Merci pour le +1, ça fait plaisir ! D'ailleurs, je vais devoir penser à une signature moi ...
Et non, ça n'est pas de la lèche, je te rassure tout de suite, lécher les bottes d'un type qui vient sur mon journal pour me foutre un -1 alors que j'y mets toutes mes forces, plutôt crever. Surtout quand le type en question ne s'explique pas.
C'est vraiment cool de lire ton journal, pour un mec de 16 ans c'est vrai que c'est impressionnant d'avoir un style d'écriture à part entière !

Sinon petit conseil pour la fille que tu as KC. Je serais toi je lui proposerai une nouvelle date d'ici quelques temps histoire de voir comment elle réagit et de la FC, parce que ton pote a raison le sexe c'est la clé si tu veux la rendre accro à toi et créer un vrai truc. :mrgreen:

En tout cas continues comme ça ! :D
Salut à vous !

@ Snow : Merci pour tes conseils, je suis allé voir la tronche de ton journal ! C'était cool !

Chapitre 6 : Is this love that i'm feeling ?

Hier, j'ai mangé dans un fast-food immonde - Quelle belle habitude d'étudiant d'avaler de la merde ! - avec L., on s'est bien amusé, j'ai senti qu'il allait se passer quelque chose le soir même.

C'était à moitié vrai. Et si cette phrase excite votre curiosité, vous fais vous demander "A moitié ? Il a baisé avec ou pas ? Ah, le fumier, il nous force à lire son pavé pour connaître la fin !", alors je vais bien dormir cette nuit.

Au milieu d'une soirée où l'on discutait d'aventures sexuelles, de relations homme/femme, de souvenirs de fêtes qui dérape - Enfin un sujet où j'ai pu intervenir ! -, elle m'explique qu'elle a oublié ses clefs, et me demande si elle peut dormir chez moi.

A ce moment, je n'en croyais pas mes yeux. Dieu, Jah, Allah, Ganesh, Bob l'Eponge, si vous m'entendez, merci. Et allez vous faire mettre, je ne vous pardonnerais pas la fin de Scrubs.

On arrive chez moi, présentation sommaire avec mes géniteurs. Ma mère m'attrape par le bras, et me sermonne dans le salon, pas de cul, un point c'est tout, sous peine de privation de sortie, et de tout loisir jusqu'à ce que je quitte la demeure familiale. Tant pis, je m'amuserais comme les gosses du siècle dernier, avec un bâton et un morceau de plastique.

Quelques minutes plus tard, alors que ma mère installe dans le salon un second matelas, mon père m'emmène dans son bureau, et me dit, en me regardant dans les yeux ceci :

Papa de Raven : Mon fils, t'es un homme, tu auras besoin de ça.

Il sort d'un tiroir de son bureau une boîte de capotes.

Raven : T'es au courant que Maman me l'a interdit ?

Papa de Raven : Elle croit que tu vas lui obéir en plus.

On se marre pendant quelques minutes sur la naïveté relative à la sexualité de ses mômes qui pouvait pousser une quadragénaire à penser qu'un ado de seize piges allait dormir à côté d'une de ses collèges de la Fac.

Papa de Raven : Demain, je l'emmène voir ma mère, vous aurez toute la matinée pour vous.

Raven : Merci, j'suis content que tu comprennes.

Je descends dans le salon et voit les deux filles en train de discuter. J'ai peur.

On allume la télévision, on la regarde, après quelques minutes, on décide de changer d'installation.

L. : Tu préfères pas qu'on dorme ensemble ?
Raven : Ca me dérange pas, mais je risque de pas pouvoir m'empêcher de te tripotter.
L. : Ca me dérange pas, mais je risque de pas pouvoir m'empêcher de faire de même !

Là, je sens que la tension monte, c'est vraiment quelque chose de dingue.

Elle met sa tête sur ma poitrine. Je décide d'agir, coûte que coûte. Je pose ma main sur son ventre, et commence à le caresser tout doucement, elle sourit.

On s'embrasse, ma main décide alors de plonger dans sa culotte. Une culotte Petit Bâteau, un truc qui m'a toujours rendu aussi ferme que du béton. Je caresse ses fesses, c'est doux, c'est agréable. Avant que l'on ne puisse aller plus loin, elle m'explique qu'elle est nerveuse, et qu'elle aimerait attendre. J'hoche la tête comme un robot, parce qu'évidemment, je suis trop occupé à me faire un film sur la nuit torride qui nous attend.

Une dizaine de minutes plus tard, je réessaye, je caresse ses hanches, elle sourit, mais réaffirme qu'elle ne veut pas aller plus loin. Le troisième essai sera éconduit de la même manière.

Ce matin, je me réveille, et la voit encore en train de dormir, j'ai une idée. Je pars acheter des viennoiseries, je suis sur qu'elle va adorer. Lorsque je rentre chez moi, elle est réveillée, on s'embrasse, et elle m'explique qu'elle est plus disposée que la veille. Sans trop comprendre pourquoi, sa main se perd dans mon caleçon.

La suite, vous la connaissez, je ne vais pas vous en parler, je préfère vous laisser tout imaginer. Je préfère vous laisser ce loisir que vous livrer un récit qui ne reflétera pas l'intensité du moment.

C'était à moitié vrai, car la nuit est restée platonique. Quant à la matinée, elle fût exquise.

Et je ne sais toujours pas si je suis en couple. Mais au moins, je sais que j'ai enfin un souvenir d'expérience sexuelle qui n'est pas occulté par la prise abusive d'alcool ou de beuh.

C'était une journée ... Non, c'était la journée.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Sympa :) le 19.11.12, 21h30 par Snow
  • [+2] Like ! le 20.11.12, 00h00 par Serial
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