Graziella a écrit :Il y a un peu plus d'un an, j'ai cru avoir trouvé l'homme qu'il me fallait. Il m'a appris, après quelques mois, qu'il était dépressif... Vu la distance physique, vu mes préoccupations à cette époque, je ne m'en étais pas rendue compte. Je le croyais simplement déprimé/ surmené. Il me parlait de fatigue, de colère..., et puis, il a toujours été là pour moi. Il m'a encouragée/ conseillée en toutes circonstances... La dépression. L'isolement. Le silence. Je l'ai revu récemment. J'ai repris espoir, et hop, c'est reparti pour un tour... L'isolement. Le silence. L'angoisse. Je ne supporte plus cette situation, et j'ai décidé de tourner la page. C'est ce que j'essaye de faire. Il ne m'a pas prouvé qu'il tenait à moi tant que ça. Il me parle de sacrifice de ma part. Il n'a rien compris.
ça nous arrive souvent de rencontrer quelqu'un qui a tout simplement trop de problèmes pour qu'on puisse se sentir bien avec eux. En dessous d'un certain palier, les problèmes de la personne avec laquelle tu vis finissent par te submerger.
ça arrive tout le temps et de plein de façons différentes. Dans ton cas par exemple, apparemment il t'a demandé des sacrifices. ça t'a refroidie, mais si tu avais accepté ces sacrifices la relation serait restée déséquilibrée.
C'est un point qui est très différent de ce que tu nous raconte avec ce mec et ce rendez-vous manqué, et cette image négative que tu peux avoir à propos des hommes. "l'hypocrisie, les faux semblants, les comportements mesquins/sournois"
***
Graziella a écrit :Je pense que les hommes bien, il y en a si peu
Il y en a mais tu as du mal à les trouver en ce moment!
Cette règle des deux semaines qui a été tant critiquée dans toutes les réponses n'aide pas.
Ce qui aide, c'est de ne pas faire de l'obstruction au niveau de l'organisation des rendez-vous. Sinon c'est de la négociation pré-pré-contractuelle, c'est une démarche vaine, et apparemment tu ne rentes toujours pas dans le vif du sujet pendant le premier rendez-vous (j'y reviendrai plus loin).
De manière générale, nos "procédures" nous enferment. Libre à nous de nous en libérer ou de leur accorder un minimum d'importance. En l'espèce, mec bien ou pas, si tu sélectionne les mecs avec cette règle des deux semaines, tu auras uniquement des mecs (biens ou pas) qui sont capables de mariner pendant deux semaines. Rien de plus.
***
Fais attention car tu manifestes des signes d'aigreur. Être aigri, c'est la pire chose qui puisse nous arriver. ça nous enlève de la bienveillance, de l'émerveillement, de l'empathie. ça nous plonge dans un univers où tout est décevant par principe, avant toute chose, et en conclusion au moment de la rupture. C'est un vrai poison.
La tentation de dire "toutes des connasses", de croiser les bras et de faire la tronche dans mon coin, je l'ai souvent ressentie, et je ne dois pas être le seul. Le moins on se laisse influencer par cette tentation, le mieux on se porte.
***
Graziella a écrit :Au final, je me sens dupée... Je plais à beaucoup d'hommes, mais il n'y en a pas un seul qui me voit moi... :' (
Video: The real me - WASP
(désolé, youtube plante sur mon ordi en ce moment) C'est une reprise des who, mais je l'aime bien car parallèlement au son métallo-glam des années 80, on sent toute l'aigreur du monde dans la voix du chanteur quand il pose cette question: "can you see the real me?"
C'est des délires d'adolescents mals dans leur peau tout ça. Une fois adultes, nous nous devons de nous montrer tels que nous sommes, pas d'espérer éternellement et en vain que les gens le devinent.
Mais pour ça il faut accepter le risque d'être déçus.
Et c'est quelque-chose qui m'a fait fuir chez la plupart des filles qui m'ont montré, plus ou moins explicitement, ce que tu racontes: Une peur sans limite d'être déçue, à tous les niveaux
- Peur d'être déçue si elle se montrait telle qu'elle était
- Peur d'être déçue par les hommes
- Une sorte de fierté que j'ai ressentie comme malsaine à afficher tout ça et à dire à l'homme en face d'elle "c'est pas mon problème, c'est le tien. ça vient de moi mais je te le colle sur le dos. Hop. Démerde-toi avec ça."
C'est flippant. De quoi faire fuir beaucoup de mecs biens, qui ne vont pas ressentir le moindre intérêt à l'égard des personnes qui orientent les choses de cette façon au moment où on fait connaissance.
En plus tu cumules la peur du queutard ET la peur du mec mal dans sa peau-dépressif. ça fait beaucoup de peurs à supporter pour une seule personne, tu ne trouves pas?
Graziella a écrit :Généralement, ceux qui passent ce cap des deux semaines sont des types bien. Ils veulent me connaître.
Ils me voient moi.
Non non. J'insiste. Ils ne te voient pas forcément toi. Ils ont juste accepté d'attendre
comme des cons pendant deux semaines. Rien n'est encore fait, à part se prendre la tête sur de basses questions d'organisation.
Graziella a écrit :Chat échaudé craint l'eau froide... Qd une personne a mal agi et qu'elle a causé des dégâts durables... on cherche, à l'avenir, à se faire une idée de son soupirant avant même de commencer à le connaître. Je ne peux pas revivre ce que j'ai vécu..., m'impliquer dans une relation avec un type instable.
Bof... On ne veut pas répéter ses erreurs, mais il y a bien un moment où il faut prendre le risque. Sinon on fait des raccourcis à l'emporte-pièce, et on mitraille tout ce qui bouge. Par exemple:
"on cherche, à l'avenir, à se faire une idée de son soupirant avant même de commencer à le connaître"
C'est juste impossible de penser ça. C'est de la folie, et je pèse mes mots.
Que penserais-tu d'un homme qui chercherait à se faire (je te cite à nouveau) une idée sur toi avant-même de commencer à te connaître? Je crois que tu as déjà formulé ta réponse... Et l'égalité est importante à tes yeux. A toi d'en tirer les conclusions qui s'imposent.
Graziella a écrit :la prochaine fois [...] je partirais au bout de 2h. Je ne veux pas me faire avoir par un beau parleur, ni avoir à me dévoiler aussi rapidement. Si le mec est vraiment intéressé, ça ne prêtera pas à conséquence. De mon côté, ça me permettra de réfléchir.
Tu peux te remercier toi-même d'avoir aussi bien pointé le problème.
Juste deux heures pour un RDV c'est pas un problème, mais on voit bien ici que tu ne veux pas te dévoiler à cause de ta trouille, que le mec n'a qu'à s'en démerder, et que pendant ce temps tu vas pouvoir soigneusement peser tes options.
Ce n'est pas forcément un problème, à part ton regret de ne pas être vue telle que tu es, qui est une conséquence un peu inévitable. Quand on joue au poker menteur, c'est un peu normal d'avoir l'air menteur non?
ça n'engage que moi, mais je ne te crois pas quand tu déclares à Cellar Door que tu es très sympa. Je te vois plutôt comme quelqu'un de glacial, sur la réserve, dans l'analyse et l'évaluation permanente de l'autre. Apparemment ça ne te réussit pas, je t'invite donc à y réfléchir et peut-être à changer ta vision des choses et/ou ton attitude.
Graziella a écrit :J'aimerai tout le temps être spontanée... mais c'est impossible, et ça, je crois qu'aucun homme ne peut le comprendre.
On peut très bien comprendre, au contraire. Nous avons nous aussi nos problèmes et questionnements personnels quant à la spontanéité. Et pas forcément dans l'objectif de pécho rapido de la chair fraiche
Alors quand tu dis te sentir "dupée", accepte que tu mets en place un jeu de dupes.
C'est quelque-chose que j'ai souvent ressenti avec les femmes qui voyaient le rapport de séduction comme tu nous le décris. C'est comme si elles exigeaient qu'on les dupe et qu'on les manipule. Car elles dressent tellement de barrières, leur jugement est tellement dur et éliminatoire, que les hommes francs qui s'intéressent à elles se font laminer.
Je t'offre mon point de vue, et c'est un gros cadeau car je l'ai testé sur le terrain à mes dépens. En effet, ces derniers temps j'ai toujours (et beaucoup trop) été franc avec les filles que je draguais. Le nombre de fois où je me suis fait littéralement exécuter avec la petite phrase "ta franchise t'honore, mais...
En joue, feu!" Tu n'imagines pas.
Luxlisbon a mille fois raison, d'ailleurs je ne fais qu'écrire à peu près ce qu'elle dit, mais de mon point de vue.