Je pense être concerné par le sujet de ce topic. Pas ma mère, mais quelqu’un d’autre dans mon entourage.
Bon, déjà, je un avis extrêmement négatif sur Freud. Je ne vais pas m’étendre, mais je le considère comme dangereux pour la science, et suis pour une chasse aux grilles de lecture freudienne. Pour toutes ces raisons, j’ignore consciencieusement tout ce qui vient de Freud. Fin de la parenthèse.
En fait, je pense qu’au lieu de parler de « castration » et autre bêtise inutiles, le plus important à remarquer est que le comportement que décrit Tiamat est celui d’une mère (un TRES proche) qui interagit par l’humiliation avec son enfant. Entre la peur et la honte, je ne sais pas laquelle de ces deux émotions est la plus destructrice, laquelle tient la place d’émotion la plus puissante de toutes, et les deux mêlées peuvent mener à la phobie sociale. Le pouvoir de destruction est maximum sur des enfants qui y sont exposés dès leur plus jeune âge, à répétition. Et qu’est-ce qu’on a, dans le cas que décrit Tiamat ?
En plus, un avantage ultra vicieux d’utiliser la honte est qu’alors que c’est beaucoup plus dangereux que la violence physique, ça passe s’en problème. Je veux dire : démontez en public votre enfant à coups de poing : on vous arrêtera (/ vous irez en prison). Démontez psychologiquement votre gamin à coup de remarques perverses : une minorité aura conscience du moment où vous allez trop loin, et même parmi ceux-là, peu auront conscience que vous allez trop loin. D’ailleurs, un truc à ceux qui identifieraient ce genre de comportement : faites le au moins remarquer à voix haute. Je pense que ça pourrait aider la victime, rien que de savoir que non, ce n’est pas normal que son parent se comporte comme ça. Et un dernier avantage de la honte : on évite ce qui nous fait honte, mais ceux victimes de ce genre d’abus. Ce qui rend ces abus encore plus efficaces.
Le meilleur auteur sur le sujet que j’ai lu est Christophe André.
Concrètement, de mes lectures d’André et de mon expérience personnelle (j’ai pas eu un poison aussi hardcore, mais je devais être plus fragile à la base sur ce point). Ce que je peux en dire :
Frenchkiss a écrit :Pour moi on peut pas comparer conditionnement social (ce dont tu parles) et le rabaissement psychologique d'un parent vers un enfant : le premier phénomène est intrinsèque à la société, et assez inévitable (sauf éventuellement chez les bisounours); le second procède d'un comportement pervers (la volonté / nécessité de soumettre / rabaisser l'autre pour asseoir son emprise, ou même pire, la volonté de faire du mal).
Au contraire, c’est la même chose. Sauf que le « rabaissement » est une espèce de conditionnement vicié, complètement déréglé. La même chose, sauf que dans un cas, c’est bien calibré, dans l’autre… C’est un peu comme une recette de cuisine : si tu mets 10 au lieu de 1 kg de farine, ben ta préparation n’a rien à voir avec ce qu’elle devrait être. Pourtant, c’est la même recette à la base, aucun nouvel ingrédient.
Gueuler sur un gamin, c’est parfois nécessaire. Par exemple, quand il casse la gueule de son copain pour un désaccord. Mais pas lui hurler dessus comme si tout l’enfer te tombait dessus parce qu’il a fait une connerie. De plus, tu ne vas pas lui hurler tous les jours et à toutes heures. Ou dès qu’il prend une initiative. Ou encore plus efficace pour en faire une larve mongoloïde : dès qu’il se trompe. Même choses pour la dévalorisation de ce que le gamin aime. Mais ce dernier cas est particulièrement emblématique : c’est micro-dosé dans un environnement sain, voire nano-dosé, et est un événement assez exceptionnel. Tu vas faire ça plus quand il va vers de très mauvais trips, genre attrait pou le narco-trafic et ses avatars.
Cause : un(e) taré(e) inadapté(e) socialement. Pourquoi il/elle est de la sorte ? Chacun son histoire personnelle . Mais en attendant, c’est une personnalité toxique. Et face aux gens à problèmes…
Terrigan a écrit :Car ce n'est pas le privilège du parent à l'attention de son enfant, on peut tous rabaisser notre prochain.
Mais peut-être pas avec autant d'efficacité.
Ca, je ne sais pas. Mais par contre, je suis tout-à-fait d’accord avec l’idée que l’âge est une variable des plus importantes.
Autre solution que la thérapie que la thérapie chez un psy ? Est-ce que même la thérapie est une solution (j’ai 6-7 ans de thérapie avec 6 – 7 thérapeutes différents, qui se sont non pas avérées inefficaces, mais contre-productives…). Là, depuis 2 ans, un événement personnel à beaucoup changé ma mentalité. De plus, depuis un peu moins d’un an (pour 7 séances environ), je suis en train de faire un coaching avec Blusher qui concerne pas mal ce problème, et j’ai beaucoup avancé.
Ce qui m’a été le plus utile, c’est le terrain, me confronter à mes limites, faire un recul critique du résultat, et y retourner. Mais comme je disais, là, c’est en cours, donc je ne sais pas trop pour le résultat final. Mais clairement, le terrain suivi d’un recul critique du résultat, et y retourner, je pense que c’est le mieux à faire. Après, comment s’organiser pour… D’autant que dans notre société, rien n’est fait pour l’apprentissage de ses erreurs et l’amélioration, d’où que dans cette optique, t’es plutôt à contre-courant (« la dague, c’est natureeeeel »). Pas d’accord ? Ok. Contre-exemples ?
Personnellement, je pense que le phénomène de rabaisser les autres est plus liée à la peur.
Non, c’est juste une réaction de taré. Quand tu as peur de te faire dépasser, tu en as qui savent prendre sur eux ou le transformer en quelque chose de positif, d’autres qui réagissent comme ça (l’humiliation) et quelques psychopathes qui tuent

. Tout le monde fait face à ce problème, un jour ou l’autre. Les gens sains y réagissent de manière saine. Les autres…