Blusher a écrit :Pour preuve, ces fameux 1% de la population féminine occupent 95% de tes messages.
95 % de mes posts parlent de "salopes" : peut-être, si tu as fait ton calcul... Dans la plupart des cas c'est en dialogue avec toi, pour t'expliquer et te ré-expliquer que :
- Le mot "salope" a des sens très différents selon de quoi on parle. Lorsque tu lis
"tel mec aura plus de facilités avec tel type de fille", tu lis
"fille facile" et donc
"salope". Donc comme je suis patient je redéfinis :
"non, 'salope' pour moi ça veut dire autre chose"... Rien à faire : ton blocage à toi vient de ce que tu ne peux lire une phrase sans l'interpréter à ta façon.
=> Tous les hommes et toutes les femmes ne se ressemblent pas. Il y a des bons et des mauvais. Il y a des gens qui se correspondent entre eux et d'autres où dès que tu les mets ensemble, ça fritte.
=> Le fait d'être un bon coup est souvent qualifié de "salope" chez une femme : aucun sens péjoratif là-dedans (j'ai connu de très bonnes salopes au lit et qui n'étaient pas du tout des "salopes" dans l'autre sens du terme). C'est pour cela qu'il faut sans arrêt, lorsqu'on utilise ce terme, préciser :
"attention, ici c'est dans le sens de 'bon coup'", ou au contraire
"attention, ici c'est bien dans le sens premier, celui du féminin de salaud".
En ce qui concerne la
"misogynie" que tu attribues à x y et z un peu comme on attribue des points, c'est relativement pernicieux de ta part :
- Lorsqu'on dit
"les salopes (les filles qui posent problème) ne représentent que 1% des femmes et c'est vers les autres qu'il faut aller", c'est l'inverse de la misogynie. C'est au contraire dire que les "filles bien" ne sont pas une exception, mais l'immense majorité.
- Lorsqu'on dit que
le physique n'est pas le plus important, c'est insister sur le fait que les femmes ne sont pas qu'un cul.
- Lorsque toi tu parles des femmes, désolé mais
on a parfois l'impression que tu ne les considères que comme un cul. Désolé mais franchement ça transpire de tes discours.
- Lorsque tu parles de ta démarche qui serait "la seule façon possible" pour un mec d'aborder une nana, désolé là aussi, mais ça ressemble souvent à du
machisme.Je veux bien que tu nous expliques qu'il faut être plus "entreprenant", mais souvent la façon dont tu développes, ça signifie plutôt "rentrer dans le tas".
Donc peut-être que ce n'est pas ce que tu penses réellement, et que tu choisis mal tes propos.
D'autre part, puisque tu es coach... Je pense que tout le monde se retrouve à un moment où à un autre en situation de "coacher" et tout le monde se retrouve à un moment ou à un autre en situation d'apprentissage.
Personnellement, il m'arrive souvent d'être dans la situation de celui qui "coach" (je n'ai pas à te raconter le détail de ma vie, mais c'est comme ça), et je me mets souvent en situation d'apprentissage : apprendre tel sport, ou tel autre truc. Je pense que lorsqu'on veut montrer à quelqu'un d'autre comment faire dans un domaine où on est à l'aise, il est essentiel, voire même indispensable, de se mettre soi-même dans la situation de
"celui qui apprend", de
"celui qui ne sait pas". Lorsqu'on se met soi-même dans une situation où on va "au bout de ses propres blocages", on arrive beaucoup mieux à comprendre où sont les blocages des autres, et à les aider à les démêler.
Par exemple je vais à des
cours de salsa, et j'ai
deux profs différents selon les horaires de la semaine.
J'y vais non seulement pour progresser en salsa, mais aussi parce que j'ai besoin de me mettre
"en situation d'apprentissage", pour comprendre comment être moi-même meilleur dans mes activités professionnelles (où je dois transmettre des consignes à d'autres qui sont en-dessous de moi).
Le prof n°1, c'est quelqu'un qui pense avoir la science infuse. C'est un dieu en salsa, donc il est persuadé (c'est sa "croyance") qu'il est un dieu en règle générale dans la vie. Il n'a même pas conscience que la plupart de ses "élèves" sont des cadres++, certains avec d'énormes responsabilités, et qu'ils peuvent être des billes en salsa (ou en tout cas pas aussi bons que lui), tout en ayant de grosses compétences par ailleurs. Un jour je l'ai vu moucher une fille, le pauvre type ne savait même pas que cette fille-là, dans la vraie vie, elle est toubib (même si elle paraît très jeune, mais bon, lorsqu'on s'arrête aux apparences ...).
=> Ce type-là croit être intelligent, parce qu'il est sur son "terrain", mais il ne se rend pas compte qu'il passe pour un con.
Ce prof a également la particularité d'être très macho. Il est macho dans sa façon de s'adresser aux femmes : il les toise comme si c'étaient des culs avec une paire de seins au-dessus, ou si elles sont physiquement pas très favorisées il peut être très grinçant à leur encontre. Et il est également macho dans sa façon de parler aux hommes : veut sans arrêt montrer que c'est le seul "coq" du cours de danse, joue sans arrêt au mâle alpha vis-à-vis des autres mecs, etc.
Certaines femmes sont à ses pieds ("Rhââ ! Le beau macho") et il se tape de temps en temps quelques unes de ses élèves (enfin moins maintenant : sa dernière copine a tellement peu confiance en lui, qu'elle assiste à tous ses cours de danse, et toise toutes les nanas comme des rivales potentielles). Mais la plupart des femmes le détestent (me disent "Quel con ce type ! Je n'aime pas ce genre de macho qui se croit tout permis !"). Certains hommes veulent l'imiter, d'autres prennent pour argent comptant toutes les remarques désagréables à leur encontre et se rabaissent devant lui.
Pour ma part il m'indiffère, et généralement la réponse que je fais aux nanas qui le trouvent "macho", c'est :
"Peu importe, il est comme ça. C'est un bon prof de salsa donc je ne prends que ce qui est bon de lui. Pour le reste c'est un con et ça le regarde."
Par contre cela ne m'empêche pas d'être très sympa avec sa copine, et de m'amuser à voir son regard de blaireau me toiser lorsque je danse avec elle (regard de style : "Hou-là y discute avec elle ! Y va pas me la piquer en plus !")
Le prof n°2, c'est une femme. Elle fait autre chose dans la vie, elle n'a pas que ce métier-là. Dans son autre métier elle est en position subalterne, et là elle est prof : c'est elle qui enseigne son savoir aux autres, et elle le fait en toute humilité. Elle comprend d'autant mieux les blocages qui empêchent Untel ou Untel d'avancer, qu'elle a elle-même ses propres blocages dans d'autres domaines. Donc elle est beaucoup plus pédagogique. On avance beaucoup mieux avec elle qu'avec le prof n°1.
Mais surtout, l'ambiance avec elle est excellente : elle est adorée de tous, les femmes comme les hommes. Elle ne recherche jamais la polémique, et bien au contraire elle crée par elle-même, par sa présence (et son humour) une ambiance qui est très particulière.
Le prof n°1 est persuadé être un mâle alpha, alors qu'à part la danse il a raté sa vie dans tout un tas de choses.
La prof n°2 est persuadée avoir raté sa vie, alors qu'elle est un exemple à suivre pour beaucoup d'entre nous (ses élèves).