Vie de couple quasi-inexistante : comment y remédier ?

Note : 34

le 14.01.2014 par stannis

76 réponses / Dernière par voucny le 06.12.2016, 20h46

C'était plus simple du temps de papa & maman. Pour celles et ceux qui veulent échanger autour de la vie de couple et des relations, et des différentes formes que tout ça peut prendre. Polyamour ou monogamie, relations libres, jalousie, engueulades dans la cuisine, routine, infidélité, la totale.
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avant de penser au sexe proprement dit, il s'agit de retrouver de la complicité physique entre nous, qui était tombée au plus bas ;
Oui, je pense que c’est primordial même si effectivement, ce n’est qu’une étape. Le but de tout ça c’est de rendre cette complicité physique et ultérieurement l’envie de sexe, naturels.
J'ai donc consulté un psychologue, avec pour objectif de réussir à faire la part des choses quant à son passé, ce qu'elle a vécu avant moi et ma difficulté à l'accepter / le mettre de côté ; mais en fait, même si ce n'était pas mon but la séance s'est très rapidement orientée sur le problème majeur de notre couple, à savoir l'absence ou quasi-absence de sexe entre nous.

Et donc, vous n’avez pas vraiment abordé le sujet du passé sexuel de ta compagne qui semble te perturber ?

J’ai lu sur le forum d’autres témoignages d’hommes qui sont également gênés de savoir qu’ils n’ont pas été les premiers et même perturbés d’apprendre que leur ex puisse avoir des rapports avec un autre bien après la fin de leur relation. Et ce sentiment est partagé par des hommes dont la compagne n’était pas forcément « leur première fois ».

Je me demande si la difficulté d’accepter le passé/le futur sexuel de l’autre est un sentiment typiquement masculin ?
Le sujet a bien été abordé, c'était même le sujet d'entrée, mais il est vrai que rapidement cela a "dérivé" sur la situation du couple. En fait, j'ai même essayé d'y revenir à plusieurs reprises, mais cela me paraissait alors assez évident que c'était surtout une conséquence directe de notre problème de couple. Du coup cela n'a été abordé qu'assez superficiellement (peut-être que je devrais me focaliser dessus lors de la seconde séance).

C'est sûr que je reste sensible sur le sujet, et que c'est justement dans les moments où je suis un peu démoralisé que des images négatives sur ce passé me montent à la tête et m'obsèdent (et on remerciera Facebook sur ce sujet...). Mais je pense que la cause principale vient en grande majorité de cette frustration sexuelle ; cette idée qu'entre nous, il n'y a finalement pas eu grand chose dans ce domaine ; et quand je suis franchement dans le négatif, j'en viens à penser que finalement elle a donné à d'autres ce qu'elle me refuse, qu'elle refuse donc de me considérer en tant qu'homme, qu'elle souhaite maintenant se "ranger avec un bon père de famille" maintenant qu'elle a profité de son passé, etc... (des pensées assez injustes je pense, sachant qu'elle a à priori toujours eu un problème avec le sexe)

Mais je suis à peu près persuadé que le jour où nous aurons une vie sexuelle épanouie, des souvenirs et moments complices vécus tous les deux, alors ce passé sexuel deviendra beaucoup plus anecdotique ; peut être même un sujet de plaisanterie (ce que j'espère). Sans doute qu'il subsistera toujours une petite blessure au fond de moi sur le sujet - car le déséquilibre entre nous est trop important - mais je pense que cela peut devenir très secondaire.

Ce qui me fait dire ça d'ailleurs, c'est que cette "jalousie du passé" ne s'exprime qu'au niveau sexuel. J'accepte sans trop de soucis l'idée qu'elle ait pu avoir d'autres hommes avant moi (bon, ça me fait un petit pincement au coeur quand même, mais ça va), passé des moments plus ou moins privilégiés avec eux, éprouvé des sentiments pour eux, etc... bref des domaine non-sexués où en tant "qu'homme de sa vie", je me sens comblé et où j'ai le sentiment de la combler. Mais je ne peux pas avoir ce sentiment au niveau sexuel, d'où la difficulté à l'accepter.

Peut-être qu'il y a une histoire de fierté et d'égo masculin derrière tout ceci (c'est ce qu'elle m'a déjà dit au cours d'une de nos disputes), mais je pense qu'au vu de notre situation assez particulière (déséquilibre au niveau du passé + peu de sexe entre nous) c'est finalement assez "normal". A moi par contre de ne pas me laisser dévorer par ça, d'y penser le moins possible et de vivre dans le présent plus que le passé. C'était finalement le conseil (de bon sens certes) de la psychologue, que je m'efforce de suivre dans la mesure du possible.
Merci de m'avoir répondu de façon plus détaillée sur ce point en particulier, je t'avoue que ça m'aide aussi à saisir certains comportements de mon mari que je n'avais pas compris et même auxquels je n'avais pas prêté attention sur le moment...

Peut être que ta sensibilité sur ce sujet est une simple conséquence du problème global en effet et que trop de focaliser dessus serait finalement plus contre-productif qu'autre chose..

Tiens nous au courant!
Petite mise à jour de ma situation, même s'il n'y a rien de bien nouveau sous le soleil.

J'ai passé un second rendez-vous avec la psychologue, qui ne fait que confirmer le fait que "mon problème" lié à son passé est avant tout une conséquence de cette situation. J'essaie donc de ne plus y penser (même si je refais parfois des rechutes violentes, que je garde pour moi toutefois), pour me focaliser sur le problème numéro un de la cause de toutes ces frustrations (l'absence de relation sexuelles).
Du coup, l'entretien s'est focalisé sur notre couple, et les moyens pour parvenir à débloquer la situation. Mais il est clair qu'il faudrait qu'elle ait son point de vue pour ça (c'est ce qu'elle suggère, mais je ne crois pas qu'elle serait disposée à ça en ce moment). Je pense arrêter ces consultations pour le moment, car je me sens un peu impuissant à discuter de ses blocages qui ne sont pas les biens et que je ne comprends pas.

Notre dernière relation sexuelle remonte à plus d'un mois désormais.

Je vois bien une légère progression en ce qui concerne la proximité physique au quotidien (petits massages, caresser le dos ou les cheveux, être blottis l'un contre l'autre...), mais il y a toujours un blocage violent de sa part dès que les caresses deviennent un tant soit peu "sexuées" (dès que j'ai le malheur de toucher ses fesses, et je n'ose même pas les seins). Elle me reproche plus ou moins de lui "mettre la pression" (elle m'a dit à un moment "tant qu'il y aura de la pression il n'y aura rien"), mais j'essaie pourtant autant que je peux de ne pas la bloquer : je me restreins d'aborder le sujet trop frequemment, je ne l'aborde que quand je suis calme et détendu, et j'essaie toutes sortes de petites "astuces" pour la mettre à l'aise et tenter de faire "monter la température". Mais je ne vois aucun progrès de ce coté-là : l'envie n'y est pas de son coté, et ne décolle pas.

Hier matin par exemple : réveil plutôt agréable et complice, je lui fais un massage, je commence (naturellement) à avoir envie d'aller plus loin, et frôle légèrement ses fesses avant de revenir sur le dos... et là c'est comme si elle se mettait à me hurler "STOP ! ". Je m'arrête donc, j'essaie gentiment de ne pas lui en tenir rigueur, et lui demande plus tard dans la journée les raisons de ce blocage. Réponse : "J'étais bien jusqu'à un moment où j'ai senti de la pression du fait que j'ai senti que tu avais envie ".

Bref : rester positif et garder confiance...
Je suis revenu à ton message initial!
son manque d'envie et son problème vis à vis du sexe sont quelque chose d'assez profondément ancrés en elle, et elle a connu les mêmes soucis avec d'autres avant moi. Lorsque nous abordons le sujet, elle en vient rapidement aux larmes ; d'un coté - et c'est un point très positif - elle me rejoint sur l'importance et la necessité des relations sexuelles ; elle se sent coupable de n'avoir quasiment jamais envie, d'avoir un problème avec ça, et espère pouvoir surmonter cette difficulté.


Elle a peut-être vécu des choses difficiles par le passé qui compliquent son rapport au sexe et à l'intimité. Dans tous les cas tu ne peux pas faire de thérapie à sa place.

Pense également à relativiser, contrairement au mythe, la plupart des couples ne baisent plus très souvent au bout de quelques années. Cela ne veut pas dire qu'ils ne s'aiment pas.
Salut Stannis,

stannis a écrit : Hier matin par exemple : réveil plutôt agréable et complice, je lui fais un massage, je commence (naturellement) à avoir envie d'aller plus loin, et frôle légèrement ses fesses avant de revenir sur le dos... et là c'est comme si elle se mettait à me hurler "STOP ! ". Je m'arrête donc, j'essaie gentiment de ne pas lui en tenir rigueur, et lui demande plus tard dans la journée les raisons de ce blocage. Réponse : "J'étais bien jusqu'à un moment où j'ai senti de la pression du fait que j'ai senti que tu avais envie ".
Le blocage de ta compagne me semble assez sérieux finalement. Et ses explications, ses réponses, ses réactions ne te permettent pas vraiment d'essayer d'aller plus loin, ni dans le dialogue, ni dans les actes. Si tu tentes quoi que ce soit, elle te reproche de lui mettre la pression...je peux me tromper mais là j'ai l'impression que tu ne peux plus avancer avec elle sans chercher d'autres solutions.

Tu dis que tu tentes des rapprochements physiques, est ce qu'elle en tente, elle?
Ce n'est pas l'impression que j'ai, à te lire. Dans tes posts précédents, tu expliquais, qu'elle semblait pourtant vouloir améliorer la situation comme toi. Mais tu ne peux pas le faire seul, il faut qu'elle y mette du sien. Dis lui!

Est ce que tu lui as parlé de tes entretiens avec la psy? Qu'est ce qu'elle en pense?
Pourquoi penses tu qu'elle ne voudrait pas y aller? Avec toi ou sans toi d'ailleurs.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 06.02.14, 11h56 par Blusher
C'est en tout cas tout à ton honneur les efforts que tu fais pour faire avancer ton couple là où beaucoup aurait sans doute perdu espoir.

Je pense que tu vas dans le bon sens et que même si ça ne marche pas, tu ne regretteras pas de ne pas avoir tout fait.

Travailler sur la complicité est primordiale. Une variable qui peut jouer, c'est aussi l'environnement général, le stress qu'elle peut avoir, son alimentation, sa manière de se détendre, le manque d'activité physique, son sommeil. Tu peux aussi être attentif, lui parler de son quotidien et essayer d'agir sur celui ci pour qu'elle soit plus disponible physiquement et mentalement pour toi. On est forcément plus apte à avoir une relation sexuelle si on est en forme et si on n'a pas de souci. (peut être a t elle des carences qui bloque sa libido...)

Ce sont des questions que tu peux te poser mais discretement parce qu'elle pourrait considérer que tu la considères comme "malade" parce qu'elle n'a pas de relation.

Pour améliorer son quotidien, il te suffira de proposer des petits changements progressivement, ici et là.

Ma copine manque d'envie sexuelle par moment, et je sais que ça témoigne d'une fatigue générale ou de soucis qui s'accumulent, prendre le temps de régler tout ça peut permettre d'améliorer la situation sur le long terme.

Ensuite, il faut regarder comment se passe vos relations. Il faut aussi enlever la pression du nombre de fois et partir sur la notion de jeux. Vous n'avez pas de relations, vous jouez ensemble en partageant vos corps. Le jeu enlève la pression de la performance, du nombre... le jeu renvoie à la notion de plaisir, de joie. Connoter positivement le sexe, ça peut aussi favoriser un déblocage.
Salut,

Pour moi, si elle refuse le contact de tes mains sur ses fesses, c'est que les choses vont VRAIMENT mal.

Tout d'abords, je voulais préciser un point important que je connais de première main et qui a été confirmé par de nombreux témoignage:
si l'un des deux partenaires ne veut pas de sexe, alors utiliser sur lui la "technique de la limace" ou encore "technique de la sangsue" sera complètement conte-productif. Qu'est ce que j'appelle la "technique de la limace"? C'est celle qui consiste à se coller à son partenaire et à lui faire mille petits bisous et caresses. Quand l'autre personne n'est pas d'humeur sexuelle, cela aura un effet complètement répulsif, comme si une chose gluante venait se coller à vous.
Il faut bien comprendre que la personne en face devine facilement la motivation de ces câlins. Et si elle est dans une période de rejet de sexualité, elle va associer ces câlins à l'acte sexuelle en général et repousser les deux dans un même mouvement.
La bonne chose à faire dans ce cas là est de créer une distance, lui laisser de l'espace.
Ceci dit, rien ne garanti que l'autre va spontanément revenir vers vous si vous vous en éloignez.

Pour espérer améliorer votre relation de couple, il faut casser votre dynamique actuelle. Et ça passera nécessairement par une discussion incisive. Elle pleure? Soit. Cela ne doit pas être une excuse, pour toi ou pour elle, d'éviter la confrontation orale.

La sexualité dans un couple, ça va, ça vient. Pour moi, ça fait partie du deal. Cependant, vous n'en êtes plus là: elle refuse maintenant toute forme de contact un tant soit peu sexué. En refusant et rejetant toute dimension charnelle de votre couple, elle le détruit, de fait.
Vous êtes maintenant collocs, partenaires, amis mais certainement pas un couple dans la définition la plus générale du terme.

Actuellement, elle te refuse toute forme de vie sexuelle active. Ce n'est pas anodin, et ton désir sexuelle est légitime.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Constructif le 06.02.14, 19h21 par Hydrogene
  • [+1] +1 le 06.02.14, 20h55 par Sathinelilly
  • [+2] Ca va mieux en le disant le 16.02.14, 01h24 par Raven
  • [+1] 100% d'accord le 25.03.14, 21h11 par wayl
Ah, oui, aussi:

Elle se plaint de son poids, mais ne fais pas les efforts pour en perdre

Elle se plaint de votre manque de rapport charnelle mais ne veut pas voir un psy.

Elle a un blocage violent envers le sexe, mais rejette la responsabilité sur toi ("tant qu'il y aura de la pression, il n'y aura pas de sexe")

Il faudra bien, un jour, qu'elle affronte ses démons.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+1] le 25.03.14, 22h27 par MaryeL
Merci pour toutes vos réponses, que j'ai lu avec attention et qui me sont très précieuses.

Il y a du nouveau, mais juste pour répondre directement aux questions posées :
Tu dis que tu tentes des rapprochements physiques, est ce qu'elle en tente, elle?
Oui dès lors qu'ils ne sont pas sexués (se rapprocher de moi pendant qu'on regarde la TV, m'embrasser de temps en temps, me demander que je lui masse le dos, etc...), mais jamais plus. En fait, dès que les choses en viennent là (caresses qui prennent une tournure plus sexuelle), elle devient totalement passive et ne fait qu'attendre (ou me repousser).
Et pour avoir essayé de très nombreuses fois l'attitude de type "je m'éloigne d'elle, et j'attends qu'elle vienne d'elle-même", il se passe juste qu'elle ne vient pas et ça s'arrête là.
Est ce que tu lui as parlé de tes entretiens avec la psy? Qu'est ce qu'elle en pense?
Oui, je lui ai parlé bien sûr de ces entretiens. Assez longuement la première fois, beaucoup plus rapidement la seconde, car en fait elle n'aime pas du tout la tournure que ça a pris. Elle voulait avant tout que je "résolve mon problème", et la psy - à tord ou à raison - tient comme discours principal que ma fixation sur son passé découle avant tout de ces frustrations sexuelles (+ ce qui y est lié : l'idée qu'elle a donné à d'autres ce qu'elle me refuse, qu'elle ne me voit pas comme amant mais juste comme le père de son enfant, que je suis moins bien que tous ceux qu'elle a connu avant, etc...). Et donc par extension de ses blocages, ce qui dans son esprit est une façon commode de rejetter mon problème sur le sien.
Pourquoi penses tu qu'elle ne voudrait pas y aller? Avec toi ou sans toi d'ailleurs.
Si, elle n'est pas contre l'idée de consulter à deux un psy ou sexologue ; si les choses ne s'arrangent toujours pas, nous y viendrons. Mais actuellement je dois reconnaître que ce n'est pas le moment idéal (elle va recommencer à travailler sous peu, et en particulier être "séparé" de notre fils la journée)

Depuis mon dernier message, nous avons eu une discussion assez franche sur le sujet.

Le début fut très douloureux, et je m'en suis pris plein la tête : je lui mets une pression constante, elle découvre une facette très désagréable de moi qu'elle ignorait jusqu'à maintenant, plus je serai insistant et moins elle aura envie, je ne suis pas le premier à insister de cette façon et ça ne marchera pas mieux que les autres, elle en a marre de ces tabous sur son passé, elle a d'autres soucis en tête en ce moment pour lesquels je ne prête aucune attention , etc...

Nous vivons décidemment les choses differemment, tant je m'estime au contraire dans la retenue, que je suis parvenu (plus ou moins, mais je m'y attele) à mettre loin au fond de ma tête son passé sexuel, que j'attends de longs jours avant de ré-aborder le sujet (ce qui a tendance à me déprimer et donc de l'affecter au quotidien, je le reconnais), et que je n'ai jamais rien tenté d'un tant soi peu pressant physiquement.

Mais bon. Le but du dialogue, c'est aussi d'avoir le ressenti de l'autre et d'essayer de s'y adapter, peu importe qu'il soit juste ou non. Ce n'est pas un sujet où le rationnel est dominant (y compris pour moi d'aileurs). Heureusement, au fur et à mesure de la conversation, le ton a baissé, et les collères et accusations se sont stoppées. Et c'est là que c'est devenu enfin constructif, très constructif je dirai même.

En fait, il semblerait que son gros problème, c'est la pénétration. Elle n'a jamais aimé ça, avec moi comme avec d'autres. Il lui arrive bien de ressentir des envies, mais au final cela se traduit par de la douleur physique, et une absence ou quasi-absence de plaisir (tout au plus le sentiment de "combler un besoin", mais sans plus). Avec le temps et l'accumulation de ces mauvaises expériences, elle associe automatiquement la pénétration au désir égoîste de l'homme, dont le seul objectif à travers les préliminaires et ce qui s'en suit est d'arriver à ses fins, systématiquement désagréables pour elle. Hors, pour elle la pénétration est l'acte sexuel ; c'est la finalité et un passage obligatoire. Et donc, si je commence à approcher mes mains sur ses fesses ou ses seins, c'est forcément dans l'intention (égoiste, masculine, etc..) d'en arriver à la pénétration. D'où le blocage immédiat.

Elle reconnaît aussi qu'il lui arrive bien d'avoir des débuts d'envies, mais qu'elle se bloque alors instinctivement dès qu'elle ressent l'envie masculine. Et que même quand elle accepte d'aller plus loin, elle reste "contractée". Avec le stress en plus, cela ne facilite pas la pénétration, qui en devient douloureuse (même si nous utilisions du lubrifiant dernièrement). Elle émet aussi l'idée que nous ne serions pas forcément "comptabibles" au niveau de nos organes, ce dont je doute tout de même.

Par contre, après l'avoir questionné plus en détails sur ce ses envies, elle m'avoue qu'elle a très franchement aimé les fois où j'y suis allé avec la langue. De même qu'elle apprécie les préliminaires et caresses de toutes sortes. On pourrait résumer les choses en disant qu'elle se considère comme "clittoridienne" et pas du tout "vaginale". En lui soumettant l'idée que l'on puisse avoir des rapports sexuels n'impliquant pas de pénétration, et en particulier l'idée par exemple que cela pourrait se terminer sur un cunni, sa réaction est d'abord un peu gênée, dans le genre, non c'est injuste pour toi, il faut forcément avoir ensuite l'union sexuelle ; mais en lui affirmant que ça ne me pose pas de problème de "donner" sans forcément recevoir (en tous cas sans pénétration) pour l'instant, elle semble voir les choses totalement différemment (et l'image de "l'homme-objet" lui plait :))

Donc, nous avons convenu d'une chose : on bannit la pénétration, pour l'instant en tous cas et le temp qu'il faudra. On va chercher à avoir une sexualité sans pénétration, en tous cas tant qu'il y a ce blocage violent lié à l'association "envie de l'homme => envie de pénétration => douleur et égoïsme masculin". S'il est clair dans sa tête que la pénétration n'aura pas lieu / que je tenterai rien / que je ne ferai aucun reproche ensuite, peut-être alors que ce blocage disparaîtra, ou sera moins fort. Et j'ai bon espoir (il le faut !) qu'on puisse ainsi commencer à se connaître vraiment sexuellement, qu'elle puisse se lacher plus. On verra plus tard si on peut ensuite passer une autre étape, mais à la rigueur c'est secondaire pour le moment. Si dans les prochaines semaines on pouvait déjà avoir plusieurs rapports de ce type, ce serait déjà un énorme pas.

De mon coté, je dois aussi faire tout mon possible pour la rassurer sur les points qui l'inquiètent, et faire en sorte qu'elle ne ressente pas de pression sur le sujet.
Je dois aussi éviter de trop me focaliser là-dessus (à y penser toute la journée, à m'énerver en pensant à ses réactions, etc...), à être peut-être un peu plus patient, sans remettre en cause bien sûr mon intention générale de résoudre ce problème.

Voilà où nous en sommes donc. Je vous tiendrai au courant dans tous les cas de la suite des évènements.
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