Vous conseillez des gens pour qu'ils trompent leurs conjoints. Super les gars !
Je m'insurge ! ;-)
Je ne crois pas avoir lu dans aucune des réponses faites ici le moindre conseil *pour* qu'il trompe sa conjointe. Des mises en garde sur les risques énormes pour un "gain" très hypothétique, un renvoi sur les raisons internes à son couple qui pourraient motiver son envie d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs, et dans mon cas - parce qu'il semblerait que la routine touche également l'autre couple - de provoquer une rencontre entre ces deux couples victimes de la routine. Et, parallèlement, de mettre le sujet sur la table avec sa femme, à l'occasion d'une sortie cinoche. Sous entendu : ne trompe pas, mais vois si ton couple ou vos deux couples peuvent d'une manière consenti se sortir de leur routine respective. Cela a laissé @Brewer assez perplexe d'ailleurs :-)
Certes, nos réactions n'ont pas été une levée de bouclier sur une situation qui pourrait, hypothétiquement pour l'instant, mener à un double adultère. Mais, tu m'excuseras, personne ici n'ignore cela, encore moins l'auteur du topic, à quoi bon rappeler l'évidence ?
Et, surtout, comment le faire sans tomber dans le "c'est mal" ou "divorce d'abord !", que je trouve d'une naïveté limite. C'est pas un hasard si le premier topic ouvert sur ce même sujet n'a pas trouvé foule : tout le monde sait que c'est une situation tendue, complexe, risquée.
Tu sembles partir du postulat de base qu'on ne peut pas - voire, pire, ne doit pas - aimer deux personnes en même temps. Qu'on ne peut pas être tenté par deux choses distinctes, y compris lorsqu'elles sont contradictoires. Que les coïncidences n'ajoutent pas, sans qu'on puisse y faire grand chose bien souvent, des dimensions émotionnelles différentes les unes au dessus des autres (physique quantique et séduction, nous voilà : l'amour *est* quantique).
La vie, elle, aime bien cela, cela l'amuse visiblement de foutre la zone, le bordel dans nos émotions, nos certitudes. Et entre notre conscience et nos émotions, y'a un conflit qui dépasse largement celui dicté par le code civil, les moeurs de société, les jugements de valeur populaires.
Je suis assez d'accord sur cette société du gâchi qui pousse à changer tout plutôt que d'essayer de réparer, y compris dans les relations humaines de nos jours. C'est vrai, pour preuve le "Next" des PUAs (spéciale dédicace à un autre topic en cours...). Tout comme c'est vrai que tenter d'identifier la cause de la routine dans le couple est une meilleure idée que de projeter un fantasme dans l'espoir - pourtant court-termiste - d'en sortir.
Mais il y a aussi des moments où réparer pour réparer ne permet pas de sauver ce que l'on voudrait sauver. Que les dégâts sont trop importants pour cela. Voir, plus important, que personne ne souhaite plus en vérité le sauver.
Je ne dis pas que c'est le cas ici (j'en doute fort, au contraire), mais tous les couples ne sont pas amené à se terminer dans la tombe malgré toute la bonne volonté du monde. La présence d'enfants ou pas n'y changera rien, en pratique. Ce qui brise un mariage sur deux ce n'est pas l'adultère ni la routine (des symptômes plus qu'autre chose), c'est la perte réciproque d'avoir envie de sauver/continuer/préserver *ce* mariage, *cette* vie à deux. La fusion du couple étant une illusion, l'individualité de chacun est seule maître dans le partage de son destin, ou pas.
Bien que ma dimension rationnelle partage, tout comme nous tous ici, ton avis comme quoi il a probablement plus à perdre en suivant son envie actuelle qu'à trouver de quoi revitaliser la passion au sein de son couple, je ne peux empêcher ma dimension émotionnelle de défendre quand même le droit de chacun, sans jugement moraliste, de s'abandonner au chaos d'une rencontre.