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Re: Copine pas prête pour une relation longue
Posté : 14.07.14
par Raven
Iskandar a écrit :Raven a écrit :Ça s'apprend, "lâcher prise" ? C'est pas juste un état auquel on accède quand on ne met plus la pancarte "enjeu" sur la tronche d'une nana ?
A partir du moment où tu t'en fous, où tu rencontres plein de gens, et par extension, plein de nanas, il n'y a plus d'"enjeu". Et quand il n'y a plus d'enjeu, tu te laisses aller, et tu profites juste.
Voilà, 4 lignes suffisent.
Donc tu "t'en fous" de la nana dont tu es amoureux ? Pas de la nana rencontrée hier, hein, mais de ta nana ? J'avoue, je suis curieux de savoir comment tu atteins un tel détachement.
Il y a une différence entre se foutre de la nana, et se foutre de l'enjeu qu'elle représente. Tu peux très bien passer de bons moments, et aimer sincèrement une femme, tout en étant conscient que si demain elle décide que tout ça s'arrête, tu es en mesure de rencontrer d'autres femmes, qui peuvent être tout autant attirantes.
Les gens qui mettent trop d'enjeu et/ou de pression sur leurs rencontres sont flippants, parce que le fait même qu'ils se mettent la pression signifie qu'avoir un contact avec quelqu'un qui les attire est quelque chose qu'ils ne pratiquent pas souvent. Et ça, c'est un brin repoussant.
Quand tu es conscient que tu rencontreras une infinité de personnes, à fortiori de femmes, tout ça parait moins stressant. C'est une découverte chaque jour, où tu as peut-être la chance de tomber sur quelqu'un qui te plaît. Ou peut-être demain.
Re: Copine pas prête pour une relation longue
Posté : 18.07.14
par Ash
Selon moi ce n'est qu'en partie vrai.
Quand on est amoureux d'une personne, on est aussi amoureux de la relation qu'on a avec cette personne. Et l'enjeu dont tu parles se situe essentiellement dans l'amour de la relation.
Or, je ne sais pas vous, mais pour moi c'est indissociable. Enlever l'enjeu c'est aussi enlever l'amour de la relation: enlever tout ce qu'on espère de la relation, c'est enlever l'idéalisation.
Ce qui fait qu'on peut diminuer l'enjeu, pas l'enlever. Sinon on tue une bonne partie de l'attachement que l'on a pour l'autre.
Diminuer l'enjeu, sans l'enlever, c'est ce qui rend la chose si difficile: où se situe la limite? A quel point je vais essayer de me détacher de la relation que j'ai? Un peu? Beaucoup? Est-ce que je vais continuer à l'aimer après?
L'autre voie est de travailler sur ses insécurités. Une autre voie difficile. Mais qui paiera plus sur le long terme.
Et le principal obstacle, c'est la peur de souffrir, la peur de la désillusion, que tout s'arrête.
Comment le résoudre?
En étant capable de souffrir.
Souffrir ne tue pas. C'est juste douloureux sur le moment. Et puis après ça passe.
Si on accepte de souffrir, si on accepte de pouvoir ressentir ce genre d'émotions négatives. Alors c'est un peu plus facile.
On parle d’accueillir sa souffrance. Tout comme d'être capable d'accueillir le bien-être, le plaisir.
Souffrir c'est vivre aussi, car cela fait partie de la vie.
Se dire qu'on est capable de retrouver quelqu'un, aide. Clairement.
Cela donne de l'espoir et la force de dépasser le deuil d'une relation.
Mais cela ne suffit pas.
Il faut savoir aussi être résiliant. Être capable de guérir de ses blessures. Et surtout le savoir qu'on peut en guérir.
De cette manière, on n'enlève pas les sentiments, ni l'enjeu.
On accepte simplement de ressentir. On accepte simplement le danger que ça puisse s'arrêter demain, sans moins aimer aujourd'hui.