L'idéalisation m'a tué...

Note : 22

le 28.11.2014 par gettheone

14 réponses / Dernière par Poivron le 01.12.2014, 23h05

Pour celles et ceux qui veulent discuter et demander des conseils rencontres et séduction; comment faire avec cette fille ou ce mec; et plus généralement, comment pécho / trouver l'amour à l'ère du swipe left, notamment quand on est ni mannequin, ni un ninja de la drague.
Terrigan a écrit : * En quoi une idéalisation excessive rejoint-elle la mécanique du One itis là où la plupart du temps on parle d'obsession amoureuse à l'égard d'une personne qui ne veut pas ou plus de nous?
Elle la rejoint sur plusieurs points profonds, peu visibles en surface et au premier coup d'oeil.
Celui qui me saute au yeux ou presque c'est bien le rapport possessif qu'entretien l'idéal et l'obsession.
"Son" idéal c'est "sa" chose si j'ose dire, son idéal c'est "son" imagination et cette fille est partie intégrante donc de "son" imagination à soi même...Résultat, de manière absurde et irréelle, on s'en est imprégné et lui est totalement dépendant et possessif.
Terrigan a écrit :comment peut-on ne pas avoir conscience de son propre regard / comportement d'idéalisation ?
Lorsque que, par immaturité relationnelle dans mon cas, nous pensons que l'amour c'est : un coup de foudre ou coup de coeur physique et qu'il suffit à lui même pour que le reste coule de source, qu'on en déduit que c'est bon c'est la bonne, en être excessivement troublé, avoir des émotions et un attachement trés fort (trop même) et trés rapidement sonnant comme la logique de l'amour que notre psyché nous dicte, tandis qu'en parallèle de cette pensée l'idéal est seul responsable de cette croyance d'un pseudo coup de foudre amoureux....

Nous bernant bel et bien, ainsi notre regard ne peut avoir conscience de ce problème tant que les dommages collatéraux de cette supercherie ne sont pas encore arrivés bien qu'ils ne tardent jamais longtemps dans ce type de relation faussée...Voilà une des raisons qui empêche de poser ce regard sur l'idéal que l'on vit car on n'ignore totalement être dans un idéal car cet idéal pour soi c'est l'amour....Celui de Disney ;)
Terrigan a écrit :quelle est la différence entre l'obsession et l'enthousiasme optimiste d'une amour naissante ?
L'un est extrême/démesuré/toxique/destructeur, l'autre est mesuré/équilibré/sain/prometteur
Terrigan a écrit :Erreur. Beaucoup d'hommes cherchent leur princesse charmante, à tel point qu'ils se l'inventent dans leur esprit en dehors de toute réalité objective.
Oui et cela rejoint ce que je cite à ta seconde question.
Terrigan a écrit :Le problème est plus complexe que ça. La solution est de questionner sa propre absence de capacité à regarder en face ce qui ne nous plait pas chez l'autre. Et à agir en conséquence. Ce n'est pas une question de gentillesse / méchanceté.
Absolument d'accord, là est cité l'un des symptômes paralysant de l'idéalisation
Terrigan a écrit :ça me renvoie, et je vous en fais part à nouveau sur ce topic, à mon idée récente de remettre la sélectivité au plus haut des bons réflexes de la vie amoureuse.


Oui et cette sélectivité est primordiale et à la base de tout, et au mieux du mieux elle doit se faire naturellement, presque inconsciente car devrait être issue d'un bon sens intégré à notre quotidien, notre pensé et agissements....Sélectivité qu'on retrouve en amitié aussi par exemple.
Et j'ajouterais une chose, tellement concrète et si productive résumant ce qui s'est dit jusque là:

Reconnaitre son obsession/idéalisation, prendre l'initiative d'en sortir en prenant du recul et de la distance, quitte à prendre le risque de ne pu revoir son ou sa prétendante temporairement voir définitivement, ne pourra que vous rendre plus séduisant et plus important au yeux de celui ou cette dernière.
Et du point de vue d'une tierce personne, l'idéalisation ça donne ça :

- Les habitudes et les projets les plus anciens peuvent être abandonnées du jour au lendemain pour l'autre. Mais quand on creuse un peu, cela ne vient pas d'une demande expresse, mais d'une remarque anodine de l'autre.
- Il n'y a plus de Je, seulement un Nous. Dès les premiers jours de la rencontre. Même s'il n'y a aucun projet commun, aucune relation définie, c'est "Nous sommes", "Nous faisons", "Nous allons".
- La relation est décrite comme une osmose parfaite. Mais dès que l'autre est là, on constate qu'ils n'ont pas du tout le même rapport à l'autre.
- Tout est un point commun. Même les choses les plus absurdes : "C'est bizarre, tous les deux on adore prendre notre douche le matin.
- Chaque interaction, même anodine est passée au crible "Il/Elle m'a dit : "blablabla", est-ce que ça veut dire "bla bla" ou bien "blabla" ?"
- En présence de l'autre, le monde entier compte pour du beurre.
- La personne s'imagine la réaction de l'autre avant même de lui avoir parlé de ses nouveaux projets. Et agit en fonction de ses projections.
- Tout peut-être ramené à un souvenir avec l'autre, même si ça fait tellement trois jours et même si le rapport est vraiment tarabiscoté : "Tiens, ce rouge me fait penser à la couleur de ses rideaux."
- Toute tentative de raisonner la personne se solde par un éloignement ou une méfiance vis-à-vis des amis qui ont tenté de tirer la sonnette d'alarme.

Je lisais récemment un article sur l'embrigadement sectaire et comment la famille peut réagir quand quelqu'un est sous emprise. Et même si je parle d'un cas moins extrême où c'est quelqu'un qui se fabrique son propre lavage de cerveau, je pense que c'est valable. Il est recommandé de ne pas s'opposer directement à la nouvelle obsession de la personne mais de la faire renouer doucement avec son identité en lui rappelant des souvenirs agréables antérieurs au brainwashing.
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [+2] Post responsable le 01.12.14, 22h21 par Blusher
  • [+1] C'est pas faux le 01.12.14, 22h49 par sebz9999
Ce dont tu résumes si bien n'est au fond pas si nocif que ça à mon sens.
C'est l'idéal sain dont je parle plus haut, celui de voir tout en rose, que tout semble s'accorder avec notre partenaire, qu'on est ce "Nous" et que le reste du monde n'existe pas....

Cet idéal fait parti du début de relation de tous, avec des degrés différents selon les personnes, les relations etc......Je parle bien de la 1ère étape parmis les 5 des relations amoureuses.

Pour le reste si on se concentre sur un idéal au sens obsessionnel du terme, oui cela ressemblerait a un auto lavage de cerveau qu'effectivement seul le propre individu s'en sortira avec le temps et le recul sur ce qui lui arrive....

Ceci dit les avis extérieurs ne seront probablement pas le déclic principal qui l'en sortira mais restent des facteurs de "sortie de crise" parfois déterminant pour le chemin qu'il a à parcourir qui ne peuvent que l'aider à ouvrir au moins un oeil ;)
Ce dont tu résumes si bien n'est au fond pas si nocif que ça à mon sens.
C'est l'idéal sain dont je parle plus haut, celui de voir tout en rose, que tout semble s'accorder avec notre partenaire, qu'on est ce "Nous" et que le reste du monde n'existe pas....
Yep, mais je décris une situation où le nous n'a même pas encore eu le temps de se former que déjà, on est dans les projections délirantes. Comme le fait d'agir en fonction d'une demande que l'autre n'a pas vraiment formulée.
Ceci dit les avis extérieurs ne seront probablement pas le déclic principal qui l'en sortira mais restent des facteurs de "sortie de crise" parfois déterminant pour le chemin qu'il a à parcourir qui ne peuvent que l'aider à ouvrir au moins un oeil ;)
Non, les avis extérieurs ne suffisent pas. Mais quand on sait qu'on est enclin à l'idéalisation et qu'on ne veut pas revivre le cauchemar que ça peut être, c'est une bonne piqûre de rappel que de demander conseil autour de soi (en se méfiant toutefois des mise en garde guidées par la jalousie ou une volonté surprotectrice).
    Notes et commentaires reçus par ce post :
  • [0] En effet le 01.12.14, 23h16 par gettheone
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