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Posté : 21.09.05
par FK
en 1984, tu crois ?

Posté : 21.09.05
par cézatisso
FrenchKiss a écrit :en 1984, tu crois ?
en meme temps 1984 ca n'a pas vraiment été écrit cette année la...

bon, je viens de zieuter sur le net, H de M. est né en 1896, donc si inspiration il y a eu, c'est plutot dans l'autre sens

Probleme de ISBN + Update de ma liste!

Posté : 23.09.05
par Brutus
deplacé...

Posté : 15.10.05
par Spike
Le 27 novembre 1927, Montherlant fut provoqué en duel par Philippe Barres, estimant q'il avait dépassé les droits du critique littéraire. Il refusa en exprimant dans une longue lettre son admiration pour Maurice Barres.


"Les jeunes filles" (1936), furent refusées par Emmanuel Berl, rédacteur en chef de Marianne. "Ce n'est pas assez public". Le deuxième tome, "pitié pour les femmes", fut écrit en 1 mois, sur la route de Nice. Il se corrigeait tout en marchant (Note de Spike : c'est mon préféré).


Montherlant passa un jour par semaine à "s'occuper de l'exploitation de sa personne", écrivant des articles sur lui-même ou des "conversations" toutes prêtes pour les journalistes. Quand Pierre Dumayet vint l'interroger, Montherlant lui remit un texte sous forme de questions réponses ou, "par courtoisie", il avait laissé les questions en blanc.


Dans son essai "Montherlant, bourreau de soi-même 1949", Michel de Saint-Pierre l'avait jugé corpulent, adjectif que Montherlant n'apprécia pas du tout. L'épouse de l'essayiste proposa "trapu", et le livre parut ainsi corrigé. Quelques jours plus tard elle recevait un magnifique bouquet de fleurs : "A Jacqueline de Saint-Pierre qui, d'un doigt de fée, a fait tomber ma corpulence en un instant. Bibendum reconnaissant".


En 1950, à la mort de sa mère, Roger Peyrefitte raconta sa peine dans un livre. Montherlant lui envoya ce télégramme : "Soyez fort. Ne vous mariez pas., n'entrez pas dans les ordres, ne partez pas pour l'Afrique. Achetez un chat."


En 1954 il écrivit à l'académie française : "je ne poserai jamais ma candidature. On ne pose pas sa candidature à quelque chose qu'on ne recherche pas." Il sera élu en 1960 sans avoir fait de visites. Il refusa de se faire offrir une épée par souscription, préférant en acheter une chez un antiquaire.


Dans le jardin des Tuileries, alors qu'il allait et venait un livre à la main, on lui demanda :
- Ce que vous lisez parait passionnant, pouvez vous me dire ce que c'est ?
- Mon premier livre, madame.

Plus tard il jeta dans la Seine le journal qu'il tenait depuis sa 12ème année, puis sa correspondance avec sa mère.


Le 21 septembre 1972, il se suicida dans son appartement du quai Voltaire en avalant une ampoule de cyanure tout en se tirant une balle dans la bouche. Il avait 76 ans et ne supportait pas de devenir aveugle.

boulster a écrit :Ce topic a pu passer pour un bide à tes yeux, les happy few étant plus few que happy, et te faire renoncer à la suite; si une réponse te suffit pour continuer, me voici :D

Et voila pour les happy few ;-)

Posté : 18.10.05
par prince_grave_chiant
En parlant des littérateurs, un autre moins sauvage que Costals mais quand même, ça interpèle

Romain Gary :

"C’était sûr. Mais je ne le savais pas. Ce fut seulement aux abords de la quarantaine que je commençai à comprendre. Il n’est pas bon d’être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c’est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. […] Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages […] Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer.
Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine "

Posté : 18.10.05
par Spike
Eut-ce été moins stylé, c'eut pu être du Soral.

Posté : 18.10.05
par prince_grave_chiant
Spike a écrit :Eut-ce été moins stylé, c'eut pu être du Soral.
Pas encore toucher à fond un Soral (que des bribes) on doit surement être plus dans le scientifique et dans une vision qui se veux objective des choses (le coté sociologue et ancien coco)

Aie aie la façon qu' il avait de dire à sa soeur "mais non tu ne m' aimes pas"
Taquin ou fond de vérité ...

Posté : 19.10.05
par FK
Précisons que Romain Gary restera marqué toute sa vie par un amour rendu impossible par la schizophrénie de son amour de jeunesse, lequel amour impossible finit par le tuer lorsqu'en 72 il se suicide, ne supportant plus de "mourir de soif".
Romain Gary a écrit :Ce fut seulement aux abords de la quarantaine que je commençai à comprendre. Il n’est pas bon d’être tellement aimé, si jeune, si tôt. Ca vous donne de mauvaises habitudes. On croit que c’est arrivé. On croit que ça existe ailleurs, que ça peut se retrouver. On compte là-dessus. On regarde, on espère, on attend. Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné. […] Vous êtes passé à la source très tôt et vous avez tout bu. Lorsque la soif vous reprend, vous avez beau vous jeter de tous côtés, il n'y a plus de puits, il n'y a que des mirages […] Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer.
Si ma mère avait eu un amant, je n'aurais pas passé ma vie à mourir de soif auprès de chaque fontaine
Pour ceux qui ont trouvés ce passage joli, voire, émouvant, sachez que le livre dont il est extrait, La promesse de l'aube,
est le plus beau livre du monde, écrit par le plus magnifique de tous les menteurs.

Fin du HS, rendons à Montherlant ce qui est à Montherlant.

Posté : 19.10.05
par Brutus
prince_grave_chiant a écrit :
Spike a écrit :Eut-ce été moins stylé, c'eut pu être du Soral.
Pas encore toucher à fond un Soral (que des bribes) on doit surement être plus dans le scientifique et dans une vision qui se veux objective des choses (le coté sociologue et ancien coco)

Aie aie la façon qu' il avait de dire à sa soeur "mais non tu ne m' aimes pas"
Taquin ou fond de vérité ...
Et dans Misère Du Désir quand il lui fait ses adieux. Sacré Soral, j'ai bien hâte de lire le roman qu'il nous pond en ce moment.

Posté : 19.10.05
par Brutus
Pour en revenir au sujet, pardon,

Montherlant est cool.