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Re: Libérer sa réflexion des émotions parasites

Posté : 20.01.16
par Onmyoji
On revient à ce que je disais: plein de gens croient se connaître et savoir quelle est la bonne voie alors qu'ils vont au plus facile. Voir les gens qui cherchent une méthode pour s'entraîner à soulever 100kg en dc en 5mn par jour pendant un mois.
Tu l'apprends en observant ce qui a vraiment marché en termes de résultats. Les sujets qui te posent pas de problèmes, comment tu les apprends?
Pour les adultes c'est pareil que pour les enfants sauf que tu as plus de recul sur la compréhension des résultats et ta propre psychologie qui parasite.
Donc tu es mieux armé.
Tu peux aussi tester différentes méthodes et grover celle avec laquelle tu as le meilleur retour sur investissement. C'est là que les trucs faciles qui nécessitent peu d'investissement font pas mieux en vrai que les méthodes plus dures.
Tu peux aussi prendre ce qui te présente les exemple les plus familiers, ce dans quoi tu te retrouves le plus. C'est le plus motivant.
Il y a aussi des bouquins pour apprendre à apprendre mais ça c'est du rajout pour te gérer toi. La méthode d'apprentissage d'un sujet c'est plus général. C'est le message et tu dois trouver ce qui te convient dans la forme et le fond. Mais des fois tu pourras pas y couper, le fond pourra pas te correspondre. Dans ce cas faut redoubler d'efforts et adapter ton esprit au sujet plutôt que l'inverse.

Re: Libérer sa réflexion des émotions parasites

Posté : 20.01.16
par Poivron
La première impression que j'ai eu en lisant ton titre c'était : et si ce n'étaient pas les émotions qui te parasitaient, mais bien tes réflexions ? À te lire j'ai cette impression que tu te colles une pression de malade pour réaliser tes objectifs. Et là c'est plutôt ton surmoi qui veut pas lâcher le morceau et qui fait son caprice pour te maintenir en échec à base de : Pourquoi je ne fais pas tout comme tout le monde ? Ce n'est pas normal, et bla, et bla et bla.

Conséquence directe : tu entres en conflit avec toi-même, tu perds le sens des réalités et tu te tires des balles dans le pied.

Concrètement, même si tu avais un don inné pour les choses que tu as envie de faire, en te collant une pression similaire, tu mets juste toutes les chances de ton côté pour faire une contreperformance. Voilà quelques pistes pratiques pour te dépêtrer de tout ça :

1° Le jugement au placard.

Le jugement c'est bien. Le jugement c'est cool. Le jugement pousse vers l'excellence. Mais quand il s'agit de retrousser ses manches et de faire le job, c'est une putain de barrière. Et c'est complètement normal de disjoncter quand tu commences avec un objectif trop précis. Ton cerveau ne peut pas se diviser en deux entités distinctes. Tu ne peux pas être à la fois le joueur et l'arbitre.

Au premier atelier d'écriture que j'ai suivi, l'intervenant m'a laissé bégayer ma première lecture puis il m'a fait remarqué qu'en me levant pour aller lire, j'avais fait plusieurs commentaires dépréciatifs sur mon travail. J'ai recommencé sans rien dire et ça allait tout de suite mieux. J'étais beaucoup plus détendue, beaucoup plus concentrée. De la même manière, quand j'écris, j'essaye de laisser le flux de mots s'exprimer avec toutes les répétitions et fautes de syntaxes immondes que ma tête veut bien me fournir. C'est seulement après que je prends mon scalpel, que je corrige et que je bouge mon texte.

2° Un regard extérieur/un cadre remplacent toute la bonne volonté du monde

Si tu n'arrives pas à séparer efficacement le passage à l'acte et le jugement, il est plus sage de sous-traiter le jugement à des pairs ou à des professeurs. Dans ton post, tu parles d'apprendre quelque chose en autodidacte, en partie via youtube. Or, je ne sais pas si tu te rends compte le degré de difficulté de la tâche dès le départ.

Prenons les résultats du bac par exemple : chaque année, ceux qui bénéficient d'un encadrement scolaire sont dans les 80-90% à l'obtenir. Ceux qui le passent par correspondance ne sont plus que 40-45%. (Ces stats ne nous disent pas si ces candidats ont été un jour scolarisé ou s'ils ont bénéficié de cours particuliers ensuite). Je ne pense pas que les étudiants scolarisés soient plus intelligents que ceux par correspondance, ni qu'ils aient moins de volonté. Ils bénéficient juste d'un cadre plus favorable à la réussite. De même qu'on sait très bien qu'un suivi parental fait toute la différence sur le niveau scolaire, même avec un QI très bas.

Rien ne remplace jamais une session avec quelqu'un en face de toi qui te donne son feedback et te conseille. Investir dans un cours particulier, un cours collectif ou programmer des révisions/entraînements avec d'autres gens te libérera des cases du cerveau.

Si tu n'as pas de thunes ou de temps, essaye au moins de parler de ce que tu fais régulièrement aux proches que ça intéresse. En fait, n'importe qui peut te servir de coach pour commencer, du moment qu'il croit un minimum en toi et qu'il te pousse dans la bonne direction.

3° Baby steps.

Un autre aspect de méthode à explorer c'est le fait de concasser la tâche que tu te fixes en plusieurs petites tâches. Quand tu commences le piano, on commence par te faire lire la clef de sol, puis la clef de fa. Puis on t'apprends à jouer la main droite, la main gauche . Et pour finir les deux mains ensemble. Et au début de l'apprentissage, on recommence pour déchiffrer chaque morceau, parfois même portée par portée. Jusqu'à ce que les bons réflexes se mettent en place (sens du rythme, coordination, muscles du fucking petit doigt). C'est pareil si tu veux moonwalker ou faire un salto arrière : décompose, décompose, fait le au ralenti jusqu'à ce que tu te sentes suffisamment à l'aise. C'est hyper ingrat, mais ça finit par payer.

4° Constance plutôt que motivation

Je me suis longtemps intéressée aux gens qui réussissaient là où j'échouais (qui ils étaient, quels étaient leurs réseaux, etc). Et plus je lis sur le sujet, plus je réalise à quel point la motivation et la volonté ne sont pas les alliés les plus fiables. En revanche, la notion d'habitude revient régulièrement.

Inutile de commencer trop gros. Inutile de te dire par exemple : je vais faire 15 pompes et 30 tractions. Mais juste « des pompes et des tractions » tous les jours. Tant pis si c'est cinq. Tant pis c'est seulement tous les deux jours. Tant pis si au départ tu ne décolles que de cinq centimètres. Tant pis si tu as recours à une aide extérieure. Une fois que le processus est enclenché, tu peux déplacer des montagnes.

5° Débranche quand tu sens que tu es en surchauffe.

Pour prendre du recul sur sa pratique, il faut un temps mort. C'est ce que propose la méditation. Mais la méditation nécessite elle aussi un apprentissage, une pratique régulière, etc, et tu n'as peut-être pas le temps de t'y mettre sérieusement. Il existe cependant des activités qui nous plongent dans un état qui nous permet de faire le vide. (Indice : les séries et les jeux vidéos sont moins efficaces).

Perso, quand je cale sur le même paragraphe, je vais prendre une douche, je me lance dans la préparation d'un plat expérimental ou je sors faire une course. Si ni l'eau chaude, ni les rondelles inégales de légumes, ni la musique de supermarché ne sont efficace, je téléphone à un ou une pote. Le small-talk sur la vie, l'univers et le reste a tendance à défaire les nœuds au cerveau.

6° Les émotions ne sont pas l'ennemi.

Les émotions ont toutes leurs raisons d'être : peur, honte, colère, culpabilité, tristesse. Elles ne peuvent pas toujours être contenues ou canalisées comme on le voudrait, mais elles ont bien une utilité dans l'écosystème complexe qui sied à l'intérieur de notre crâne. Et la plupart du temps, elles nous poussent à agir mieux, ou plus en accord avec nos valeurs ou nos aspirations. Et surtout, elles nous empêchent de devenir de vieux grumeaux chiants et frustrés.

Prenons en exemple cette année ratée. Tu ne l'as pas eue. OK. La fois suivante tu t'es arrangé que ça ne se reproduise pas. Peut-être que tu l'envisages simplement comme un heureux hasard. Si tu n'avais pas eu cette honte, en fait, tu aurais peut-être baissé les bras et tu n'aurais pas validé cette année la fois suivante (ou repris une autre formation ensuite, je ne sais pas quel est ton cas).

De même que la douleur des courbatures nous informe qu'on touche à une limite de notre corps, les émotions négatives nous informent qu'on touche à une limite de notre psychisme. Laisse les venir, ralenti la cadence si elles vont en s'aggravant et si ça persiste, arrête-toi pour un temps et recommence tout doux.

Re: Libérer sa réflexion des émotions parasites

Posté : 20.01.16
par Venusian
Je connais, même si je pratique pas car pas encore eu le temps d'approfondir et de tester (c'est pas pour rien que je parle de Christophe André :wink: ).
Le temps que tu as pris pour répondre ici aurait pu être consacré à une séance de méditation.
Un proverbe dit que celui qui veut méditer a besoin de 5mn, celui qui n'a pas le temps le double.

Sinon, pour la sur-analyse, merci Ploum pour avoir développé à peu près ce que je voulais dire, et a en prime expliqué en filigrane ce qu'est le "détachement".
Je n'aurai pas dit mieux, donc je te laisse lire son post.

Re: Libérer sa réflexion des émotions parasites

Posté : 20.01.16
par Mr.Smooth
Je sais pas trop quoi te dire ni par quoi commencer surtout.
J'ignore si ça te parlera, mais moi je te conseille de te confronter à tes peurs et tes "drivers" les plus profonds.

T'en chies, mais si tu en ressort, c'est radical.



La méditation c'est cool aussi, moi ça ne me parle pas mais c'est très efficace chez pas mal de gens que je connait.



C'est étrange parce que je le portrait psychologique que tu me dresses me rappelle des gens (proches) que je connait, enfin à ta sauce bien sur.


Pour en revenir à mon conseil, je vais être un poil plus direct que Ploum et Venusian qui ont développé des points intéressantes.
C'est pas que tu réfléchis trop. Ou que t'analyses trop. C'est que tu réfléchis mal. C'est tout.
Mal, parce que comme l'indique Ploum, si tu mettais ton énergie dans ce que tu voulais vraiment, tu l'aurais. Or c'est pas le cas. Il y a donc une contradiction notoire en plein dans la soupe.

Je me souviens de Master Roshi, un membre qui a fait de super articles ici, et avec qui je suis encore ami dans la vraie vie. En arrivant ici, il m'as dit ,avec beaucoup de sagesse, que j'avais un "agenda secret", d'objectifs que je n'assumais pas, à côté du set d'objectifs que je disais vouloir.
En regardant plus près, il avait parfaitement raison. Vous vous souvenez l'époque ou j'arrivais pas à passer le pas pour coucher avec les filles même si j'avais envie, que ça faisais bordel, et que je ne comprenais pas?
C'est tout simplement parce qu'à cette époque, je ne désirais pas être en relation, ni coucher, mais tout simplement plaire. Quand je savais que je plaisais, c'était bon, j'avais obtenu ce que je voulais.
Mais c'était inavouable, même a moi même. Ce n'était pas dans mes valeurs, en tout cas dans ma tête et ma conscience.

Me rendre compte de ça m'as énormément aidé. En plus, de comme le dit Ploum, d'un cadre extérieur super pour te suivre (d'ou l'importance de savoir s'entourer et d'avoir des amis géniaux), et d'actions bien sur, j'ai pu -non pas me "corriger"- mais accepter ce que je voulais, m'en libérer, et évoluer ensuite.
J'aurais pu par exemple me rendre compte que plaire pour plaire était mon objectif en soi et faire la paix avec moi même.
C'est ce que j'ai en partie fait, mais depuis que j'ai eu conscience de ce moment, à la place de perdre du temps dans des contradictions, j'ai pu tout simplement faire de la place pour de nouveaux développements.

C'est aussi simple que ça.

Et puis j'ai rencontré une femme superbe, j'ai reçu une claque métaphorique, ce nouvel espace m'as permis de découvrir certaines choses que je n'aurais jamais soupçonné chez moi, des ressentis, des convictions et des valeurs. Et j'ai passé le pas, tout simplement. Ca n'en était que la conséquence logique. C'est pour ça que j'avais à l'époque dans mon journal que c'était arrivé au moment ou ça devait arriver.


Si je prends la peine de te raconter ça, en espérant que ça puisse te faire écho, c'est que j'ai l'impression comme les autres que t'as beaucoup d'espace accaparé par des contradictions.

Tu te questionnes sur la différence entre détachement et abandon. Quand j'ai embrassé cette fille pour la première fois, grâce à tout ce que je t'ai dit, ce n'était pas de l'abandon. Ce n'était pas un pire aller, un truc par défaut.
C'était encore une fois, une énorme envie. Une envie de voir du nouveau, d'évoluer, de grandir.
Il s'agissait d'un détachement parce qu'à la seconde ou j'ai pris mon courage pour l'embrasser sans trop de peur, au moment ou j'ai touché ses lèvres, j'avais enterré un mec. Moi J'avais tué un "moi" plus ancien, mais ça n'était pas une lutte (comme on parle de se faire violence face à ses démons). C'est sans doute trop imagé, mais j'avais vraiment eu l'impression de voir le moi ancien me dire "je laisse la place mec, profites bien, adieu" avec un grand sourire.
C'était comme ça. C'est ce que j'ai ressentis.

Donc si je devais te définir la différence entre détachement et abandon, voilà à quoi sert ma petite histoire. Un détachement c'est un acte volontaire que tu sent être opportun.

Tu apprends à fonctionner comment ? Cette connaissance de soi, de sa manière d'apprendre, dont tu expliques qu'elle est faible chez beaucoup, tu es censé l'apprendre où et comment ?
Je le répète, selon moi, en te confrontant à tes tabous et tes envies les plus profondes. Je me suis longtemps menti sans m'en rendre compte par exemple, au niveau de mes études.
Mes parents ont fait des études dites "prestigieuses" mais m'ont élevé en mode "fait ce que tu veux, on te juge pas, soit heureux".
Ca a été très dur de me rendre compte que ce que je désirais en fait, c'était faire des études dites "prestigieuses" (en rapport avec mon désir de mode de vie, mes projets et aspirations), alors que tout un côté de mon éducation était de penser que vouloir "ça", était forcément faussé.
Que je voulais ça malgré moi, parce que je voulais me comparer à mes parents, que je faisais une réaction inverse à ce qu'on m'avais dit de faire.

La réalité pourtant était on ne peux plus simple:
-ces études étaient juste faite pour moi, c'est qui me correspond et me rends aujourd'hui très heureux et confiant (le plus important)
-la reconnaissance sociale est importante pour moi (après, pas pour les raisons pour lesquelles on pourrait penser, c'est moins par désir de "statut" que pour éviter de me faire emmerder par les gens qui ont ce "statut" et qui pourraient en user contre moi)


Voilà, je te livre des morceaux très intimes à l'occasion. Je ne sais pas si ça va t'aider, mais j'espère que oui.

Take care.

Re: Libérer sa réflexion des émotions parasites

Posté : 29.01.16
par Iskandar
Wow ! Sorry pour le délai, j'ai eu du boulot comme pas possible ces derniers jours.
Mr.Smooth a écrit :(...) je vais être un poil plus direct que Ploum et Venusian qui ont développé des points intéressantes.
C'est pas que tu réfléchis trop. Ou que t'analyses trop. C'est que tu réfléchis mal. C'est tout.
Je sais que ça peut m'arriver. D'autant plus que... C'est moi qui te l'avais dit en MP :D .

En fait, je crois que je me suis enflammé un peu trop vite niveau explication. Récemment, j'ai eu de nouveaux axes pour vaincre certaines difficultés que j'avais. Et pour ce faire, j'ai mis en place de nouvelles habitudes, ou je fais plus attention à certains trucs. D'ailleurs, parmi les nouvelles habitudes, il y en a plusieurs que Ploum cite. Le truc, c'est que ça change ma manière d'agir par rapport à avant, et donc je ne peux pas mettre les deux époques dans le même sac.

Je ne crois pas au concept de secret agenda, et le range au rang d'escroquerie majeure et dangereuse, quoique bien moins que Freud et la psychanalyse. Pour moi, la théorie du « secret agenda » a un peu le même problème que dénonçait Roshi par rapport à la Mystery Method. C'est d'ailleurs grâce à lui que j'ai réalisé. Comme je l'expliquais sur le topic d'Alex sur la « pensée corporelle », s'intéresser à l'action et à tout ce qui s'y passe pendant et autour est bien plus efficace. Et c'est pendant que j'étais en train de réfléchir pour écrire une réponse sur ça, en réfléchissant de la sorte sur ce qui m'était arrivé, que j'ai réalisé que je me fourvoyais. Et surtout, j'ai pleinement réalisé à quel point il était efficace de refuser toutes les conneries de style psychose... euh, pardon, psychanalyse. Et en continuant ma réflexion, ça m'a même permis de comprendre 2 - 3 trucs qui m'ont aidé dans la tourmente de ces derniers jours :? .

Bon, mais le souci ?
Iskandar a écrit :Quand j'y réfléchis, la vérité, c'est surtout que quand j'étais gamin, on va dire que j'ai « appris » à ignorer dans certaines circonstances les signaux qui pousseraient à peu près n'importe qui à se remettre en cause. Stratégie qui a perduré de nombreuses (près de 10 quoi...) années. Et ce en plus, sans vraiment me rendre compte de ce qui se passait. D'où que ça a été aussi destructeur, et chiant à réaliser.
Ça c'est juste.
Mais le truc, c'est que la réaction reste avant que l'analyse consciente se mette en place.
Les mêmes causes provoquent les mêmes effets, je continue à réagir comme à l'époque. Sauf que contrairement à l'époque, mes capacités d'analyse me sont aujourd'hui d'un grand secours. Le truc, c'est que je continue à réagir comme si ce n'était pas le cas.
Ça par contre, non. La réalité, c'est que si j'ai continué à agir comme si mes capacités d'analyse ne m'étaient pas d'un grand secours, c'est parce que c'était le cas. En fait, sur le dernier évènement qui me restait le plus en tête, c'est surtout qu'à ce moment là, à nouveau, j'avais décidé d'ignorer les signaux d'alarme, comme avant. Parce que comme avant, non, je n'avais toujours pas trouvé de solutions au points qui continu(aient ?) à me poser problème. D'ailleurs, à contraster avec d'autres plus mineurs, auxquels j'avais par contre une solution. Ceux-là, effectivement, comme ils étaient liés aux autres, j'ai appris à ignorer aussi les signaux qui y étaient relatifs. Sauf que quand les choses se sont aggravées, le coup de fouet a été suffisamment fort pour que je finisse par les détacher des premiers.

Sur le dernier évènement en revanche, je n'ai pas trouvé de solution parce que... je n'en ai pas cherché. J'étais dans un état d'esprit où je ne m'attendais pas à trouver de solution, où je ne pensais pouvoir la trouver qu'au bout du tunnel. D'où que je ne l'ai trouvé qu'en sortant du tunnel :? ... Dans le fond, comment voir ce que je ne cherchais pas, sauf à ce qu'elle me fasse mal ? Et même dans ce dernier cas, même si la solution était venue me frapper avec une batte...

Bon, donc là, ça va, même s'il me reste quelques difficultés sans solutions pour l'instant. Je pense désormais pouvoir solutionner. Sauf que, le seul petit problème, c'est que ça va m'amener à beaucoup apprendre par expérience. Çà m'aurait convenu il y a quelques années, voire quelques mois. Mais là, les enjeux sont un peu trop élevé à mon goût... Mais honnêtement, pour l'instant, je n'ai aucune alternative à proposer...

Par contre, juste 2-3 trucs qui je pense me seront utiles :

@Venusian :
(...) a en prime expliqué en filigrane ce qu'est le "détachement
J'ai toujours pas compris de quoi il s'agit. Autant dans le cas de Smooth, oui je vois bien ce qu'il appelle détachement. Mais je vois pas où la question du détachement s'applique dans le cas de Ploum. Ni dans le mien.

@Onmyoji :

Il y a même une théorie en management qui explique que ça marche aussi pour la prise de décision collective. C'est au premier qui marche, pas au plus efficace ou efficient, même si les décideurs se racontent le contraire après. Et au fond, ça se comprend. La plus facile, au lieu de la plus efficace ? Faut croire en l'efficacité de la plus dure, ce qui, en situation... Et même quand tu crois, choisir entre plusieurs solutions complexes c'est pas un effort si négligeable que ça...

Image
De simples faits, sans bullshit...

Quand tu dois en plus construire toute les solutions en plus de faire les tests après...

Mais je voulais savoir. Les différentes méthodes d'apprentissage à tester, je peux les trouver à un endroit ou à moi de les construire ? Et si je peux les trouver, je peux en trouver des évaluations chiffrées ?

Re: Libérer sa réflexion des émotions parasites

Posté : 29.01.16
par Venusian
Alors je vais être un peu plus clair : le détachement, c'est une prise de recul par rapport aux évènements, aux faits, et c'est aussi et surtout une sorte d'observation de soi et de ses réflexions. Une dés-identification de tes ruminations mentales.

Ça te permet de mieux utiliser ta capacité d'analyse, quand tu en as besoin, notamment dans des situations d'apprentissage.

Et enfin, je préconise la méditation pleine conscience, parce que ça permet aussi de ressentir les choses sans avoir à chercher à les comprendre, (comme aller chercher une théorie cognitive en management pour résoudre un "problème" simple).

C'est souvent bien plus efficace.

Re: Libérer sa réflexion des émotions parasites

Posté : 02.02.16
par Poivron
Je ne crois pas au concept de secret agenda, et le range au rang d'escroquerie majeure et dangereuse, quoique bien moins que Freud et la psychanalyse. [...] s'intéresser à l'action et à tout ce qui s'y passe pendant et autour est bien plus efficace.
C'est dommage d'opposer ces deux approches. Un bon thérapeute saura les combiner : accompagner sur les petits soucis quotidiens et t'amener à t'interroger sur des choses plus profondes, plus enfouies. (C'est ce qui se passe avec la mienne. Et elle est freudienne :D )

Là, je me permets de mettre de côté ta situation personnelle, parce que je ne la connais pas bien. Mais perso, j'ai trouvé que le post de Smooth complémentait fort justement les conseils pratiques déjà prodigués.

Je ne pense pas qu'il faille se demander si chaque chose trouve ses sources dans un traumatisme d'enfance ou dans un problème de papa (ou de maman, ou de castration...). Ce que j'ai fini par constater en voyant des proches traverser des sales périodes, c'est qu'éviter de s'aventurer en profondeurs a un prix. Notamment dans les moments de crises ou de dépression, quand on ne peux plus compenser avec ce qui d'habitude nous aide (sport, alimentation, petits plaisirs, relations, etc). Souvent, c'est le moment où on finit par pousser la porte d'un cabinet ou se payer une crise mystique. Or, ce n'est jamais trop le moment où on est suffisamment armé pour investiguer.

Après, il y a d'autres solutions que le psy ou le gourou. L'introspection se fait par bien d'autres moyens : l'écriture, la lecture, certaines conversations. Là, il ne s'agit plus d'être heureux mais d'étendre sa connaissance de soi, d'enrichir sa vie intérieure. Beaucoup de gens ne prennent pas le temps ou ne voient pas l'intérêt d'en avoir. Je trouve ça dommage.

Le développement personnel peut être un outil précieux. Là où je te rejoindrais presque c'est qu'une interprétation superficielle peut amener à se considérer comme un simple récipient qu'il faudrait remplir (de pensée positive, de confiance en soi) ou vider (d'ancrages négatifs, de pensées limitantes).

J'ai fini par trouver une analogie que je trouve plus pertinente : le château intérieur (piquée à Brigitte Fontaine, merci Brigitte). Ce que j'aime bien dans cette métaphore, c'est que les vieux châteaux comportent aussi leurs oubliettes et leurs chambres de tortures, leurs esprits frappeurs, leurs boudoirs, leurs passages secrets, leurs pièces condamnées et leurs bibliothèques. Et l'idée n'est pas tellement de le façonner selon ses désirs, mais plutôt de l'explorer et de l'investir pleinement. Il est fort probable que l'on soit contraint d'habiter en nous-même pendant toute une vie, autant en profiter.

Mais tu jugeras peut-être qu'il s'agit d'une idée farfelue. Je n'ai jamais suivi de cours de psycho. Je me fonde sur mon expérience de l'échec et de la frustration.

Re: Libérer sa réflexion des émotions parasites

Posté : 02.02.16
par Mr.Smooth
"L'agenda caché" n'as rien de Freudien, ça n'as pas forcément un rapport avec des causes anciennes, des troubles d'enfances ou quoi que ce soit.
C'est tout simplement un manque d'écoute de soi et de transparence avec soi même, ça ne va pas chercher plus loin.
C'est aussi prendre des vrais combats que l'on fuit par habitude/confort/peur.