Je sais pas trop quoi te dire ni par quoi commencer surtout.
J'ignore si ça te parlera, mais moi je te conseille de te confronter à tes peurs et tes "drivers" les plus profonds.
T'en chies, mais si tu en ressort, c'est radical.
La méditation c'est cool aussi, moi ça ne me parle pas mais c'est très efficace chez pas mal de gens que je connait.
C'est étrange parce que je le portrait psychologique que tu me dresses me rappelle des gens (proches) que je connait, enfin à ta sauce bien sur.
Pour en revenir à mon conseil, je vais être un poil plus direct que Ploum et Venusian qui ont développé des points intéressantes.
C'est pas que tu réfléchis trop. Ou que t'analyses trop. C'est que tu réfléchis mal. C'est tout.
Mal, parce que comme l'indique Ploum, si tu mettais ton énergie dans ce que tu voulais vraiment, tu l'aurais. Or c'est pas le cas. Il y a donc une contradiction notoire en plein dans la soupe.
Je me souviens de Master Roshi, un membre qui a fait de super articles ici, et avec qui je suis encore ami dans la vraie vie. En arrivant ici, il m'as dit ,avec beaucoup de sagesse, que j'avais un "agenda secret", d'objectifs que je n'assumais pas, à côté du set d'objectifs que je disais vouloir.
En regardant plus près, il avait parfaitement raison. Vous vous souvenez l'époque ou j'arrivais pas à passer le pas pour coucher avec les filles même si j'avais envie, que ça faisais bordel, et que je ne comprenais pas?
C'est tout simplement parce qu'à cette époque, je ne désirais pas être en relation, ni coucher, mais tout simplement plaire. Quand je savais que je plaisais, c'était bon, j'avais obtenu ce que je voulais.
Mais c'était inavouable, même a moi même. Ce n'était pas dans mes valeurs, en tout cas dans ma tête et ma conscience.
Me rendre compte de ça m'as énormément aidé. En plus, de comme le dit Ploum, d'un cadre extérieur super pour te suivre (d'ou l'importance de savoir s'entourer et d'avoir des amis géniaux), et d'actions bien sur, j'ai pu -non pas me "corriger"- mais accepter ce que je voulais, m'en libérer, et évoluer ensuite.
J'aurais pu par exemple me rendre compte que plaire pour plaire était mon objectif en soi et faire la paix avec moi même.
C'est ce que j'ai en partie fait, mais depuis que j'ai eu conscience de ce moment, à la place de perdre du temps dans des contradictions, j'ai pu tout simplement faire de la place pour de nouveaux développements.
C'est aussi simple que ça.
Et puis j'ai rencontré une femme superbe, j'ai reçu une claque métaphorique, ce nouvel espace m'as permis de découvrir certaines choses que je n'aurais jamais soupçonné chez moi, des ressentis, des convictions et des valeurs. Et j'ai passé le pas, tout simplement. Ca n'en était que la conséquence logique. C'est pour ça que j'avais à l'époque dans mon journal que c'était arrivé au moment ou ça devait arriver.
Si je prends la peine de te raconter ça, en espérant que ça puisse te faire écho, c'est que j'ai l'impression comme les autres que t'as beaucoup d'espace accaparé par des contradictions.
Tu te questionnes sur la différence entre détachement et abandon. Quand j'ai embrassé cette fille pour la première fois, grâce à tout ce que je t'ai dit, ce n'était pas de l'abandon. Ce n'était pas un pire aller, un truc par défaut.
C'était encore une fois, une énorme envie. Une envie de voir du nouveau, d'évoluer, de grandir.
Il s'agissait d'un détachement parce qu'à la seconde ou j'ai pris mon courage pour l'embrasser sans trop de peur, au moment ou j'ai touché ses lèvres, j'avais enterré un mec. Moi J'avais tué un "moi" plus ancien, mais ça n'était pas une lutte (comme on parle de se faire violence face à ses démons). C'est sans doute trop imagé, mais j'avais vraiment eu l'impression de voir le moi ancien me dire "je laisse la place mec, profites bien, adieu" avec un grand sourire.
C'était comme ça. C'est ce que j'ai ressentis.
Donc si je devais te définir la différence entre détachement et abandon, voilà à quoi sert ma petite histoire. Un détachement c'est un acte volontaire que tu sent être opportun.
Tu apprends à fonctionner comment ? Cette connaissance de soi, de sa manière d'apprendre, dont tu expliques qu'elle est faible chez beaucoup, tu es censé l'apprendre où et comment ?
Je le répète, selon moi, en te confrontant à tes tabous et tes envies les plus profondes. Je me suis longtemps menti sans m'en rendre compte par exemple, au niveau de mes études.
Mes parents ont fait des études dites "prestigieuses" mais m'ont élevé en mode "fait ce que tu veux, on te juge pas, soit heureux".
Ca a été très dur de me rendre compte que ce que je désirais en fait, c'était faire des études dites "prestigieuses" (en rapport avec mon désir de mode de vie, mes projets et aspirations), alors que tout un côté de mon éducation était de penser que vouloir "ça", était forcément faussé.
Que je voulais ça malgré moi, parce que je voulais me comparer à mes parents, que je faisais une réaction inverse à ce qu'on m'avais dit de faire.
La réalité pourtant était on ne peux plus simple:
-ces études étaient juste faite pour moi, c'est qui me correspond et me rends aujourd'hui très heureux et confiant (le plus important)
-la reconnaissance sociale est importante pour moi (après, pas pour les raisons pour lesquelles on pourrait penser, c'est moins par désir de "statut" que pour éviter de me faire emmerder par les gens qui ont ce "statut" et qui pourraient en user contre moi)
Voilà, je te livre des morceaux très intimes à l'occasion. Je ne sais pas si ça va t'aider, mais j'espère que oui.
Take care.